Inventaire général en Auvergne-Rhône-Alpes
Présentation

Le service de l’Inventaire général du patrimoine culturel a pour missions le recensement, l’étude et la valorisation du patrimoine régional, selon la politique lancée par André Malraux dès 1964. La compétence de l’Inventaire général, d’abord exercée par le ministère de la Culture, a été transférée à la Région en 2004.
Les études thématiques et topographiques couvrent tous les objets du champ patrimonial et sont restituées dans des bases de données normalisées. Les recherches, photographies, dessins, cartes, bases de données et documentation rassemblés ou produits par les membres du service participent à la connaissance et à la valorisation de ce patrimoine.

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Vue d'ensemble depuis le marché de gros au sud-ouest
Lumière sur

Historique complémentaire (établi grâce aux renseignements donnés par M. Lucien Peyer)

La minoterie a été créée par Gottlieb (ou Emmanuel) Peyer (né en Suisse en 1834, mort à Savigneux en 1901). Après avoir épousé la fille d´un meunier du Pilat, il travaille à Saint-Etienne, à Andrézieux et enfin à Montbrison (bâtiment repris par la Clinique du Forez, à Estiallet ; site sans doute fondé en 1864, d´après un papier à en-tête). Il déménage à Savigneux en 1895 ou 1896, sur le site d´une ancienne tuilerie, et à proximité d´une chute du canal du Forez que l´on vient de mettre en service (la minoterie possédait une concession sur la chute d´eau du canal, utilisée comme force motrice d´appoint - en chômage de janvier à mars pour nettoyage - jusqu´en 1992), et non loin de la gare de Montbrison. Les premiers bâtiments sont édifiés en retrait de la route de Lyon : bâtiment de production, avec sa cheminée, et maison d´habitation. Peu après sont construits la remise à camions, derrière la maison, et sans doute le bâtiment des bureaux, en fond de parcelle. Le bâtiment de stockage, jumeau du bâtiment de production, est édifié en 1905 ; puis un bâtiment de liaison est construit entre les deux. La minoterie se transmet de père en fils : d´Emmanuel Peyer à ses deux fils, qui prennent la raison sociale Peyer Frères, puis leurs fils respectifs, Aimé et Joannès.

Les moulins à cylindres sont installés vers 1930. En 1937, lors de la fixation par l´Etat du quota d´écrasement, la minoterie Peyer affichait 88 113 quintaux d´écrasement annuel (deuxième volume du département après la minoterie Ollagnon à Saint-Etienne) ; ce quota n´a jamais été augmenté (par rachat de droits d´autres minoteries). Le blé moulu provenait des environs (plaine du Forez) à l´origine, puis acheté en région Centre, dans l´Allier. Un embranchement privé à la gare de Montbrison permettait le mouvement de six wagons appartenant à la société, dont le contenu était déchargé dans des camions qui rapportaient le blé au site de production. La farine était vendue dans la région Rhône-Alpes : dans la Loire (Saint-Etienne), le Rhône (Lyon, monts du Lyonnais...), le nord-Isère.

Vers 1960, la minoterie était dirigée par trois cousins de la famille Peyer (un administrateur, un commercial, un chargé de la production) et comptait une vingtaine d´employés travaillant en continu par rotations de 12h (arrêt de la production le dimanche après-midi). Les bâtiments sont agrandis : une grande remise à camions est ajoutée au sud-ouest, le bâtiment de stockage est doté de silos et agrandi au sud (en 1964).

L´activité est cédée en 2000 à un minotier de l´Allier, qui cesse l´exploitation (faute de possibilité d´extension). Les bâtiments sont démolis peu après, à l´exception du bâtiment de production (réhabilité en logements), avant construction d´un immeuble à logements sur la parcelle. La cheminée a été partiellement détruite vers 2010.

Vue d'ensemble du bâtiment de production et de la cheminée (en 2008).