Conservatrice du patrimoine. Responsable de l'unité Ressources du Service Patrimoines et Inventaire général de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
- inventaire topographique, La ceinture des boulevards de Clermont-Ferrand
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Clermont-Auvergne-Métropole
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Commune
Clermont-Ferrand
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Adresse
41 avenue de la Libération
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Cadastre
2022
HO
200
1ière feuille ;
1831
L
282
1ière feuille
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Dénominationsgarage de réparation automobile
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Appellationsgarage des Sports
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Destinationsboutique
Le boulevard coupe l'angle nord-ouest de l'ancienne parcelle 282, section L, 1ière feuille du cadastre de 1831. En conséquence, elle offre au carrefour de l'avenue de la Libération un devant en biais, redressé par un pan coupé. Son orientation d'origine est conservée, elle traverse en diagonale le petit ilot compris entre les boulevards Jean-Jaurès et Joseph-Girod, la rue du Tonnet et l'avenue de la Libération. La coupure biaise affecte également la parcelle voisine (actuelle HO 201, dossier IA63002864). L'édification de ces parcelles intervient dès la seconde moitié des années 1920, époque à laquelle le boulevard était encore inachevé1. La coupure des parcelles selon un axe qui n'était pas le leur, l'édification précoce et la fonction des édifices ont contribué à créer une irrégularité d'alignement sur le boulevard.
Le carrefour avec l'avenue de la Libération (anciennement avenue de Beaumont) accueille à l'origine des commerçants et artisans. En 1923, Madame veuve Duperrier demande l'alignement de l'actuel n°43 avenue de la Libération2 afin de faire construire un commerce à l'arrière duquel seraient deux chambres et un cabinet d'aisance dans le jardin. Cette configuration est celle des maisons-mixte de commerçant. L'immeuble qui se dresse à présent au n°43 de l'avenue de la Libération efface, dans la second moitié des années 1950, l'ancien commerce. En 1929, un courtier en assurances sollicite un permis d'édifier une maison au n°25 du boulevard Jean-Jaurès. Le rez-de-chaussée comprend un bureau permettant d'exercer l'activité professionnelle. C'est alors une sorte de maison-mixte de profession libéral même si l'activité professionnelle ne concerne qu'une seule pièce du logement. La maison est transformée en immeuble au début des années 1950 tout en conservant sa morphologie d'origine (dossier IA63002864). Entre ces deux dates, en 1927, l'architecte Georges Laboise demande l'autorisation de construire un garage automobile à l'angle de l'avenue de la Libération et du boulevard Jean-Jaurès. L'étage comprendrait un logement. Cette configuration est celle d'une maison-mixte d'artisan. Il semble que ce projet fut abandonné et que le nouveau propriétaire du terrain, en 1930, opte pour une villa patronale distinct des bâtiments artisanaux. il n'en reste pas moins que ce commerce, dans toute l'austérité d'une architecture remaniée au fil du temps, s'inscrit fortement dans la configuration urbaine : on l'attendrait moins en centre-ville que dans une zone plus périphérique. De fait il bénéficie d'un ancien parcellaire généreux et sous la peau de tôle nervurée qui habille son actuelle façade se trouve un pan d'histoire d'architecture commerciale au XXe siècle.
Le 24 mai 1927, une demande d'installation de deux pompes à essence, l'une sur l'avenue de la Libération (ancienne avenue de Beaumont) et l'autre sur le boulevard (alors dénommé Cote-Blatin) est déposée. Elle est suivie, le premier juin 1927, par la demande de construire un commerce, le "Garage des sports" ; l'architecte Georges Laboise œuvrant alors pour le compte de MM. Faucher et Pérol. Il est vraisemblable que la seule partie construite alors soit le grand garage implanté en léger recul sur le boulevard Joseph-Girod. La raison sociale actuelle, Boyer, apparaît dès 1930 dans le document de demande de raccordement à l'égout. En 1938, M. Boyer dépose une demande de construction d'une villa sur un terrain bordant l'avenue Joseph-Girod (François Combe architecte). L'entrepôt qu'il fait construire en 1941 est orienté vers le carrefour du boulevard Jean-Jaurès et de l'avenue de la Libération. il est séparé du carrefour par une cour. En 1945, l'architecte Valentin Vigneron propose d'investir la cour donnant sur le carrefour afin d'y aménager un commerce surmonté d'une habitation. Le projet n'aboutit pas. L'aménagement de la cour n'intervient qu'une dizaine d'année plus tard (visible sur la photographie aérienne IGN de 1956). La cour est alors certes investie mais le bâtiment s'en tient à une stricte fonction commerciale. L'état actuel comprenant une surélévation d'une partie du toit terrasse et l'ajout d'un bardage de tôle en habillage de façade date de 1993.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source
- Secondaire : 3e quart 20e siècle , daté par source
- Secondaire : 4e quart 20e siècle , daté par source
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Dates
- 1941, daté par source
- 1956, daté par source
- 1993, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Courtial Pierrearchitecte attribution par sourceCourtial Pierre
Architecte clermontois, membre de l'ordre des architectes, expert auprès des tribunaux de cour d'appel. Son cabinet est domicilié au 50 rue Drelon en 1979. Il cesse son activité en 1985.
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Auteur :
En 1927, l'architecte Goerges Laboise propose une maison mixte d'artisan investissant l'ensemble de la parcelle. Le rez-de-chaussée se répartissait en un magasin sur le carrefour de l'avenue de la Libération, un grand hall en milieu de parcelle et un grand garage au fond. Il était prévu d'aménager un étage d'habitation sur le carrefour. Le bâtiment aurait alors possédé un angle à arrête vive sur le carrefour, une façade écran à fronton sur le boulevard et une étroite élévation sur l'avenue de la Libération. Le permis de construire de 1941 indique la présence d'un "atelier actuel propriété de M. Boyer" à l'est de l'agrandissement projeté en milieu et devant de parcelle. Nous pouvons en déduire que seul le grand garage de 1927 fut édifié, ce qui expliquerait la nécessité pour M. Boyer de se faire construire une maison d'habitation boulevard Joseph-Girod en 1938, et d'agrandir son bâtiment professionnel en 1941, sans avoir à se soucier d'y inclure un espace d'habitation. La construction de 1941 présente une élévation à ouvertures barlongues sur le boulevard Jean-Jaurès, toujours visible de nos jours. La façade sur l'avenue de la Libération était implantée en recul, ce qui laissait à une cour le soin de garnir l'angle. En 1945, il est projeté d'investir cette cour de façon à ouvrir le magasin d'exposition en front de carrefour. Cet espace devait épouser un arc-de-cercle tandis que l'auvent protégeant les vitrines suivrait la ligne du pan coupé d'angle de rue. Dans sa proposition, l'architecte Valentin Vigneron prévoit un entresol pour les bureaux surmonté d'un appartement, revenant dès lors à une potentielle fonction de maison mixte. Cependant, cela n'est qu'en 1956, soit une dizaine d'année après le projet de Valentin Vigneron, qu'un chantier débute ayant pour effet de combler la cour avant. Les vitrines du commerce gagnent l'ensemble de l'angle épousant le pan coupé. Le rez-de-chaussée occupé par une boutique est surmonté d'un entresol logeant les bureaux. Cette construction marque donc le retour à une architecture purement commerciale dénuée d'espace d'habitation. L'idée revient cependant, en 1979, de surélever l'édifice de deux étages d'habitation, ce qui lui aurait donné une enveloppe similaire à celle de l'immeuble voisin datant des années 1950, effaçant ainsi le mur d'héberge visible depuis le carrefour. Certes, l'époque n'est plus aux maisons-mixte et les appartements auraient été moins un moyen de loger le propriétaire ou les salariés du commerce de rez-de-chaussée que de rentabiliser un espace alors pleinement situé en centre-ville. Le projet ne fut pas réalisé. L'intervention de 1993 semble fixer de façon définitive la vocation uniquement commerciale du bâtiment. La couverture du hall central est reprise en charpente métallique en appentis entraînant la destruction d'un petit bâtiment sur toiture. Les éléments de façade datant de 1941 et 1956 sont toujours perceptibles bien qu'encadrés d'un habillage métallique laqué blanc, bardage se prolongeant en fronton faisant écran au toit terrasse sur lequel se déploie la raison sociale du commerce tandis que l'enseigne peinte "Boyer, motoculture de plaisance" pointant sur l'entrée de 1941, en recul de la cour avant, perdure le long du boulevard.
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Murs
- trachy-andésite moellon crépi
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Toitsbitume, tôle nervurée, tuile
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Étagesrez-de-chaussée, entresol
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Couvrements
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre
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Statut de la propriétépropriété d'une société privée
- © Ministère des finances et des comptes publics, www.cadastre.gouv.fr
- © Archives communales de Clermont-Ferrand
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- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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- © Fonds privé
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Documents d'archives
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AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 305 16A. [Demande construction magasin, 43 avenue de la Libération]. 1er juin 1923.
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AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 597 18A. [Demande d'alignement, installation pompes à essence, 41 avenue de la Libération]. 27 mai 1927.
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AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 638 18A. [Demande d'alignement garage automobile, 41 avenue de la Libération]. 1er juin 1927.
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AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 1459 19A. [Demande d'alignement maison 25 boulevard Jean-Jaurès]. 21 août 1929.
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AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 875 20A. [Demande de branchement à l'égout, 41 avenue de la Libération]. 26 novembre 1930.
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AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 2289 24A. [Demande d'alignement maison, boulevard Joseph-Girod]. 31 août 1938.
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AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 1962 25A. [Demande d'alignement, agrandissement garage automobile, 41 avenue de la Libération]. 21 avril 1941.
-
AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 3525 25A. [Demande d'alignement, agrandissement garage automobile, 41 avenue de la Libération].30 avril 1945.
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AC Clermont-Ferrand. PC 2556. [Demande construction magasin et bureaux, 41 avenue de la Libération].14 septembre 1956.
-
AC Clermont-Ferrand. PC 11780. [Surélévation immeuble, 41 avenue de la Libération].21 septembre 1979.
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AC Clermont-Ferrand. PC 063 113 93 Y0064. [Modification de façade et toiture, 41 avenue de la Libération].09 juin 1993.
Documents figurés
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[Boulevard Jean-Jaurès, secteur carrefour avenue de la Libération et Marx-Dormoy] / [extrait d'une vue aérienne] IGN, mission n°2531-0361, réf. C2531-0361_1956_CDP1141_0532. 1 : 3458. 17 décembre 1956. Photogr. pos.
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[Boulevard Jean-Jaurès, secteur carrefour avenue de la Libération] / [extrait d'une vue aérienne] IGN, mission n°2531-0361, réf. C2531-0361_1956_CDP1141_0533. 1 : 3458. 17 décembre 1956. Photogr. pos.
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