Dossier d’œuvre architecture IA42001870 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Ensemble canonial Notre-Dame actuellement quartier Notre-Dame
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Bibliothèque de la Diana, Montbrison

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Montbrison
  • Cadastre 1809 E (partie sud) ; 1986 BK (partie sud)
  • Dénominations
    ensemble canonial
  • Genre
    de chanoines
  • Appellations
    cloître Notre-Dame
  • Destinations
    quartier
  • Parties constituantes non étudiées
    collégiale, salle capitulaire, maisons

C´est en 1229 que le comte Guy IV de Nevers et de Forez accorde un cloître aux chanoines de l´église collégiale Notre-Dame de Montbrison, fondée six ans plus tôt. Les contours précis sont rapportés par F. Renon dans sa Chronique « Nous comprenons et déterminons ainsi les limites du Cloître : depuis le bas du pont de Bar, suivant le chemin public jusqu´au Vizézy, près l´Hôpital des pauvres ; de là remontant le cours de cette rivière jusqu´à la maison Tyollaire, et de cette maison en ligne droite jusqu´à la vigne de Mathieu Muton ; on entend de cette vigne que le nécessaire pour équarrir le Cloître ; enfin, de là jusqu´à la sortie des Arnolz ». Treize chanoines, comprenant sept prêtres et six chanoines séculiers pouvant renforcer l´administration comtale, gouvernent la collégiale Notre-Dame et vivent selon les statuts et règlements soumis en 1238 par leur fondateur, Guy IV, premier chanoine de l´église collégiale. En 1246, Guy V autorise l´acquisition de nouveaux terrains pour régulariser le périmètre du cloître ; Bertrand Verd vend « () vignes et autres choses sises depuis l´eau du Vizézy, qui sépare le cloître des chanoines de la ville de Montbrison, jusqu´à Moingt, et depuis la vigne d´André de Billion, en traversant jusqu´au chemin qui vient de Savigneu, par les Purelles, jusqu´à Moingt. » En 1358, Montbrison est incendiée par les Anglais ; les chanoines se réfugient alors dans une maison située dans l´enceinte du château de Montbrison, près du donjon, pendant le temps que vont durer les hostilités anglaises dans le Forez. Avec la charte de clôture de la ville, donnée par Marie de Berry en 1428, le chapitre est également entouré d´une muraille dont une partie, agrégée dans la fortification d´agglomération compte sur ce tronçon cinq tours et les fossés. Les accès au cloître se font désormais par trois portes : l´entrée principale par la porte de Rochefort située près du pont Notre-Dame, la porte du Petit-Pont, près du pont Trunel et la porte de la rue de Moingt. Le fait marquant retenu par l´Histoire reste l´entrée solennelle de François 1er à Montbrison, le 25 avril 1536. Au cours de son séjour de deux semaines, le monarque loge au cloître, dans la maison de Pierre Paparin, chanoine et sacristain de la collégiale. Désormais le chapitre est de fondation royale ; en conséquences il va jouir des droits et privilèges liés à cette fondation. La visite pastorale du 29 juin 1614 réitère les dispositions de la fondation, elle indique la composition du chapitre et décrit le cloître de manière succincte et significative « Le chapitre de ladicte église est composé d´un doyen et de unze chanoines. Il y soulait avoir encore un canonicat, qui était douze, mais il a esté supprimé, par édict du roy, pour entretenir quatre clergeons en ladicte église et un maistre pour les instruyre et nourrir () Il y a encore vingt-quatre prébendiers habituez, les uns résidantz, les autres non () Le revenu d´icelluy chapitre consiste, tant en rentes nobles et constituées à prix d´argent qu´en pensions et justices. () Lesdicts doyen et chanoines ont chascun une maison belle dans le cloistre de ladicte église, qui est très beau. » Pendant la Révolution française, chanoines, prébendiers, prêtres et autres habitués quittent les lieux. L´ensemble du cloître Notre-Dame, saisi comme bien national, est vendu à des particuliers. Le bref des ventes de 1791 décrit succinctement chaque maison et une délibération du conseil municipal du 2 juin 1791 indique la mise en vente des jardins, des fossés et des murs de la ville ayant appartenus aux chanoines. Au cours du 19e siècle le conseil municipal vote les transformations à réaliser au quartier du cloître. Dès 1807, une délibération prévoit l´amélioration des communications entre les boulevards et l´intérieur de la ville. Deux projets sont retenus : l´ouverture de la muraille depuis les jardins de M. Sauvade (fig. 1 et 2, lettre Z) et l´élargissement du passage qui conduit au pont Notre-Dame (fig. 1 et 2, lettre A). En 1839 la percée du cloître est faite sur le boulevard de la Caserne tandis que l´élargissement de la rue Notre-Dame, déclaré d´utilité publique en 1852, provoque le réaménagement ou la reconstruction de plusieurs édifices de part et d´autre de cette rue. Les dernières maisons qui bordent la rivière du Vizézy, le long de la rue des prêtres, sont abattues en 1884. L´étude de A. Huguet effectuée en 1892, complète, un siècle plus tard, le bref des ventes des biens nationaux ; cette reconstitution positionne 43 maisons à partir d´un plan de 1732 et 27 détails architecturaux en place à cette date. Au cours 20e siècle, les destructions se poursuivent ; la plus marquante reste la démolition, en 1912, de la maison de la confrérie du Saint-Esprit, devenue parking. Aujourd´hui, cet ensemble canonial compte une dizaine de maisons renfermant des vestiges architecturaux des 14e , 15e, 16e et 17e siècles, comme des baies à linteaux en accolade ou à cavet, des armoiries, des escaliers en vis et des fragments de murs à pans de bois. Au centre de cet ancien chapitre subsistent néanmoins la collégiale et, près du chevet, la salle de La Diana, deux constructions majeures qui symbolisent le faste et la grandeur du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel du comté de Forez jusqu´en 1542, date au cours de laquelle, réunit à la Généralité de Lyon, il se dissout dans l´histoire du royaume.

  • Murs
    • pisé
    • enduit
    • pan de bois
  • Toits
    tuile creuse
  • État de conservation
    vestiges, désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Loire. Série O 1066. Affaires diverses : 1823-1841 Délibération du 13 janvier 1834 indiquant l´urgence de cette reconstruction ; délibération du 18 février 1834 relative à la procédure d´expropriation pour une partie de la maison et jardin de Mlle Seillard ainsi que les maisons Rochette et Mollin ; délibération du 8 mars 1839 pour la vente au sieur Berger, orfèvre, de l´emplacement de la maison de la veuve Rochette, démolie pour la reconstruction du pont Notre-Dame.

  • AC Montbrison. Série 1D 2 : Délibération du 2 juin 1791. Mise en vente comme biens nationaux des jardins, des fossés et des murs de la ville ayant appartenus aux chanoines du chapitre Notre-Dame.

  • AC Montbrison. Série 1D 7 : Délibération du 12 mai 1807. Projet d´établissement d'une nouvelle rue et de l´agrandissement du pont Notre-Dame. (...) d´un passage du cloître sur les boulevards à prendre dans l´un des jardins de M. Seillard, et de l´agrandissement du pont de Notre-Dame qui aboutit à l´église paroissiale, dont l´abord est étroit et dangereux. Approbation du conseil pour la nouvelle rue et l´agrandissement du pont.

  • AC Montbrison. Série 1D 9 : Délibération du 23 novembre 1833 concernant la reconstruction du pont de Notre-Dame. Traité de gré à gré avec les propriétaires des maisons dont l´emplacement est nécessaire pour la reconstruction du pont de Notre-Dame, et pour la communication à établir avec le boulevard de la Caserne, pour cause d´intérêt public

  • AC Montbrison. Série 1D 10 : Délibération du 28 mars 1839 par laquelle le conseil municipal vote un emprunt de 30 000 francs. (...) l´administration établie en 1830 eut a pourvoir à de nouveaux besoins : des réparations à l´église Notre-Dame (...) la construction du pont Notre-Dame et la percée du cloître sur le boulevard (...)

  • AC Montbrison. Série 1D 14 : Délibération du 26 novembre 1852. Elargissement de la rue Notre-Dame maintenu tel que le conseil l´a décidé (annexe 2)

Bibliographie

  • Archives départementales du Rhône. Recueil des visites pastorales du diocèse de Lyon aux XVIIe et XVIIIe siècles, Tome I. Visites de 1613-1614. Lyon : aux Archives départementales, 1926

    p. 412-413
  • RENON, François (Dom). Chronique de Notre-Dame d'Espérance de Montbrison, ou étude historique et archéologique sur cette église, depuis son origine (1212) jusqu'à nos jours. Roanne : imprimerie de A. Farine, rue Royale, 1847

    p. 20-21, 42, 83, 132-133, 193, 441, 463

Périodiques

  • FERRET, Francisque. La vente des biens nationaux dans l'arrondissement de Montbrison. In Bulletin de la Diana. 1988, t. L, n°7

    p. 389-394
  • HUGUET, A. Le cloître de Montbrison en 1791. In Bulletin de La Diana.Montbrison, 1892, t. VI, n° 1

    p. 152-205
  • POUZOLS, Philippe. Aménagements du cloître Notre-Dame de Montbrison aux XIXe et XXe siècles. In Bulletin de la Diana. 1992, t. LIII, n° 4

    p. 181-190

Documents figurés

  • Plan du cloître Notre-Dame en 1791. Bulletin de la Diana, 1892, t. VI, n° 1, p. 152.. In Bulletin de la Diana, t. VI, p. 152.

  • La ville et chatiau de Montbrison en la compté de Fores. (fol. 437) / Guillaume Revel (héraut d'armes). 1 dess. : peinture sur parchemin (protégée par un papier de soie). Tiré de : Armorial du Forez, fac-similé par Chéri-Rousseau (4e quart 19e siècle) du manuscrit Fr 22297 de la B.N.F (original v. 1450). Pages foliotées au crayon à papier (foliotage de l´original) ; dessin seulement sur recto. (Bibl. Diana, Montbrison).

    B Diana Montbrison
  • [Vue cavalière simplifiée réalisée à l'occasion d'un procès soutenu par le chapitre de Montbrison. Plan de Montbrison et de Moingt]. Anonyme, 1732. Papier, encre sépia, lavis jaune, rouge, bleu. Ss éch., 60,5 x 101 cm. Ss éch., 60,5 x 101 cm. Lég., tampon. Texte en marge. (A. Diana, Montbrison)

    B Diana Montbrison
  • Le cloître Notre-Dame de Montbrison en 1791. Identification des maisons canoniales, des maisons de prébendiers et des immeubles attenant possédés par le chapitre. [J. Dulac], (s.l.), [fin 19e siècle]. Calque collé sur papier, encre et lavis. 43,8 x 27,7 [50 x 32,5]. Lég. de A à Z et de 1 à 48, plan. Plan établi d'après les données d'une carte de 1732, d'un plan minuté du cadastre de 1819, rectifié après examen des lieux suivant les indications des brefs de vente des biens nationaux. (Bibl. Diana, Montbrison. Série C géo 148 - 1)

  • Département de la Loire. Arrondissement de Montbrison. Canton de Montbrison. Commune de Montbrison. Parcellaire de 1809. Section E dite de la ville. Reboul, géomètre, Montbrison, 1809. Papier, encre brune, lavis bleu. Ech. 1/1250e. (AC Montbrison)

  • Plan parcellaire de la ville de Montbrison, chef-lieu du département de la Loire. Dédié à Monsieur Silvestre de la Noërie, maire de la dite ville, par Hyacinthe de Boisboissel, ingénieur vérificateur du cadastre. [1813-1815]. Papier, encre, gouache. Ech. 1/1250e. (A. Diana, Montbrison, cote 119 F, document numérisé, original disparu)

    B Diana Montbrison : 119 F
  • MONTBRISON (Loire). Cloître de Notre-Dame. Carte postale. Edition Vve Dejoux - cliché Faydis [tampon1905] ; (coll. Part. L. Tissier)

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2011
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire