Dossier d’œuvre architecture IA73004343 | Réalisé par ;
Guibaud Caroline (Rédacteur, Enquêteur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Village d'Épersy
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Commune Épersy
  • Lieu-dit Épersy
  • Cadastre 1732  ; 1907 A5  ; 2015 A5
  • Dénominations
    village

Le village d'Epersy est le seul hameau constitué sur le territoire de cette commune à l'époque de la mappe sarde. Il a déjà une implantation proche de celle du 20e siècle, avec des groupes de bâtiments répartis le long d'un chemin (descendant au Sierroz) perpendiculaire à la route joignant les hameaux de la commune de Grésy-sur-Aix situés rive droite du Sierroz aux chef-lieux de Mognard ou Saint-Ours. La zone la plus densément bâtie se trouve alors au sud de l'église, et comprend les deux fours à pain du village (n°421, le four communal jouxtant le presbytère, et n°1031, four indivis de Philibert Durand et Claude Cousin). Ces deux fours ont disparu, de même que plusieurs des bâtiments existants dans cet ilot sur le plan cadastral de 1907. L'habitation de la ferme IA73004364, située un peu en retrait en face de l'église, montre plusieurs encadrements de baies à moulurations anciennes, datables de la fin du Moyen Âge ou du début de l'époque Moderne, mais toutes les autres fermes ne semblent pas antérieures (pour le gros-oeuvre) au milieu du 19e siècle.

Un four (datable de la fin du 19e siècle) a été repéré lors de l’enquête de 2015, au nord du village (IA73004367).

A la fin du 20e siècle, deux fontaines communales sont aménagées au chef-lieux, où il n’y avait jusque-là que des puits (deux bassins en calcaire monolithes sont visibles dans le village, dans la cour ferme des frères Besson et dans la cour de la grange-étable 2015 A5 1526, non repérée) : une devant la nouvelle mairie-école (2015 A5 404) et une à côté de la croix Durand (voir IA73004361). Le décompte rendu le 27 décembre 1894 pour les travaux réalisés par Charles Masson, entrepreneur à Saint-Ours, en vertu d’une adjudication du 17 août 1890, mentionne les conduites en ciment de Verrières, un bassin fontaine en ciment Vicat de 2,50 m de long, 1 m de largeur ou vide intérieur et 0,65 m de haut, plus un bassin en ciment de 4 x2 m, deux « triomphes » à moulure en ciment et le transport du bassin par chemin de fer. Le devis avait été dressé le 31 juillet 1888 par Antoine Pianta, entrepreneur à Albens (1256 F). La fontaine de Croix Durand est aménagée peu après. Fin 1893, J. P. Emonet, « ouvrier spécialiste pour l’emploi du ciment » réclame des payements à la commune et a sans doute contribué à la réalisation de ces fontaines. L’eau du trop-plein des bassins est ensuite mise en adjudication pour arroser les prés des adjudicataires. Selon un témoignage oral, ces deux bassins étaient couverts et ont été supprimés dans les années 1960-1970 par des travaux d’élargissement de voierie.

Un corps de sapeurs-pompiers volontaires a existé dans la commune jusqu'en 1968. Le hangar aux pompes est édifié en limite nord du chef-lieu (2015 A5 166).

Des croix ponctuent trois des principaux carrefours du village, à l’ouest (croix du Novellet, IA73004370), au sud (croix Fenouil, IA73004369) et à l’est (croix Durand, IA73004361).

Le village occupe un replat situé au centre de la commune, dont il rassemble la majorité de la population. En 2015, on pouvait encore identifier une douzaine d’anciennes fermes, réparties entre fermes à fonctions juxtaposées (un peu plus de la moitié) et fermes à bâtiments dissociés ; la comparaison avec les cadastres de 1907 et 1937 laisse supposer qu’au moins une dizaine de fermes a disparu dans la 2e moitié du 20e siècle. Les bâtiments sont d'assez grande taille, en particulier pour les fermes à bâtiments dissociés (IA73004360, IA73004364...). Une maison (sans parties agricoles) a été édifiée en face de l'église dans les années 1920 ; elle illustre les échanges avec la ville d'Aix-les-Bains, où auraient travaillé ses propriétaires.

Certains cultivateurs exerçaient également des activités artisanales : au 20e siècle, on trouve une poste, téléphone, épicerie, café (2015 A5 363), fermée vers 1962-1963, une épicerie (2015 A5 423), une épicerie, café, maquignon (2015 A5 1523) un sabotier (2015 A5 396) et une forge (2015 A5 369) (oral).

Les bâtiments sont majoritairement édifiés en moellon de calcaire enduit, mais le pisé est utilisé, surtout pour les murs arrière. Les encadrements sont en calcaire ou en molasse (plutôt pour les fenêtres et pour les ouvertures hautes). les toits sont en tuile plate mécanique (ou en ardoise), avec demi-croupe.

En 2004, l’agrandissement du lotissement situé à l’extrémité de la route du chef-lieu est décidé, les nouvelle constructions formant une couronne au sud de l’ancien village.

Sur la mappe sarde, le coeur de l'écart est occupé par la chapelle et son cimetière (voir annexe), autour desquels se répartissent trois groupes de construction, des maisons et des granges séparées, avec un regroupement de granges au nord-est.

En 1880 (premier cadastre français), l'écart compte sept fermes et un four à pain commun (voir annexe). Ces bâtiments sont encore existants en 2014, mais assez largement dénaturés. De nombreuses maisons ont été édifiées à la fin du 20e siècle ou au début du 21e, dans le tissu urbain de l'écart, en périphérie et le long de la route d'accès (Aux Champs de Caton).

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle, 20e siècle

L'écart présente un bâti groupé assez dense, implanté sur un replat autour du carrefour de la route reliant Trévignin à la Chapelle (Montcel) et de chemins ruraux. Il s'organisait autour de la chapelle et de son cimetière (détruits), remplacés par un oratoire (IA73004281), ainsi que d'un four à pain (voir annexe) et d'un bassin (IA73004280).

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur

F-JDT-Villages et Ecarts-Bauges

  • Disposition majoritaire par rapport à la pente replat
  • Trame urbaine dominante village groupé
  • Matériau dominant calcaire
  • Habitat permanent site d'habitat permanent
  • Environnement du village ou écart pavillons
  • Intérêt patrimonial moyen
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Savoie. Série 2O : 1333. Epersy. Affaires diverses et comptabilité 1884-1901. Fontaines communales.

    Délibérations du conseil municipal (copies) : 19 février 1888, nécessité d’une fontaine près de l’école. La commune est dépourvue de bassin public sauf un puisard à 500 m en aval du village. Il n’y a pas de fontaine au village mais seulement des puits particuliers. Une source existe à 500 m de la mairie ; 21 juin 1888, construction d’une fontaine à la mairie, financement (devis de 1256 F) : souscriptions volontaires, 177 F, 10 journées d’attelage à 8 F la journée, 70 journées d’homme à 3 F, la commune donne 250 F et demande 593 F au département ; 16 novembre 1893, il reste des tuyaux de plomb provenant de l’acquisition faite lors de l’établissement des fontaines communales, la commune l’autorisation de les vendre et d'affecter le revenu à la construction d’une fontaine au village de Croix-Durand ; 28 décembre 1893, J. P. Emonet, ouvrier spécialiste pour l’emploi du ciment, réclame payement des tuyaux en ciment et des travaux en régie faits par lui lors de l’établissement des fontaines communales ; 27 décembre 1894. Décompte de Masson, entrepreneur à Saint-Ours, pour travaux d’aménagement d’eau potable (1575,24 F). 1ère partie : travaux prévus par l’adjudication (réservoir, fossés, conduites en ciment de Verrières, bassin fontaine en ciment Vicat (2,50 m de long, 1 m de largeur ou vide intérieur, 0,65 m de haut ; 2e partie : travaux hors adjudication (un bassin en ciment de 4 x2 m, deux triomphes moulure en ciment 25 F, transport du bassin par chemin de fer).

    Procès-verbal d'adjudication d’une fontaine à côté de la mairie, 17 août 1890. Devis de travaux dressé le 31 juillet 1888 par Antoine Pianta, entrepreneur à Albens, 1256 F. Charles Masson entrepreneur à Saint-Ours, adjudicataire (rabais de 1%).

    Dossier sur l’adjudication de l’eau du bassin de la mairie et du bassin situé au sommet du village [Croix-Durand], pour arroser les prés des adjudicataires. 1892-1893.

    AD Savoie : 2O : 1333

Documents figurés

  • EPERSY (Savoie) – La poste / 1 impr. photoméc. (carte postale) : N&B. 1er quart 20e siècle (tampon illisible) (AP Podevin).

    AP Podevin
  • Epersy Savoie - Epicerie Café - Mme Vve Besson [verso, manuscrit] / 1 impr. photoméc. (carte postale) : N&B. 1er quart 20e siècle (AP Podevin).

    AP Podevin

Annexes

  • Edifices non repérés du village d'Epersy
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2017
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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