L’écart des Chavonnes actuel comportait en 1732 les mas des Chavonnes et de Liseroz (n° 926 à 931). La liste des habitants est alors la suivante : Christollet Joseph (n° 936, maison) / Christollet Claude (n° 937, maison) / Christollet Claude et frère (n° 927, grange) / Armand Jacques (n° 938, maison ; n° 946, grange) / Miège Bequier Aymé (n° 943, grange ; n° 944, placeage ; n° 945, maison) / Dagand François (n° 947, jardin ; n° 948, masures) / Chavonin François (n° 2039, maison ; n° 928, grange ; n° 930, grange) / Bogey Joseph (n° 929, grange ; 2040, maison) / les habitants du mas (n° 939, four ; n° 942, fontaine et place). A la lecture des tabelles nous constatons que les fermes sont constituées de maison et de grange distinctes pour l’ensemble des propriétaires, comme par exemple Bogey Joseph qui possède une maison (n° 2040), mitoyenne, et une grange de l’autre côté du chemin (n° 929). Présence au mas des Chavonnes, d’un four à pain (n° 939) et d’une fontaine (n° 942) qui appartiennent aux seuls habitants du dit mas (soit 5 propriétaires) ; l’un et l’autre ont disparu déjà en 1891. Le mas comporte sept constructions proches les unes des autres mais non mitoyennes. Entre 1732 et 1891, deux seuls bâtiments semblent avoir traversé les décennies : n° 938 et 943 ; aujourd’hui seul le n° 938 (2015 D4 267) pourrait être, par superposition avec la mappe sarde, du 18e siècle, mais l’ancienne ferme en question est très remaniée.
L’écart, en 1891 (premier cadastre français) comporte deux ensembles distincts de bâtiments : celui situé à l’ouest, et correspondant en 1791 au mas des Chavonnes, possède six édifices regroupés. Les autres constructions et correspondant en 1791 au mas de Liseroz sont plus lâches et sont au nombre de sept. Nous retrouvons un four à pain (n° 257bis), mais celui-ci est privé. Les matrices cadastrales nous donne la liste des habitants de l’écart : Christollet Jean, fils de Pierre (n° 281, maison) / Christollet Marie, fils de Jean (n° 283, maison) / Christollet Louis, fils de Jean ( n° 284, maison) / Bogey François dit Moret (n° 287, maison ; n° 257bis, four à pain) / Armand François, fils de Jean (n° 290, maison ; n° 302, bâtiment ; n° 304, bâtiment) / Armand Louis, fils de Jean (n° 291, maison ; n° 292, maison ; n° 298, jardin ; n° 301, bâtiment ; n° 303, bâtiment) / Bogey Jean, fils d’Alain (n° 296, maison) / Armand Claude, fils d’Augustin (n° 297, maison) / Armand Jean-Claude, garçon de café à Paris (n° 300, maison) / Bogey Nicolas (n° 310, bâtiment, n° 311, maison) / Bogey Simon (n° 312, maison). On note la persistance des patronymes Christollet, Bogey et Armand entre 1791 et 1891.
Le cadastre de 2015 pointe plusieurs maisons résidentielles qui sont venues densifier l’écart des Chavonnes, supprimant la partition initiale entre les bâtiments regroupés à l’ouest et ceux plus lâches à l’est. Neuf bâtiments de 1891 se retrouvent en totalité ou partiellement en 2015, et parmi ceux-ci seulement quatre ont fait l’objet d’un repérage ; les autres constructions étant trop remaniées. L’ancien four à pain de 1891 a gardé son enveloppe mais le four a été détruit (parcelle 2015 D3 573, étudié : IA74002534) ; un nouveau est construit vers les années 1920 (parcelle 2015 D4 261, étudié : IA74002536) et appartient actuellement à deux propriétaires. Notons également la présence d’une maison (parcelle 2015 D4 611, 614, 617, étudiée : IA74002537) comportant un four à pain à l’étage de soubassement. On observe la présence de plusieurs bassins en pierre ou béton dans l’écart, mais aucun qui ne soit partagé entre plusieurs propriétaires. L’architecture des anciennes fermes est « traditionnelle » : constructions à juxtaposition avec un logis de plain-pied ou en rez-de-chaussée surélevé, accessible par un escalier droit maçonné desservant une petite galerie. Le calcaire est le matériau principal du gros œuvre et des encadrements de baies ; la tuile plate mécanique est quant à elle très présente en tant que couverture des toits à longs pans avec demi-croupe. Un seul bâtiment possède un toit en pavillon (parcelle 2015 D4 611, 614, 617, étudiée : IA74002537).
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )