Dossier d’œuvre architecture IA42001381 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Église paroissiale Saint-Julien
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Montbrison
  • Lieu-dit Moingt, le Bourg
  • Cadastre 1808 A1 153  ; 1986 AE 126
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Julien

Annexe historique et descriptive de l'église Saint-Julien

Historique

L´église Saint-Julien d´Antioche est installée sur le territoire de l´ancienne Aquae Segetae. L´édifice est mentionné en 1096 dans les chartes du Forez : Ecclesia Sancti Juliani Antiocensis in vico qui Modonicum dicitur . Le château et mandement de Moingt furent donnés en 1223 par Guy IV, comte de Forez, au chapitre de l´église Notre-Dame de Montbrison qu´il avait fondé dans le premier quart du XIIIe siècle. Ce chapitre conserva cette seigneurie jusqu´à la fin de l´ancien régime.

En 1225, le prieur de Savigneux qui dépendait de l´abbaye de la Chaise-Dieu, était collateur de la cure de Moingt.

Le bourg médiéval de Moingt se développe sur l´ancienne ville romaine et s´entoure de murailles et de fossés. Du château et des fortifications il ne subsiste que quelques éléments comme la tour horloge encadrant une porte. L´église, quant à elle, a subi de très importantes modifications. Des fouilles archéologiques partielles menées en 1990, trois états de construction pour l´édifice ont put être révélées : une église avec porche d´époque mérovingienne, puis une église à nef unique avec porche et abside semi-circulaire carolingienne et enfin un état roman comprenant une nef unique, peut-être un porche, une abside avec absidioles, un petit transept avec deux chapelles orientées, et un haut clocher barlong. La base de cette dernière date du XIe siècle et le dernier niveau, chambre des cloches, du XIIe siècle. Les arcades rythmant chacune des façades reposent sur des colonnettes coiffées d´un chapiteau dont la sculpture, proche de celle de Saint-Romain-le-Puy, est du plus grand intérêt : entrelacs, marguerite, décor végétal ou animalier et même un décor d´entrelacs taillé en cuvette, d´époque préromane. Le niveau du sol ancien du choeur roman devait se trouver à au moins un mètre en dessous du sol actuel, en tenant compte de l´emplacement du linteau des portes.

Une étude archéologique serait intéressante à conduire au niveau de l´abside de l´actuelle église, elle permettrait de comprendre la raison exacte de l´existence des deux espaces voûtés en berceau plein-cintre encadrant la base du clocher. On remarque en effet, dans l´actuelle chaufferie située au nord, dont le niveau de sol est inférieur de 34 cm par rapport à celui du chœur, une corniche en pierre de taille haute à 170 cm du sol, et le départ, sur le mur est, d´un arc d´époque carolingienne. Le mur nord est quant à lui muré, ce qui laisse supposer que cette chapelle latérale (?) devait se prolonger à l´ouest, ou qu´une ouverture sur l´extérieur a pu être obstruée. A l´opposé, au sud, on retrouve à peu près la même configuration spatiale, avec une largeur cependant inférieure de l´espace. Une curiosité réside cependant dans la présence d´une ouverture latérale ouvrant sur un espace aujourd´hui fermé et dont l´encadrement externe du passage a une très belle mouluration datant du 16e siècle (cavet, tore à réglet). Les dimensions de cette ouverture : 100 cm de large pour 135 de haut pourraient suggérer l´existence d´une ancienne baie, murée par la suite, peut-être au moment de l´établissement de l´escalier d´accès extérieur au clocher.

D´autres modifications assez significatives affectent plus tard le bâtiment. Les absidioles disparaissent au XVIe siècle, au profit d´une chapelle élevée au sud du choeur. En 1562, Saint-Julien fut si endommagée par les protestants qu´on en abandonne la restauration et que l´administration des sacrements est transférée à l´église Saint-Jean-Baptiste voisine.

La paroisse de Moingt est sous le patronage de saint Julien, dans l´archiprêtré de Montbrison. Le compte-rendu des visites pastorales de 1614 et de 1662 précisent que l´église paroissiale est l´église Saint-Jean-Baptiste, en fort bon état, avec un choeur et 4 chapelles voûtées ; en 1662 la dite église n´a qu´une cloche, les autres étant dans le clocher d´une vieille église (Saint-Julien) qui fut rasée par les hérétiques à la réserve du clocher.

Le 02 mars 1794, Jean-Marie Michel, citoyen de Moingt est prêtre de la commune de Moingt et de la chapelle Sainte-Anne de Monbrison. Le 20 mars 1795, l´église est appelée « temple de l´Etre Suprême » et le 1er septembre 1795 « maison nationale dite Saint-Julien ». Le 24 décembre 1796 on constate que l´église est dévastée. Dès lors le 28 mai 1803, la somme de 200F est allouée pour réparer l´église et pour l´achat d´ornements et de vases.

Au XIXe siècle d´importants travaux sont engagés. Le 6 mai 1838, le registre des délibérations de la fabrique précise que l´élévation extérieure du terrain pourrait engendrer de l´humidité à l´intérieur de l´église et que, de fait, un fossé sera ouvert sur le pourtour de l´église pour y installer un drain. D´autre part les voûtes en bois de la nef et des bas-côtés sont dans un tel état de vétusté qu´elles menacent de tomber ; il est donc proposé de consulter un architecte pour leur reconstruction et pour l´ouverture de 2 fenêtres nécessaires à l´éclairage du fond de l´église. Le 27 août 1838 il est fait appel à Etienne Trabucco, architecte départemental et agent voyer des chemins vicinaux, pour réaliser un devis des travaux à effectuer, refusé par le conseil municipal le 29 novembre de la même année qui le trouve trop cher. Une demande d´aide auprès du ministre de la justice et des cultes est adressée par le conseil municipal le 27 octobre 1838, appuyée le 16 janvier 1839 par le député Lachèze. Le 25 juin 1840, il est demandé à M. Trabucco un projet d´agrandissement de l´église Saint-Julien, lequel réclame le paiement d´une somme de 320F pour son premier projet fait en 1838. Le devis des travaux de l´église a été dressé mais le 12 septembre 1840, le conseil municipal constate qu´il n´est pas possible de les réaliser car les contreforts projetés empièteraient sur la voie publique, dès lors l´architecte est prié de présenter un projet réalisable. Le 8 octobre 1840, un rapport d´Etienne Trabucco précise que l´église ne présente pas de danger, les travaux nécessaires sont : l´exhaussement du sol de la nef pour combattre l´humidité, la réfection du lambris des voûtes de la nef et des bas côtés et leur remplacement par une voûte ou un plafond, la réparation de la charpente du comble, le badigeonnage de l´intérieur de l´église, l´ouverture de nouvelles ouvertures pour aérer et éclairer le bas de l´église, et l´établissement de contreforts pour un montant évalué à 3800 F.

En janvier 1841, le 28 du mois, l´agent voyer Dulac rectifie le devis de l´architecte Trabucco et propose des modifications pour le ramener à 1580 F. Il propose également : l´ouverture de 2 fenêtres en pierre de taille à l´entrée de l´église, de chaque côté de la porte, et l´élargissement, aux même dimensions que les précédentes, d´une fenêtre située près du choeur avec pose de barreaux ; la réfection d´un tiers du dallage de l´église ; la réalisation d´une voûte de maçonnerie avec des briques à plat au-dessus du maître-autel qui viendra se raccorder au plafond de l´église ; la réalisation de trois fenêtres en bois de chêne et celle de deux portes en bois blanc de chaque côté de l´autel.

Le 13 avril 1841 le devis estimatif et descriptif de Dulac, concernant les travaux à faire à l´église, s´élève à 1500 F, le devis sera approuvé le 11 mai 1841. André Croza, maître plâtrier à Montbrison s´engage à remplacer par des voûtes en briques le lambris en mauvais état qui forme les voûtes actuelles de l´église. La charpente des combles sera faite à neuf ; le sol de l´église se trouvant en contrebas de celui du terrain extérieur, il sera exhaussé et il sera construit sur le pourtour de l´église un drain en maçonnerie ; les nouvelles fenêtres (1 mètre sur 2,5 mètres) seront percées ; le dallage actuel de l´église situé au-devant du choeur, sera démoli et l´élévation du sol sera effectuée avec de la pierraille sur laquelle on replacera le dallage ; les chapelles de la Vierge et de saint Julien, situées à l´est des bas-côtés, seront décorées au plâtre avec une niche, des pilastres et chapiteaux, et une décoration marbrée au vernis. Les ouvrages à la charge de la fabrique sont : le plafond en forme de calotte derrière le maître-autel, la corniche autour de la voûte située au-dessus du maître-autel qui sera construite en plâtre et peinte en bleu, la mise en peinture de la corniche sur les deux côtés de la nef principale et trois arcs de la voûte et huit pilastres. Le 30 avril suivant, une demande d´autorisation est faite pour la réalisation des voûtes pour la somme de 777,23 F, et le 5 mai, le fruit de la vente, proposée par la conseil municipal, des parcelles de l´ancien cimetière, de l´église Saint-Jean et de son cimetière serviront aux réparations de l´horloge et de l´église paroissiale. Le 15 juillet 1841 un traité de gré à gré est signé avec André Croza pour les travaux intérieurs de l´église pour la somme de 1395 F, la cloison en brique du choeur et ses deux portes latérales prévues sont supprimées, la voûte de briques posées sur champ, à réaliser au-dessus du maître-autel, sera remplacée par une voûte à voile à quatre arceaux, la table de communion sera changée et le dallage de toute la partie comprise entre les stalles et la chaire sera refait.

Le 13 septembre 1841, le maire demande au préfet la permission d´utiliser 2.000 F des 4.000 F prévus à l´établissement de deux fontaines, actuellement ajourné, à la réparation de l´église dont le devis est de 5.366,60 F ; le 9 novembre suivant une demande de secours est faite pour la construction du nouveau comble de l´église qui sera accordé à hauteur de 1.500 F en février.

Le 11 juillet et le 1er octobre 1842, divers travaux urgents sont effectués, dont la construction des voûtes. Un traité de gré à gré avec Antoine Dupré est signé le 18 juillet 1842 pour la réalisation des trois fenêtres prévues par le devis de Dulac, pour la somme de 125,23 F, plus une autre en pendant de celle prévue dans le choeur, souhaitée par le conseil municipal « pour la régularité de l´architecture de l´église ».

Le 3 septembre 1842, Etienne Trabucco et le conseil municipal réceptionnent les ouvrages réalisés par André Croza selon les accords donnés les 11 mai et 1er septembre 1841 : 54 m² de dallage (156 F), une voûte à voile à quatre arceaux au-dessus de choeur de l´église, 6,45 m² de croisées en chêne, pour le déplacement du maître-autel et de la table de communion, 211,24 m² de voûte en briques pour les 3 nefs, le crépissage et le badigeon des voûtes, les 4 fenêtres dans l´église et le choeur, pour un total de 2233,61 F.

Le 29 mars 1843 un devis estimatif des ouvrages projetés, réfection de la toiture de l´église et diverses autres réparations, est réalisé par Etienne Trabucco. Ces travaux étaient déjà prévus en 1838 mais la commune avait repoussé leur exécution. Ce projet comprend aussi la restauration de la façade en y plaçant un fronton et deux tables saillantes ; ainsi que le remaillage des murs et l´établissement de conduits d´assainissement. La pierre de taille proviendra des carrières de Moingt. Le cordon de pierre de taille s´étendra sur les deux côtés de l´église et la façade. La façade doit être enduite et badigeonnée de gris clair (ou autre). Le conseil municipal, le 30 avril 1843 souhaite supprimer le cordon en pierre sur les deux côtés de l´église au profit d´une génoise en brique et tuile, mais Etienne Trabucco trouve l´idée malvenue pour un tel édifice.

Le 7 mai 1843, suite aux réparations menées à l´intérieur de l´église, il est constaté que la toiture nécessite des réparations dont M. Trabucco en réalise le plan et le devis qui s´élève à 2.150 F ; de plus la façade sera exécutée comme prévue hormis les tables saillantes qui seront supprimées et la réalisation d´une génoise à deux rangs. Le 25 juin 1843, Joseph Alberty, maître plâtrier à Montbrison est adjudicataire, pour la somme de 2.400 F des travaux compris aux dessins et devis dressés par Etienne Trabucco concernant la reconstruction de la toiture de l´église ; l´église est découverte le 11 août et des toiles seront louées ou achetées pour protéger les voûtes. En septembre 1843, le 23 du mois, l´entreprise modifie la taille des pierres des cordons à placer sur les façades latérales, elles seront plus petites que celles utilisées pour le fronton de la façade principale, si on avait placé ces pierres comme indiquées sur le projet, une grande partie des murs aurait dû être reconstruite. Le 23 août 1844, une lettre du maire adressée au préfet précise que l´horloge a cessé de fonctionner depuis longtemps et que le conseil municipal, souhaitant la faire réparer demande l´établissement d´un devis. Ce dernier indique qu´il faut supprimer toute communication entre la cloche et le clocher car l´ébranlement de la cloche dérègle l´horloge située dans le clocher. Dès lors le conseil municipal décide de placer une petite cloche sur le toit du clocher, comme timbre. L´horloger Morel promet de fournir cette cloche et les ferrures nécessaires pour son installation sur le clocher, surmontée d´une croix en fer. La cloche sera protégée par un toit en tôle avec une girouette placée dessus.

Un extrait du registre du conseil de fabrique de l´église de Moingt, du 15 avril 1849, précise qu´une vigne, du côté du midi est achetée à M. Duchez pour un éventuel agrandissement de l´église par une chapelle.

Le 16 juillet 1862, dans le cadre de travaux projetés par le conseil de fabrique, une participation financière, rejetée, est demandée au conseil municipal pour la construction d´une tribune et la réalisation de placards dans la sacristie.

Le 18 août 1922, le curé Breuil adresse une lettre au maire précisant que le projet de classement de l´église datant de 1914 est repris par Brassart et que la fenêtre de la sacristie doit être refaite ; dans une autre lettre en date du 27 septembre suivant, le prêtre alerte la mairie : une poutre a cédé au-dessus de l´espace qui prolonge le bas-côté sud qui flanque le choeur à gauche, actuellement chaufferie.

Le 27 mai 1953, l´entreprise générale J. Dubost, maître maçon à Montbrison, précise que le curé veut refaire l´enduit intérieur du mur ouest et faire faire un tambour, pour l´occasion il est alors rappelé que « la façade, la nef et les bas-côtés ont été construits ou reconstruits vers 1850 et sont donc d´un intérêt secondaire ; une porte neuve en chêne et imposte fixe doit remplacer l´actuelle ».

Le conseil municipal, fait venir M. Bernard Jean, architecte stéphanois, le 17 janvier 1956 pour l´expertise de l´église dont les murs sont fissurés. Le 7 août 1964, l´abbé Jean Ducros précise, dans un courrier adressé au maire, que la cloison de brique et bois qui séparait l´église actuelle de l´ancien choeur du 12e siècle, utilisé comme sacristie, a été abattue car trop délabrée. L´année suivante, le 1er juin 1965, le maire autorise le prêtre à enlever les rosaces, doubleaux, corniches de plâtre ornant la nef.

L´église de Moingt est inscrite MH depuis le 29 décembre 1949, l´intérieur a cependant été vivement restauré dans les années 1970 par un architecte lyonnais nommé Genton.

Descriptif

Eglise orientée à l´est réalisée à l´aide de moellons de granite très lourdement enduits au ciment sur les murs des bas-côtés, lesquels ne sont pas rigoureusement rectilignes, à l´extérieur comme à l´intérieur. Le chevet, allongé et se terminant en arc segmentaire, est construit en moellons, petit appareillage de forme régulière. La chapelle, actuellement sacristie, située contre la face sud du choeur, est construite à l´aide de matériaux très divers (pierres en réemploi, moellons de granite et de schiste, avec chaîne d´angle en pierre de taille). La façade ouest, très bouleversée (traces de reprises, chaînes d´angles antérieures) comprend un portail centré et encadré de pilastres en pierre de taille, surmonté d´un oculus encadrée de brique ; en partie haute de la façade, un fronton triangulaire, sur toute sa largeur est réalisé à l´aide de pierres de taille à cavet.

Le long de l´élévation sud de l´église, un escalier droit à 14 marches en pierre, et encadré d´un parapet maçonné, conduit, après avoir franchi une porte à un second escalier (6 degrés), perpendiculaire au premier et également en pierre, chevauchant dans sa première partie l´extrémité est du bas-côté sud, et franchissant, dans un second temps (3 degrés) l´épaisseur du mur du clocher. Au sud encore, plusieurs petits contreforts épaulent la base du mur.

Le clocher, de plan rectangulaire et barlong, est placé au-dessus de la dernière travée centrale de la nef, à l´entrée du choeur. Il s´élève sur trois niveaux.

Le premier est percé d´étroites ouvertures surmontées de linteaux plein-cintre à claveaux, partiellement masquées lors du rehaussement de la toiture.

Le second comporte sur ses faces les plus larges une baie jumelée et une baie simple sur les autres faces, toutes sont aveugles et composées d´arcs plein-cintre retombant sur de forts sommiers qui coiffent des colonnettes à chapiteaux. Ces chapiteaux sont, sur la face est du clocher, ornés, de gauche à droite, d´un soleil avec une frise d´entrelacs, d´un décor taillé en cuvette avec un entrelacs et une boule centrale, d´un soleil avec une frise d´entrelacs ; sur la face nord d´un décor végétal très érodé ; sur la face ouest, pour les deux extrêmes d´un décor illisible et pour les deux centraux, identiques, de feuilles aux angles et de boules ; sur la face sud de deux décors identiques : enroulements encadrant une palmette au centre et des tresses. Plusieurs ouvertures, de tailles modestes, sont percées très irrégulièrement dans les baies murées dont une, sur la face est, comportant un linteau circulaire gravé de faux claveaux.

Le dernier niveau, la chambre des cloches, est éclairé par une baie jumelée sur chacune de ses faces, de mêmes compositions que les précédentes, avec abat-sons. Les montants latéraux des baies sont maçonnés, seule la colonnette centrale reçoit un décor ornant son chapiteau : à l´ouest, volutes et enroulements ; au sud, un soleil et des enroulements ; à l´est, des personnages sous arcades reposant sur des colonnettes ; au nord, têtes d´animaux aux angles avec cordelettes enlacées autour.

Le matériau utilisé est le moellon de granite avec, ici et là, un appareillage losangé dessinant des triangles, et un chaînage d´angle en pierre de taille. De nombreux trous de boulins subsistent sur toute l´élévation. Le sommet du clocher comporte un bandeau chanfreiné en saillie supportant une toiture an pavillon.

Le restant de l´église a une toiture à longs pans sur la nef et les bas-côtés, ainsi que sur la sacristie et son prolongement sur le choeur, un appentis au-dessus de l´escalier intérieur d´accès au clocher et enfin une croupe ronde sur l´extrémité du choeur. La couverture est en tuiles rondes.

La nef, et les deux bas-côtés qui l´encadrent, ont 4 travées et l´ensemble est voûté en berceau plein-cintre à l´aide de briques. Seule la dernière travée de la nef, qui abritait l´autel majeur au 19e siècle, est voûtée d´une coupole. Le niveau du sol du choeur est en contrebas de celui de la nef.

Le choeur, voûté en berceau plein-cintre, plus bas que celui de la nef, est devancé d´un arc triomphal. Ce choeur est encadré dans sa première partie, au droit du clocher, de deux espaces également voûtés en berceau plein-cintre et dont le niveau du sol est inférieur à celui du choeur. Le sol de ce dernier a été largement rehaussé à une époque inconnue. La seconde partie du choeur est encadrée sur sa partie droite d´une sacristie, ancienne chapelle, voûtée d´ogives avec clef de voûte circulaire sans décor apparent. Le mur est du choeur est droit intérieurement et circulaire extérieurement. En son centre une haute baie, remaniée, est encadrée de deux tronçons de colonnes reposant sur de larges pierres rectangulaires (éléments rapportés ?).

Le choeur et ses deux premiers espaces latéraux ont un bandeau en pierre à la base du départ des voûtes. L´espace latéral gauche comporte dans son mur ouest les traces d´un passage muré, et, dans son mur est, d´un départ d´arc fait de claveaux de pierres et de briques alternées (départ sans doute de l´arc triomphal d´une abside semi-circulaire carolingienne). L´espace latéral droit comprend, quant à lui, dans son mur sud, au centre de l´arc de décharge plein-cintre à imposte, une ouverture rectangulaire. Cette ouverture, ancienne porte ou fenêtre, possède un encadrement mouluré du XVIe siècle sur le nu du mur extérieur. Cette ouverture donne aujourd´hui sous l´escalier extérieur menant au clocher et demeure invisible, d´autant que l´ouverture est murée au-delà d´un petit espace aménagé au-devant.

L´église Saint-Julien d´Antioche est installée sur le territoire de l´ancienne Aquae Segetae. L´édifice est mentionné en 1096 dans les chartes du Forez : Ecclesia Sancti Juliani Antiocensis in vico qui Modonicum dicitur . Le château et mandement de Moingt sont donnés en 1223 par Guy IV, comte de Forez, au chapitre de l´église Notre-Dame de Montbrison qu´il avait fondé dans le premier quart du XIIIe siècle. Ce chapitre conserve cette seigneurie jusqu´à la fin de l´ancien régime. En 1225, le prieur de Savigneux, qui dépend de l´abbaye de la Chaise-Dieu, est collateur de la cure de Moingt. Le bourg médiéval de Moingt se développe sur l´ancienne ville romaine et s´entoure de murailles et de fossés. Du château et des fortifications il ne subsiste que quelques éléments comme la tour horloge encadrant une porte. L´église, quant à elle, a subi de très importantes modifications. Des fouilles archéologiques partielles menées en 1990, trois états de construction pour l´édifice ont pu être révélés : une église avec porche d´époque mérovingienne, puis une église à nef unique avec porche et abside semi-circulaire carolingienne et enfin un état roman comprenant une nef unique, peut-être un porche, une abside avec absidioles, un petit transept avec deux chapelles orientées, et un haut clocher barlong. La base de ce clocher date du XIe siècle et le dernier niveau, la chambre des cloches, remonte au XIIe siècle. Les arcades rythmant chacune des façades reposent sur des colonnettes coiffées d´un chapiteau dont la sculpture, proche de celle de Saint-Romain-le-Puy, est du plus grand intérêt : entrelacs, marguerite, décor végétal ou animalier et même un décor d´entrelacs taillé en cuvette, d´époque préromane. Le niveau du sol ancien du choeur roman devait se trouver à au moins un mètre en dessous du sol actuel, en tenant compte de l´emplacement du linteau des portes. D´autres modifications assez significatives affectent plus tard le bâtiment. Les absidioles disparaissent au XVIe siècle, au profit d´une chapelle élevée au sud du choeur. En 1562, Saint-Julien fut si endommagée par les protestants que sa restauration est abandonnée et que l´administration des sacrements est transférée à l´église voisine Saint-Jean-Baptiste aujourd´hui disparue. Au XIXe siècle d´importants travaux sont engagés par Etienne Trabucco, architecte départemental et Dulac, agent voyer. La façade est reconstruite en 1845 par André Croza, maître plâtrier à Monbrison. Les trois vaisseaux de la nef ont peut-être été réédifiés sur un soubassement du XIIe siècle ; ils reçoivent des percements de baies, réalisées par André Dupré et un nouveau voûtement en berceau plein-cintre datant de 1842 et remplaçant une fausse voûte lambrissée. Le dallage de la nef et de ses bas-côtés est refait et le niveau du sol rehaussé de près d´un mètre. La même année, une coupole en brique est élevée au droit de la quatrième travée de la nef centrale, là où le choeur s´était déplacé, séparé de l´ancien, alors transformé en sacristie, par une cloison en demi-cercle, en brique et bois. En 1943, la toiture de l'église est refaite par Joseph Alberty, plâtrier. En 1964, la séparation au devant du choeur est supprimée et l´espace intérieur de l´église est réunifié. L´église est inscrite M.H. le 29.12.1949.

L´Eglise orientée Saint-Julien de Moingt est réalisée à l´aide de moellons de granite très lourdement enduits au ciment sur les murs des bas-côtés, lesquels ne sont pas rigoureusement rectilignes, à l´extérieur comme à l´intérieur. Le chevet, allongé et se terminant en arc segmentaire, est construit en moellons, petit appareillage de forme presque carrée. La chapelle, actuellement sacristie, située contre la face sud du choeur, est construite à l´aide de matériaux très divers (pierres en réemploi, moellons de granite et de schiste, avec chaîne d´angle en pierre de taille). La façade ouest, très bouleversée (traces de reprises, chaînes d´angles antérieures) comprend un portail centré et encadré de pierres de taille, surmonté d´un oculus encadrée de briques ; en partie haute de la façade, un fronton triangulaire , sur toute sa largeur est réalisé à l´aide de pierres de taille à cavet. Le long de l´élévation sud de l´église, un escalier droit en pierre conduit à un second escalier de même nature, chevauchant dans sa première partie l´extrémité est du bas-côté sud, et franchissant, dans un second temps l´épaisseur du mur du clocher. Le clocher barlong, de plan, est placé au-dessus de la première travée du choeur. Il s´élève sur trois niveaux : le premier est percé d´étroites fenêtres ; le second comporte sur ses faces les plus larges une baie jumelée, et une baie simple sur les autres faces, toutes sont aveugles et composées d´arcs plein-cintre reposant sur des colonnettes au chapiteau sculpté. Le dernier niveau, la chambre des cloches, est éclairé par une baie jumelée sur chacune de ses faces, de mêmes compositions que les précédentes, avec abat-sons. Le gros oeuvre du clocher est en moellon de granite avec, ici et là, un appareillage losangé dessinant des triangles, et un chaînage d´angle en pierre de taille. Le sommet du clocher comporte un bandeau chanfreiné en saillie supportant une toiture an pavillon. Le restant de l´église a une toiture à longs pans sur la nef et les bas-côtés, ainsi que sur la sacristie et son prolongement sur le choeur, un appentis au-dessus de l´escalier d´accès intérieur au clocher et enfin une croupe ronde sur l´extrémité du choeur. La couverture est en tuiles rondes. La nef, et les deux bas-côtés qui l´encadrent, ont 4 travées et l´ensemble est voûté en berceau plein-cintre en briques. Seule la dernière travée de la nef a une coupole, également en brique. Le choeur, voûté en berceau plein-cintre, plus bas que celui de la nef, est encadré dans sa première partie, au droit du clocher, de deux espaces également voûtés en berceau plein-cintre ; le niveau du sol de l´espace situé au nord a son niveau de sol inférieur à celui du choeur. La seconde partie du choeur, dont le mur du fond est droit, est encadrée sur sa partie droite d´une sacristie, ancienne chapelle, voûtée d´ogives avec clef de voûte non ornée. Le choeur et ses deux premiers espaces latéraux ont un bandeau en pierre à la base du départ de la voûte. Une ancienne porte ou fenêtre du XVIe siècle est percée dans l´arc de décharge de l´espace latérale droit, dans le mur sud.

  • Murs
    • granite
    • schiste
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte d'ogives
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • appentis
    • croupe ronde
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement végétal
    • enroulement
    • entrelac
    • ornement animal
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1949/12/29
  • Référence MH

Documents d'archives

  • AC Moingt (AC Montbrison). Registres de délibérations du conseil municipal, 1794 - 1805. Délibération du 30 Ventôse An III (20 mars 1795). La commune veut affermer les près, terre et fruits des fossés qui lui appartiennent, situés derrière le temple de l´Etre Suprême.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Registres de délibérations du conseil municipal, 1794 - 1805. Délibération du 15 Fructidor An III (1er septembre 1795). Assemblée pour décider du choix des 'maisons nationales' de la commune. La 'maison nationale dite Saint-Julien' sera pour le service du culte catholique ; la 'maison nationale Saint-Jean' sera pour tous les autres cultes, mais son cimetière restera réservé aux catholiques.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Registres de délibérations du conseil municipal, 1794 - 1805. Délibération du 4 Nivôse An V (24 décembre 1796). Le registre de fabrique se trouvait dans une armoire dans la sacristie ; mais l´église a été dévastée, il est donc perdu.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. lettre du Conseil municipal au ministre de la justice et des cultes, 27 octobre 1838. De grosses réparations urgentes sont nécessaires à l´église ; on craint la chute de la voûte qui est en bois et à demi pourrie. Le 16 janvier 1839 le député Lachèze envoie un courrier pour appuyer le dossier.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Registres de délibérations du conseil municipal, 1794 - 1805. Délibération du 8 Prairial An XI (28 mai 1803). Nouveau curé Claude Allois. On lui loue un logement (le presbytère a été vendu). 200 F sont alloués pour réparer les bâtiments ou église servant au culte et pour les ornements ou vases.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Registres de délibérations du conseil municipal, 1838 - 1853. Délibération du 29 juin 1838. Réparation à faire au toit de l´église. le 29 novembre suivant, devis de Trabucco : trop cher.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Registres de délibérations du conseil municipal, 1838 - 1853. Délibération du 5 février 1841. Réparation à l´église : devis de Dulac agent voyer du 28 janvier, 1980 F.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Registres de délibérations du conseil municipal, 1838 - 1853. Délibération du 7 août 1841. Le lambris servant de voûte à l´église est en ruine. Le devis de Trabucco du 1er septembre 1838 prévoyait de le remplacer par une voûte : ce projet devra être exécuté en même temps que les travaux du devis approuvé le 11 mai 1841.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Registres de délibérations du conseil municipal, 1838 - 1853. Délibération du 9 novembre 1841. Devis pour l´église : 5366 F. Le maire propose de prendre 2000 F sur les 4000 prévus pour les fontaines (projet ajourné pour 2 ans à la suite de problèmes). Demande de secours pour 'construire un nouveau comble à l´église'.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Registres de délibérations du conseil municipal, 1838 - 1853. Délibération du 7 mai 1843. Devis pour l´église : 5366 F. Par suite des réparations qui ont été faites à l´intérieur de l´église, on s´est aperçu que le toit avait besoin d´être réparé ; l´architecte du département a fourni des plans et devis. Commentaire du CM : la façade de l´église sera exécutée tel qu´il est dit dans le devis mais les tables saillantes dont il est question à l´article 4 seront supprimées, de même que le cordon de pierre sur les cotés de l´église, remplacés par une génoise composée de deux tuiles et un rang de briques au milieu.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Registres de délibérations du conseil municipal, 1838 - 1853. Délibération du 11 août 1843. On découvre l´église pour refaire la toiture : le CM décide de louer ou acheter des toiles pour protéger les voûtes.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Registres de délibérations du conseil municipal, 1854 - 1869. Délibération du 16 juillet 1862. Travaux à faire à l´église, sacristie et presbytère. Le conseil de fabrique demande la participation de la commune (rejeté). Le CM dit que l´église est dans un état satisfaisant ; la construction d´une tribune engagerait des dépenses considérables, la sacristie a assez de placards. Proposition de construction d´un hangar sur une partie de la place qui avoisine l´église, dans l´encoignure qui se trouve entre le cuvage du sieur Perrache et le pré de la fabrique. Le logement du curé et du vicaire ne demandent pas de réparation.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église Délibération du 22 août 1838 . Réparations à faire à l´église : drainage du pourtour, réparation des voûtes vétustes, remplacement des deux autels des chapelles latérales.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église lettre du Conseil municipal au ministre de la justice et des cultes, 27 octobre 1838. De grosses réparations urgentes sont nécessaires à l´église ; on craint la chute de la voûte qui est en bois et à demi pourrie. Le 16 janvier 1839 le député Lachèze envoie un courrier pour appuyer le dossier.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. lettre du Préfet au maire, 7 septembre 1840. L´église a besoin de réparations urgentes ; il y un devis de Trabucco mais il n´est pas possible de l´exécuter car on empièterait sur la voie publique.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. lettre du Préfet au maire, 8 octobre 1840. l´église ne présente pas de danger. Les travaux nécessaire sont : exhausser le sol (contre l´humidité) ; refaire le lambris de la nef principale et des bas-côtés, ou le remplacer par une voûte ou par un plafond. Réparer la charpente. Pratiquer de nouvelles ouvertures pour aérer, éclairer le bas de l´église. 3800 F ; le projet empiète sur la voie communale.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. Devis des ouvrages à faire pour réparer l´église (1580 F), par Dulac, 28 janvier 1841. Il reprend le devis de Trabucco pour le diminuer. - croisées en pierre de taille : 2 à ouvrir à l´entrée de l´église de chaque côté de la porte ; 1 à élargir près du choeur (même dimension que les précédentes ; avec des barreaux. - dallage : réfection d´un tiers du total (partie la plus abîmée) - voûte de maçonnerie avec des briques à plat à construire au dessus du maître autel, elle viendra se raccorder au plafond de l´église. - 3 croisées en bois de chêne - 2 portes en bois blanc de chaque côté de l´autel.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. Traité de gré à gré avec André Crosa maître plâtrier à Montbrison pour les travaux d´intérieur de l´église (1395 F). 15 juillet 1841. - l´article 6 du devis est supprimé : on ne fera pas de cloison en brique dans le choeur, ni les deux portes latérales prévues. - au lieu de faire en galandage en briques posées sur champ et une voûte (articles 3 et 4), Crosa exécutera 'une voûte à voile à quatre arceaux, dont la naissance sera vers le Christ placé au dessus du maître-autel et qui se terminera à la rencontre de la chaire à prêcher. - le sieur Crosa transportera le maître autel vis les chapelle de Saint-Julien et de la Vierge. Il changera la table de communion et fera le dallage de toute la partie comprise entre les stalles et la chaire.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. Lettre du préfet au maire. 13 septembre 1841. La commune avait été autorisée à s´imposer de 4000 F pour établir 2 fontaines ; comme ce projet n´a pas été réalisé, 2000 F seront alloués à la réparation de l´église (devis de 5366,60 F).

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. Devis estimatif des ouvrages projetés pour refaire la toiture de l´église et pour diverses autres réparations, par Trabucco. 29 mars 1843. Ces travaux étaient déjà prévus en 1838 mais la commune a repoussé leur exécution. Ce projet comprend aussi la restauration de la façade en y plaçant un fronton et deux tables saillantes ; ainsi que le remaillage des murs et l´établissement de conduits d´assainissement. La pierre de taille proviendra des carrières de Moingt. Le cordon de pierre de taille s´étendra sur les deux côtés de l´église et la façade. La façade doit être enduite et badigeonnée de gris clair (ou autre).

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. Lettre du préfet au maire. 20 mai 1843. Des parties du plan et devis de réparation de l´église ont été annulées par le Conseil Municipal dans un but d´économie. Le préfet demande des précisions.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. Lettre du préfet au maire. 7 juin 1843. Le préfet approuve les plans et devis de Trabucco (2150 F). Le conseil municipal fera établir des lucarnes sur la toiture si c´est nécessaire. Les matériaux provenant des démolitions sont remployés par l´entrepreneur si c´est possible. Le 25 juin 1843. affiche d´adjudication : travaux de toiture à l´église. Adjudication ce même jour : à Joseph Alberty maître plâtrier à Montbrison (2400 F). Les travaux d´assainissement prévus au devis seront fait en régie.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. Lettre du curé Breuil au maire. 18 août 1922. Le projet de classement de l´église date de 1914 ; repris par Brassart. Demande de réparations : le mur est de la cure est en pisé, le crépi est à refaire ; la fenêtre de la sacristie doit être refaite.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. Lettre de l´abbé Jean Ducros au maire. 29 mai 1964. Le curé veut installer le chauffage. Une toiture (côté face nord du clocher) doit être refaite.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. Lettre de l´abbé Jean Ducros au maire. 7 août 1964. Une cloison de brique et bois qui séparait l´église actuelle de l´ancien choeur du 12e siècle, utilisé comme sacristie, a été abattue (elle était délabrée).

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. Lettre de l´abbé Jean Ducros au maire. 1er juin 1965. Dans le cadre de la restauration de l´église, il demande à pouvoir enlever les ' rosaces, doubleaux, corniches de plâtre ornant la nef '. le maire autorise.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. Lettre de l´Entreprise générale J. Dubost, maître maçon à Montbrison, au maire. 27 mai 1953. Le curé veut remplacer la porte en chêne, refaire l´enduit intérieur du mur ouest, faire faire un tambour (croquis joint) ; 'la façade, la nef et les bas-côtés ont été construit ou reconstruit vers 1850 et sont donc d´un intérêt secondaire'. Devis pour une porte neuve à imposte fixe en chêne. Tambour en chêne avec panneaux supérieurs en verre antique. Eglise de Moingt. Porte d´entrée. Echelle 0,02 p. m. 20 mai 1953, signé JD. Tirage sur papier. 23x20 cm. [plan du tambour d´entrée]

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. Lettre du curé Breuil au maire. 27 septembre 1922. Une poutre de charpente a cédé à l´église. Croquis joint : poutre et chevrons brises au dessus de l´espace qui prolonge le bas-côté sud et flanque le choeur à gauche, actuellement chaufferie.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. Lettre du préfet au maire. 23 août 1844. L´horloge a depuis longtemps cessé de marquer les heures, le conseil municipal veut la faire réparer. Demande de devis : il faut supprimer toute communication entre la cloche et le clocher car l´ébranlement de la cloche dérègle l´horloge située dans le clocher. On décide de placer une petite cloche sur le toit du clocher, comme timbre. L´horloger Morel promet de fournir cette cloche et les ferrures nécessaires pour l´installer sur le clocher, surmontée d´une croix de fer. La cloche sera protégée par un petit toit en tôle avec une girouette placée dessus. Morel réparera aussi l´horloge.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. Lettre du préfet au maire. 23 septembre 1843. L´entreprise a fait subir un changement au projet, au niveau du cordon de pierre de taille (article 3 du devis), des habitants s´en sont plaint. Le préfet approuve ces changements : l´état des murs n´a pas permis de placer aux façades latérales des pierres de même dimension que celle mises au fronton, sinon il aurait fallu reconstruire ces murs en grande partie. L´utilisation de pierre de taille plus petite génèrera en plus une économie d´au moins 150 F.

  • AC Moingt (AC Montbrison). Série 2W 18, différents documents concernant l'église. Traité de gré à gré avec Antoine Dupré. 18 juillet 1842. Il s´engage à faire les trois croisées prévues par le devis de Dulac. Il fera aussi une fenêtre de l´autre côté du choeur, de même dimension que celles prévues au devis, selon le souhait du CM 'pour la régularité de l´architecture de l´église'.

  • AD Loire. Série O1060. Extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de l´église de Moingt . 6 mai 1838 . Pour la restauration, décence et propreté de l´église, il est demandé de faire disparaître tous les meubles et ustensiles situés au fond de l´ église ; l´autel et la statue de la sainte Vierge ne se trouvant plus dans un état décent, par vétusté et par défaut de goût ; ces objets seront renouvelés avant la Toussaint et parce que l´humidité pourrait pénétrer dans l´ église par suite de l´élévation extérieure du terrain, un fossé sera ouvert au pourtour de l´église et l´on y formera un drain. Les voûtes tant des nefs que du choeur sont dans un état de vétusté qui fait craindre pour leur chute, on consultera un architecte pour leur reconstruction ainsi que pour l´ouverture de 2 fenêtres nécessaires pour faire disparaître la trop profonde obscurité du fond de l´église. Somme de 200F pour l´achat de 2 autels pour les chapelles des nefs latérales, les anciens sont pourris par l´humidité.

  • AD Loire. Série O1060. Extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de l´église de Moingt. 27 août 1838 . Délibération du conseil de fabrique qui signale la nécessité de quelques travaux pour l´assainissement de l´église, et la réparation des voûtes et chapelles, et le besoin d´un local pour placer des meubles déposés au fond de l´église. M. Trabucco demandé pour faire un devis des travaux.

  • AD Loire. Série O1060. Demande à M. Trabucco d´un projet d´agrandissement de l´église de Moingt. 25 juin 1840 . M. Trabucco, architecte du département réclame le paiement d´une somme de 320 F pour frais de projet d´agrandissement de l´église fait en 1838.

  • AD Loire. Série O1060. Courrier à M. Trabucco. 12 septembre 1840 . Le devis des travaux de l´église a été dressé par M. Trabucco mais qu´il n´est pas possible de l´exécuter puisqu´il faudrait empiéter sur la voie publique (contreforts). Demande au sieur Trabucco de présenter un projet réalisable.

  • AD Loire. Série O1060. Rapport de M. Trabucco sur l´état de l´église de Moingt. 8 octobre 1840 . Il faut exhausser le sol extérieur et enlever le principe d´humidité qui dégrade la partie inférieure des murs et rend l´église malsaine, reconstruire les lambris de la nef et des 2 bas-côtés ou les remplacer par une voûte ou un plafond, réparer la charpente du comble, créer de nouvelles ouvertures pour aérer le bas de l´église, badigeonner tout l´intérieur de l´église pour un montant des travaux évalués à 3800F. Etablissement de contreforts.

  • AD Loire. Série O1060. Devis du montant des travaux à faire pour réparer l´église, effectué par M. Dulac et s´élevant à la somme de 1500F. 5 février 1841 .

  • AD Loire. Série O1060. Devis descriptif et estimatif des ouvrages à faire pour réparer l´église de Moingt. Croza, maître plâtrier. 13 avril 1841. Le mauvais état des lambris qui forment les voûtes de l´église nécessite leur reconstruction, l´on a jugé convenable de proposer leur remplacement par des voûtes en briques. - La charpente des combles sera faîte à neuf. - Le sol de l´église se trouvant en contrebas de celui du terrain extérieur, il sera exhaussé et il sera construit au pourtour de l´église un conduit en maçonnerie (drain) - 2 nouvelles croisées sur les bas-côtés (1 X 2,15) et l´on agrandira celles qui sont près du choeur. - Les chapelles de la Vierge et de saint Julien seront refaites et décorées au plâtre avec les niches et moulures nécessaires. - Badigeon de tout l´intérieur de l´église, remaillage des parties extérieures des murs. - Le dallage actuel de l´église seulement depuis le choeur jusqu´à la grande porte sera démoli et l´élévation du sol sera faite avec de la pierraille sur laquelle on replacera le dallage. - La chapelle de la Vierge et de celle de saint Julien qui sont au fond des bas-côtés seront décorées au plâtre avec niche, pilastres et chapiteaux, les décorations seront ensuite marbrées au vernis. Ouvrages à la charge de la fabrique : 1 plafond en forme de calotte derrière le maître-autel / 1 corniche autour de la voûte qui sera construite, en plâtre, au-dessus du maître-autel et peindre la dite voûte en bleu plus une corniche aux deux côtés de la nef principale et 3 arcs de la voûte et 8 pilastres, le tout en plâtres (Cf photos).

  • AD Loire. Série O1060. Demande d´autorisation pour remplacer le lambris de l´église par une voûte à cause de son état de ruine pour la somme de 777,23F. 30 avril 1841.

  • AD Loire. Série O1060. Délibération du conseil municipal. 5 mai 1841. Le conseil municipal a décidé que la parcelle de terrain, ancien cimetière, la vieille église de Saint-Jean, ainsi que l´ancien cimetière dont elle est entourée seraient, l´un et l´autre vendus au profit de la commune et le prix de la vente employée aux réparations de l´horloge, et de l´église de la paroisse.

  • AD Loire. Série O1060. Divers travaux urgents ont été effectués : construction des voûtes. Le 11 mai et le 1er octobre 1842.

  • AD Loire. Série O1060. Réception de travaux à l'église de Moingt. 3 septembre 1842 . Etienne Trabucco et le conseil se sont transportés à l´ église pour reconnaître et recevoir les ouvrages exécutés par le sieur André Croza, maître plâtrier pour diverses réparations à l´église selon accords donnés les 11 mai et 1er septembre 1841 : 54 m² de dallage (156F) / 1 voûte à voile, à 4 arceaux construite au-dessus du choeur de l´église / 6,45 m² de croisées en chêne / pour avoir changé le maître-autel de place et la table de communion / 211,24 m² de voûte en briques pour les 3 nefs / Crépissage et badigeon des murs et des voûtes / 4 croisées dans l´église et le choeur. Pour 2233,61F.

  • AD Loire. Série O1060. Adjudication de travaux à l'église de Moingt. 25 juin 1843 . M. Trabucco, architecte de département, adjudication au rabais des travaux compris aux dessins et devis dressé par lui-même, lesquels travaux sont évalués à 2400 F, concernant la reconstruction de la toiture de l´église. Le sieur Joseph Alberty, maître plâtrier à Montbrison est déclaré adjudicataire des travaux a effectuer dans un délai de 3 mois. 28 juin 1843 : procès verbal de l´adjudication des travaux de toiture de l´église

  • AD Loire. Série O1060. Modifications apportées aux devis de l'église de Moingt. 23 septembre 1843. Changement par l´entrepreneur des travaux de l´église par rapport au projet en ce qui concerne un cordon en pierre de taille (article 3 du devis) changement motivé par ce que l´état des murs n´a pas permis de placer aux façades latérales des pierres de même dimension que celles mises au fronton. Si on eut placé ces pierres comme indiquées sur le projet, l´on aurait été obligé de reconstruire une grande partie des murs.

  • AD Loire. Série O1060. Extrait du registre de fabrique. 15 avril 1849. Achat de la vigne de Duchez (achat de cette petite vigne afin que plus tard si une chapelle, pour agrandir l´église, s´établissait du côté du midy, le propriétaire de la vigne n´y mette pas d´obstacle).

  • AD Loire. Série O1060. Demande de plans et devis pour l'église de Moingt. 7 mai 1843 . M. le maire fait dresser un plan et devis. Le conseil municipal arrête le couvert de la dite église qui sera refait, la façade de l´église sera exécutée tel qu´il est dit dans le devis, toutefois les tables saillantes dont il est parlé à l´article 4 seront supprimées, il en sera de même du cordon en pierre qui d´après l´article 3 doit être construit sur les deux côtés de l´église qui seront remplacés par une génoise composée de 2 rangs de tuiles encadrant un rang de briques.

  • AD Loire. Série O1060. Demande de modification à l'église de Moingt. 30 avril 1843 . Le conseil municipal voulait supprimer le cordon en pierre de taille sur les 2 côtés de l´église et les remplacer par une génoise en briques et tuiles. M. Trabucco trouve que l´idée est peu convenable puisqu´une génoise ne convient pas à un édifice semblable. La construction d´une table saillante à la façade principale de chaque côté de la grande porte étant purement de décoration, le goût seul doit décider si elles méritent d´être conservées. Dans notre opinion elles sont utiles pour enlever à cette façade sa monotonie.

  • AD Loire. Série O1060. Traité de gré à gré pour achever les réparations de l´église de Moingt. 18 juillet 1842 .Traité de gré à gré pour achever les réparations de l´église de Moingt, détaillés dans le devis de M. Dulac, agent voyer du gouvernement, devis approuvé le 11 mai 1841. Par ce traité, le sieur Antoine Dupré se charge de faire construire les 3 fenêtres mentionnées au numéro 1 du devis pour la somme de 125,23F, plus une quatrième fenêtre de l´autre côté du choeur de même dimensions que celle qui est portée sur le devis de M. Dulac.

  • A CRMH Rhône-Alpes. Dossier de recensement, établi par Louis Bernard en 1963 (photos). Arrêté de protection (inscription), 1949. Notice dactylographiée, descriptive et historique de l'église

  • Bibl. Diana, Montbrison. Procès-verbal de la visite pastorale de Monseigneur Camille de Neuville, 1658-1662. Transcription réalisée par l'abbé Merle, milieu 20e siècle

Bibliographie

  • BAUD, Anne. JOLY Madeleine. LOISELET, Philippe. Parvis de l'église Saint-Julien d'Antioche, Moingt (Loire). Rapport de fouille. U.R.A 26, Université Lumière Lyon II, 1990.

  • LAVENDHOMME, Marie-Odile. Carte archéologique de la Gaule 42 - La Loire Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1997

    p. 143, 144
  • DUFOUR, J.-E. Dictionnaire topographique du Forez et des paroisses du Lyonnais et du Beaujolais formant le département de la Loire. Mâcon : imprimerie Protat frères, 1946.

    col. 575-577
  • THIOLLIER, Félix. Le Forez pittoresque et monumental, histoire et description du département de la Loire et de ses confins, ouvrage illustré de 980 gravures ou eaux-fortes, publié sous les auspices de la Diana... Lyon : Imprimerie A. Waltener, 1889 (2 vol.)

    p. 281, 282, 283
  • VACHET, Adolphe (abbé). Les paroisses du diocèse de Lyon : archives et antiquités. Abbaye de Lérins ; Imprimerie M. Bernard,1899. 752 p. ; 27,5 cm.

  • GARDES, Gilbert (dir.). Grande encyclopédie du Forez et des communes de la Loire. T. 4. Montbrison et sa région. Le Coteau : Horvath, 1985

    p. 95, 96

Périodiques

  • BERNARD, Louis. La sculpture pré-romane en Forez. Le clocher de Moingt Bulletin de la Diana, t. 34, 1965-66.

    p. 128, 129, 130
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2009
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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