Rapport de voirie (Loiseau), 15 mai 1879

« La ruelle de la Vitriolerie est la voie la plus étroite et la plus malpropre du 3e arrondissement, elle doit être supprimée et remplacée par la rue Béchevelin prolongée. La Ville de Lyon a acquis récemment deux parcelles de terrain des consorts Jacqui, en vue de l’exécution de ce projet ; le moment nous a paru favorable de poursuivre les acquisitions avant que les constructions de la Faculté de Médecine n’aient apporté une notable plus value aux immeubles de ce quartier. »

Pétition demandant l'achèvement de la rue Béchevelin, 5 juillet 1889

« Les contribuables lyonnais soussignés seraient très reconnaissants à l’administration municipale de vouloir bien faire disparaître, le plus tôt possible, le labyrinthe ou cul-de-sac formé à l’intersection de la rue Béchevelin et de la rue de la Vitriolerie entre cette rue et la rue Chevreul. Actuellement la rue Béchevelin se compose de 2 tronçons reliés par une ruelle étroite et tortueuse dite de la Vitriolerie, qui est constamment transformée en urinoirs et en dépôt d’immondices où l’on trouve souvent des animaux en putréfaction. Dans l’intérêt de l’hygiène et de la sécurité publiques, nous estimons qu’il y aurait lieu de supprimer d’urgence ce foyer d’infection et ce coupe-gorge dangereux. Quant à la dépense à faire pour réaliser de suite cette amélioration de viabilité, de sécurité et d’hygiène, elle sera relativement peu importante si toutefois on a le soin de le faire avant que les terrains aient acquis de la plus-value. »

Le texte parait écrit, si ce n'est rédigé, par l'architecte Laurençon qui en est le deuxième signataire. Le premier signataire est l'entrepreneur de bâtiment J. Leduc.

Dossier d'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique, 17 février 1890

« La ruelle de la Vitriolerie est un des derniers vestiges de l’occupation romaine à Lyon. C’est sur son parcours que les propriétaires de l’usine de la Vitriolerie ont découvert un des plus beaux mausolées romains qui ornent actuellement les galeries du Palais Saint-Pierre. Son tracé sinueux n’est plus en rapport avec les besoins de circulation de notre époque et il importe de lui substituer à bref délai l’alignement rectiligne de la rue Béchevelin, qui permettra enfin d’opérer la jonction des deux tronçons actuels et l’achèvement de la dite rue (seulement 90m manquants pour une rue mesurant au total 990 m d’un pont à l’autre). »