Annexe historique et descriptive de l'église Saint-Julien
Historique
L´église Saint-Julien d´Antioche est installée sur le territoire de l´ancienne Aquae Segetae. L´édifice est mentionné en 1096 dans les chartes du Forez : Ecclesia Sancti Juliani Antiocensis in vico qui Modonicum dicitur . Le château et mandement de Moingt furent donnés en 1223 par Guy IV, comte de Forez, au chapitre de l´église Notre-Dame de Montbrison qu´il avait fondé dans le premier quart du XIIIe siècle. Ce chapitre conserva cette seigneurie jusqu´à la fin de l´ancien régime.
En 1225, le prieur de Savigneux qui dépendait de l´abbaye de la Chaise-Dieu, était collateur de la cure de Moingt.
Le bourg médiéval de Moingt se développe sur l´ancienne ville romaine et s´entoure de murailles et de fossés. Du château et des fortifications il ne subsiste que quelques éléments comme la tour horloge encadrant une porte. L´église, quant à elle, a subi de très importantes modifications. Des fouilles archéologiques partielles menées en 1990, trois états de construction pour l´édifice ont put être révélées : une église avec porche d´époque mérovingienne, puis une église à nef unique avec porche et abside semi-circulaire carolingienne et enfin un état roman comprenant une nef unique, peut-être un porche, une abside avec absidioles, un petit transept avec deux chapelles orientées, et un haut clocher barlong. La base de cette dernière date du XIe siècle et le dernier niveau, chambre des cloches, du XIIe siècle. Les arcades rythmant chacune des façades reposent sur des colonnettes coiffées d´un chapiteau dont la sculpture, proche de celle de Saint-Romain-le-Puy, est du plus grand intérêt : entrelacs, marguerite, décor végétal ou animalier et même un décor d´entrelacs taillé en cuvette, d´époque préromane. Le niveau du sol ancien du choeur roman devait se trouver à au moins un mètre en dessous du sol actuel, en tenant compte de l´emplacement du linteau des portes.
Une étude archéologique serait intéressante à conduire au niveau de l´abside de l´actuelle église, elle permettrait de comprendre la raison exacte de l´existence des deux espaces voûtés en berceau plein-cintre encadrant la base du clocher. On remarque en effet, dans l´actuelle chaufferie située au nord, dont le niveau de sol est inférieur de 34 cm par rapport à celui du chœur, une corniche en pierre de taille haute à 170 cm du sol, et le départ, sur le mur est, d´un arc d´époque carolingienne. Le mur nord est quant à lui muré, ce qui laisse supposer que cette chapelle latérale (?) devait se prolonger à l´ouest, ou qu´une ouverture sur l´extérieur a pu être obstruée. A l´opposé, au sud, on retrouve à peu près la même configuration spatiale, avec une largeur cependant inférieure de l´espace. Une curiosité réside cependant dans la présence d´une ouverture latérale ouvrant sur un espace aujourd´hui fermé et dont l´encadrement externe du passage a une très belle mouluration datant du 16e siècle (cavet, tore à réglet). Les dimensions de cette ouverture : 100 cm de large pour 135 de haut pourraient suggérer l´existence d´une ancienne baie, murée par la suite, peut-être au moment de l´établissement de l´escalier d´accès extérieur au clocher.
D´autres modifications assez significatives affectent plus tard le bâtiment. Les absidioles disparaissent au XVIe siècle, au profit d´une chapelle élevée au sud du choeur. En 1562, Saint-Julien fut si endommagée par les protestants qu´on en abandonne la restauration et que l´administration des sacrements est transférée à l´église Saint-Jean-Baptiste voisine.
La paroisse de Moingt est sous le patronage de saint Julien, dans l´archiprêtré de Montbrison. Le compte-rendu des visites pastorales de 1614 et de 1662 précisent que l´église paroissiale est l´église Saint-Jean-Baptiste, en fort bon état, avec un choeur et 4 chapelles voûtées ; en 1662 la dite église n´a qu´une cloche, les autres étant dans le clocher d´une vieille église (Saint-Julien) qui fut rasée par les hérétiques à la réserve du clocher.
Le 02 mars 1794, Jean-Marie Michel, citoyen de Moingt est prêtre de la commune de Moingt et de la chapelle Sainte-Anne de Monbrison. Le 20 mars 1795, l´église est appelée « temple de l´Etre Suprême » et le 1er septembre 1795 « maison nationale dite Saint-Julien ». Le 24 décembre 1796 on constate que l´église est dévastée. Dès lors le 28 mai 1803, la somme de 200F est allouée pour réparer l´église et pour l´achat d´ornements et de vases.
Au XIXe siècle d´importants travaux sont engagés. Le 6 mai 1838, le registre des délibérations de la fabrique précise que l´élévation extérieure du terrain pourrait engendrer de l´humidité à l´intérieur de l´église et que, de fait, un fossé sera ouvert sur le pourtour de l´église pour y installer un drain. D´autre part les voûtes en bois de la nef et des bas-côtés sont dans un tel état de vétusté qu´elles menacent de tomber ; il est donc proposé de consulter un architecte pour leur reconstruction et pour l´ouverture de 2 fenêtres nécessaires à l´éclairage du fond de l´église. Le 27 août 1838 il est fait appel à Etienne Trabucco, architecte départemental et agent voyer des chemins vicinaux, pour réaliser un devis des travaux à effectuer, refusé par le conseil municipal le 29 novembre de la même année qui le trouve trop cher. Une demande d´aide auprès du ministre de la justice et des cultes est adressée par le conseil municipal le 27 octobre 1838, appuyée le 16 janvier 1839 par le député Lachèze. Le 25 juin 1840, il est demandé à M. Trabucco un projet d´agrandissement de l´église Saint-Julien, lequel réclame le paiement d´une somme de 320F pour son premier projet fait en 1838. Le devis des travaux de l´église a été dressé mais le 12 septembre 1840, le conseil municipal constate qu´il n´est pas possible de les réaliser car les contreforts projetés empièteraient sur la voie publique, dès lors l´architecte est prié de présenter un projet réalisable. Le 8 octobre 1840, un rapport d´Etienne Trabucco précise que l´église ne présente pas de danger, les travaux nécessaires sont : l´exhaussement du sol de la nef pour combattre l´humidité, la réfection du lambris des voûtes de la nef et des bas côtés et leur remplacement par une voûte ou un plafond, la réparation de la charpente du comble, le badigeonnage de l´intérieur de l´église, l´ouverture de nouvelles ouvertures pour aérer et éclairer le bas de l´église, et l´établissement de contreforts pour un montant évalué à 3800 F.
En janvier 1841, le 28 du mois, l´agent voyer Dulac rectifie le devis de l´architecte Trabucco et propose des modifications pour le ramener à 1580 F. Il propose également : l´ouverture de 2 fenêtres en pierre de taille à l´entrée de l´église, de chaque côté de la porte, et l´élargissement, aux même dimensions que les précédentes, d´une fenêtre située près du choeur avec pose de barreaux ; la réfection d´un tiers du dallage de l´église ; la réalisation d´une voûte de maçonnerie avec des briques à plat au-dessus du maître-autel qui viendra se raccorder au plafond de l´église ; la réalisation de trois fenêtres en bois de chêne et celle de deux portes en bois blanc de chaque côté de l´autel.
Le 13 avril 1841 le devis estimatif et descriptif de Dulac, concernant les travaux à faire à l´église, s´élève à 1500 F, le devis sera approuvé le 11 mai 1841. André Croza, maître plâtrier à Montbrison s´engage à remplacer par des voûtes en briques le lambris en mauvais état qui forme les voûtes actuelles de l´église. La charpente des combles sera faite à neuf ; le sol de l´église se trouvant en contrebas de celui du terrain extérieur, il sera exhaussé et il sera construit sur le pourtour de l´église un drain en maçonnerie ; les nouvelles fenêtres (1 mètre sur 2,5 mètres) seront percées ; le dallage actuel de l´église situé au-devant du choeur, sera démoli et l´élévation du sol sera effectuée avec de la pierraille sur laquelle on replacera le dallage ; les chapelles de la Vierge et de saint Julien, situées à l´est des bas-côtés, seront décorées au plâtre avec une niche, des pilastres et chapiteaux, et une décoration marbrée au vernis. Les ouvrages à la charge de la fabrique sont : le plafond en forme de calotte derrière le maître-autel, la corniche autour de la voûte située au-dessus du maître-autel qui sera construite en plâtre et peinte en bleu, la mise en peinture de la corniche sur les deux côtés de la nef principale et trois arcs de la voûte et huit pilastres. Le 30 avril suivant, une demande d´autorisation est faite pour la réalisation des voûtes pour la somme de 777,23 F, et le 5 mai, le fruit de la vente, proposée par la conseil municipal, des parcelles de l´ancien cimetière, de l´église Saint-Jean et de son cimetière serviront aux réparations de l´horloge et de l´église paroissiale. Le 15 juillet 1841 un traité de gré à gré est signé avec André Croza pour les travaux intérieurs de l´église pour la somme de 1395 F, la cloison en brique du choeur et ses deux portes latérales prévues sont supprimées, la voûte de briques posées sur champ, à réaliser au-dessus du maître-autel, sera remplacée par une voûte à voile à quatre arceaux, la table de communion sera changée et le dallage de toute la partie comprise entre les stalles et la chaire sera refait.
Le 13 septembre 1841, le maire demande au préfet la permission d´utiliser 2.000 F des 4.000 F prévus à l´établissement de deux fontaines, actuellement ajourné, à la réparation de l´église dont le devis est de 5.366,60 F ; le 9 novembre suivant une demande de secours est faite pour la construction du nouveau comble de l´église qui sera accordé à hauteur de 1.500 F en février.
Le 11 juillet et le 1er octobre 1842, divers travaux urgents sont effectués, dont la construction des voûtes. Un traité de gré à gré avec Antoine Dupré est signé le 18 juillet 1842 pour la réalisation des trois fenêtres prévues par le devis de Dulac, pour la somme de 125,23 F, plus une autre en pendant de celle prévue dans le choeur, souhaitée par le conseil municipal « pour la régularité de l´architecture de l´église ».
Le 3 septembre 1842, Etienne Trabucco et le conseil municipal réceptionnent les ouvrages réalisés par André Croza selon les accords donnés les 11 mai et 1er septembre 1841 : 54 m² de dallage (156 F), une voûte à voile à quatre arceaux au-dessus de choeur de l´église, 6,45 m² de croisées en chêne, pour le déplacement du maître-autel et de la table de communion, 211,24 m² de voûte en briques pour les 3 nefs, le crépissage et le badigeon des voûtes, les 4 fenêtres dans l´église et le choeur, pour un total de 2233,61 F.
Le 29 mars 1843 un devis estimatif des ouvrages projetés, réfection de la toiture de l´église et diverses autres réparations, est réalisé par Etienne Trabucco. Ces travaux étaient déjà prévus en 1838 mais la commune avait repoussé leur exécution. Ce projet comprend aussi la restauration de la façade en y plaçant un fronton et deux tables saillantes ; ainsi que le remaillage des murs et l´établissement de conduits d´assainissement. La pierre de taille proviendra des carrières de Moingt. Le cordon de pierre de taille s´étendra sur les deux côtés de l´église et la façade. La façade doit être enduite et badigeonnée de gris clair (ou autre). Le conseil municipal, le 30 avril 1843 souhaite supprimer le cordon en pierre sur les deux côtés de l´église au profit d´une génoise en brique et tuile, mais Etienne Trabucco trouve l´idée malvenue pour un tel édifice.
Le 7 mai 1843, suite aux réparations menées à l´intérieur de l´église, il est constaté que la toiture nécessite des réparations dont M. Trabucco en réalise le plan et le devis qui s´élève à 2.150 F ; de plus la façade sera exécutée comme prévue hormis les tables saillantes qui seront supprimées et la réalisation d´une génoise à deux rangs. Le 25 juin 1843, Joseph Alberty, maître plâtrier à Montbrison est adjudicataire, pour la somme de 2.400 F des travaux compris aux dessins et devis dressés par Etienne Trabucco concernant la reconstruction de la toiture de l´église ; l´église est découverte le 11 août et des toiles seront louées ou achetées pour protéger les voûtes. En septembre 1843, le 23 du mois, l´entreprise modifie la taille des pierres des cordons à placer sur les façades latérales, elles seront plus petites que celles utilisées pour le fronton de la façade principale, si on avait placé ces pierres comme indiquées sur le projet, une grande partie des murs aurait dû être reconstruite. Le 23 août 1844, une lettre du maire adressée au préfet précise que l´horloge a cessé de fonctionner depuis longtemps et que le conseil municipal, souhaitant la faire réparer demande l´établissement d´un devis. Ce dernier indique qu´il faut supprimer toute communication entre la cloche et le clocher car l´ébranlement de la cloche dérègle l´horloge située dans le clocher. Dès lors le conseil municipal décide de placer une petite cloche sur le toit du clocher, comme timbre. L´horloger Morel promet de fournir cette cloche et les ferrures nécessaires pour son installation sur le clocher, surmontée d´une croix en fer. La cloche sera protégée par un toit en tôle avec une girouette placée dessus.
Un extrait du registre du conseil de fabrique de l´église de Moingt, du 15 avril 1849, précise qu´une vigne, du côté du midi est achetée à M. Duchez pour un éventuel agrandissement de l´église par une chapelle.
Le 16 juillet 1862, dans le cadre de travaux projetés par le conseil de fabrique, une participation financière, rejetée, est demandée au conseil municipal pour la construction d´une tribune et la réalisation de placards dans la sacristie.
Le 18 août 1922, le curé Breuil adresse une lettre au maire précisant que le projet de classement de l´église datant de 1914 est repris par Brassart et que la fenêtre de la sacristie doit être refaite ; dans une autre lettre en date du 27 septembre suivant, le prêtre alerte la mairie : une poutre a cédé au-dessus de l´espace qui prolonge le bas-côté sud qui flanque le choeur à gauche, actuellement chaufferie.
Le 27 mai 1953, l´entreprise générale J. Dubost, maître maçon à Montbrison, précise que le curé veut refaire l´enduit intérieur du mur ouest et faire faire un tambour, pour l´occasion il est alors rappelé que « la façade, la nef et les bas-côtés ont été construits ou reconstruits vers 1850 et sont donc d´un intérêt secondaire ; une porte neuve en chêne et imposte fixe doit remplacer l´actuelle ».
Le conseil municipal, fait venir M. Bernard Jean, architecte stéphanois, le 17 janvier 1956 pour l´expertise de l´église dont les murs sont fissurés. Le 7 août 1964, l´abbé Jean Ducros précise, dans un courrier adressé au maire, que la cloison de brique et bois qui séparait l´église actuelle de l´ancien choeur du 12e siècle, utilisé comme sacristie, a été abattue car trop délabrée. L´année suivante, le 1er juin 1965, le maire autorise le prêtre à enlever les rosaces, doubleaux, corniches de plâtre ornant la nef.
L´église de Moingt est inscrite MH depuis le 29 décembre 1949, l´intérieur a cependant été vivement restauré dans les années 1970 par un architecte lyonnais nommé Genton.
Descriptif
Eglise orientée à l´est réalisée à l´aide de moellons de granite très lourdement enduits au ciment sur les murs des bas-côtés, lesquels ne sont pas rigoureusement rectilignes, à l´extérieur comme à l´intérieur. Le chevet, allongé et se terminant en arc segmentaire, est construit en moellons, petit appareillage de forme régulière. La chapelle, actuellement sacristie, située contre la face sud du choeur, est construite à l´aide de matériaux très divers (pierres en réemploi, moellons de granite et de schiste, avec chaîne d´angle en pierre de taille). La façade ouest, très bouleversée (traces de reprises, chaînes d´angles antérieures) comprend un portail centré et encadré de pilastres en pierre de taille, surmonté d´un oculus encadrée de brique ; en partie haute de la façade, un fronton triangulaire, sur toute sa largeur est réalisé à l´aide de pierres de taille à cavet.
Le long de l´élévation sud de l´église, un escalier droit à 14 marches en pierre, et encadré d´un parapet maçonné, conduit, après avoir franchi une porte à un second escalier (6 degrés), perpendiculaire au premier et également en pierre, chevauchant dans sa première partie l´extrémité est du bas-côté sud, et franchissant, dans un second temps (3 degrés) l´épaisseur du mur du clocher. Au sud encore, plusieurs petits contreforts épaulent la base du mur.
Le clocher, de plan rectangulaire et barlong, est placé au-dessus de la dernière travée centrale de la nef, à l´entrée du choeur. Il s´élève sur trois niveaux.
Le premier est percé d´étroites ouvertures surmontées de linteaux plein-cintre à claveaux, partiellement masquées lors du rehaussement de la toiture.
Le second comporte sur ses faces les plus larges une baie jumelée et une baie simple sur les autres faces, toutes sont aveugles et composées d´arcs plein-cintre retombant sur de forts sommiers qui coiffent des colonnettes à chapiteaux. Ces chapiteaux sont, sur la face est du clocher, ornés, de gauche à droite, d´un soleil avec une frise d´entrelacs, d´un décor taillé en cuvette avec un entrelacs et une boule centrale, d´un soleil avec une frise d´entrelacs ; sur la face nord d´un décor végétal très érodé ; sur la face ouest, pour les deux extrêmes d´un décor illisible et pour les deux centraux, identiques, de feuilles aux angles et de boules ; sur la face sud de deux décors identiques : enroulements encadrant une palmette au centre et des tresses. Plusieurs ouvertures, de tailles modestes, sont percées très irrégulièrement dans les baies murées dont une, sur la face est, comportant un linteau circulaire gravé de faux claveaux.
Le dernier niveau, la chambre des cloches, est éclairé par une baie jumelée sur chacune de ses faces, de mêmes compositions que les précédentes, avec abat-sons. Les montants latéraux des baies sont maçonnés, seule la colonnette centrale reçoit un décor ornant son chapiteau : à l´ouest, volutes et enroulements ; au sud, un soleil et des enroulements ; à l´est, des personnages sous arcades reposant sur des colonnettes ; au nord, têtes d´animaux aux angles avec cordelettes enlacées autour.
Le matériau utilisé est le moellon de granite avec, ici et là, un appareillage losangé dessinant des triangles, et un chaînage d´angle en pierre de taille. De nombreux trous de boulins subsistent sur toute l´élévation. Le sommet du clocher comporte un bandeau chanfreiné en saillie supportant une toiture an pavillon.
Le restant de l´église a une toiture à longs pans sur la nef et les bas-côtés, ainsi que sur la sacristie et son prolongement sur le choeur, un appentis au-dessus de l´escalier intérieur d´accès au clocher et enfin une croupe ronde sur l´extrémité du choeur. La couverture est en tuiles rondes.
La nef, et les deux bas-côtés qui l´encadrent, ont 4 travées et l´ensemble est voûté en berceau plein-cintre à l´aide de briques. Seule la dernière travée de la nef, qui abritait l´autel majeur au 19e siècle, est voûtée d´une coupole. Le niveau du sol du choeur est en contrebas de celui de la nef.
Le choeur, voûté en berceau plein-cintre, plus bas que celui de la nef, est devancé d´un arc triomphal. Ce choeur est encadré dans sa première partie, au droit du clocher, de deux espaces également voûtés en berceau plein-cintre et dont le niveau du sol est inférieur à celui du choeur. Le sol de ce dernier a été largement rehaussé à une époque inconnue. La seconde partie du choeur est encadrée sur sa partie droite d´une sacristie, ancienne chapelle, voûtée d´ogives avec clef de voûte circulaire sans décor apparent. Le mur est du choeur est droit intérieurement et circulaire extérieurement. En son centre une haute baie, remaniée, est encadrée de deux tronçons de colonnes reposant sur de larges pierres rectangulaires (éléments rapportés ?).
Le choeur et ses deux premiers espaces latéraux ont un bandeau en pierre à la base du départ des voûtes. L´espace latéral gauche comporte dans son mur ouest les traces d´un passage muré, et, dans son mur est, d´un départ d´arc fait de claveaux de pierres et de briques alternées (départ sans doute de l´arc triomphal d´une abside semi-circulaire carolingienne). L´espace latéral droit comprend, quant à lui, dans son mur sud, au centre de l´arc de décharge plein-cintre à imposte, une ouverture rectangulaire. Cette ouverture, ancienne porte ou fenêtre, possède un encadrement mouluré du XVIe siècle sur le nu du mur extérieur. Cette ouverture donne aujourd´hui sous l´escalier extérieur menant au clocher et demeure invisible, d´autant que l´ouverture est murée au-delà d´un petit espace aménagé au-devant.
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )