L'immeuble constitue l'extrémité sud d'une édification de rive en sandwich (figure IVR84_20246300118NUDA, la séquence en vert au nord-est de l'avenue), l'extrémité nord étant constituée par le n°2 rue Pierre-le-Vénérable, tous deux édifiés en 1910 (date de dépose du dossier d'alignement). Les immeubles interstitiels sont élevés par comblement à partir de l'année d'après, en 1911. La seule irrégularité d'alignement de cette séquence urbaine, sous la forme d'une discontinuité du bâti de rive, est due à la non mitoyenneté du n°13 avec son voisin, notre n°1 rue d'Alsace (voir figure IVR84_20236301186NUDA sur laquelle le n°13 est coloré en rose dans la séquence globalement verte). Par conséquent, l'allée de desserte du n°13, fermée par une grille, laisse apparents deux murs aveugles. Le projet initial du n°13 prévoyait une mitoyenneté qui ne fut pas réalisée (on note d'ailleurs des pierres d'attente sur ce pignon). Le dessin de l'élévation indique en effet cette travée mais une ligne en pointillé la sépare des trois travées effectives (voir figure IVR84_20246300077NUCA) et les plans des étages laissent vierge cet espace pourtant délimité (voir figure IVR84_20246300078NUCA). Cependant, l'immeuble resta conforme au modèle adopté par les n°9 et 11 : trois travées avec couloir et escalier rejetés en travée de droite, immeuble maison (un seul appartement par étage) avec une distribution des appartements double avec couloir. Comme le n°2 rue Pierre-le-Vénérable, l'immeuble d'angle du n°1 rue d'Alsace se distingue de ce modèle, tous deux sont de composition indépendante (on retrouve ce phénomène pour l'édification en sandwich du 52 au 58 avenue d'Italie, voir dossier IA63002777) et orientent leurs élévations principales vers les rues perpendiculaires à l'avenue. Les élévations antérieure et occidentale du n°1 rue d'Alsace sont calquées sur la forme de la parcelle : alignement régulier à 7m50 de l'axe de l'avenue d'Italie et à 5m de celui de la rue d'Alsace, pan tronqué à l'angle.
- inventaire topographique, La ceinture des boulevards de Clermont-Ferrand
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- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Clermont-Auvergne-Métropole
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Commune
Clermont-Ferrand
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Adresse
1 rue d' Alsace
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Cadastre
2022
HW
142
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Précisions
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Dénominationsimmeuble
L'emprise actuelle de la parcelle HW142 provient de la fragmentation de l'ancienne parcelle 34, section I (1ière feuille) occupée par un horticulteur qui fut en partie expulsé en 1897 afin d'ouvrir l'avenue d'Italie (alors nommée avenue de l'Esplanade) et la rue d'Alsace. Les plans de l'immeuble, dressé par l'architecte Louis Raynaud, sont datés de 1910. La ferronnerie ornant les panneaux de la porte d'entrée, attribuée à l'atelier Bernardin, est d'origine.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source
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Dates
- 1910, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Raynaud Louisarchitecte attribution par sourceRaynaud Louis
Architecte. A Clermont-Ferrand, il signe en 1910 les plans de l'immeuble du 1 rue d'Alsace (attribution des ferronneries de la porte d'entrée à l'atelier Bernardin). En 1912, il livre les plans de l'atelier Bernardin au 43 boulevard Pasteur.
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Auteur :
Ateliers Bernardin (Fin 19e - )ferronnier attribution par analyse stylistiqueAteliers Bernardin
Jean-Baptiste Bernardin dit Mitol (1866-1951), Auguste Bernardin (1880-1962), Georges Bernardin (1894-1974), ferronniers, Clermont-Ferrand. L'atelier est d'abord installé au 30 rue Eugène-Gilbert. "Construit en 1890 pour le sculpteur Jean-Baptiste Gourgouillon, cet immeuble fut ensuite acquis par la famille Bernardin" indique la notice MH (PA00092023). Il faut préciser que la demeure du sculpteur est mitoyenne de l'atelier proprement dit qui fut ajouter par les Bernardin après l'achat de la propriété. Cet atelier ne comportait qu'un rez-de-chaussée. Il fut surélevé par l'architecte Emile Chon sur un projet daté de 1924 (dossier 0216 - 731 16A, Archives communales de Clermont-Ferrand) . Les dates de réalisation des ornements en ferronnerie de cet édifice "ont été réalisées en plusieurs fois, de 1890 à 1920", d'après la notice MH pré-citée. Or, le dessin d'élévation livré par Emile Chon en 1924 ne comporte pas ces fameux ornements: la porte cochère du rez-de-chaussée en est totalement dépourvue, le garde-corps du balcon à l'étage est orné d'enroulements encadrant un monogramme, le cartouche couronnant la façade sur lequel on peut lire "Serrurerie d'art, Bernardin Ainé" se présente sous la forme d'un fronton en chapeau de gendarme, bien plus sobre que celui que l'on peut réellement admirer (reprenant l'esprit d'un cartouche à cuir découpé). Si l'on excepte la porte de l'atelier, le dessin d'élévation est peut-être schématisé et figure des éléments qui n'existent pas encore. Il est possible que les ornements en ferronnerie ait été réalisés à l'occasion de cette surélévation sans avoir été prévus par l'architecte Emile Chon. Dans tout les cas, ils peuvent difficilement dater d'avant 1924. On note également que le cartouche du 30, rue Eugène-Gilbert précise "anciens atliers Bernardin", c'est donc que cette raison sociale est postérieure à l'installation d'un nouvel atelier sur le boulevard Pasteur. En 1912, Auguste Bernardin s'adresse à l'architecte Louis Raynaud pour édifier un nouvel atelier agrémenté d'espaces d'habitation au 43 boulevard Pasteur à Clermont-Ferrand (notice MH PA63000080). Le poinçon de signature de la grille en fer forgé du 43 avenue d'Italie (construction de l'immeuble en 1904) indique l'adresse du 24 rue de la Poudrière (ancienne appellation de la rue Morel-Ladeuil mais qui peut aussi renvoyer à la rue Eugène-Gilbert?). Ce même poinçon signe le portail du 36 avenue d'Italie (1914), portail couronné d'une pomme de pin que l'on trouve également sur le décor en ferronnerie de la porte d'entrée du n°1 rue d'Alsace (1910). Ce décor végétal n'est pas signé mais plusieurs arguments permettent de l'attribuer à l'atelier Bernardin: la pomme de pin dont il a déjà été question, le fait que l'architecte de l'immeuble soit Louis Raynaud (architecte de l'atelier Bernardin), la ressemblance avec le motif du balcon du 30 rue Eugène-Gilbert. Georges Bernardin est l'auteur des ferronneries ornant des pavillons de l'hôtel-Dieu des années 1930 à 1950. La signature Bernardin se trouve également sur la grille d'entrée du sanatorium Sabourin (Albéric Aubert architecte, 1934, actuelle école d'architecture de Clermont-Ferrand).
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Auteur :
Le plus long côté de la parcelle HW142, de forme rectangulaire, se situe en rive de la rue d'Alsace. L'élévation principale est donc implantée le long de cette dernière. Pour autant, la seule différence de traitement entre l'élévation principale (rue d'Alsace) et l'élévation latérale (avenue d'Italie) consiste en un plus large déploiement (5 travées en élévation principale contre 3 travées en élévation latérale) ainsi qu'en la présence de la porte d'entrée avec son ornement de ferronnerie. Les encadrements de baies en bossage harpé, linteaux en bâtière (rez-de-chaussée) à crossettes (deuxième étage) ou à clefs (troisième étage), les larmiers en chapeaux de gendarme surmontant les arcs en anse de panier délardé du premier étage (ainsi souligné), forment une liaison des niveaux tandis que le marquage des lignes horizontale ne se manifestent que par un encadrement de façade (corniche du premier étage, chaîne d'angle et corniche masquant l'avant toit). Ces éléments se retrouvent à l'identique sur les deux façades sans que leur hiérarchie ne soit manifestée. La verticalité des élévations, fortement marquée, est encore renforcée par les corbeaux encadrant les pleins de travées du dernier niveau et soutenant la corniche d'avant toit. Elle est rendue très manifeste par le traitement de l'angle tronqué dont l'étroitesse au rez-de-chaussée supporte, via un chapiteau formant socle, une section élargie encadrée d'un bossage harpé couronné par un motif en oculus à arc en chaînette s'achevant dans l'élancement d'une souche de cheminée de section quadrangulaire reprenant l'emploi de la pierre volcanique des chaînes d'angle du pan tronqué. Le caractère monumental qui en résulte est adouci par l'austérité issue de l'emploi de la pierre noire d'origine volcanique qui, si elle est usitée pour les soubassements, ici traités en bossage rustique, les seuils et les corniches d'avant toit, est moins volontiers employées pour les encadrements de baies et encore moins pour des effets de bossages (les deux autres exemples de cette pratique sont le 27 et le 43 avenue d'Italie, Louis Jarrier architecte).
L'ornement en ferronnerie à motif végétaux "au naturel", exécuté dans un esprit Art nouveau, placé sur les vantaux et l'imposte de la porte bâtarde est d'un style proche des réalisations de Jean Goujon (cage d'ascenseur de l'Aletti Palace à Vichy). Cependant, l'ornement de la rue d'Alsace n'est pas non plus sans rappeler le bouquet de roses du balcon gauche de l'atelier Bernardin, sis au 30 rue Eugène-Gilbert. De plus, l'immeuble de la rue d'Alsace est conçu par l'architecte Louis Raynaud qui réalise en 1912 le nouvel atelier des Bernardin au 43 boulevard Pasteur. On peut par conséquent attribuer la ferronnerie à l'atelier Bernardin. Les garde-corps des baies sont en revanche une production en série (disponible par exemple dans le catalogue des fonderies de Bayard et Saint-Dizier, Fontes d'ornement pour bâtiments, album 1921, fascicule 2, appuis de croisées, balcons et balustrades, modèle AL p. 138).
La distribution intérieure correspond au schéma d'implantation des appartements en symétrie de part et d'autre d'une cage d'escalier centrale, ce que souligne par ailleurs l'implantation des sonnettes d'origine réparties sur les piédroits gauche et droit de la porte d'entrée. Cette distribution est cependant contrainte par la morphologie en L du bâtiment provenant de l'adaptation à l'angle de la parcelle. Il en résulte un gain de superficie pour les appartements de gauche, pourvus de l'espace sur le boulevard et de deux travées sur la rue d'Alsace. Ces appartements doubles avec couloir disposent d'un salon à double orientation puisque disposé à l'angle et d'une salle de bain, pièce de luxe alors, dont ne bénéficient pas les appartements de droite, occupant les trois travées de la rue d'Alsace. Les pièces de service, cuisine, cabinet d'aisance et salle de bain sont rejetées sur la cour intérieure. Les combles accueillent des chambres de bonnes.
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Murs
- crépi
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Toitstuile mécanique
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Plansplan régulier en L
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Étagesrez-de-chaussée, 3 étages carrés
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Couvrements
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour suspendu
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Techniques
- ferronnerie
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Représentations
- rose
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Précision représentations
Ornement en fer forgé à motif végétaux "au naturel", sur les panneaux et l'imposte de la porte d'entrée attribué à l'atelier Bernardin
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Statut de la propriétépropriété privée
- © Ministère des finances et des comptes publics, www.cadastre.gouv.fr
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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- © Archives communales de Clermont-Ferrand
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- © Fonds privé
- © Fonds privé
Documents d'archives
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AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 1612 13A. [Demande d'alignement immeuble 1 rue d'Alsace]. 1910.
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AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 1514 13A. [Demande d'alignement maison 2 rue Pierre-le-Vénérable]. 1910
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AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 1887 13A. [Demande d'alignement maison 9 avenue d'Italie]. 1911
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AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 1735 13A. [Demande d'alignement maison 11 avenue d'Italie]. 1911
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AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 1798 13A. [Demande d'alignement maison 13 avenue d'Italie]. 1911
Bibliographie
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Fonderies de Bayard et Saint-Dizier, Fontes d'ornement pour bâtiments, album 1921, fascicule 2, appuis de croisées, balcons et balustrades
Documents figurés
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[Plan de l'avenue du tronçon nord de l'avenue d'Italie] / Ville de Clermont-Ferrand. 1885. Dess. 0,002 m/m. Tirage sur papier. Extr. de [liasse d'archives], "voies nouvelles du quartier Saint-Joseph", AC Clermont-Ferrand, 1 O 83, dossier n°1-71, 1863-1953.
Conservatrice du patrimoine. Responsable de l'unité Ressources du Service Patrimoines et Inventaire général de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Conservatrice du patrimoine. Responsable de l'unité Ressources du Service Patrimoines et Inventaire général de la région Auvergne-Rhône-Alpes.