• inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Eglise du couvent des Augustins
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Combe de Savoie
  • Commune Saint-Pierre-d'Albigny
  • Lieu-dit Saint-Pierre-d'Albigny
  • Adresse 30 rue Auguste Domenget
  • Cadastre 1732 A  ; 1890 E2 Non cadastré : sous-sol des n°302, 314, 315 ; 2018 E1 Non cadastré : sous-sol des n°244, 245, 2045, 2046
  • Dénominations
    église
  • Genre
    d'ermites de saint Augustin
  • Vocables
    Saint-Augustin
  • Parties constituantes non étudiées
    couvent

Le couvent des Augustins

Le couvent des ermites de Saint-Augustin de Saint-Pierre d'Albigny est fondé par Jean de Miolans en 1380 (Mermet et Naz, d'après l'Armorial de Savoie, t. 4, p. 38) ou 1381 (Morand). Son mariage avec Agnès de Roussillon lui a en effet apporté les moyens financiers suffisants pour agrandir son château (voir IA73004468) et fonder ce couvent. En 1388 l'église est commencée, puisque la comtesse de Savoie Bonne de Bourbon donne 6 veissels de froment aux "frères de l’ordre des Ermites de Saint-Augustin, construisant leur église de Saint-Pierre-d'Albigny" (Bernard). Au début du 15e siècle, Jacques Ier de Miolans donne au couvent trois "saintes épines de la couronne du Christ", prestigieuse relique rapportée de Palestine. La construction de l'église s'étend sur la fin du 14e siècle et le début du 16e : en 1405 (Naz) ou 1408 (Mermet) François de Gruffy fait une donation pour la construction du chœur et en 1459 l'église n’est pas encore achevée (Bernard) ; le clocher aurait été élevé en 1512 (Legay).

L'église abritait les caveaux de familles nobles des environs, au premier chef celui de ses fondateurs, dans le choeur, mais aussi celui des Lescheraines : dès 1386 Pierre de Lescheraines lègue 200 florins (auxquels son frère Humbert ajoute plus tard 100 florins) pour la fondation d'une chapelle dans l'église, établie "sous la colonne de l'église des Augustins" par son fils Jean (Morand, p. 247). Cette chapelle est désignée sous le vocable de Notre-Dame de la Consolation lorsque Pierre de Lescheraines y fait voeu de sépulture dans la 2e moitié du 15e siècle (p. 250). Les armoiries de la famille de Lescheraines sont sculptées sur une dalle funéraire et sur deux culots aux retombées de voûtes des chapelles du côté est (les armoiries du culot le plus au sud ont été identifiées par C. Mermet comme parti de Crescherel et Ravoire, soit relatives à la famille de Lescheraines mais postérieures au milieu du 18e siècle).

C. Mermet indique que la fondation prévoyait l'entretien de six religieux ; ils sont 14 en 1405 selon J.-P. Leguay, et l'effectif tombe à 3 dans la 2e moitié du 18e siècle (Naz). L'implantation de l'église est dessinée sur la mappe sarde (AD Savoie, C 4282, mappe 288, vers 1730), à la lettre A du plan (le couvent et la cour sont sous le n° 3342 ; le couvent possède également dans la paroisse une maison au Mas, n° 3578, des champs, jardin, bois, prés et surtout un peu plus de 2 ha de vigne).

Les descriptions du couvent avant le 18e siècle sont quasi inexistantes. L'acte de donation de François de Gruffy en 1405 ou 1418 mentionne la logia qui servait de réfectoire et dominait le ruisseau de la Trise (Gargot). En 1634 les religieux demandent l'autorisation de quêter pour "reconstruire leur église et couvent ruinés" (Naz), mais il peut s'agir d'une exagération servant à appuyer la demande. Un document de 1788 mentionne la réédification du du "mur de façade de la maison des R. P. Augustins et de leur clos qui furent abattus pour passer la grande route (...) sur le grand chemin de Tarentaise pour favoriser le passage des grandes voitures (Brocard).

Le devenir de l'église et du couvent après la Révolution

Les biens des Augustins sont confisqués le 26 octobre 1792 et le citoyen Jérôme Berthet est invité à transmettre l'inventaire de leurs biens au district. Ceux-ci (meubles, biens agricoles et bâtiments) sont vendus entre 1794 et 1796. Le 1er fructidor an IV (18 septembre 1796) Jean-Baptiste Martin, de Chambéry, achète le couvent et ses dépendances, dont l'expertise est réalisée par l'architecte Bernard Trivelly, pour le département, et le charpentier Claude Henriquet, pour l'acheteur. Le couvent se compose alors de trois ailes :

- au nord, face à la rue, cinq boutiques dont deux avec cheminée et une avec chambre au-dessus, les quatre autres avec galetas ; une écurie sans plancher, une grande cave voûtée "dont la moitié du vuide se trouve sous ladite rue, et un petit cellier, le tout sous lesdites boutiques"

- l'aile du levant consistait en "un grand magasin à grain à gauche de la porte d’entrée, et à droite d'icelle quatre membres, soit celliers, le tout au rez-de-chaussée ; et au-dessus, à droite de l'escalier, un corridor, quatre petites et une grande chambre avec cabinet de latrines et le passage qui communique au clocher, sacristie et église ; à gauche du susdit escalier trois membres au premier et trois au-dessous d'iceux"

- l'aile du côté du midi consistait en une cuisine, un réfectoire, une dépense au rez-de-chaussée, une cour au-dessous, un corridor et six chambres dessus, avec galetas sous le toit

L'église est divisée en "deux nefs". La description mentionne le clocher, "la cour existante entre l'église et l'aile du couvent, part du levant", "le placeage au-devant de l'église part du midi, et celui dénommé les Meuriers, confinant au ruisseau, du couchant". L'ensemble est prisé 10 800 F, l'église et le clocher 4500 F ; la faible estimation est justifiée par les experts par le mauvais état des bâtiments : les boutiques sur rue sont en très mauvais état, l'immeuble est inhabitable à cause de la caducité du couvert et des dégradations consécutives à l'enlèvement des fermetures des portes et des fenêtres, le couvert d'une des nefs est tombé en ruine, le couvert de l'autre nef exige d'urgentes réparations. L'ensemble adjugé 24 100 F (AD Savoie, Q73 n°1012, d'après Naz).

Le clocher est démoli en vertu de l'arrêté d'Albitte du 7 pluviôse an II (26 janvier 1794) : le 10 prairial an II (29 mai 1794) Claude Henriquet reçoit 131 £ 4 sols pour avoir abattu les clochers de la paroisse.

Le plan du cadastre napoléonien établi en 1808-1812 (Ad Savoie, L 1008, section A1) permet de supposer que l'emprise du couvent correspond aux parcelles 1127 à 1140, sans doute issues de la revente par Jean-Baptiste Martin à des habitants du bourg sauf les n°1129 à 1132 (dont les maisons 1130, correspondant à l'aile sud du couvent, et 1132, maison isolée au nord-ouest qui ne semble pas décrite en 1796) qu'il conserve encore sur l'Etat de classement ou numéros suivis du cadastre établi en 1812 (AD Savoie. L 943). Pour l'emprise de l'église, la plus grosse parcelle bâtie (n°1143), correspondant à la majeure partie de l'actuelle mairie, est la propriété de Pierre Berthet, hormis l'angle nord-ouest composé de la maison n° 1142 sur rue (propriété de Jean Jeandet) et derrière du n° 1141, escalier partagé par moitié entre Pierre et François Berthet. Ce dernier possède la maison n° 1140, à l'angle de la rue et du Gargot, avec la place 1140 bis. Pierre Berthet possède aussi le jardin n° 1123 et François le n° 1126, au sud de leurs maisons. Enfin les bâtiments en limite ouest de la clôture, dessinés sur le Gargot, appartiennent à Pierre Sonnet (cellier n° 1139), Suzanne Berthet femme Verdun (maison n° 1128) et Jean-Baptiste Martin (maison n° 1127), alors qu'en limite sud se trouve le cellier de Suzanne Berthet (n° 1124).

La mention du "placeage au-devant de l'église part du midi" dans l'estimation de 1796, et la nature de jardin pour la parcelle n°1123 en 1812 tendraient à laisser supposer que l'emprise de la nef de l'église correspondait dès sa construction à celle de l'actuel "caveau des Augustins". La partie sud de la parcelle A de la mappe, lavée en rose, était peut-être une cour ou cloître, bordé de galeries sur son côté nord (devant l'église, correspondant à la travée sud du caveau) et est, où ses vestiges seraient encore visibles.

En 1864, le projet d'utilisation du site pour abriter l'école de garçons, la mairie et la justice de paix donnent un état des lieux des vestiges de l'église avant sa dernière transformation. Un procès-verbal d'expertise établi par l'architecte Joseph Samuel Revel le 3 août 1864 (2O 2690), accompagné d'un plan (voir illustrations), indique la répartition des propriétés des parcelles et leur nature avant leur acquisition par la commune :

- n°1123, 1124, 1125, 1143 et portion de 1140 : bâtiment, cour, terrasse et passage, appartenant à Ulysse et Jules Berthet, frères

- n°1140 bis et portion de 1141 : passage, appartenant en indivis à Ulysses et Jules Berthet, frères, et Jérôme Berthet et frères hoirs de feu François

- n°1142, portion de 1140 au 1er étage au-dessous de l’immeuble de Jérôme Berthet : bâtiment, à Joseph Pajean l’oncle

- Portion du n°1141 : bâtiment, Jérôme Berthet et frères hoirs de feu François.

Jérôme Berthet souhaite conserver le 1er étage de l’immeuble Pajean 1140, situé au-dessus de son "magasin" (on retrouve ici la fonction de boutique de cette partie du bâtiment). La vente prévoit la cession à la commune des immeubles et des droits de passage.

Le projet d'appropriation de l'immeuble établi par le même architecte le 30 novembre 1864 (2O 2690) décrit la "maison" des frères Berthet comme une "ancienne église Moyen Âge" avec dépendances et indique : "De très belles caves occupent tout l’étage en sous-sol" dont la ville pourrait louer la partie nord (la partie sud étant affectée aux écoles). Le bâtiment est divisé en deux par un mur de refend est-ouest. Le plan du projet de Revel du 30 novembre 1864 (2O 2690, voir illustrations) montre que les murs extérieurs de la partie nord l'église (abside, travée de choeur et deux travées de nef) et du clocher (lavés en noir) existaient encore en élévation jusqu'au 2e étage. Il n'y a malheureusement pas de plan des caves, qui correspondent au niveau du sol de l'église.

La transformation en mairie

En 1862, l'architecte Joseph Samuel Revel donne un projet d'école de garçons (la commune loue le bâtiment où celle-ci est alors établie) comprenant trois classes et trois logements d'instituteurs (cahier des charges et devis estimatif, plan, coupe et élévation du 13 septembre 1862 ; plan non reproduit). Ce bâtiment est localisé à l'écart du village, au sud de la rue du Pré de la Cure, et le projet subit des oppositions. En 1864 la commune change de projet avec la proposition faite par les frères Berthet de lui céder le site de l'ancienne église des Augustins (voir paragraphe précédent), en plein coeur du village et presque en face de la maison commune existante. Le projet de Revel du 30 novembre 1864 (2O 2690, reproduit) investit ainsi l'immeuble existant : dans la partie nord, le projet prévoit d’affecter le rez-de-chaussée à une salle pour la justice de paix et le cabinet du greffier et le 1er étage à la salle de mairie et secrétariat, le dernier étage étant provisoirement une pièce de retirage où on pourrait créer un logement pour le greffier. Un escalier construit à neuf donne accès à cette partie de l’édifice depuis la rue principale. Dans la partie sud, le rez-de-chaussée accueillerait une salle d’école pour 100 élèves, le 1er deux salles d’école pour 60 et 40 élèves, le 2e étage les 3 logements d’instituteurs. Le 1er étage est desservi par un escalier construit à neuf depuis la cour de l’école, le 2e par la poursuite de cet escalier dans la tour au-dessus du secrétariat. Un bâtiment en bon état au sud de la cour pourrait être affecté à la bibliothèque communale. Le hangar aux pompes occuperait une remise à voiture située au-dessus de ce dernier bâtiment. Le décret impérial autorisant l'acquisition de l'immeuble est signé le 22 février 1865 (138 Edépôt 257).

Un procès-verbal d'adjudication des travaux est donné le 27 mai 1865 à Gabriel Pluyaud, entrepreneur à Aiguebelle, mais le 4 novembre ce dernier propose de résilier son entreprise (il a déjà commencé les travaux) et Claude Mollard, entrepreneur domicilié à Saint-Pierre-d’Albigny, s’engage à continuer et achever le chantier. Puis le 26 mars 1867, le préfet approuve un nouveau "devis d’appropriation d’un bâtiment pour servir de mairie, école de garçons, justice de paix et remise de pompe à incendie", toujours de Revel, pour lequel soumissionne François (sic) Mollard. Le montant des travaux passe de 17 393,91 F à 73 735,82 F (138 Edépôt 257). Ce second devis (non conservé dans les cotes consultées) correspond peut-être à l'état actuel du bâtiment, dont les élévations ont a été totalement reconstruites, contrairement au 1er projet qui prend appui sur les murs anciens. Dès l'été 1867 des voisins écrivent des lettres de plaintes concernant l'implantation des nouveaux aménagements (la veuve Chiron indique qu'on a construit une rampe (pour l'accès à l'école) dont le mur de soutènement est à 1 m de l’entrée de sa cave et retirage, ce qui rend l’accès difficile "pour les voitures chargées de récolte de vin" ; Jérôme Berthet se plaint de l'ouverture de fenêtres sur sa propriété. Courriers du 6 juillet 1867 et 11 juin 1867, 138Edépôt 257). La réception provisoire a lieu le 2 avril 1868 et la réception définitive le 26 février 1869 (2O 2690). Le décompte général des travaux (138Edépôt 257) donne des précisions sur les matériaux employés : la pierre de taille de Villebois pour la façade, escalier, balcon et balustrade ; le granite d’Epierre pour l'escalier des écoles et le perron ; la pierre de taille de Saint-Pierre-d’Albigny pour les 1er et 2e étages de la façade et les couvertes des fenêtres ; la pierre de taille provenant des démolitions pour les appuis de fenêtre, l'escalier du logement des frères… ; la pierre de Saint-Paul-Trois-Châteaux pour les clochers ; du tuf scié et appareillé pour le couvrement de la façade principale et les clochetons ; des moulures en ciment pour la façade de derrière du rez-de-chaussée (entre autres). Les "passages de la cour basse" sont faits de "voûtes en vieux moellons". Du marbre est employé pour les cheminées de la salle des délibérations (cheminée en marbre neuf style Louis XIV avec faïence et châssis en cuivre), le secrétariat, la justice de paix, le logement des frères (cheminées marbre neuf) ; le cabinet du greffier et le logement de l'agent voyer ont des cheminées en vieux bois. Les galetas du secrétariat ont une porte en fer. Enfin il y a une salle de musique avec des crochets en métal pour les instruments.

Des travaux mineurs ont lieu dans le dernier quart du 19e siècle : en 1876, le plancher de la salle de justice de paix, de trop grande portée, s’effondre : il est reconstruit et consolidé par des colonnes en fonte. En 1889 l'architecte Jules Pin aîné donne un projet de construction d’un avant-toit sur la façade de la mairie, exécuté par Antoine Fontana entrepreneur à Saint-Pierre-d'Albigny : le mémoire de travaux exécutés, du 21 juillet 1893, mentionne une plate-bande en ciment pour l’inscription Hôtel de Ville, avec brûlage à l’acide, peinture à l’huile pour le fond de l’inscription, et l'application en ciment d’écussons sur les couvertes des fenêtres (10 pièces) (138 Edépôt 257). Ces éléments en béton sont visibles sur la façade ; la reconstruction de l'avant-toit a peut-être été l'occasion de la suppression des "clochers" décomptés en 1869.

Sur l'Etat de section de 1891, la mairie occupe la parcelle 1890 E2 314 (voir plan : AD Savoie, 3P 7266, section E2), qui se décompose en sol et cour, caves n°1, 2 et 3, mairie et cour. La commune est également propriétaire du 314 bis, entrepôt (bâtiment sud), et du sol du bâtiment 319. Le bâtiment à l'angle de la rue et du Gargot appartient au cafetier Jean Pierre Ruet, qui possède également le bâtiment 319 et, en indivision avec la commune, le passage commun 315. Les bâtiments sur le Gargot correspondent à la fabrique de pâtes d'Etienne Bouvet (317) et à des maisons (n°318, 320, 321).

Après la construction du groupe scolaire et la migration de l'école de garçons vers ce nouveau site, un projet d'installation de l'école de filles à leur place est donné par l'architecte Bertin en 1901 (138 Edépôt 262). Ce plan permet de valider celui du bâtiment à cette date, le plan précédent connu (celui de 1864) n'ayant pas été réalisé.

Les murs du clocher subsistent en élévation sur plusieurs mètres ; ceux de l'église ont été arasés à environ 2 à 3 m du sol, hormis le mur ouest de la nef. Les espaces intérieurs (choeur, deux travées de nef, chapelles ou galerie à l'est, clocher à l'ouest) divisés et couverts en voûtes en berceau en anse de panier pour les aménager en caves, avec des accès sur la rue ou le passage commun correspondant au bas-côté ouest (?).

Les espaces situés sous la mairie ont été aménagés en lieu d'exposition, dit "Caveau des Augustin", dans le 3e quart du 20e siècle.

Des vestiges du couvent sont encore visibles sur l'emprise des bâtiments (voir illustrations du dossier du Bourg de Saint-Pierre-d'Albigny).

Le couvent des ermites de Saint-Augustin de Saint-Pierre d'Albigny est fondé par Jean de Miolans en 1380 (Mermet) ou 1381 (Morand). La construction de l'église, en cours en 1388, s'étend sur la fin du 14e siècle et le début du 16e : le clocher aurait été élevé en 1512 (Legay). Après la Révolution, le couvent est démantelé et vendu, ses bâtiments et l'église passent en propriété privé. L'église, transformée en habitations, est achetée par la commune en 1865 pour établir la mairie, école de garçons, justice de paix et hangar aux pompes (architecte J.-S. Revel, entrepreneur C. Mollard) ; les derniers vestiges en élévation de l'église semblent avoir disparu lors de ces travaux. Seules subsistent les parties basses actuellement enterrées ou semi-enterrées et converties en caves, puis aménagés en lieu d'exposition, dit "Caveau des Augustin", dans le 3e quart du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 14e siècle, 1ère moitié 15e siècle
  • Dates
    • 1381, daté par source
    • 1864, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Revel Joseph-Samuel
      Revel Joseph-Samuel

      Architecte de Chambéry (architecte pour l'administration sarde puis architecte diocésain), a travaillé à la réfection de l'église de Saint-Offenge-Dessous (73) en 1861 et à la reconstruction de celle d'Épersy entre 1859 et 1864. Restaure la façade de l'église Notre-dame de Chambéry en 1864.

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      architecte diocésain attribution par source
    • Auteur :
      Mollard Claude
      Mollard Claude

      Entrepreneur domicilié à Saint-Pierre-d’Albigny (Savoie), actif en 1865. Dans certains documents du chantier de la mairie de Saint-Pierre-d'Albigny il est prénommé François.

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      entrepreneur attribution par source

Les vestiges de l'église montrent un édifice dont le chevet à trois pans est orienté au nord, nord-est. Le plan allongé ne semble pas avoir eu de transept débordant. Le clocher était implanté au nord-ouest, adossé à la travée de choeur. La nef comptait à l'origine 2 travées (?), délimitées au sud par un mur percé d'un portail en arc brisé dont la voussure à trois rouleaux repose sur des colonnettes à chapiteaux et bases toriques. La dernière travée subsistante au sud montre une division en trois vaisseaux séparés au sud par des colonnes sur lesquelles les nervures viennent s'insérer sans démarcation. Cet espace était peut-être ouvert au sud sur une cour. L'intérieur de l'église était voûté d'ogives retombant sur des supports formés de colonnes engagées flanquées de colonnettes, sur les murs de la nef, ou de colonnettes simples dans le choeur ; les bases sont à tores, de plan polygonal.

La nef était flanquée à l'est d'une seconde nef (citée dans l'estimation de 1796), formée peut-être de chapelles formant un bas-côté (?) au nord puis d'une galerie longeant une cour au sud (?). Les chapelles étaient également voûtées d'ogives. La dernière chapelle était éclairée au nord par une grande fenêtre à deux lancettes. Son mur ouest présente un grand arc brisé (on trouve sur l'intrados des marques lapidaires en forme de L). On peut supposer l'existence de trois autres chapelles, dont les ogives retombaient sur des culots sculptés (voir décor). Au sud, on voit encore les vestiges de pilastres chanfreinés avec base à congés. Le mur est était percé de (au moins) quatre fenêtres en arc brisé, dont l'encadrement s'orne d'un filet.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • État de conservation
    vestiges
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
  • Représentations
    • escargot, chou, armoiries, étoile
  • Précision représentations

    Décors sculptés :

    - décor des culots des chapelles : coquille d'escargot ; feuille de chou frisé ; armoiries de Lescheraines à la bande écotée ; armoiries partie de Crescherel et Ravoire Parti, à dextre au rencontre de cerf, à senestre, palé à une bande (de Lescheraines).

    - dalles funéraires : aux armes des Montmayeur à l'aigle éployée ; des Lescheraines ; non identifiées (chevron et mollette en pointe).

    Décors peints :

    - lavabo du choeur : étoile noire et étoile rouge sur l'intrados de l'arc de la niche

    - angle nord-est de la dernière travée de nef : cercles concentriques et motifs feuillagés

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
    propriété privée, La moitié nord de l'emprise du bas-côté est est en propriété privée.

Documents d'archives

  • AD Savoie. 138 Edépôt : 257. Archives communales de Saint-Pierre-d'Albigny. Série M - Edifices communaux 1799-1904. Entretien des bâtiments, aménagement. - Mairie-école, justice de paix (1865-1903). Locaux du greffe, salle d'arrêt, salle d'audience, salle consulaire, salle des archives (1799-1860).

    AD Savoie : 138 E dépôt 257
  • AD Savoie. 2O 2690. Saint-Pierre-d’Albigny. Biens communaux - 1863-1876. Chasse (1863-1864). Projet d'agrandissement de la maison d'école de filles (1863-1864). Projet de restauration du presbytère (1863-1864). Projet de construction d'une maison d'école pour les garçons (1863-1876).

    AD Savoie : 2O 2690

Bibliographie

  • BERNARD, Félix (abbé). Histoire de Montmélian. Éditeur Marseille : Laffitte reprints, 1984 (Réimpr. de l'éd. de Chambéry, 1956).

    p. 212
  • BROCARD, Michèle. Inventaire raisonné des édifices religieux des diocèses de Chambéry, Maurienne et Tarentaise, mis en ligne par l'Académie de Savoie [date de mise à jour du site : 2023]. Groupe 28 : de 1344 - Epersy (église Saint-Maurice) à 1356 - Saint-Thibaud-de-Couz (église Saint- Thibaud). Accès internet : URL <https://www.academiesavoie.org/images/inventaire_m_brocard/1344_Epersy-1356_Saint-Thibaud-de%20Coux.pdf> [consulté le 20/03/2025]

  • LEGUAY, Jean-Pierre. Urbanisme et ordres mendiants : l’exemple de la Savoie et de Genève (XIIIe-début XVIe siècle)Religion et mentalités au Moyen Âge, édité par Sophie Cassagnes-Brouquet et al., Presses universitaires de Rennes, 2003, https://doi.org/10.4000/books.pur.19803.

  • MERMET, Christian. Le couvent des Augustins de Saint-Pierre-d'Albigny. Les blasons funéraires des Lescheraines. Pierre tombale des Miolans. Dactyl., s. d. (vers 2000). Non publié, communiqué par Autrefois... Saint-Pierre-d'Albigny.

  • MORAND, Laurent. Les Bauges : histoire et documents. Vol. I. Seigneurs et nobles laïques. Chambéry : Imprimerie savoisienne, 1889.

  • MORAND, Laurent. Les Bauges : histoire et documents. Vol. II : Seigneurs ecclésiastiques. Chambéry : Imprimerie savoisienne, 1890.

    p. 247-251
  • NAZ, Raoul. Les saintes épines de Saint-Pierre-d'Albigny. La paroisse de Miolans 1083-1793. Les Augustins de Saint-Pierre 1360-1793. Aix-les-Bains : Imp. P. Jacques, s.d. [3e quart 20e siècle].

    p. 69-105

Documents figurés

  • Ville de Saint-Pierre-d’Albigny. Ecole de filles. Projet d’appropriation et de restauration / Théophile Arthur Bertin. 1 dess. : encre et lavis sur calque. Ech. 1 :200 55,5x51,9 cm. 1901 (AD Savoie. 138 Edépôt 262).

    AD Savoie : 138 Edépôt : 262
  • Ville de St-Pierre d’Albigny Extrait du plan cadastral [Plan de localisation des parcelles citées dans le procès-verbal d’expertise du 3 août 1864] / Joseph Samuel Revel (architecte). 1 dess. : encre et lavis noir et rouge sur calque. Sans éch. Dim. non prises. 3 août 1864 (AD Savoie. 2O 2690).

    AD Savoie : 2O : 2690
  • Ville de St-Pierre d’Albigny Projet d’appropriation d’un bâtiment pour l’installation de la mairie, de la justice de paix, des écoles de garçons et de la remise de pompes. [1. Plans. 2. Elévations et coupes] / Joseph Samuel Revel (architecte). 2 dess. : encre et lavis noir et rouge sur calque. Ech. 1 :100. 1. : 64x84,5 cm ; 2. : 56,5x82,2 cm. 30 novembre 1864 (AD Savoie. 2O 2690).

    1. Plan général. Plan du rez-de-chaussée. Entresol. Plan du 1er étage. Plan du 2e étage. Coupe suivant AB. Calque jauni, très cassant, lacunes aux pliures.

    2. Façade principale des écoles. Façade principale de la mairie et justice de paix. Façade latérale. Coupe suivant EF. Coupe longitudinale.

    AD Savoie : 2O : 2690

Annexes

  • Lecture et identification des armoiries visible dans l'église des Augustins
  • Mémoire de ceux qui s’enterrent dans notre église, au chœur et dans la nef, par le P. Amédée Masson, religieux augustin et sacristain au couvent de Saint-Pierre, 1666
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2024
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Articulation des dossiers