Dossier d’œuvre architecture IA42000640 | Réalisé par ;
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Canton de Boën - Sail-sous-Couzan
Château de Goutelas
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Boën - Sail-sous-Couzan
  • Commune Marcoux
  • Lieu-dit Goutelas
  • Cadastre 1827 A3 1338 à 1342 ; 1986 ZB 83a à 83c
  • Dénominations
    château
  • Destinations
    château, ferme, centre culturel
  • Parties constituantes non étudiées
    enceinte, baile, cour, portail, chapelle, colombier

Au 14e siècle, le fief de Goutelas appartient aux Ecotay à qui l'on doit peut-être la construction d'une maison forte sur le site, dont subsistent les tours. En 1558, Jean Papon (1507-1590), lieutenant général du bailliage de Forez, rachète Goutelas et y fait construire un château Renaissance dont le décor s'inspire de celui de la Bastie d'Urfé. Son fils Louis, chanoine à la collégiale de Montbrison et prieur de Marcilly, dut en achever les aménagements. En 1777-1779, Philippe du Cros Papon de Montmars commande des travaux d'embellissement à Michel Ange Dal Gabbio, architecte d'origine italienne, auquel succède son neveu Michel. Le château reçoit une toiture brisée, une nouvelle façade à fronton donnant sur le jardin, et un escalier monumental. En 1794, le château est mis sous séquestre et pillé, puis restitué aux quatre héritières du dernier Papon qui le transmettent au fils de l'une d'elles, le commandant Xavier de Campredon. Après sa mort, château est vendu en 1860 aux frères Lagnier, qui vendent les décors (cheminées, cloche) et lotissent le domaine. Laissé à l'abandon, il est racheté vers 1923, en même temps qu'un lot de terres, par un cultivateur, qui le transmet à son neveu. En 1961, celui-ci accepte de le céder au franc symbolique à l'association "les amis de Goutelas" qui se donne pour but la restauration du château, entamée dès 1962 et menée à bien grâce au bénévolat local. La grille en fer forgé du portail d'honneur a été réalisée par Raymond Subes en 1965. Aujourd'hui le centre culturel de Goutelas assure la vie du site en y organisant diverses manifestations ou séminaires.

Le château présente un plan régulier en H à l'intérieur d'une enceinte cantonnée de six tours et fermée d'un portail. Les murs sont en moellons de grès enduit, avec des restes de faux appareil incisé (en particulier sur la façade de la chapelle). Certaines parties de l'enceinte et des communs étaient en pisé. Les encadrements de baies et les décors sont en granite ou en grès. Les toits sont brisés, en tuiles creuses sur le terrasson et tuiles en écailles vernissées sur le brisis. L'escalier tournant à retour avec jour, en pierre, est situé dans le corps central.

  • Murs
    • pisé
    • grès
    • granite
    • enduit
    • enduit d'imitation
    • moellon
  • Toits
    tuile plate, tuile en écaille, tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en H
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • toit conique
    • croupe brisée
    • noue
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • État de conservation
    remanié
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
    • sculpture
    • peinture
  • Représentations
    • armoiries
    • ornement animal
    • lion
    • ordre composite
    • ordre ionique
    • ove
    • figure mythologique
  • Précision représentations

    Le décor d'architecture est constitué d'un portail avec porte piétonne (pilastres cannelés à chapiteaux composites, frise d'oves et dards, fronton triangulaire, armoiries), d'un fronton cintré sur la porte d'entrée (tête de lion), de la porte de la chapelle (étudiée). A l'intérieur subsistent une cheminée en pierre à consoles feuillagées (cuisine) et des plafonds peints (rinceaux feuillagés, fleurs de lys, sirènes), ainsi que des vestiges de peintures murales (scènes mythologiques, scènes de l'Astrée ?).

  • Statut de la propriété
    propriété d'une association
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1984/11/10
  • Précisions sur la protection

    Inscription des façades, toiture, grande salle et chapelle.

  • Référence MH

Exemple du rayonnement de la Bastie d'Urfé au 16e siècle, et de l'activité des architectes italiens Dal Gabbio, émigrés en Forez, au 18e siècle.