Située au village, l'église paroissiale Saint-Maurice a pris le vocable de l'ancienne église d'un prieuré séculier de l'ordre de Cluny, assez éloignée du bourg, dont les ruines constituent aujourd'hui la chapelle du cimetière. Détruite pendant les guerres de Religion, cette église, à la fois priorale et paroissiale, fut remplacée, au début du XVIIe siècle, par l'église actuelle, édifiée, d'après la tradition, à l'emplacement de la chapelle castrale : elle en conserverait des vestiges dans les substructures de la chapelle sud, mais une origine médiévale est à réfuter. Des réparations sont mentionnées au XVIIe siècle, en 1621 à la nef, et en 1664. En 1828, réfection des toitures (église et sacristie). L'année suivante, un plan, dressé en vue de la reconstruction de partie antérieure, donne la physionomie de l'église à l'époque : nef de 2 travées, légèrement plus large, une seule petite chapelle latérale à droite, chevet plat, avec sacristie à gauche. En 1830-1831, Antoine Daudel, maçon, effectue les travaux suivant le devis établi par André Combret, maçon plâtrier à Grignan ; la façade actuelle correspond assez au projet dessiné. Daudel reconstruit la voûte du choeur en 1832, cette date est gravée à la clef de l'arc triomphal. L'église Saint-Maurice est érigée en succursale en 1848. Puis, le plafond de la nef menaçant de tomber, l'intention de la voûter reste sans effet. L'architecte Fontanille, de Montélimar, dresse en 1857 un projet de reconstruction d'une vaste église en style néo-gothique ; trop ambitieux, ce projet ne sera pas réalisé. En 1861, Chaix, agent voyer de Grignan, établit un devis de réparations urgentes, commencées par l'entrepreneur Sudre en août 1863 et complétées en 1864 avec l'adjonction de l'abside. Cette dernière campagne donne à l'église son aspect définitif, avec ses deux chapelles symétriques, de la Vierge à droite et de Saint-Maurice à gauche. Réparation probable du clocher-mur en 1890. Restauration complète de l'édifice en 1998, après inventaire.