Les jardins ouvriers du Parti socialiste du 7e arrondissement, section du livre, sont les premiers ouverts à Lyon en décembre 1916 à l'initiative du syndicat des typographes. Cette première société de ce genre comprend 49 familles dont 11 à enfants ou personnes à charge. Que d'un commun accord, les terrains communaux choisis sont situés entre l'Avenue Leclerc et le Rhône et acquis en vue de la création d'une usine d'incinération d'immondices, usine dont l'exécution est ajournée à cause de la guerre.
Ce premier lot de 49 jardins est mis en place sur une parcelle de 8 200 m² avec une petite réserve en vue d'une extension de la société ainsi qu'une parcelle contiguë de 8 430m² prévue pour la culture collective entre l'avenue Leclerc et le Rhône.
Un bail est consenti entre le maire et monsieur Chabert président de la Société des jardins ouvriers, terrains communaux non occupés en favorisant les familles nombreuses à charge pour ces sociétés de les exploiter en culture ménagère, notamment qu'une surface de 100m² serait concédée à chaque famille ayant au moins un enfant avec un supplément de 30m² par enfant ou ascendant à charge. Que de plus une surface supplémentaire égale à la surface totale obtenue serait attribuée pour cultiver collectivement des légumes de grand rendement, enfin que ces concessions seraient temporaires et données par location nominale de 1 franc. Considérant que cette œuvre, essentiellement moralisatrice pour la ville aurait encore l'avantage d'augmenter la production de denrées dont le renchérissement est dû à l'état de guerre.
Le syndicat des typographes a répondu à cette offre en fondant la première société de ce genre à Lyon. Elle se compose d'une famille avec 8 enfants, d'une famille avec 6 enfants, deux familles avec 5 enfants, 5 familles avec 4 enfants, 5 familles avec 3 enfants, 16 familles avec 2 enfants, 19 familles avec 1 enfant.
Leur histoire se rattache à celle de tous les autres jardins ouvriers communaux de la région lyonnaise, qui voient le jour en 1916, en pleine guerre, dans un temps de pénurie. La Municipalité, à l’initiative du maire Edouard Herriot, constitue la Commission des Denrées pour permettre un meilleur ravitaillement de la population lyonnaise. C’est le secrétaire du Syndicat des typographes M. Bourrec qui suggère alors de défricher plusieurs terrains vagues présents sur le territoire de Lyon pour y créer des jardins, destinés avant tout aux « pères de famille ». C’est l’acte de naissance des quatre premières sociétés de jardins ouvriers à Lyon.
En 1920, monsieur Tony Garnier architecte du stade voisin demande de prendre possession des terrains communaux occupé en partie par les jardins ouvriers du 7e arrondissement. En décembre 1922, un courrier indique une reprise des terrains que la société civile immobilière de Gerland à concédé gratuitement à la ville de Lyon pour l'établissement de jardins ouvriers situés avenue Jean-Jaurès angle avenue des Abattoirs, cette reprise effective en janvier 1923 (6300 m²) affectation aux cheminots et à la section du Livre, indiquant que situés entre le stade et l'avenue Jean-Jaurès.
En 1928, une demande de construction est réalisée par la ville pour construire sur le parcellaire des jardins ouvriers un immeuble (la construction de 10 nouvelles maisons) (AC Lyon 726WP 143, 1916-1931). Le 22 janvier 1927, une délibération du conseil municipal signale le groupement des jardins municipaux dit "socialiste communiste" est actuellement installé à Gerland. A la suite de cette perte de terrain (section P à Gerland), une demande est faite de récupérer une parcelle à la section Moullin à vent au 44 chemin des Combes Blanche une surface de 10 000 m².
Depuis 2000, le site est connexe aux aménagements paysagers du parc de Gerland, grand jardin d'agrément, conçu pour la maîtrise d'œuvre par l'atelier Michel Corajoud, paysagiste. Ce projet datant de 1997, concerne une superficie de 80 hectares, les travaux se déroulent de 1999 à 2000. La maîtrise d'ouvrage en est la Ville de Lyon et le Grand Lyon.
Un immeuble de logements ouvriers datant des années 1910 est localisé sur le parcellaire des jardins ouvriers.