Le hameau de la Plesse est déjà, au 18e siècle, un hameau assez conséquent. La mappe Sarde de 1730 dénombre environ 21 fermes (soit des bâtiments à juxtaposition, soit des bâtiments distincts pour le logis et les communs, comme le spécifie la tabelle générale : AD Savoie, cote C 4231). La configuration du hameau est semblable à celle d’aujourd’hui : des bâtiments établis le long de deux axes qui se coupent à angle droit ; avec à leur intersection, la présence en 1730 d’une croix de chemin aujourd’hui disparue.
Au début du 19e siècle quelques modifications sont apportées au bâti : réunification de constructions en une seule (1732 Su 1701, 1703, 1704 / 1732 Su 1638, 1639), disparition de quatre bâtiments, et construction de six autres.
Le cadastre suivant, celui de 1880, nous montre également une augmentation des constructions nouvelles et des disparitions, mais plus clairement la création de quelques grandes constructions comme l’ancien café-bar-restaurant (1886 D2 143), et deux grandes fermes (1886 D2 145 et D2 158, 159). La morphologie du hameau n’évolue pour ainsi dire pas. Cependant, le 15 juillet 1906, un gros incendie ravage la Plesse. Les maisons de Ginet Louis, Gelloz Joseph, Gelloz Marie, Guiers Jean-Baptiste (incendiée le 25 mai 1901) et Ginet François brûlent. Les sapeurs pompiers des communes voisines interviennent.
En 1920, le hameau de Plesse, le plus peuplé de la commune, est encore dépourvu d'eau potable et n'est alimenté que par des puits sans source. En 1921, une somme de 8000 francs est répartie entre les hameaux pour la construction de bassins. Ce n'est qu'en 1926 que les habitants de la Plesse vont entreprendre des fouilles en vue d'amener l'eau au hameau. La commune alloue 1000 francs pour commencer les travaux.
En 1956, le nombre de bâtiments nouveaux est important : la boulangerie-épicerie-café (1956 D2 207), la fruitière (1956 D2 206), le four à pain (1956 D2 173), plusieurs fermes (1956 D2 118 et D2 153 et D2 157). On note également à cette période la transformation de nombreuses fermes : agrandissement de certains corps de bâtiments, suppression d’autres (1886 D2 150 et D2 143 et D2 214, et D2 216).
Aujourd’hui l’ensemble des constructions ont été remaniées, pour certaines de manière assez significative (fermes 2013 D2 649, 650, 686, et D2 168, 169). Il n’existe plus de commerce en activité. Une grande stabulation est venue se greffer sur une ferme déjà remaniée en 1956 (2013 D2 707, 679), la fruitière, encore en activité, a perdu quelques unes de ses constructions annexes (porcherie), et une croix est érigée au centre du hameau. La ferme ayant conservé des éléments architecturaux anciens importants est celle qui possède également un four à pain (2013 D2 130), c’est vraisemblablement la ferme la plus ancienne de la Plesse. Quelques autres réemplois sont visibles sur certains bâtiments (2013 D2 143, et D2 887, et D2 800)
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )