Dossier d’œuvre architecture IA73004201 | Réalisé par
Bojuc Morgane (Rédacteur)
Bojuc Morgane

Étudiante de l'Université Lyon III, stagiaire au SRI en 2016

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  • enquête thématique régionale, Patrimoine des lycées
Groupe scolaire de Montroux, puis Cité technique, actuellement lycée d'enseignement général, technologique et professionnel René-Perrin
Œuvre monographiée
Auteur
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rhône-Alpes - Ugine
  • Commune Ugine
  • Lieu-dit Montroux
  • Adresse 41 rue René-Perrin
  • Cadastre 2015 E 3093, 3094  ; 1945 E 7
  • Dénominations
    groupe scolaire, lycée
  • Appellations
    de Montroux, René-Perrin
  • Parties constituantes étudiées

INTRODUCTION

Un établissement développé en lien avec l’industrie locale

Le lycée René-Perrin, regroupant un lycée professionnel et un lycée polyvalent scientifique et technique, est une importante cité scolaire issue du développement d’une section technique annexée à une école primaire. La création des premières sections techniques de l’établissement est fortement liée au développement du bassin industriel qu’est la ville d’Ugine.

Il est intéressant de noter le lien fort entre le futur groupe scolaire de Montroux et les célèbres usines métallurgiques d’Ugine. En effet, la quasi totalité des élèves du Cours complémentaire de garçons se destinait à l’industrie et notamment à travailler aux aciéries, d’où la création d’une section industrielle à la fin des années 1930. Les besoins constants de main d’œuvre entraînèrent le développement de formations qui accueillirent de plus en plus de futurs ouvriers. Toutes ces formations, dispensées dans différents locaux appartenant le plus souvent à la municipalité, furent rassemblées au groupe scolaire Montroux en 1940. Le rôle des aciéries, qui subventionna certaines sections, resta longtemps majeur au sein de cet établissement, notamment parce que des ouvriers de l’usine enseignèrent dans les sections professionnelles, par exemple comme maîtres d'atelier de fer ou de bois, peu de temps après l’ouverture du groupe scolaire. L’usine finança également l’aménagement de certains locaux. Au besoin de former des ouvriers qualifiés s’est de plus ajouté celui de former des techniciens et des cadres, entraînant la création de nouvelles sections au baccalauréat à partir des années 1970.

L’établissement a donc évolué continuellement, tant dans les formations proposées que par la réalisation de travaux et nouveaux bâtiments : il illustre parfaitement la logique scolaire du 20e siècle à travers l’adaptation de son architecture aux enseignements techniques.

HISTORIQUE

I. La construction d’un nouveau groupe scolaire à Ugine à la fin des années 1930

Un projet pour contrer le sureffectif scolaire

Au début du 20e siècle, la ville d’Ugine est en sureffectif scolaire : on trouve jusqu’à 45 élèves par salle de classe et celles-ci, souvent trop exigües, engendrent une atmosphère préjudiciable à la santé des élèves. En 1932, on ne trouve à Ugine plus de locaux disponibles pour accueillir les écoliers. C'est pourquoi la Ville commande à l’architecte Amédée Bugnard trois nouvelles constructions scolaires, incluant le groupe scolaire de Montroux et l’école maternelle construite sur un terrain voisin. Le projet prévoit la création de locaux d’enseignement mais également de logements d’instituteurs.

Le groupe de Montroux faisait à l’origine partie du groupe scolaire Ugine-centre comprenant des locaux pour les filles (école du Chef-Lieu) et des classes de garçons éparpillées dans des salles communales disponibles, dont quatre classes dans un ancien bâtiment dit de Montroux, situé sur une parcelle au nord du groupe actuel. Ce bâtiment, ancienne école primaire supérieure, devint Cours complémentaire et fonctionna avec le chef-lieu (où se trouvaient des ateliers dans les années 1930).

Construction du groupe scolaire de Montroux

Les plans d’Amédée Bugnard, établis en 1931 et 1932, sont approuvés par le Ministère de l’instruction publique en 1936, mais le projet est modifié entre 1937 et 1939, afin de renforcer les fondations, la nature du terrain ayant été mal évaluée, de créer des rues oubliées lors du projet initial et d’apporter quelques modifications aux bâtiments.

Pour mener à bien son projet, la commune acquiert plusieurs parcelles de terrains pour la somme globale de 315 737 frs. Ces parcelles appartenaient à la famille Bisilliat-Vincendaz et à Mme Braud (AD Savoie, 2O 2965) ; elles étaient alors entièrement constituées de prés et champs agricoles (AD Savoie, 3P 1738-1744). Un terrain inoccupé au sud doit servir « aux sports et évolutions des élèves fréquentant, non seulement les classes en construction, mais aux élèves des classes du Chef-lieu » (AD Savoie, 2O 2965). Cet aménagement sera réalisé à la fin des années 1940/ début des années 1950.

Le terrain choisi est dégagé même aux périodes les plus mauvaises de l’hiver, ce qui semble parfaitement adapté à la construction d’un édifice scolaire ; le sol est solide, sans humidité et sans rochers (AD Savoie, 2 O 2966). L’architecte opte pour un plan en équerre, la cour orientée vers le midi afin de donner à l’établissement le meilleur ensoleillement possible. Le terrain doit être entouré de murs de clôture surmontés d’une grille en fer forgé avec deux larges portails, l’un donnant accès à la cour et l’autre aux jardins d’expérience situés à l’ouest du terrain (AD Savoie, 2 O 2966).

Etant donné la pente du terrain et dans le but de suivre la rue longeant l’aile est (actuel bâtiment A), l’architecte projette de construire deux niveaux de cours : une cour supérieure longeant l’aile nord (actuel bâtiment B) avec une partie réservée aux filles, et une cour inférieure communicant avec la partie réservé aux garçons. Cette cour aujourd’hui est sur un seul niveau, dégageant un étage de soubassement, mais nous ne pouvons savoir avec certitude si ce niveau a été réalisé comme tel ou créé ultérieurement. Cet aménagement optimise l’éclairage et l’aération du sous-sol projeté. Côté rue, on voit progressivement apparaître le sous-sol de l’aile nord, situé dans l’axe de la pente, sans que l’on perçoive ces différences de niveau à l’intérieur, dans les couloirs. Les dessins d’Amédée Bugnard réalisés en 1931 (AD Savoie, 2 O 2966) reposent sur un travail sur la symétrie, bien que l’aile est soit plus longue que l’aile nord. Chacune a notamment deux étages de moins à son extrémité opposée à l’entrée principale. Amédée Bugnard avait prévu dans ses premiers dessins d’aligner les fenêtres de chaque étage, mais cela n’a pas tout a fait été réalisé de la sorte, peut-être pour compenser une déclivité du terrain mal évaluée. Dans la cour les préaux, disposés selon un plan en croix, relient les deux sorties placées au centre des bâtiments et l’accès depuis le jardin au « pavillon central de propreté », prévu sur deux étages, qui n’existe plus aujourd’hui (au sud des bâtiments).

Les travaux commencèrent le 1er octobre 1937 et la réception définitive eut lieu le 24 avril 1941. Le groupe scolaire Montroux fonctionne dès la rentrée de 1940 : y sont alors regroupés l’Ecole Primaire de garçons et le Cours complémentaire mixte (classes de garçons et de filles dissociées) comprenant une section générale et une section professionnelle. A cette date, existent un atelier pour le travail bois et un pour le travail du fer. Rapidement, des baraques-ateliers (provisoires) sont mis en place dans la cour. Dans les années 1940, de nouvelles sections professionnelles de CAP (Certificat d'Aptitude Professionnelle, diplôme créé par la loi Astier de 1919) et BEI (Brevet d'Etudes Industrielles) sont créées.

Les premiers plans correspondant à l’état actuel des locaux datent de 1958 (AD Savoie, 1350 W 608) ; ils ont été établis lors de l’élaboration du projet de construction de nouveaux ateliers (futurs bâtiments E et F). Une partie des différences que l’on constate entre les plans de 1931 et ces derniers, tiennent sans doute à des modifications réalisées en cours de travaux. Le projet prévoyait en effet deux ateliers, une salle dessin, quatre classes pour les Cours complémentaires, neuf classes primaires, un préau à l’extrémité de l’aile est, un amphithéâtre à l’extrémité de l’aile nord, des bureaux et des appartements de fonction. De manière générale, aux sous-sol, rez-de-chaussée et premier étage se trouvent les salles de classes, quelques ateliers et des bureaux, et au deuxième étage les logements du personnel.

II. Les années 1950 : création d’un Centre d’apprentissage et transformation de la section Technique du Cours complémentaire en Collège Technique

Développement des formations proposées

Le Centre d’apprentissage public de Montroux est officiellement créé le 1er octobre 1945 et un baraquement pour accueillir un atelier est édifié. Dès 1946, on envisage la construction de locaux pour le Centre d'apprentissage qui doit accueillir près de 90 élèves de 14 à 17 ans. Cette construction fait suite à la fermeture prévue en 1949 du centre d’apprentissage des Etablissements métallurgiques de l’Isle, l’enseignement technique de Montroux ayant accepté d’en accueillir les élèves, en partie à la demande de la direction des Usines. Le Centre d’apprentissage devient en 1951 Collège d’Enseignement Technique (CET).

En parallèle, la transformation de la section technique du Cours complémentaire garçons en Collège Technique avec section moderne, proposée en 1946, devient effective par arrêté du 27 juillet 1951 (AD Savoie, 1350 W 601).

On a donc à cette date au groupe scolaire de Montroux :

- une école primaire à qui est attribuée l’aile nord (actuel bâtiment B)

- un Collège d’Enseignement Technique (parfois encore appelé Centre d’apprentissage) situé dans l’aile ouest où se trouve l’internat (actuel bâtiment C)

- un Collège Technique à qui est réservée l’aile est (actuel bâtiment A) avec une section générale (reliquat du Cours complémentaire) et une section professionnelle de filles.

Nouveaux locaux pour la Cité scolaire

Jusqu’à la fin des années 1950, plusieurs modifications seront apportées aux bâtiments existant, afin d’améliorer les conditions d’enseignement, en lien avec la future création du Collège Technique. En 1947 notamment, le préau situé à l’extrémité de l’aile est (bâtiment A) est transformé en salles de classe. C’est M. Fluckiger, architecte à Annecy, qui réalise ces travaux.

Par ailleurs, après le rattachement du Centre d’apprentissage au groupe scolaire, l’État entreprend la construction d’une nouvelle aile à l’ouest (actuel bâtiment C) incluant l’ajout d’étages supérieurs au-dessus de l’extrémité ouest de l’aile nord ; l’amphithéâtre situé au rez-de-chaussée est modifié et des cloisons sont ajoutées pour accueillir d’abord des salles de classe, puis l’infirmerie à la fin des années 1940, lors de la construction du bâtiment C.

Le chantier débute en 1947, sur une parcelle cédée par la Commune (E 6) mais, faute de financements suffisants, les travaux sont interrompus vraisemblablement en 1949 ou 1950 (AD Savoie, 1350 W 601 : lettre du 10 mai 1951 du maire d’Ugine à l’Inspecteur de l’Enseignement technique à Grenoble). La construction prend ainsi un retard conséquent, d’autant plus grave que la construction de nouveaux logements dans la commune a contribué à augmenter le nombre d’élèves de plus d’une centaine. La commune fournit alors les bois pour la charpente et les Établissements Métallurgiques la tôle pour couvrir ce qui avait été édifié, permettant ainsi l’installation des machines au rez-de-chaussée. Les travaux ne reprennent qu’à la fin des années 1950 et se terminent vers 1960, avec quelques modifications apportées au projet.

Ce nouveau bâtiment, édifié à l’ouest, devait être initialement composé de quatre niveaux, mais le comble fut aménagé en un cinquième et un « rez-de-cour » fut ajouté, au même niveau que l’étage de soubassement des bâtiments A et B, enterrant davantage le sous-sol du bâtiment C. Le 23 janvier 1955, la mairie demanda au Ministère de l’Éducation Nationale la création d’une nouvelle section au Centre et la construction d’un rez-de-cour qui lui serait réservé. La disposition proposée n’a pas été réalisée, comme l’attestent les plans de 1975, mais c’est peut-être à cette occasion que l’ajout de l’étage supplémentaire a été décidé. L’absence de sources concernant la construction de cette aile ne permet pas de donner des informations certaines à ce sujet. En effet, le 29 avril 1956, le Conseil Municipal rapporte qu’il reste deux étages à construire, les travaux s’étant arrêtés à la dalle du plancher du premier étage : le rez-de-cour existerait donc déjà. Les plans de 1958 (AD Savoie, 1350 W 608) indiquent que la moitié sud de chaque étage reste à construire et le rez-de-cour n’y apparait pas.

Le bâtiment C, qui doit résoudre le problème des sureffectifs, est destiné à accueillir les cuisines et le réfectoire (au rez-de-chaussée), l’infirmerie (transférée depuis l’aile nord) avec logement de l’infirmière, les bureaux du secrétariat et de la direction et les salles de classe du Centre d’apprentissage, et enfin l’internat, d’autant plus qu’il doit accueillir des élèves de tout le département venus suivre les formations techniques et professionnelles. Jusqu’alors, une pension organisée par les Aciéries fonctionnait à l’auberge de jeunesse et recevait vingt-deux enfants venant de l’extérieur, deux salles de classes du premier étage de l’aile est furent également transformées en dortoirs, à la fin des années 1940, avant que l’internat ne soit achevé dans l’aile ouest et ouvert aux élèves en 1953. La cantine du groupe scolaire commence à fonctionner en 1952 (elle était jusqu’alors située dans l’école maternelle voisine). Des logements de fonction sont également prévus notamment dans les étages rajoutés sur l’aile nord.

Bien que rien permette de l’affirmer, il est probable qu’Amédée Bugnard soit l’architecte de cette aile, étant donné qu’il réalisera par la suite les bâtiments E et F, en même temps que se terminera la construction du bâtiment C. En effet, le style de la construction et les parements sont similaires aux deux premières ailes, donnant une cohérence architecturale à ces trois corps de bâtiment. Dans le projet, l’extrémité sud du bâtiment C devait être plus basse que le reste du bâtiment ; l’ensemble de cette nouvelle aile aurait alors repris le jeu des symétries initiales, se plaçant comme un miroir face au bâtiment A actuel. Aujourd’hui l’ensemble du bâtiment s’élève au même niveau ; c’était déjà le cas en 1975 (AC Ugine, 6 W 106) : il est donc probable que cette particularité n’ait pas été réalisée et que les étages supérieurs aient été rajoutés lors de la construction, créant ainsi des espaces supplémentaires.

Lors de l’interruption des travaux, les effectifs continuant de croître, la municipalité doit édifier un atelier d’apprentissage (ou atelier au centre de formation professionnelle) afin de répondre aux besoins des formations. Prévu dans le prolongement du bâtiment C en construction par l’Etat (Enseignement Technique), il doit accueillir les cours de forge et soudure des élèves de l’atelier fer qui fonctionnait déjà, mais mal, dans un baraquement de bois. Ce futur atelier de serrurerie est destiné aux élèves du nouveau Collège technique et à ceux du Centre d’apprentissage. Il est construit entre 1951 et 1952 et financé par la Commune, par les Aciéries et avec une subvention l’Etat. Il s’agit d’un bâtiment de plain-pied situé au sud du bâtiment C actuel, qui doit par la suite être raccordé au bâtiment du Centre d’apprentissage dans le cadre de l’extension du CET. Il sera détruit à la fin des années 1970 pour laisser place au bâtiment D, construit avec une orientation légèrement différente. Il est intéressant de noter que la façade nord de l’atelier d’apprentissage ressemblait à celle du bâtiment G construit par la Commune cinq ans plus tard [IA73004202].

Evolution des sections

En 1958, une section d’électrotechnique est créée et installée dans le local de l’atelier bois, lequel est alors transféré dans une construction destinée au séchage du bois.

En 1959, la réforme Berthoin crée les Collèges d’enseignement général (CEG), qui remplacent les Cours complémentaires (section générale/moderne), et les Lycée techniques. A Montroux, cette réforme entraîne la création du lycée technique auquel est intégré le Collège technique de garçons. A cette date, aucune distinction n’est faite entre les locaux du collège et du lycée, avec lesquels cohabitent encore l’école primaire de garçons. C’est à la fin des années 1950 que les sections féminines des Cours Complémentaires déménagent au nouveau groupe scolaire voisin (groupe Pringolliet).

III. Agrandissement et nationalisation de la Cité technique (1960-1968)

Construction des nouveaux ateliers sud

Un plan d’extension du CET et du Collège technique est approuvé en 1959 ; les locaux sont répartis de la sorte : internat et demi-pension dans le bâtiment du Centre d’apprentissage, ateliers et salles de cours dans les locaux du Collège technique. Cette extension doit permettre de porter les effectifs de ces deux établissements à 900 élèves (dont 360 internes). La même année, les plans d’Amédée Bugnard pour la création de nouveaux ateliers au sud des bâtiments existants (bâtiments E & F actuels) sont validés ; ils doivent être érigés à l’emplacement des terrains d’éducation physique. Ces derniers sont supprimés en contrepartie de la mise en place de nouvelles infrastructures sportives sur un autre terrain.

Après quelques modifications de la part de l’architecte pour se conformer aux prescriptions ministérielles, le projet est adopté par Conseil municipal le 23 décembre 1960 (AD Savoie, 1350 W 615).

La construction est prévue en deux tranches : une première (actuel bâtiment E) destinée au Lycée technique et une deuxième (actuel bâtiment F) au CET. Les travaux devaient être subventionnés par l’Etat à 65% pour la première tranche et financés en totalité par ce dernier pour la deuxième. Fin 1961, en raison des retards pris dans l’exécution des travaux et dans leur paiement, les deux tranches sont regroupées et traitées en une seule adjudication. La Commune passe convention pour ce faire avec l’Etat, ramenant la part de ce dernier à environ 81% du montant total. Le montant de la construction de ces deux bâtiments inclut un 1% artistique [IM73000475].

Les nouveaux ateliers ont été construits plus au sud que prévu, après achat de nouveaux terrains par la Commune aux familles Troccaz, Botta et Tavola, en bordure de l’avenue de la Libération : les parcelles E 9 (futures 2516 et 2517), 10, 1656 et 2040 (AD Savoie, 1280 W 370-381). Cet achat nécessita la démolition ou le déplacement de garages et baraquements qui étaient édifiés sur ces terrains.

L’orientation des bâtiments permet d’assurer un bon éclairage pour les ateliers et salles de dessin. Le bâtiment au sud-ouest (bâtiment E actuel) n’a qu’un seul étage pour favoriser l’ensoleillement de la cour des élèves, alors fermée par l’ensemble des bâtiments.

Plusieurs modifications ont été apportées au projet après avis du Conseiller technique du ministère de l’Education nationale, Henri-Jacques Le Même, lequel est également architecte de la Reconstruction en Savoie et a par conséquent souvent travaillé sur des bâtiments construits par Amédée Bugnard, des habitations principalement (Cahier d’architecture d’Ugine, CAUE de la Savoie, septembre 2013, p. 20).

Les travaux débutent en 1962 et sont terminés en 1963. Les bâtiments, dont l’installation du mobilier scolaire et des machines avait été anticipée, accueillent dès lors des élèves. Ils comprennent plusieurs ateliers et des salles de classes. Les anciens ateliers du bâtiment A sont alors transformés en salles de classe et bureaux (travaux effectués par Robert Bugnard) et les salles du rez-de-chaussée de cette même aile sont attribuées aux cours et laboratoire de sciences après transfert de la salle de dessin dans les nouveaux bâtiments, au sud (AD Savoie, 1350 W 615). Au premier étage, une salle à l’extrémité de l’aile est également transformée en salle de dessin d’art.

Changement de destination du groupe scolaire

Au début des années 1960, le groupe scolaire de Montroux comporte toujours une école primaire et un Lycée mixte avec une section moderne, un CET annexé et une Promotion sociale qui offre une formation aux adultes.

Or, depuis la fin des années 1950 et malgré le projet d’agrandissement avec la création d’ateliers au sud (futurs bâtiments E et F), les effectifs sont toujours en augmentation et le bâtiment construit en 1939 pour le 1er degré n’a plus assez de place pour accueillir le Collège technique (futur Lycée technique) et l’école primaire logée dans l’aile nord. Le 26 février 1960, le Conseil municipal envisage la cession à l’Enseignement technique de ce bâtiment et le transfert des classes primaires sur un autre site. Le Lycée technique mixte serait nationalisé par la même occasion. Il n’est alors pas envisagé de déplacer le Collège technique pour laisser la place à l’école car trop de frais ont été engagés dans la création de ce dernier.

Les bâtiments devant être cédés à l’État (actuels bâtiment A et B ; ils sont en fait toujours propriété de la commune) ont une contenance globale d’environ 15 000m² et la valeur totale du terrain et du bâti est d’environ 2 420 000 frs (AD Savoie, 1350 W 608, rapport du Ministère des Finances, 25 février 1960). Les locaux proposés comprennent environ 25 salles de classes, des caves, des bureaux et des logements, ce qui constitue un espace suffisant pour le Lycée technique et le CET. La ville envisage également de céder une portion de terrain au nord des bâtiments en vue d’éventuels aménagements futurs.

Après avoir demandé en vain à l’Etat la création d’une école primaire de 12 classes en contrepartie de la cession, la Municipalité propose un nouvel arrangement, consigné dans le Rapport sur la réorganisation scolaire à Ugine (AD Savoie, 1150 W 31). Ce rapport a été rédigé en 1965 par Marcel Djian, notaire à Ugine, à la demande du Conseil des Parents d’Elèves des Ecoles Publiques de la ville d’Ugine et adressé au président du Conseil Général de la Savoie. Il propose le transfert de l’Ecole primaire de garçons du Groupe Montroux au Groupe Pringolliet, dans les locaux alors occupés par le Collège d’Enseignement Général (CEG) de filles, et la fusion de ce dernier avec le CEG de garçons du Groupe Montroux. L’objectif de cet arrangement est d’arriver à une utilisation jugée plus rationnelle des locaux : les CEG seraient réunis et l’Ecole primaire ne serait plus enclavée dans une Cité technique.

Le rapport attire cependant l’attention sur le risque que le CEG soit absorbé par le technique et l’on craint une pression du technique sur le secondaire. Une autonomie n’étant vraiment réalisable que dans le cadre d’un Collège d’Enseignement Secondaire (CES), on propose la transformation du CEG en CES (à la suite de la réforme Fouchet en 1963, les CES vont peu à peu remplacer les CEG), ce qui impliquerait la nationalisation de ce dernier, favorisant par là-même celle du Lycée technique, déjà projetée à cette date.

Le Conseil des Parents d’Elèves demande alors que le transfert de l’Ecole et du CEG de filles, proposé par l’Administration, soit approuvé aux conditions que le CES ait ses propres locaux à Montroux, et que soient créées les 4e et 3e classiques. En effet, les sections moderne et technique vont déjà de la 6e à la 3e, alors que la section classique s’arrête à la 5e. Cette requête s’appuie sur une réforme des CES impliquant l’existence dans chaque chef-lieu de canton d’un Collège comportant les trois options classique, moderne et technique.

Finalement, le CES est transféré en 1969 dans un nouveau bâtiment, construit en 1968 sur les terres d’Ernest Perrier de la Bâthie. Ce dernier avait légué sa propriété à la Ville pour qu’elle y construise, entre autres, un édifice scolaire.

Le Lycée mixte est nationalisé en novembre 1968 et le lycée prend à cette occasion le nom de René-Perrin (1893-1966), personnalité connue dans les milieux scientifiques, qui fut longtemps directeur des Aciéries d’Ugine ; cette appellation est entérinée en 1972, la personne devant, selon les textes en vigueur, être décédée depuis plus de 5 ans. A partir de 1968, les frais d’entretien des bâtiments et d’acquisition du matériel sont répartis entre l’Etat et la Ville dans le cadre de conventions.

Au cours des années 1960, Montroux a donc changé de destination : de groupe scolaire primaire, il est devenu un grand centre technique regroupant Lycée polyvalent et Collège d’Enseignement Technique. A la même période, le mur séparant les filles et les garçons dans la cour aura été démoli, étape par étape, entre 1965 et 1968.

IV. Nouveaux aménagements sous le proviseur Plicque (1968-1989)

Le proviseur Bernard Plicque est nommé à la direction de l’établissement lors de sa nationalisation ; il est à l’origine de plusieurs campagnes de travaux au sein de la Cité scolaire et a contribué aux premiers projets de restructuration du lycée. En effet, dans les années 1970, le lycée René-Perrin continue de se développer et les effectifs sont toujours en augmentation : de 860 élèves, dont 384 internes, en 1968, l’établissement passe à 930 élèves en 1978, avec 170 internes, effectif en baisse suite au développement du ramassage scolaire et du nombre croissant de demi-pensionnaires (R. Miège, 2006, p. 57). A cette époque, de nouvelles filières sont créées et la formation continue gagne en importance. Aussi plusieurs préfabriqués sont-ils installés pour permettre à l’établissement d’assurer tous les cours et une annexe est-elle créée à Frontenex. Malgré tout, le lycée se retrouve à nouveau en sureffectif et on commence à envisager de nouveaux agrandissements. En 1975, le CET devient, avec la loi Haby, un Lycée d’Enseignement Professionnel (LEP). En 1979, avec le transfert des classes économiques/commerciales (sections G) pour le lycée Jean Moulin d’Albertville, Ugine devient un véritable pôle technique. Le départ des sections générales va permettre un aménagement des locaux laissés vacants (courrier du 20 janvier 1977, AC Ugine, 6 W 107), confiés à l’architecte uginois André Profit ; la construction d’un nouveau bâtiment pour le réfectoire et les cuisines sur les parcelles situées au nord des bâtiments existants est aussi envisagée mais ne sera pas réalisée.

Construction d’un bâtiment pour la formation continue (1977-1979)

En 1976, la préfecture déplore qu’aucune dépense n’ait été engagée depuis 1963 pour adapter le groupe scolaire de Montroux à ses nouveaux effectifs, notamment pour l’internat et la cantine, et constate un manque de place dans les ateliers. Par ailleurs, il existe depuis le début des années 1970 un projet d’agrandissement des locaux du Lycée technique pour y abriter le Centre de formation continue élaboré par André Profit. La construction commence à l’automne 1977, sur les parcelles 1653 et 1655 de la section E, et est achevée le 13 novembre 1979 (AD Savoie, 1150 W 31). Ces travaux entraînent la démolition de deux bâtiments existant, l’atelier de serrurerie et le bâtiment anciennement utilisé par le Foyer des Jeunes, dit maison Tavola. Le nouveau bâtiment est rattaché au bâtiment E, perpendiculairement à celui-ci. Pour réaliser cette jonction, l’extrémité du bâtiment E a été modifiée : un escalier a été supprimé et des salles de classe créées à la place de vestiaires. Les locaux construits pour la formation continue accueillent deux salles de cours, un bureau d’étude, des sanitaires et des ateliers.

Autres aménagements des années 1970

Entre 1975 et 1977, la conciergerie et son annexe situées au niveau de l’entrée du bâtiment B sont transformées en locaux sanitaires pour le personnel enseignant. A cette occasion, les salles de documentation et la salle des professeurs sont réaménagées (AC Ugine, 6 W 111).

En 1977 sont entreprises plusieurs réparations dans les bâtiments A et B et en 1981 la toiture du préau est remise en état. Les dortoirs et la toiture de l’internat sont rénovés dans les années 1980.

Transition vers le lycée polyvalent et sa restructuration

A partir du début des années 1980, Bernard Plicque œuvre au grand projet de restructuration du lycée dont les travaux, entamés au début des années 1990, sont toujours en cours. Le projet de restructuration des ateliers commence en 1987, puis en 1989 un couloir est ajouté au centre du bâtiment E afin de faciliter la distribution des salles de cours et des ateliers (AC Ugine, 6 W 110). C’est également au cours des années 1980 que les combles de l’extrémité du bâtiment A sont aménagés en salles de dessin.

V. Restructuration contemporaine

Les projets de restructuration du proviseur Plicque avaient non seulement pour objectif de rénover des bâtiments existant, mais aussi de remédier aux sureffectifs et à la vétusté des cantines, avec la construction d’un nouveau bâtiment pour accueillir le réfectoire, le projet précédent n’ayant pas abouti. En parallèle, le problème du manque de locaux persistait, notamment en raison de la création d’une nouvelle section en 1987 et malgré l’aménagement de deux classes dans des préfabriqués. L’internat est également saturé. La construction d’un self-service est donc à nouveau envisagée afin de rationnaliser le service de restauration et de réaffecter les locaux qui ainsi seraient libérés. Une étude est donc engagée en mai 1990 pour la rénovation complète de l’établissement, sa mise aux normes de sécurité et l’extension des ateliers. Le plan d’ensemble, retenu par le Conseil Régional Rhône-Alpes et l’Académie, prévoit une restructuration dont la construction du futur bâtiment H constitue la première tranche (AD Savoie, PER 358 - 4).

Dans le même temps, de nouvelles formations sont créées, le lycée se diversifiant et devenant ainsi un lycée polyvalent, notamment avec en 1991 l’ouverture d’une filière générale au baccalauréat (section scientifique SVT). Cette dernière prend place au rez-de-chaussée du bâtiment A après la rénovation de 1998.

Construction du bâtiment H

Le bâtiment est construit en 1992 par l’architecte uginois Jean-François Cor, maître d’œuvre retenu pour la restructuration du lycée. Il vient remplacer le bâtiment des sanitaires situé au milieu de la cour et relie les bâtiments A et F. Il inclut un self-service avec cuisine centrale au rez-de-cour, un CDI et un « pôle professeurs » au premier étage, séparés par une terrasse. Les combles du CDI et de la salle des professeurs sont aménagés pour ces derniers. Des locaux techniques et vestiaires se trouvent également au niveau le plus bas. La terrasse est accessible par un escalier droit couvert à la place de l’escalier en colimaçon prévu dans le projet initial.

Le plan du projet, conservé aux Archives Communales d’Ugine, comporte des aménagements notamment au niveau de la cour qui n’ont pas été réalisé. Le projet incluait la destruction du préau de la cour supérieure, la création d’une entrée des élèves à l’ouest entre les bâtiments C et D, la création d’une « agora » à l’ouest du nouveau bâtiment H, le dessin d’un terrain de sport dans la cour inférieure et la réalisation de plusieurs allées carrelées dans la cour.

Restructuration des bâtiments existant

La construction du bâtiment H permet de récupérer les surfaces auparavant occupées par le restaurant scolaire, la documentation et la salle des professeurs, soit douze salles de cours dans les bâtiments B et C. D’autres travaux sont prévus pour réaménager le rez-de-chaussée du bâtiment de l’internat et les locaux de l’administration, supervisés par l’architecte Jean-François Cor. Ainsi le pôle administratif est-il aménagé entre l’escalier central du bâtiment B et le bâtiment C. Les autres espaces libérés permettent une réorganisation des salles de classes, la création d’une nouvelle infirmerie incluant un logement pour l’infirmière et l’agrandissement des dortoirs, le tout réalisé entre 1993 et 1994. Des accès handicapés sont créés et un ascenseur est ajouté à l’angle formé par les bâtiments B et C, près de l’escalier. De plus, des travaux en de mise en sécurité des cages d’escaliers ont lieu en 1993 dans les bâtiments A, B et C et en 1994 dans les ateliers.

Pendant cette période, la section productique se développe et le BTS productique ouvre en 1994. Afin de dynamiser cette section, le Centre Interprofessionnel de Métrologie d’Ugine (CIMU) est créé au sein du lycée, ce qui permet d’initier des élèves de Terminale et des étudiants du BTS Productique à la métrologie. Le CIMU est installé en 1997 au rez-de-chaussée de l’extrémité nord du bâtiment D ; le magasin des ateliers qui s’y trouvait est déplacé et les locaux sont réhabilités par Jean-François Cor.

En 1998-1999, les charpentes, façades et logements des bâtiments A et B sont rénovés. A cette occasion, la peinture d’origine des bâtiments A, B et C est remplacée par des teintes proches de celles du bâtiment H, mais dont le rythme altère la lecture des modénatures des bâtiments érigés par Bugnard. La rénovation de l’internat suit en 2001-2002 : les dortoirs sont transformés en chambres de deux ou trois lits.

Le rez-de-chaussée du bâtiment A doit encore être réhabilité pour accueillir des salles de sciences et des ateliers de maintenance. Il est également prévu, dans le cadre de la restructuration des ateliers, de réhabiliter le bâtiment F et de démolir les bâtiments D et E, qui doivent être remplacés par des constructions neuves pour accueillir les disciplines industrielles.

DESCRIPTION

Situé à 410 mètres d’altitude, le terrain sur lequel est construit le lycée René-Perrin est en pente douce orientée vers le sud et d’accès facile. Il occupe l'ancienne boucle du Nant-Pugin sur la commune d'Ugine (mappa sarde, 1732, AD Savoie C 4085), dévié au début du 20e siècle pour suivre un tracé rectiligne, son comblement ayant donné naissance à l'actuelle rue René-Pringolliet. L’ensemble des bâtiments forme un plan de masse fermé presque rectangulaire formé par six corps de bâtiments autour d’une cour centrale (appelés bâtiments A, B, C, D, E, F) plus un bâtiment au centre de la cour (appelé bâtiment H). Les bâtiments communiquent entre eux excepté pour un espace laissé entre les bâtiments C et D. Un dernier bâtiment existe à l’est [IA73004202].

Les bâtiments A et B

L’architecte a dessiné un bâtiment en équerre et la cour est orientée vers le midi afin de lui donner le meilleur ensoleillement possible. L’angle de l’équerre forme une cellule centrale où se trouve l’entrée principale desservant les deux ailes. Un étage de soubassement est dégagé sur la cour intérieure. Le rez-de-chaussée surélevé est surmonté d’un étage carré et d’un étage en surcroît.

Les murs et fondations sont construits en béton avec des planchers en ciment armé. La charpente est en sapin et la couverture en tuiles mécaniques. Les cloisons sont en briques pleines et creuses avec enduit deux faces. Les menuiseries sont sans moulures, en chêne pour celles extérieures et en sapin pour celles intérieures. Les encadrements des baies et les linteaux sont en béton armé. Les croisées des grandes baies des classes sont métalliques, à fermeture coulissante. Les enduits intérieurs et extérieurs sont au mortier et au plâtre. Au sous-sol on trouve un dallage en ciment et dans les préaux couverts un dallage. Dans les salles de classes et locaux annexes, le revêtement est en parquet en chêne, dans les locaux de propreté et les grands dégagements il s’agit de carrelage de grès deux tons de même que pour les cuisines, galeries et WC du 2e étage. Le sol des ateliers est en revêtement sans joint à deux couches.

Amédée Bugnard joue avec la déclivité du terrain : le sous-sol est au niveau de la cour, permettant ainsi la présence de locaux scolaire aérés. De la façade est sur rue, on voit progressivement apparaître le sous-sol de l’aile est, sans se rendre compte qu’il y a des différences de niveaux à l’intérieur dans les couloirs. Le rez-de-chaussée du bâtiment A, situé dans l’axe de la pente, a un dénivelé avec neuf marches.

Trois entrées extérieures, donnent chacune accès à un escalier en béton et granula desservant tous les étages et la cour intérieure : un escalier central au niveau de l’entrée principale à l’angle et un escalier au centre de chaque aile. L’escalier principal est suspendu à trois volées de marches. Les deux autres escaliers sont tournants à retour avec un léger jour central. Le dénivelé côté cour est compensé par un perron avec quatre marches. Les entrées latérales ont des rampes d’accès handicapés.

L’entrée principale, à l’angle des bâtiments A et B, forme, sur l’extérieur, une troisième façade de deux travées s’élevant sur trois niveaux. Son toit à redans rappelle le caractère industriel de la commune d’Ugine comme la nature de l’enseignement dispensé dans l’établissement. L’entrée se fait par un perron surélevé de six marches, sur lequel ouvrent trois portes en fer forgé [IM73000475]. Quatre mosaïques décorent cette entrée [IM73000477] : deux situées de part et d’autre de cette façade représentent une ruche, deux autres, une sur le perron ainsi qu’une sur le fronton, représentent un grill de Saint-Laurent, emblème de la ville d’Ugine. Celui sur le fronton est venu remplacer l’inscription « RF Ugine Groupe Scolaire », comme le montrent d’anciennes photographies.

Le bâtiment A

Treize travées s’élèvent sur les quatre niveaux (incluant le sous-sol que l’on voit apparaître) puis quatre autres sur seulement deux niveaux (étage de soubassement et rez-de-chaussée) à l’extrémité sud du bâtiment. Une salle de dessin est aménagée dans les combles de cette partie. Au sous-sol comme au premier étage, un couloir côté rue dessert les salles de classe. La distribution est légèrement différente au rez-de-chaussée où, à partir du centre du bâtiment au niveau de l’escalier, un décrochement fait continuer le couloir côté cour, les salles de classe se trouvant côté rue. Le deuxième étage est composé de logements desservit par les paliers des escaliers.

Le bâtiment B

Le bâtiment comprend dix-sept travées et également quatre niveaux d’élévation côté rue René-Perrin. A l’extrémité ouest côté cour, un étage de combles s’étend sur la largeur de trois travées. La modénature est similaire à celle du bâtiment A, comme en symétrie, excepté à son extrémité ouest, à l’angle avec le bâtiment C.

Dans la partie ouest du bâtiment B, au rez-de-chaussée, se trouve un pôle administratif comprenant les bureaux du proviseur, de l’administration et de l’intendante. Les cloisons sont de type « placostyl » avec deux plaques de plâtre de chaque côté, les plafonds suspendus sont en dalles de fibres minérales, les murs sont peints sur plâtre et ont du lambris (partie basse circulation) et les sols sont en carrelages, faïences et linoléum. Les autres niveaux ont un couloir côté rue desservant les salles de classe au sud. Comme pour le bâtiment A, le deuxième étage est constitué de logements accessibles depuis les paliers des escaliers.

Le bâtiment C

Ce bâtiment forme une aile en retour du bâtiment B. Sa façade sur cour diffère de celles des deux premiers bâtiments ; elle comprend un sous-sol, un étage de soubassement, un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un étage de combles. Situé à l’ouest le long de l’avenue du Commandant Bulle, le bâtiment C est rythmé par vingt-trois travées s’élevant sur tous les niveaux.

Trois escaliers desservent le bâtiment : un à chaque extrémité et en son milieu, débouchant d’un côté sur la rue, d’un autre sur la cour avec un dénivelé de trois marches. Trois autres entrées existent, une côté nord dans le continuité du bâtiment B, une côté ouest et une porte de garage sur la rue à l’extrémité sud. Un ascenseur se trouve à côté de l’escalier à l’angle des bâtiments B et C.

Le bâtiment C est affecté à l’internat, dont les chambres avec sanitaires sont distribuées par un couloir central (1er, 2e étages et combles). A l’étage de soubassement et au rez-de-chaussée, des salles de classes sont desservies par un couloir situé côté rue.

Dans la cour, trois allées sous préau couvert forment un plan en croix reliant les sorties situées au centre de chacune des ailes A, B et C. La structure du préau est en béton et sa charpente en bois avec tuiles mécaniques.

Les ateliers : bâtiments E et F

L’ensemble a une surface de 3 137 m².

Situées au sud le long de l’avenue de la Libération, les deux ailes sont construites selon un plan en équerre, en cinq parties reliées par des joints de dilatation. Etant situés dans la continuité de la pente avec la même orientation, les locaux du bâtiment sont bien éclairés. Le bâtiment F actuel est placé dans le prolongement du bâtiment A existant, le deuxième étage du bâtiment F se trouvant au même niveau que le rez-de-chaussée du bâtiment A. Si le bâtiment F a un rez-de-chaussée et deux étages, le bâtiment E n’a qu’un étage pour conserver un bon ensoleillement à la cour. Son pignon sud-est vient se bloquer contre le retour de deux étages du bâtiment F. Un sous-sol existe à l’angle formé par les bâtiments E et F.

Les fondations sont en béton banché gravier et chaux lourde, les murs en éléments creux isothermes et les piliers en béton armé. La couverture est en tuiles à double emboitement à double recouvrement sur une charpente en sapin. On trouve un avant toit fermé avec des lattis de bois cachant les tuiles. Toute la menuiserie extérieure est métallique. Il y a des éléments d’isolation spéciale entre les murs et dalles des ateliers pour atténuer toute transmission de vibrations (importance de l’isolation anti-vibratile des machines et du bâtiment). La plupart des pièces ont un revêtement au sol de type « duromit » (béton travaillé pour les locaux industriels), qui assure la dureté des sols, est antidérapant et anti-poussière. Les sanitaires ont un sol de carrelage et les bureaux et salles de cours un parquet en chêne. Les plafonds sont faits de plâtre.

Trois entrées existent au sud le long du bâtiment E ainsi qu’une entrée au sous-sol par l’extérieur du bâtiment F, côté rue, à l’est.

Les ateliers sont situées au rez-de-chaussée des deux ailes. Les salles communiquent entre elles et certaines ont une porte donnant sur l’extérieur. Au premier étage un couloir distribue des salles qui communiquent également entre elles. Celui du bâtiment F est situé côté cour, celui du bâtiment E est central avec un décrochage à chaque jonction des trois parties le composant, décalant à chaque fois le couloir vers le nord en partant du bâtiment F jusqu’au bâtiment D.

Les machines les plus lourdes sont prévues au rez-de-chaussée afin d’être sur un terre-plein et les bureaux, salles de dessin et d’études sont placées dans la partie la moins bruyante. Un crochet se trouve en haut de la façade côté cour du bâtiment E. Une trappe a été ménagée au sol du premier étage du bâtiment E côté ouest.

Les ateliers : bâtiment D

Le bâtiment D, relié au bâtiment E, forme un angle droit avec celui-ci. Il comporte un rez-de-chaussée et un étage avec en tout 1346m² de surface utile. Il est en béton et béton armé avec des cloisons en ciment et briques. Les sols sont en parquet dans le bureau d’étude et les deux salles de cours, grès ou carrelette dans les vestiaires et sanitaires et grès avec caniveau pour l’atelier de traitement thermique. Les salles de cours sont placées côté cour et les salles de traitement thermique et essais mécaniques côté rue pour des raisons d’isolation et d’alimentation en gaz.

La partie du bâtiment réservée au Centre de Métrologie, séparé par une cloison des locaux scolaires, a une entrée indépendante côté rue. La salle située au 1er étage de l’extrémité nord du bâtiment a une ouverture sur l’extérieur et le quai de dégagement, aujourd’hui condamnée. Dans cette pièce, il existe un pont roulant.

Un couloir central distribue les salles et ateliers. Trois escaliers en béton existent pour ces trois corps de bâtiment ; un à l’extrémité nord du bâtiment F, un à l’angle formé par les bâtiments E et F et un à l’angle formé par les bâtiments E et D. Ils sont accessibles par la cour. Un couloir supplémentaire côté cour à l’extrémité nord du bâtiment F permet l’accès au bâtiment H.

Le bâtiment H

Le bâtiment H comporte trois niveaux : un étage de soubassement donnant sur la cour inférieure, un donnant sur la cour supérieure et un étage relié au rez-de-chaussée du bâtiment A et au deuxième étage du bâtiment F ; les combles sont également aménagés. De part et d’autre des niveaux donnant sur les cours, deux passages permettent un accès depuis l’extérieur à la cour intérieure : le premier pour les voitures et le second pour accéder au bâtiment G.

Ce bâtiment est construit en béton armé et a une toiture à longs pans couverte en tuiles. Le pignon est couvert. Une terrasse fait la jonction avec le bâtiment A.

Il inclut un self-service avec cuisine centrale de 787m², un CDI s’étendant sur 400m² et un pôle professeur de 290m². Des locaux techniques et vestiaires se trouvent également au niveau le plus bas.

Construit par l’architecte de la ville, Amédée Bugnard, et ouvert à la rentrée de 1940, l’actuel lycée René-Perrin d’Ugine était alors un groupe scolaire avec section technique. Peu à peu, le groupe scolaire polyvalent devient une importante Cité technique en lien avec le bassin industriel local. De nouveaux bâtiments sont construits en 1947-1960, 1956, 1963, 1975 et 1992, certains accueillant spécifiquement des ateliers. Une grande campagne de rénovation toujours en cours est entreprise dans les années 1980. Le lycée René-Perrin accueille aujourd’hui un Lycée polyvalent et un Lycée professionnel.

Le lycée est composé de six bâtiments formant un plan rectangulaire fermé autour d’une cour sur deux niveaux séparés par un septième un bâtiment au centre de la cour. Un huitième bâtiment est situé à l’est de l’ensemble. Le bâtiment H au centre de la cour accueille la cantine, le CDI et la salle des professeurs. Les bâtiments A et B au nord-est accueillent principalement des salles de classes et des bureaux et le bâtiment C au nord-ouest l’internat et quelques salles de classe. Aux derniers étages de ces trois bâtiments se trouvent des appartements. Les trois bâtiments au sud (D, E et F) sont constitués d’ateliers et salles de classe. Un préau avec un plan en croix existe dans la cour supérieure. L’entrée principale se trouve à l’angle des bâtiments A et B.

  • Murs
    • pierre moellon sans chaîne en pierre de taille enduit (incertitude)
    • béton béton armé
  • Toits
    tuile mécanique
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    sous-sol, étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage en surcroît
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
    • charpente métallique apparente
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans croupe
    • pignon couvert
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour
  • Autres organes de circulation
    ascenseur, rampe d'accès
  • État de conservation
    inégal suivant les parties, menacé, restauré
  • Techniques
    • mosaïque
    • ferronnerie
  • Représentations
    • armoiries, ruche, abeille
  • Précision représentations

    Décor de mosaïque sur la façade principale et sur le sol du perron de l'entrée : armoiries de saint Laurent (grill) ; sur la façade latérale : ruche et abeilles

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • AD Savoie. 3 P 1738-1744. Premier Cadastre Français. Ugine (1911-1945)

    AD Savoie : 3 P 1738-1744
  • AD Savoie. 2 O 2957. Ugine. Constructions scolaires diverses (1921-1941).

    AD Savoie : 2 O 2957
  • AD Savoie. 2 O 2965. Ugine. Constructions scolaires (1932-1943)

    AD Savoie : 2 O 2965
  • AD Savoie. 2 O 2966. Ugine. Constructions scolaires (plans) (1932-1943).

    AD Savoie : 2 O 2966
  • AD Savoie. T 1016. Fonds de l'inspection académique. Enseignement primaire. Ugine.

    AD Savoie : T 1016
  • AD Savoie. T 1020. Fonds de l'inspection académique. Enseignement technique. Sections professionnelles des cours complémentaires.

    AD Savoie : T 1020
  • AD Savoie. 1280 W 370-381. Cadastre rénové. Ugine (1943-1974)

    AD Savoie : 1280 W 370-381
  • AD Savoie. 1350 W 601. Ugine 1949-1955. Construction d'un atelier au collège technique (1951-1952).

    AD Savoie : 1350 W 601
  • AD Savoie. 1 Z 307. Ugine : Ecoles.

    AD Savoie : 1 Z 307
  • AD Savoie. 1350 W 615. Lycée Ugine. Collège technique de garçons (1953-1958). C.E.T. décoration (1962-1966). Lycée technique - aménagement d'une salle de sciences physiques avec laboratoire (1959-1964).

    AD Savoie : 1350 W 615
  • AD Savoie. 1 Z 481. Affaires communales - Ugine - Collège technique. Nouveaux ateliers. Groupe scolaire. (1956-1959)

    AD Savoie : 1 Z 481
  • AD Savoie. 1350 W 608. Ugine - écoles. Mobiliers scolaires (1958-1963)

    AD Savoie : 1350 W 608
  • AD Savoie. 1350 W 614. Ugine lycée mixte - aménagement des anciens ateliers. Suppression du C.E.G. filles, création d'un C.E.S. mixte du 1er cycle (1965-1966). Lycée mixte - aménagement des anciens ateliers, plans (1963-1966).

    AD Savoie : 1350 W 614
  • AD Savoie. 1 Z 480. Affaires communales - Ugine - Ecoles diverses. Groupe scolaire Montroux (1963)

    AD Savoie : 1 Z 480
  • AD Savoie. 1150 W 31. Ugine - Lycée Technique.

    AD Savoie : 1150 W 31
  • AD Savoie. PER 358 - 4. Bulletins municipaux Ugine. 1964-1992

    AD Savoie : PER 358 - 4
  • AC Ugine. Registre des délibérations des conseils municipaux, 1944-1960

    AC Ugine : Délibérations CM
  • AC Ugine. 6 W 106. Lycée Technique. Plans DOE (1974-1981)

    AC Ugine : 6 W 106
  • AC Ugine. 6 W 107. Lycée Technique. Extension (1976-1980)

    AC Ugine : 6 W 107
  • AC Ugine. 6 W 110. Lycée Technique. Travaux et contentieux (1973-1989)

    AC Ugine : 6 W 110
  • AC Ugine. 6 W 111. Lycée Technique. Travaux (1974-1980)

    AC Ugine : 6 W 111
  • AC Ugine. 6 W 112. Lycée Technique. Travaux (1975-1999)

    AC Ugine : 6 W 112

Bibliographie

  • CAUE de la Savoie. Cahier d'architecture d'Ugine. 2013.

  • MIEGE, Robert, MARIN LAMELLET, Monique, COLLOMB, Jacques. De Montroux à René Perrin. Histoire du lycée d'Ugine. Albertville : Impr. Borlet, 2006

Documents figurés

  • Ville d'Ugine, Construction d'un groupe scolaire. Sous-sol, rez-de-chaussée, premier étage et deuxième étage / A. Bugnard, 14 novembre 1931. 4 plans. Ech. 1:100 (AD Savoie, 2 O 2966)

    Détail des plans : sous-sol, rez-de-chaussée, premier étage, deuxième étage

    Porte le cachet de l'architecte : A. BUGNARD. ALBERTVILLE. Architecte de la ville.

    Plans approuvés par le Maire.

    AD Savoie : 2 O 2966
  • Ville d'Ugine. Construction d'un groupe scolaire. Perspectives / Amédée Bugnard, architecte. 2 Dess. fusain sur papier beige. 2 et 5 décembre 1931 (AD Savoie 2 O 2966)

    AD Savoie : 2 o 2966
  • Ville d'Ugine, Construction d'un groupe scolaire. Plan de situation / 1932. 1 plan. Ech. 1:2000 (AD Savoie, 2 O 2966)

    AD Savoie : 2 0 2966
  • Ville d'Ugine, Construction d'un groupe scolaire. Plan général / A. Bugnard, 20 juin 1932. 1 plan. Ech. 1:20 (AD Savoie, 2 O 2966)

    Porte le cachet de l'architecte : A. BUGNARD. ALBERTVILLE. Architecte de la ville.

    Plan approuvé par le Maire.

    AD Savoie : 2 O 2966
  • Ville d'Ugine, Construction d'un groupe scolaire. Façades. / A. Bugnard, Novembre 1931. 4 plans. Ech. 1:100 (AD Savoie, 2 O 2966)

    Détail des façades : est sur rue, nord sur rue, ouest sur cour, sud sur cour.

    Porte le cachet de l'architecte : A. BUGNARD. ALBERTVILLE. Architecte de la ville.

    Approuvés par le Maire.

    AD Savoie : 2 O 2966
  • Ville d'Ugine, Construction d'un groupe scolaire. Plan général, Voies d'accès à construire / entre 1935 et 1940. 1 plan. Ech. 1:500 (AD Savoie, 2 O 2966)

    AD Savoie : 2 O 2966
  • Service du Cadastre d'Albertville (et Moûtiers). Plans cadastraux, états de sections et matrices cadastrales : plan cadastral du premier cadastre français - Ville d'Ugine, 1945 (AD Savoie, 3 P 7545)

    AD Savoie : 3 P 7545
  • Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, Département de la Savoie, Ville d'Ugine. Plan topographique régulier / 1948. 1 plan. Ech. 1:2000. (AD Savoie, 1 Fi 906)

    AD Savoie : 1 Fi 906
  • Ville d'Ugine, Savoie. Centre d'Apprentissage / A. Bugnard, 10 octobre 1958. 4 plans. Ech. 1:200 (AD Savoie, 1350 W 608)

    Détail des plans : sous-sol, rez-de-chaussée, premier étage, deuxième étage

    Porte le cachet de l'architecte : A. BUGNARD ARCHITECTE, 37 Avenue Félix Viallet, GRENOBLE, tel. 44-04-00

    AD Savoie : 1350 W 608
  • Groupe scolaire Montroux - Ugine. / 1 photogr. pos. n. et b. 13x18 (AD Savoie, 1 Z 480)

    AD Savoie : 1 Z 480
  • Département de la Savoie, Ville d'Ugine. Collège Technique, Construction des nouveaux ateliers. Sous-sol, rez-de-chaussée, masse et situation / A. Bugnard, 8 octobre 1959. 1 dessin (AD Savoie, 1350 W 615)

    Détail : Plans du sous-sol et rez-de-chaussée, Ech. 1:200. Plan masse, Ech. 1:1000, Plan situation. Ech. 1:5000

    Porte le cachet de l'architecte : A. BUGNARD ARCHITECTE, 37 Avenue Félix Viallet, GRENOBLE, tel. 44-04-00

    AD Savoie : 1350 W 615
  • Département de la Savoie, Ville d'Ugine. Collège Technique, Construction des nouveaux ateliers. 1er et 2e étage / A. Bugnard, 8 octobre 1959. 1 plan. Ech. 1:200 (AD Savoie, 1350 W 615)

    Porte le cachet de l'architecte : A. BUGNARD ARCHITECTE, 37 Avenue Félix Viallet, GRENOBLE, tel. 44-04-00

    AD Savoie : 1350 W 615
  • Département de la Savoie, Ville d'Ugine. Collège Technique, Construction des nouveaux ateliers. Façades et coupes / A. Bugnard, 8 octobre 1959. 1 Dess. Ech. 1:200 (AD Savoie, 1350 W 615)

    Porte le cachet de l'architecte : A. BUGNARD ARCHITECTE, 37 Avenue Félix Viallet, GRENOBLE, tel. 44-04-00

    AD Savoie : 1350 W 615
  • Ville d'Ugine, Savoie. Plan général et parcellaire / Janvier 1960. 1 plan. Ech. 1:2000 (AD Savoie, 1350 W 608)

    AD Savoie : 1350 W 608
  • Groupe scolaire. C.E.S. et lycée technique / Bulletin municipal officiel, Ville d'Ugine, 1962. 1 impr. photoméc. n. et b. (AD Savoie, PER 358-4)

    AD Savoie : PER 358
  • Ville d'Ugine, Lycée Technique Nationalisé. Plans de l'état actuel. / A. Profit, Mai 1974. 5 plans. Ech. 1:100 (AC Ugine, 6 W 106)

    Détail des plans : bâtiments A, B, C sous-sol et rez-de-cour et bâtiment G rez-de-chaussée ; bâtiments A, B, C et D rez-de-chaussée ; bâtiments E et F sous-sol et rez-de-chaussée ; bâtiments E et F 1er étage ; bâtiment F 2e étage.

    André Profit, Architecte D.E.S.A., 23 av. André Pringolliet, BP 16, 73 Ugine

    AC Ugine : 6 W 106
  • Lycée Technique national d'Ugine. Plan parcellaire / Années 1970. 1 plan. Ech. 1:1000 (AC Ugine, 71/97 et bis)

    AC Ugine : 71/97 et bis
  • Ville d'Ugine, Lycée Technique Nationalisé. Centre de formation continue. Exécution, Plans. / A. Profit, architecte. Décembre 1975. 3 plans. Ech. 1:50 (AC Ugine, 6 W 106)

    Détail des plans : rez-de-chaussée, étage, extrémité ouest bâtiment E. Annotation : "Modifié 14/04/77, 14/05/77"

    AC Ugine : 6 W 106
  • Ville d'Ugine, Lycée Technique Nationalisé. Centre de formation continue. Exécution, Coupes. / A. Profit, architecte. Décembre 1975. 1 Dess. annoté : "Modifié 14/04/77, 14/05/77". Ech. 1:50 (AC Ugine, 6 W 106)

    AC Ugine : 6 W 106
  • Ville d'Ugine, Lycée Technique Nationalisé. Centre de formation continue. Exécution, Façades. / A. Profit, Décembre 1975. 1 Dess. annoté : "Modifié 14/04/77, 14/05/77". Ech. 1:50 (AC Ugine, 6 W 106)

    AC Ugine : 6 W 106
  • Lycée Technique. Construction d'un bâtiment restaurant - vie scolaire. Plan masse et axonométrie / Jean-François Cor, architecte. Juin 1991. 2 plans. Ech. 1:250 (AC Ugine, sans cote)

    AC Ugine : sans cote

Annexes

  • Amédée, Robert et Francis Bugnard, au lycée d'Ugine de père en fils
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Bojuc Morgane
Bojuc Morgane

Étudiante de l'Université Lyon III, stagiaire au SRI en 2016

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