Dossier d’œuvre architecture IA74002551 | Réalisé par ;
Guibaud Caroline (Enquêteur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Ecart de Lachat
Œuvre monographiée
Auteur
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Commune Cusy
  • Lieu-dit Lachat
  • Adresse
  • Cadastre 1732 Su  ; 1890 E3  ; 2015 E3
  • Dénominations
    écart
  • Parties constituantes non étudiées
    ferme

Tabelles de 1732.

Village de La Chapt : Grellier dit Chappuis Claude (n° 1797, maison ; n° 1803, grange) / Grellier dit Chappuis Pierre (n° 1799, maison) / Grellier dit Chappuis Joseph et Jacques (n° 1800, maison) / Commune du village (n° 1801, 1802 ) / Bouvier Antoine (n° 1805, maison) / Balthazar Antoine (n° 1817, maison et grange) / Morel dit Brave Joseph fils de Christophe (n° 1838, maison) / Morel dit Brave Jacques (n° 1840, maison ; n° 1869, maison) / Grellier dit Grenettier Claude (n° 1843, maison, grange et cour) / Grellier dit Goulet Claude (n° 1844, maison) / Claret Jean Louis (n° 1846, grange ; n° 1859, maison) / Grellier dit Maquignon Claude (n° 1848, grange ; n° 1857, maison) / Morel dit Brave Jacques (n° 1852, masure) / Grellier Jean (n° 1854, masure ; n° 1860, grange ; n° 1861, maison ; n° 1865, placeage et masure) / Grellier Claude, François, Pierre et Claude le cadet (n° 1855, grange ; n° 1858, maison) / Grellier Jean fils de Guillaume et frère François (n° 1862, masure ; n° 1863, maison, grange) / Grellier Baptiste Georges et Christophe frères (n° 1864, maison et grange ; n° 1866, masure devant la maison) / Guichon François et frère Dodon bourgeois de Chambéry (n° 1875, maison et grange) / Balthazar Pierre (n° 1879, maison) / Dufourd Claude (n° 2448, grange) / n° 2999 : A Roux François, maison et grange ; C Morel dit Bonnevos Christophe, grange et cour ; D Morel Jacques et frères et sœurs, maison et cour ; E et F Morel dit Bonnevos Joseph, maison et maison ; G Grellier Etienne, maison et grange

Mas de la Coste : Morel dit Bonnevos Christophe (n° 1815, grange ; n° 1836, maison et grange ; n° 1839, maison et cour)

Mas des vergers de la chapelle : Chapelle de Saint Antoine et de Sainte-Anne au village de La Chapt, paye taille / Morel dit Bonnevos Baptiste (n° 1829, grange ; n° 1837, maison) / Morel dit Bonnevos Jacques Claude Pierre François frère et leur sœur Anne et Antoine (n° 1831, masure)

Analyse

En 1732, les tabelles de la mappe sarde pointent trois lieux-dits différents pour illustrer l’actuel écart de Lachat : le village de la Chapt, le mas de la Coste et le mas des vergers de la chapelle. Le premier lieu-dit regroupe l’essentiel des constructions, les deux autres comprennent quelques édifices dont la chapelle dite de saint Antoine et sainte Anne pour le dernier (étudiée IA74002557). Jean-Claude Morrel, curé de Corrençon-en-Vercors, mais né à Cusy, fait une donation le 18 octobre 1700 à sa paroisse natale pour contribuer au développement scolaire et à l’édification de la chapelle de Lachat (B. Janin, p. 102).

Le village de la Chapt s’organise le long du chemin de Lachat et de la route de la chapelle actuels où la densification de l’habitat est importante et principalement dans l’îlot encadré par ces deux voies. Au nord de ce premier ensemble composé de trente constructions, nous trouvons la chapelle de la Chapt, puis plus au nord encore, se trouve un second ensemble de constructions qui s’étale le long de la route de la chapelle actuelle et se densifie au niveau du carrefour de l’actuel chemin de la paille Haute et de la route de la Chapelle, avec pas moins de six constructions accolées. Les tabelles, en énonçant la liste des propriétés par personne, pointe la présence de nombreuses maisons sans grange réunies, seules six d’entre-elles ont une grange attenante. La plupart du temps, les maisons ont une dépendance distincte, et parfois assez éloignées l’une de l’autre. On note également une présence assez limitée de jardins proches des constructions à l’inverse des nombreux prés vergers.

Il est également intéressant de s’intéresser au patronyme des habitants de l’écart. Deux familles sont massivement représentées : les Grellier et les Morel avec respectivement dix et six personnes distinctes. Concernant la famille Grellier, plusieurs d’entre eux possédant le même prénom, ils sont différenciés par un surnom accolé au nom : Grellier dit Chappuis Claude, Grellier dit Grenettier Claude, Grellier dit Goulet Claude ou Grellier dit Maquignon Claude. Il en est de même pour la famille Morel : Morel dit Brave Joseph ou Morel dit Bonnevos Joseph.

Matrices cadastrales de 1890

La Chat : Milloz Jean, fils de Pierre, épicier à la Chat (n° 213, maison) / Grellier Louis (n° 214, maison) / Grellier Jean-Claude, garçon d’hôtel à Paris (n° 220, bâtiment ; n° 223, maison ; n° 239, cour et ruine) / Laubé Gaspard (n° 221, bâtiment) / Nantet Jean, boucher à St-Offenge-Dessous (n° 222, bâtiment) / Roux Ferdinand (n° 228, maison) / Morel Charles (n° 235, bâtiment ; n° 236, maison) / Morel Philippe (n° 237, maison) / Balthazar François dit Charmant, cultivateur à Saint-Ours (n° 240, maison ; n° 269, maison) / Balthazar Camille (n° 244, maison) / Frallier Aimé (n° 245, maison) / les habitants du village (n° 251bis, fontaine ; n° 256, chapelle ; n° 263, fontaine ; n° 292, fontaine) / Grellier Philippe (n° 252, maison) / Balthazar Eugène (n° 253, maison) / Grellier Nicolas (n° 261, maison) / Grellier Carlin (n° 262, maison) / Grellier Joseph (n° 265, maison ; n° 281, maison) / Christollet Jean, fils de Joseph (n° 266, maison) / Janin Philippe (n° 267, maison) / Grellier François (n° 277, maison ; n° 280, maison) / Grellier Jean François, négociant à Lyon (n° 278, maison) / Grellier Claude Auguste, flotteur à Paris (n° 279, maison) / Nantet Louis (n° 285, maison) / Janin Eugène (n° 286, maison) / Janin Ambroise (n° 290, maison) / Janin Jean (n° 291, maison)

Le Courtel : Grellier Etienne (n° 338, maison)

Analyse

En comparant les parcellaires de la mappe sarde de 1732 et le premier cadastre français de 1890, on constate un renouvellement quasi-total du parcellaire bâti. Disparues les concentrations de constructions au sein de l’îlot formé par la route de la chapelle et du chemin de Lachat, à l’intersection du chemin rural dit du Rein et de la route de la chapelle, et l’ensemble situé au nord de la chapelle où très peu de maisons subsistent.

Bernard Janin, en 2009 dans son ouvrage La vie à Cusy de l’annexion à la Grande Guerre. 1860-1918, nous donne de nombreux renseignements sur Cusy mais également sur le hameau de Lachat. Ainsi en 1848, le recensement pointe l’existence de trois boulangers sur la commune dont un à Lachat (p. 28). En 1861 (p. 40), Jean Christollet abrite une salle de classe pour garçons (1890 E3 236). « De tous les villages disséminés sur le territoire de Cusy, celui de Lachat (autrefois La Chat) a toujours été l’un des plus peuplés et l’un des mieux individualisés, il s’est forgé une personnalité à laquelle ont contribué au fil des siècles sa chapelle, sa fruitière, son école.Dans une lettre au préfet l’inspecteur d’académie de la Haute-Savoie évoquait ces deux écoles que la commune entretenait jusqu’au mois d’avril 1864, l’une au chef-lieu et l’autre au hameau des Christollets, alors que dans son exposé du 26 janvier 1890 le maire Raymond Brunier rappelait que « dès longtemps avant l’annexion, une école était installée à Lachat ; cette école a subsisté jusqu’en 1865, époque à laquelle des instituteurs et institutrices adjoints furent nommés aux écoles du chef-lieu ». Une pétition présentée par les familles de Lachat du 2 janvier 1884 y réclame l’institution d’une école mixte. Approuvée par le conseil municipal mais refusé par le préfet argumentant que plus de 60 écoles et emplois déjà créés sont inscrits depuis plusieurs années et attendent encore leur tour de rôle. » (P. 122). En 1893, à nouveau, un local est mis à disposition par un habitant du hameau pour y abriter une classe de garçons. L’architecte F. Raillon dresse en novembre 1895 un devis estimatif pour la construction d’une école dont le terrain nécessaire est offert par Léon Brachet. Annibal Boggio, entrepreneur est adjudicataire des travaux le 31 octobre 1899 dont le décompte définitif est arrêté le 24 juin 1901. L'école (étudiée : IA74002560) n'est plus aujourd'hui en activité.

Les bâtiments de 1890 qui sont représentés sur le cadastre ancien sont de trois ordres : des bâtiments isolés et appartenant à un seul propriétaire (avec ou sans dépendance agricole détachée), pour lesquels on constate la présence d’un escalier desservant une galerie pour accéder au logis situé au rez-de-chaussée surélevé et au-dessus de caves en étage de soubassement. On trouve également des bâtiments accolés autonomes, ayant chacun leur propre escalier de distribution extérieur (ou pas) ; six exemples sont identifiables. Enfin nous trouvons deux édifices en ligne, aux mains de plusieurs propriétaires mais avec un seul escalier d’accès, correspondant vraisemblablement à un partage familial du bâtiment.

Là aussi l'anthroponymie est intéressante. Nous constatons en effet une persistance de descendants des familles Grellier (neuf représentants), mais un amoindrissement des Morel (deux représentants). D’autres, les Janin ou Balthazar émergent.

Le cadastre ancien montre également la présence de plusieurs fontaines appartenant aux habitants du village (n° 251bis, n° 263, n° 292) ; en 1898 le conseil s’oppose au captage des eaux de la Monderesse par la ville d’Aix-les-Bains, source située sur Cusy et qui alimente le hameau de Lachat et met en mouvement un grand nombre d’usines, moulins, scieries, huileries, et à l’irrigation des prairies (B. Janin, p. 85). L’existence de deux croix situées aux extrémités de l’écart et toutes deux dénommées Croix de la Chat mais n’existant plus. Un membre de la famille Grellier, aujourd’hui encore, se souvient d’une des croix en bois du hameau. Nous notons l’absence de four à pain isolés sur l’écart à cette date-là.

Bernard Janin nous donne plusieurs informations concernant Lachat au début du 20e siècle. Ainsi, en 1911 (p. 44), deux hameaux, sur les 18 existants ont plus de 100 habitants : la Tropaz (184) et Lachat (134). La commune possède une fruitière à la Palud, en activité en 1885, puis une autre à Lachat en 1898 qui fusionne avec celle de la Pallud en 1975 (pp. 58-63). L’ancienne fruitière se trouve au lieu-dit la Cense (2015 E4 324 (étudiée IA74002559)) ; Joseph Isidore Petit (1861-1940) avait construit (ou rénové) un café assorti d’un jeu de boules, imposante maison près de la fruitière.

Aujourd’hui l’écart est encore dense par rapport au 19e siècle ; la quasi majorité des habitations de cette époque se retrouvent aujourd’hui, certes avec parfois de gros travaux qui les ont dénaturées ! Six anciennes fermes et fours à pain ont été repérés et ont fait l’objet d’un dossier. Quelques rares maisons anciennes ont disparu (1890 E3 240, maison de Balthazar François dit Charmant, cultivateur à St-Ours ; 1890 E3 285, 286, maisons de Nantet Louis et Janin Eugène) ; d’autres sont plus récentes (2015 E3 1513 et 1514 et 245 et 1464). L’architecture rencontrée reste traditionnelle : anciennes fermes à juxtaposition en ligne (plus aucune ferme en activité n’est présente sur l’écart) avec de nombreux logis situés au rez-de-chaussée surélevé, accessibles par une galerie desservie par un escalier extérieur droit ; une cave occupe alors l’étage de soubassement. Dans le prolongement du logis, dans tous les cas, se succèdent l’étable et la grange. La toiture, fréquemment à demi-croupe, est majoritairement couverte de tuiles plates mécaniques, parfois d’ardoises. La maçonnerie est en calcaire, comme l’encadrement des baies et les chaînes d’angle ; pas de présence de molasse.

Par rapport à 1890, nous notons la présence de deux fours à pain (2015 E3 222 et 216 (étudié : IA74002558)) et de quatre bassins en béton moulé et calcaire. La chapelle (étudiée : IA74002557) possède un peu de mobilier, et deux alambics, un ancien datant de 1908 (Photo. IVR84_20187400382NUCA_P.jpg et IVR84_20187400383NUCA_P.jpg) et un récent (Photo. IVR84_20187400384NUCA_P.jpg) sont stationnés dans l’écart, propriétés de Grellier Georges.

Liste des constructions non étudiées de l’écart

2015 E3 198, Lachat, Grange-étable. La grange-étable, construite vers 1920, est en partie construite sur l’emprise d’une autre grange-étable qui en 1890 comportait le numéro 235, propriété de Morel Charles. La façade principale orientée à l’ouest comprend deux doubles portes pour l’étable (non vue) et pour la grange. Sur l’arrière du bâti une double porte arrière, murée, correspond à un ancien accès à la grange. Sur l’angle sud-ouest du bâtiment se trouve un petit local abritant un cochon et des poules. Bardage bois au-devant des pignons, toit à demi-croupe en tuile plate mécanique. (Photo. IVR84_20187400377NUCA_P.jpg ; IVR84_20187400378NUCA_P.jpg).

2015 E3 209, Lachat, ferme. Ferme qui existait en 1890, constituée de deux bâtiments perpendiculaires (Milloz Jean, fils de Pierre, épicier à la Chat, maison n° 213 ; Grellier Louis, maison n° 214). Actuellement anciennes fermes perpendiculaires, avec construction, dans l’angle intérieur des deux bâtiments, d’une construction supplémentaire. Bâtiment remanié avec toit à croupes fortement désaxé. (Photo. IVR84_20187400373NUCA_P.jpg)

2015 E3 210, Lachat, ferme. Ferme qui existe en 1890 (Balthazar François dit Charmant, cultivateur à Saint-Ours est propriétaire de la maison au n° 269) : présence d’un escalier avec galerie desservant le logis au rez-de-chaussée surélevé et d’une remise sur le côté gauche du bâtiment. La ferme actuelle est remaniée (encadrement de baies refaits), elle se compose d’un logis sur sa partie est, d’une étable à l’ouest (à gauche) et un accès à une grange par le mur pignon ouest, située au-dessus de l’étable.

2015 E3 212, Lachat, ferme. Ferme qui existait en 1890 (Janin Philippe, maison n° 267). D’après le plan, un escalier en bois dessert une galerie située au-devant du logis situé au rez-de-chaussée surélevé. Aujourd’hui le bâtiment a été très rénové.

2015 E3 213, Lachat, ferme, école. Ferme qui existait en 1890 (Christollet Jean, fils de Joseph, maison n° 266). D’après le plan, un escalier en bois dessert une galerie située au-devant du logis situé au rez-de-chaussée surélevé. D’après l’ouvrage de JANIN, Bernard. La vie à Cusy de l’annexion à la Grande Guerre. 1860-1918 de 2009, il y a, déjà en 1861, une salle de classe de garçons au hameau de Lachat chez Jean Chistollet (p. 44). Aujourd’hui, il ne reste rien de cette classe, le bâtiment a été très rénové.

2015 E3 225, Lachat, ferme (mitoyenne avec n° 226). Bâtiment existant en 1890 (déjà mitoyen), et propriété de Morel Charles (n° 236, maison), également propriétaire d’un bâtiment (n° 235) situé de l’autre côté du chemin rural dit du rein (actuellement disparu et sur lequel une grange-étable a été reconstruite (2015 E3 198)). Au 19e siècle, présence en façade sur cour d’un escalier desservant un palier situé au rez-de-chaussée surélevé. Le bâtiment actuel a ses encadrements refaits au béton moulé vers 1950, et un balcon béton armé est fixé au-devant d’une porte-fenêtre située à l’étage abritant les chambres. Toute la façade principale (orientée au sud-ouest) a été remaniée. (Photo. IVR84_20187400375NUCA_P.jpg ; IVR84_20187400376NUCA_P.jpg).

2015 E3 226, Lachat, ferme (mitoyenne avec n° 225). Bâtiment existant en 1890 (déjà mitoyen), et propriété de Morel Philippe (n° 237), ancien propriétaire également de l’actuelle grange-étable au n° 839 (voir ci-dessus). Pas de présence sur le cadastre ancien d’escalier et de galerie en façade. La ferme actuelle, de plain-pied, comprend trois parties distinctes : un logis sur le côté gauche, rajouté a postériori (présence d’une chaîne d’angle), une étable puis une grange au-devant de laquelle se trouve une soue à cochon. A l’origine, le bâtiment ne devait pas être divisé en deux, lorsqu’il le fut, la partie habitation d’origine s’est faite construire une grange-étable indépendante, tandis que la grange-étable s’est munie d’un logement ajouté à sa suite. Encadrements calcaire et linteau bois pour la grange, toit longs pans en tuile plate mécanique. (Photo. IVR84_20187400374NUCA_P.jpg ; IVR84_20187400376NUCA_P.jpg).

2015 E3 241, Lachat, ferme. Le bâtiment, accolé à un autre, existe en 1890, propriété de Grellier Philippe (n° 252, maison). De plain-pied, de type à juxtaposition en ligne, et mitoyen, il comporte d’ouest en est : une étable (piédroit de la porte et de la fenêtre commun, en molasse), une grange avec porte à double battant, une habitation avec escalier intérieur desservant des chambres aménagées dans le comble. Les murs ne sont pas enduits et la toiture est à demi-croupe2015 E3 NC (vers 242), Lachat, bassin. Bassin, transformé en bac à fleurs, en béton moulé à deux bacs. Le premier reçoit l’eau provenant de la borne en béton et au bec en bronze (tête de lion) maintenu pas des volutes hautes et basses. Décor de trois tables rentrantes sur la façade principale. En aval du bassin, un autre, rectangulaire, est en calcaire. Dimensions des deux bacs en béton : H = 85 ; La = 450 cm ; Pr = 170 cm. (Photo. IVR84_20187400382NUCA_P.jpg).

2015 E3 243, Lachat, ferme. La ferme existe en 1890, elle est la propriété de Janin Ambroise et Janin Jean qui, sous les numéros 290 et 291 ont chacun une maison. De fait, la présence sur le cadastre ancien de deux escaliers va dans ce sens. Aujourd’hui il n’en est plus de même, la ferme, de type à juxtaposition en ligne, comporte de droite à gauche : un logis en rez-de-chaussée surélevé sur un étage de soubassement occupé par une ou plusieurs caves, une grange puis une étable. Le logis, accessible par un escalier en bois desservant une galerie en bois qui se prolonge sur toute la longueur du mur pignon est, possède plusieurs baies agrandies et une porte avec un remploi (linteau en accolade). La partie abritant aujourd’hui les communs semble avoir été entièrement remaniée (reconstruite ?) lorsque vraisemblablement le bâtiment est devenu la propriété d’un seul propriétaire, et que ce dernier avait besoin d’une grange-étable. (Photo. IVR84_20187400381NUCA_P.jpg).

2015 E3 839, Lachat, grange-étable. Bâtiment existant en 1890, appartenant à cette époque à la ferme actuelle : 2015 E3 226 et à Morel Philippe (n° 237, maison) en 1890. Ce bâtiment, une annexe de cette ancienne maison devait être une grange-étable. Le rez-de-chaussée est occupé par une étable (avec une baie en remploi), accessible depuis la route qui borde le bâtiment, par une grange à l’étage, accessible par une porte située en amont. Bardage bois au niveau des pignons. Toit à longs pans en tôle ondulée. (Photo. IVR84_20187400386NUCA_P.jpg).

2015 E3 1365, Lachat, ferme. Bâtiment existant en 1890 (Grellier Nicolas, maison n° 261), accolé à une autre construction. Au 19e siècle, présence en façade sur cour d’un escalier desservant un palier situé au rez-de-chaussée surélevé sur le côté gauche de la façade. Aujourd’hui encore l’escalier est en place, refait en béton, comme l’ont été les baies du logis situé au rez-de-chaussée surélevé ; présence d’une cave à l’étage de soubassement. Une grange-étable dans le prolongement et une cour au-devant avec deux bassins en béton armé, dont un double. La toiture à longs pans est couverte de dalles de fibrociment.

2015 E3 900, Lachat, ferme. Bâtiment existant en 1890 (Grellier Carlin, maison n° 262), accolé à la maison n° 261. La ferme ne possède pas de galerie en façade, l’accès au logis s’effectue de plain-pied, comme aujourd’hui. Toute la partie gauche actuelle de l’habitation (remaniée au milieu du 20e siècle ?) a été remontée en parpaing de béton. Un corps de bâtiment, en retour sur l’arrière, le long du chemin de Lachat, sert de dépendance agricole. La toiture à demi-croupe est couverte de tuiles plates mécaniques.

2015 E4 1417, le Courtel, Maison de notaire. Le bâtiment existait déjà en 1890 ; Grellier Etienne, au lieu-dit le Courtel, était propriétaire d’une maison (n° 338) et d’un bâtiment distinct (vraisemblablement une grange-étable) perpendiculaire au premier. Le cadastre ancien nous montre l’existence sur sa façade avant d’un escalier conduisant à une excroissance circulaire (une tour ?) et une galerie positionnée entre cette tour et un autre massif de plan rectangulaire (une autre tour ? Des latrines ?) placé à l’angle droit de la même façade. La maison actuelle comprend une ancienne pièce d’habitation sur le côté droit de la façade qui abrite au rez-de-chaussée surélevé une pièce comportant un ancien placard mural à l’encadrement en pierre et en saillie, une baie à coussiège, une porte d’entrée avec cavet et arc déprimé (du 15e ou 16e siècle). Sous cet espace, une cave comporte deux jours chanfreinés. Les autres ouvertures du restant de la construction (dénaturée) sont du début du 20e siècle, en ciment ou en calcaire. (Photo IVR84_20197400015NUCA_P.jpg)

2015 E4 1011, le Courtel, grange-étable. Le bâtiment, en 1890, est propriété de Grellier Etienne, en tant que dépendance de la maison n° 338. Celui-ci appartient aujourd’hui à deux familles.

En 1732, les tabelles de la mappe sarde pointent trois lieux-dits différents pour illustrer l’actuel écart de Lachat : le village de la Chapt, le mas de la Coste et le mas des vergers de la chapelle. Le premier lieu-dit regroupe l’essentiel des constructions, les deux autres comprennent quelques édifices dont la chapelle dite de saint Antoine et sainte Anne pour le dernier (étudiée IA74002557). Le village de la Chapt s’organise le long du chemin de Lachat et de la route de la chapelle actuels où la densification de l’habitat est importante et principalement dans l’îlot encadré par ces deux voies. Au nord de ce premier ensemble composé de trente constructions, nous trouvons la chapelle de la Chapt, puis plus au nord encore, se trouve un second ensemble de constructions qui s’étale le long de la route de la chapelle actuelle et se densifie au niveau du carrefour de l’actuel chemin de la paille Haute et de la route de la Chapelle, avec pas moins de six constructions accolées. En comparant les parcellaires de la mappe sarde de 1732 et le premier cadastre français de 1890, on constate un renouvellement quasi-total du parcellaire bâti. Disparues les concentrations de constructions au sein de l’îlot formé par la route de la chapelle et du chemin de Lachat, à l’intersection du chemin rural dit du Rein et de la route de la chapelle, et l’ensemble situé au nord de la chapelle où très peu de maisons subsistent. Après plusieurs écoles aménagées chez des particuliers l’architecte F. Raillon dresse en novembre 1895 un devis estimatif pour la construction d’une école dont le terrain nécessaire est offert par Léon Brachet. Annibal Boggio, entrepreneur est adjudicataire des travaux le 31 octobre 1899 dont le décompte définitif est arrêté le 24 juin 1901. Aujourd’hui l’écart est encore dense par rapport au 19e siècle ; la quasi majorité des habitations de cette époque se retrouvent aujourd’hui, certes avec parfois de gros travaux qui les ont dénaturées !

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle, 20e siècle

L’écart est encore dense par rapport au 19e siècle ; la quasi majorité des habitations de cette époque se retrouvent aujourd’hui, certes avec parfois de gros travaux qui les ont dénaturées ! Six anciennes fermes et fours à pain ont été repérés et ont fait l’objet d’un dossier. Quelques rares maisons anciennes ont disparu (1890 E3 240, maison de Balthazar François dit Charmant, cultivateur à St-Ours ; 1890 E3 285, 286, maisons de Nantet Louis et Janin Eugène) ; d’autres sont plus récentes (2015 E3 1513 et 1514 et 245 et 1464). L’architecture rencontrée reste traditionnelle : anciennes fermes à juxtaposition en ligne (plus aucune ferme en activité n’est présente sur l’écart) avec de nombreux logis situés au rez-de-chaussée surélevé, accessibles par une galerie desservie par un escalier extérieur droit ; une cave occupe alors l’étage de soubassement. Dans le prolongement du logis, dans tous les cas, se succèdent l’étable et la grange. La toiture, fréquemment à demi-croupe, est majoritairement couverte de tuiles plates mécaniques, parfois d’ardoises. La maçonnerie est en calcaire, comme l’encadrement des baies et les chaînes d’angle ; pas de présence de molasse.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    ardoise, tuile plate mécanique, ciment amiante en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en charpente
  • Autres organes de circulation
    carto PLUI
  • Typologies
    ferme à juxtaposition
  • État de conservation
    restauré

F-JDT-Villages et Ecarts-Bauges

  • Disposition majoritaire par rapport à la pente parallèle aux courbes de niveau
  • Trame urbaine dominante village groupé
  • Matériau dominant calcaire
  • Habitat permanent site d'habitat permanent
  • Environnement du village ou écart prairie
  • Intérêt patrimonial moyen

Documents d'archives

  • AD 74. Cusy 2O 2412 : édifices scolaires scolaires, école de Lachat.

    AD Haute-Savoie : 2O 2412

Bibliographie

  • JANIN Bernard. La vie à Cusy, de l’annexion à la Grande Guerre. 1860-1918. Ed : Cicero, 2009. 284 p.

    pp. 28, 40, 44, 58-63, 85, 102, 122-129
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2018
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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