Le village d'Epersy est le seul hameau constitué sur le territoire de cette commune à l'époque de la mappe sarde. Il a déjà une implantation proche de celle du 20e siècle, avec des groupes de bâtiments répartis le long d'un chemin (descendant au Sierroz) perpendiculaire à la route joignant les hameaux de la commune de Grésy-sur-Aix situés rive droite du Sierroz aux chef-lieux de Mognard ou Saint-Ours. La zone la plus densément bâtie se trouve alors au sud de l'église, et comprend les deux fours à pain du village (n°421, le four communal jouxtant le presbytère, et n°1031, four indivis de Philibert Durand et Claude Cousin). Ces deux fours ont disparu, de même que plusieurs des bâtiments existants dans cet ilot sur le plan cadastral de 1907. L'habitation de la ferme IA73004364, située un peu en retrait en face de l'église, montre plusieurs encadrements de baies à moulurations anciennes, datables de la fin du Moyen Âge ou du début de l'époque Moderne, mais toutes les autres fermes ne semblent pas antérieures (pour le gros-oeuvre) au milieu du 19e siècle.
Un four (datable de la fin du 19e siècle) a été repéré lors de l’enquête de 2015, au nord du village (IA73004367).
A la fin du 20e siècle, deux fontaines communales sont aménagées au chef-lieux, où il n’y avait jusque-là que des puits (deux bassins en calcaire monolithes sont visibles dans le village, dans la cour ferme des frères Besson et dans la cour de la grange-étable 2015 A5 1526, non repérée) : une devant la nouvelle mairie-école (2015 A5 404) et une à côté de la croix Durand (voir IA73004361). Le décompte rendu le 27 décembre 1894 pour les travaux réalisés par Charles Masson, entrepreneur à Saint-Ours, en vertu d’une adjudication du 17 août 1890, mentionne les conduites en ciment de Verrières, un bassin fontaine en ciment Vicat de 2,50 m de long, 1 m de largeur ou vide intérieur et 0,65 m de haut, plus un bassin en ciment de 4 x2 m, deux « triomphes » à moulure en ciment et le transport du bassin par chemin de fer. Le devis avait été dressé le 31 juillet 1888 par Antoine Pianta, entrepreneur à Albens (1256 F). La fontaine de Croix Durand est aménagée peu après. Fin 1893, J. P. Emonet, « ouvrier spécialiste pour l’emploi du ciment » réclame des payements à la commune et a sans doute contribué à la réalisation de ces fontaines. L’eau du trop-plein des bassins est ensuite mise en adjudication pour arroser les prés des adjudicataires. Selon un témoignage oral, ces deux bassins étaient couverts et ont été supprimés dans les années 1960-1970 par des travaux d’élargissement de voierie.
Un corps de sapeurs-pompiers volontaires a existé dans la commune jusqu'en 1968. Le hangar aux pompes est édifié en limite nord du chef-lieu (2015 A5 166).
Des croix ponctuent trois des principaux carrefours du village, à l’ouest (croix du Novellet, IA73004370), au sud (croix Fenouil, IA73004369) et à l’est (croix Durand, IA73004361).
Le village occupe un replat situé au centre de la commune, dont il rassemble la majorité de la population. En 2015, on pouvait encore identifier une douzaine d’anciennes fermes, réparties entre fermes à fonctions juxtaposées (un peu plus de la moitié) et fermes à bâtiments dissociés ; la comparaison avec les cadastres de 1907 et 1937 laisse supposer qu’au moins une dizaine de fermes a disparu dans la 2e moitié du 20e siècle. Les bâtiments sont d'assez grande taille, en particulier pour les fermes à bâtiments dissociés (IA73004360, IA73004364...). Une maison (sans parties agricoles) a été édifiée en face de l'église dans les années 1920 ; elle illustre les échanges avec la ville d'Aix-les-Bains, où auraient travaillé ses propriétaires.
Certains cultivateurs exerçaient également des activités artisanales : au 20e siècle, on trouve une poste, téléphone, épicerie, café (2015 A5 363), fermée vers 1962-1963, une épicerie (2015 A5 423), une épicerie, café, maquignon (2015 A5 1523) un sabotier (2015 A5 396) et une forge (2015 A5 369) (oral).
Les bâtiments sont majoritairement édifiés en moellon de calcaire enduit, mais le pisé est utilisé, surtout pour les murs arrière. Les encadrements sont en calcaire ou en molasse (plutôt pour les fenêtres et pour les ouvertures hautes). les toits sont en tuile plate mécanique (ou en ardoise), avec demi-croupe.
En 2004, l’agrandissement du lotissement situé à l’extrémité de la route du chef-lieu est décidé, les nouvelle constructions formant une couronne au sud de l’ancien village.