Dossier d’œuvre architecture IA15000466 | Réalisé par
Guégan Catherine (Rédacteur)
Guégan Catherine

Chercheuse au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel d'Auvergne-Rhône-Alpes (2006-...)

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  • enquête thématique régionale, Patrimoine des lycées
Collège de jésuites d'Aurillac, puis collège communal, lycée de garçons, école primaire supérieure de jeunes filles, collège moderne et technique de jeunes filles, actuellement collège Jeanne-de-La-Treilhe
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Auvergne-Rhône-Alpes - Aurillac-3
  • Hydrographies
  • Commune Aurillac
  • Adresse ancienne rue Saint-Etienne , 18 rue du Collège
  • Cadastre 1812 H 191, 192, 193 H 191 et 193 : bâtiments ; 192 : jardin ; 1880 H 190, 191 H 190 : bâtiments ; H 191 : cour ; 2019 AB 90
  • Dénominations
    collège, lycée, école
  • Genre
    de clercs réguliers de la compagnie de Jésus, de garçons, de filles
  • Précision dénomination
    école primaire supérieure, collège moderne et technique
  • Appellations
    Jeanne-de-La-Treilhe
  • Parties constituantes étudiées

1. Fondation du collège

Le 31 janvier 1548, Jeanne de la Treilhe, veuve de Ferrand de Villeneuve, bourgeois d'Aurillac, fait don de la moitié de tous ses biens meubles et immeubles pour " faire construire, édifier, fonder et doter un collège d'école et d'études en ladite ville d'Aurillac "1, afin que les enfants pauvres y soient élevés, nourris et instruits. La donation est acceptée en 1566 et le collège confié à des prêtres séculiers. Le collège est alors installé dans une maison ayant appartenu à Jean de Felzins de Montmurat, commandeur de Carlat et chevalier de Malte, acquise en 15612. Elle est située dans la partie la plus ancienne de la ville, le vieux bourg. Le 16 mai 1601, la ville en confie la direction pour une durée de cinq ans à Me Philippe Hervo, licencié es-droit demeurant à Paris, sous réserve qu'il applique les méthodes instituées par les jésuites dans leurs collèges : " pendant lequel temps a promis bien instituer la jeunesse tant de ladicte ville que dehors, en la crainte de Dieu, bonnes mœurs et autres lettres humaines, selon la capacité des escholiers et le plus conformément que faire se pourra aux exercices, ordre et méthode 3que les P. Jésuites ont accoustumé de faire observer en leurs collèges "4. Le collège comprend alors trois classes de grammaire et une pour les abécédaires (classes où l'on apprend à lire et à compter). Les écoliers demeurant hors de la ville sont redevables d'une contribution de 5 sols par mois, laquelle sera par la suite supprimée, l'enseignement dans les collèges jésuites étant gratuit.

2. Installation des jésuites à Aurillac

1. Prise de possession du collège existant et acquisition de terrains (1619-1621)

A l'initiative des consuls de la ville, et avec l'appui de Henri de Noailles, lieutenant général de la province d'Auvergne et de Charles de Noailles, abbé d'Aurillac et évêque de Saint-Flour5, des négociations sont entamées avec les jésuites de la province de Toulouse à partir de 1617. Elles aboutissent à la signature d'un contrat entre ces derniers et la ville le 19 février 1619. Les pères accordent la création de trois classes de grammaire, mais refusent de prendre en charger les abécédaires6 ; en 1621 est ajoutée une classe d'humanités, en 1623 une de rhétorique, enfin en 1638 une de philosophie7. La création de ce cours de philosophie est commémorée par une estampe conservée aux archives départementales du Cantal8 (ill. ci-dessous et IVR84_20241500002NUCA) sur laquelle est représentée une vue de la ville où l'on distingue au centre l'église du collège, dont la construction est achevée en 1635.

Affiche de thèse de philosophie par J. Ganière, 1640 : dans le cartouche, vue de la ville d'Aurillac (AD Cantal, 449 F 1)Affiche de thèse de philosophie par J. Ganière, 1640 : dans le cartouche, vue de la ville d'Aurillac (AD Cantal, 449 F 1)

La ville pour sa part s'engage à verser 3.000 livres de revenus annuels et à construire un collège, dont la composition des bâtiments tout comme le mobilier sont clairement décrits dans le contrat : " la ville fournira une maison composée de trois corps, le premier pour l'église avec ses appartenances, le second pour les classes avec leurs cours, le troisième et habitation commode pour lesdits Pères, avec l'arrière-cour et jardins séparés. Elle fournira l'ameublement dudit collège et église, comme il est accoutumé dans les collèges et ce pour une fois et sans en ce comprendre la bibliothèque dudit collège pour laquelle ladite ville contribuera moyennant 1.500 1ivres payables en trois paiements annuels "9. Les rentes consenties par la ville seront complétés au fil du temps par divers dons et legs, soit en numéraire, soit en biens dont le collège pourra jouir des revenus. L'établissement est autorisé par Louis XIII le 6 septembre suivant.

Les jésuites s'installent dans le collège existant, rue Saint-Etienne, signalé sur le 1er projet de 1621 pour les nouveaux bâtiments comme " antiquum collegium " (ill. IVR84_20201500008NUCA), lequel comprend déjà des classes et une salle de déclamation en rez-de-chaussée, ainsi qu'un jardin10. Inauguré dès le 28 avril 1619, soit peu de temps après la signature du contrat, il n'ouvre ses portes qu'en 1620 ; ses premiers régents et certains de ses élèves, viennent du collège de Mauriac11. Durant ses premières années d’exercice, la population scolaire est estimée à 400 élèves, dont une part importante viendrait du Quercy ; elle oscille entre 500 et 600 dans les années 168012. Un document datant de 1632 mentionne le nombre difficile à vérifier de 1200 écoliers, accusés d'obstruer par leurs déjections " les canaux souterrains par lesquels passent les cloaques et tous les immondices [de la ville] "13.

Bien que les jésuites n'aient pas eu part au choix de l'emplacement de leur collège, ce dernier n'en obéit pas moins à certains des critères qui habituellement s'imposent. Situé à l'intérieur des murs de la ville (et de fait, dans le périmètre de sa toute première enceinte), il est proche de l'une de ses portes principales, la porte Saint-Etienne, ce qui le rend facilement accessible pour les écoliers des alentours. Bâti le long d'une voie étroite parallèle au rempart dont elle épouse la courbe, il occupera au fil du temps une large emprise foncière dont les jardins offrent une aération bienvenue au sein d'un tissu urbain dense.

Plan de la ville d'Aurillac et tracé de ses enceintes successives, vers 1900 (AD Cantal, 1 Fi 15)Plan de la ville d'Aurillac et tracé de ses enceintes successives, vers 1900 (AD Cantal, 1 Fi 15)

Soucieux de tenir leur engagement à construire de nouveaux bâtiments pour le collège, les consuls acquièrent les premiers terrains dès la signature du contrat avec les jésuites : une maison appartenant à Pierre Laborie, sise rue St-Jacques, au prix de 900 livres le 9 juillet 1619, un jeu de paume appartenant à Jean Blanc, où vont être installées des classes, avec jardins, préau et basse-cour attenants, au prix de 3.000 livres le14 mai 1620, une maison neuve appelée les Cazals et une vieille maison mitoyenne, situées rue Saint-Etienne au prix de 1020 livres les 22 avril et 3 juin 162114.

2. Projets pour les nouveaux bâtiments du collège

Les différents états du projet pour le collège d'Aurillac sont documentés par quatre plans datant de 1621 et conservés à la Bibliothèque nationale de France. Toute construction nouvelle devant être approuvée par le supérieur général de la Compagnie de Jésus, les plans sont habituellement envoyés à Rome, les travaux ne pouvant être entrepris sans avoir reçu l'accord de la maison mère.

Plan du rez-de-chaussée, 1er projet, 1621 (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (9))Plan du rez-de-chaussée, 1er projet, 1621 (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (9))

Le premier état du projet comporte, nous l'avons dit, la mention du bâtiment existant à partir duquel se développent les nouvelles constructions : un long corps de logis en retour d’équerre de ce dernier, comprenant trois nouvelles classes, un réfectoire précédé d'un lavatorium et une cuisine ; lui faisant face à l'opposé de la cour, l'église, perpendiculaire à la rue et dont l'entrée est en léger retrait d'alignement, formant un étroit parvis. Au centre du corps de bâtiment principal, un large escalier dessert l'étage. Il est placé dans l'axe d'un portique ouvert, joignant le corps de logis à l'église. Ce portique ferme la cour des classes à l'est, la séparant ainsi du jardin sur lequel donne la partie du bâtiment réservée aux religieux. Un dernier corps de bâtiment, perpendiculaire au précédent, comprend le cellier, le four à pain, le bûcher et l'écurie. Un mur partant du chevet de l'église sépare le jardin d'une seconde cour sur laquelle ouvrent le bûcher et l'écurie. A l'étage, de longs couloirs latéraux desservent les cellules des religieux. La bibliothèque est placée dans l'angle nord-ouest, tandis qu'une vaste salle de récréation est positionnée du côté opposé, au-dessus du réfectoire.

Le projet ne reçoit pas l'approbation romaine, et est remanié de façon à aboutir à une organisation plus rationnelle des espaces. Fait assez exceptionnel pour être souligné, ce remaniement n'est pas le fait d'un architecte local, mais d'un père jésuite résidant à Rome, le père Christoph Grienberger (les plans portent sa signature). Professeur de mathématiques et de physique au Collegio romano depuis 1612, il est à ce titre chargé de la révision des plans d'édifices jésuites envoyés à Rome, conjointement avec le père Orazio Grassi. Ces dessins portent la marque de son expertise : ils sont non seulement rigoureusement proportionnés, mais aussi repensés dans le sens d'une harmonie générale, qui organise les circulations et la distribution de façon plus rationnelle et plus fluide. Seule manque sur ces plans l'orientation, qui faisait déjà défaut sur le premier projet.

Plan du rez-de-chaussée, 2e projet, par le père C. Grienberger, 15 janvier 1621 (BnF, Est., FOL-HD-4 (9))Plan du rez-de-chaussée, 2e projet, par le père C. Grienberger, 15 janvier 1621 (BnF, Est., FOL-HD-4 (9))

Les bâtiments du collège s'inscrivent désormais dans un plan rectangulaire. Au rez-de-chaussée, le corps de bâtiment sur rue est pourvu de deux classes symétriques de part et d'autre du passage d'entrée, et longé côté cour par une galerie à portique qui relie la salle des déclamations, placée dans l'angle nord-ouest, à l'entrée sur cour de l'église, laquelle ferme la cour des classes au sud. En retour d'équerre à ce premier corps de bâtiment, un second tout en longueur, comprend trois classes de dimensions identiques, ouvrant sur la cour par une porte latérale et éclairées par une fenêtre côté cour et deux fenêtres placées du côté opposé dans l'axe de ces ouvertures.

Un corps de bâtiment ferme la cour des classes à l'est et fait office au rez-de-chaussée d'espace de distribution vers l'aile est du corps de bâtiment longitudinal, où se trouvent la salle d'assemblée des pères (" aula domestica "), puis une salle destinée à se laver les mains (" malluvium ") accolée au réfectoire, et vers l'étage par le grand escalier à trois volées dont la cage est située dans l'angle nord. Au rez-de-chaussée, un passage relie la cour des pères à celle des classes : il traverse la porterie et est flanqué de deux petits parloirs. En retour d'équerre du grand corps de bâtiment, un troisième abrite l'office, le cellier et la cuisine, le four et le bûcher. Un mur auquel est accolée l'écurie ferme la composition au sud. La cour des pères est, comme dans le premier projet, séparée de la cour de service par un mur. L'étage du corps de bâtiment central est dévolu à la bibliothèque.

Au rez-de-chaussée, les circulations sont organisées selon un même principe : ouverture des différentes salles sur les cours par une porte latérale (classes, lavabos, cuisine, celliers. Y font exception la salle d'assemblée des pères et le réfectoire, auxquels on accède uniquement par l'intérieur. Dans cette partie, les pièces sont disposées en enfilade, ainsi que la cuisine, l'office, le cellier et et le four, ces derniers ayant également une ouverture sur la cour. Il faut sans doute voir dans cette disposition la marque du modèle italien, de même que dans le déplacement de l'escalier principal sur le côté.

A l'étage, on en revient au modèle français de distribution des pièces par un corridor latéral, longeant les murs extérieurs percés de quelques ouvertures. Il dessert des chambres de tailles quasi identiques et relativement étroites, destinées au logement des religieux, disposition que l'on retrouve au deuxième étage15, tandis qu'aux angles et à l'intersection avec le corps de bâtiment central sont disposées des pièces de plus vaste proportion, dont la fonction n'est pas indiquée. Faut-il voir également dans le positionnement de ces dernières un trait typiquement italien ? Autre particularité : l'escalier principal est un escalier tournant à retours avec jour central, à trois volées, type peu courant dans les collèges jésuites de notre corpus.

3. Difficultés de la construction.

Dans un premier temps, le collège demeure dans ses anciens murs et une maison mitoyenne dépendant du collège est affectée à la congrégation des Messieurs16. Cette maison sera démolie en 1686 pour laisser place aux nouveaux bâtiments du collège. Cette congrégation n'est pas mentionnée dans l'état des lieux réalisé en 176217, lequel n'en évoque que deux, celle des écoliers et celle des artisans18, dont aucune ne disposait d'une chapelle particulière. La première s'assemblait dans la classe de philosophie, qui était pourvue d’un autel avec tabernacle et tableau d’autel, la seconde, dans la classe de seconde. Déribier du Châtelet, dans son Dictionnaire statistique du département du Cantal19, mentionne deux autres congrégations fondées par les jésuites : celles des filles des artisans et des filles de Sainte-Agnès, probablement installées à l'extérieur du collège.

Seule l'église va être édifiée, entre 1625 et 1635 (mais les aménagements intérieurs et le décor de sa façade se poursuivent bien au-delà : la porte date de 1688). La ville n'est en effet pas en mesure de s'acquitter de la rente annuelle de 3000 livres promise au collège, a fortiori d'entreprendre la construction des bâtiments tels qu'initialement prévu. S'ajoute à cela l'épidémie de peste de 1628-1629 qui oblige le collège à fermer et interrompt le chantier de l'église.

Aussi les jésuites engagent-ils dans les années 1640 plusieurs procédures afin que la municipalité tienne ses engagements20 et qu'elle " soit condamnée à leur faire bâtir deux corps de logis qui défaillent à leur collège, l'un pour le logement des Pères, l'autre pour celui des régens et des écoliers ; à leur payer la somme de 1.000 livres restant à parfaire les 1.500 livres promises pour l'achat d'une bibliothèque nécessaire au collège ; à leur rendre toutes les sommes qu'ils ont été contraints d'emprunter pour les réparations des bâtiments du collège ; à leur donner l'ameublement dudit collège et de la sacristie dudit "21. Ces diverses procédures se concluent par un nouvel accord entre les parties, signé en 1647, qui unit au collège les chapellenies de Carlat et leurs revenus afférents22. Cet accord est approuvé par l'évêque de Rodez, abbé d'Aurillac, en septembre 1647, puis par le père François Piccolomini, général de la Compagnie de Jésus, le 17 juin 165023. Malgré cela, la ville reste incapable d'assumer les coûts d'entretien du collège ni d'en commencer la construction. Toutefois, des acquisitions de terrains et maisons mitoyennes sont réalisées durant cette période : en 1647 la maison d'Anne Le Blanc jouxtant le collège rue Saint-Etienne, en 1651 celle de Jean Hérald (ou Héraud), conseiller au siège présidial de la ville, avec étable et basse cour, également rue Saint-Etienne, enfin en 1670 la maison dite maison de Combes, rue Saint-Jacques, jouxtant la maison de Jean Hérald24. Par ailleurs, pour augmenter leurs revenus, les jésuites font construire en 1652-53 deux maisons et quatre boutiques à proximité du collège (" entre l'église du collège et la maison de Me Lascombes, avocat ")25. En 1763, la maison Le Blanc était toujours occupée par un locataire26. Enfin ils disposent de domaines à la campagne dont fermiers leur livrent les produits : lait, beurre, fromage, viande, volailles et oeufs27.

En 1654, le recteur du collège demande aux consuls une inspection des bâtiments, fortement délabrés28. Le procès-verbal de la visite effectuée le 14 janvier 1656 par le lieutenant-général Jean Delort accompagné des consuls, indique que l'église n'est pas achevée et confirme le mauvais état du logement des pères et du bâtiment (un ancien jeu de paume) dans lequel ont été établies les classes : " depuis l'année 1619 que lesdits Pères sont establis en cette ville, ils ont été contraints de loger dans des maisons particulières que le corps commun de ladite ville leur a acquises et baillées par provision et d'autant que lesdites maisons ne sont aucunement propres pour leur usage et qu'elles menacent d'une prochaine ruine, de même que le jeu de paume dans lequel ils ont été contraints de faire leurs classes ". Et de poursuivre : " Que le logement dudit collège est celui de l'ancien bâtiment pour les régents séculiers qui y habitaient avant, et qu'il est trop étroit... Qu'il n'y a que trois appartements, dont le plancher est pourri et gâté... Que les étages sont aussi en mauvais état et que les pères et régents n'y peuvent loger qu'avec très grande incommodité... Que la classe qui est à main gauche en entrant peut seule servir passablement... Qu'il est nécessaire de prendre le bâtiment ancien en pied ". Ce procès-verbal est tardivement attesté par l'intendant d'Auvergne, M. de Fortia, en 1665, à la suite d'une nouvelle visite du collège29. La levée d'un impôt exceptionnel de 20 000 livres destiné à financer les réparations30, dont seuls 10 000 seront perçues, ne permet de réaliser que les travaux les plus urgents31. Le 19 octobre 1680, un nouveau procès-verbal de visite du collège constate la quasi ruine du corps de logis et des classes : " les murailles, faisant ventre de toutes parts, ne peuvent soutenir ni les toits, qui ne subsistent que par artifices, ni les nouvelles poutres et planchers qu'il faudrait mettre partout "32. Cet état de ruine semble rendre toute réparation inutile. Il faut cependant attendre encore une décennie avant que la construction de nouveaux bâtiments ne soit entreprise, rendue possible par un nouvel arrêt du Conseil d'Etat du 31 août 168833 autorisant une nouvelle levée de 20 000 livres, par tranches de 4000 livres34. Dans le même temps, les jésuites obtiennent en décembre 1690 confirmation de leur collège par lettres patentes du roi, enregistrées par le Parlement de Paris en janvier 169135.

La construction du collège, qui s'accompagne d'une nouvelle campagne de travaux dans l'église, est réalisée à partir de 1686, sous la direction de Jean Roche, maître architecte à Aurillac, par les maîtres maçons Jacques Courtiol et François Brugier dit Vignoles et le charpentier Jean Carrier36. Seule une partie des vieux bâtiments est démolie, à l'emplacement desquels va être construit le corps de bâtiment principal (actuel bâtiment C), et la rue Tras las Sales, qui traversait l'enclos est fermée37. L'écurie prévue dans la petite cour derrière l'église, séparée du jardin du collège par un mur, est bien construite à cet emplacement, à pans de bois avec grenier à foin au-dessus38. En 1697, les travaux sont toujours en cours39. Il semble que la construction ait en grande partie respecté les plans du 2e projet de 1621 ; la distribution s'en lit encore dans le plan actuel, notamment au rez-de-chaussée. Le nouveau collège comprend désormais un long corps de bâtiment dont les façades sont orientées au midi et au nord, et dont l'axe central comprenant le grand escalier est coiffé d'un toit à l'impériale, une cour des classes et un jardin planté en carrés et pourvu d'arbres. Mais la partie la plus ancienne du collège, à savoir le corps de bâtiment avec façade sur la rue du Collège, reste en l'état, empêchant d'édifier la salle des déclamations qui était prévue à l'extrémité du nouveau corps de bâtiment et donnant sur la rue du Collège.

On ne possède aucun plan d'exécution ni d'état des lieux qui permettrait de localiser précisément certaines des salles indispensables au fonctionnement d'un collège jésuite (bibliothèque, porterie, infirmerie, bureau du recteur et du procureur-syndic, salle d'archives, chapelles de congrégations, etc.). Deux documents nous permettent cependant de restituer en partie sa distribution : le procès-verbal de visite du 23 avril 176240 faisant suite au décret d'expulsion des jésuites, et un état des lieux établi le 8 mars 1816 par l'architecte voyer Garsaud41. On sait donc sur la base de ces document que la salle des déclamations se trouvait au rez-de-chaussée et à droite de l'escalier, jouxtée par le réfectoire, à côté duquel étaient placées une vaste cuisine et l'office. Au rez-de-chaussée à gauche de l'escalier se trouvaient trois classes voûtées. Au premier étage un couloir côté nord s'étend sur toute la longueur du bâtiment, desservant des pièces dans lesquelles devaient probablement se trouver, à droite de l'escalier, le bureau et l'appartement du recteur et du procureur-syndic (en 1816, cet emplacement est occupé par l'administration et le principal) ; à cet étage se trouve également la chambre du préfet de la congrégation des écoliers. Selon le procès-verbal de 1762, la bibliothèque se trouvait au deuxième étage ; distribué comme le premier, il était probablement dévolu aux chambres des régents et des religieux. Aucune pièce ne disposait de cheminée, si ce n'est l'appartement du recteur, mais chaque étage était pourvu d'un chauffoir42.

Le fait que les jésuites n'aient pu construire qu'un seul corps de bâtiment sur les trois projetés fait du collège d'Aurillac un cas atypique : la salle des déclamations par exemple, habituellement située près de l'entrée principale et dans les espaces dévolus aux écoliers (tel que prévue sur le plan de 1621), se trouve là reportée dans les espaces dédiés aux religieux, et la bibliothèque est isolée au deuxième étage. Enfin la cour des religieux, séparée de celle des classes par un étroit passage clos de murs reliant le corps de bâtiment principal au chevet de l'église et à l'impasse des Fargues (voir plan de 1791, ill. ci-dessous) et celle de service occupent un seul et même espace, sans séparation dûment marquée. Quant au jardin, aucune description ne permet de savoir s'il s'agissait d'un jardin d'agrément ou d'un jardin vivrier. On serait tenté d'opter pour le premier type, notamment au vu de la surface réduite de la cour des religieux, si celui représenté sur le plan de 1762 (quatre carrés de broderies bordés de haies taillées (et topiaires symbolisés par des rosettes ?) et deux arbres également taillés) est fidèle à la réalité des lieux.

3. Le collège après les jésuites : 1762-1792

A partir de 1762, les jésuites sont progressivement expulsés de toutes leurs maisons en vertu des arrêts pris par le Parlement de Paris puis par ceux de province. A Aurillac, le collège ferme en avril 1762 ; le 23 avril, les officiers du bailliage procèdent à la visite des bâtiments43 et le 30 avril sont dressés les inventaires du mobilier de la chapelle et du collège44. Un " plan " au dessin très appliqué est alors réalisé, aujourd'hui conservé aux Archives nationales45 (ill. ci-dessous).

Le collège en 1762 (AN, M//245, pièce 12/2)Le collège en 1762 (AN, M//245, pièce 12/2)

L'édit de février 1763, complété par un arrêt de la cour de Parlement portant règlement pour les collèges qui ne dépendent pas des universités, entend réorganiser l'enseignement à la faveur de cette expulsion. Des commissaires nommés par le Parlement de Paris sont envoyés sur tout le territoire pour s’assurer de la viabilité des établissements et si besoin les supprimer. Le sujet est sensible en Haute-Auvergne, où trois anciens collèges jésuites (Aurillac, Mauriac et Saint-Flour) sont en concurrence, chacun revendiquant le droit de demeurer seul ouvert46. Parmi les arguments avancés par chaque commune, on relève l'importance accordée non seulement à leur position stratégique sur le territoire en terme de bassin de population, mais aussi à la qualité du climat, vantant l'air pur et sain qui deviendra une antienne du discours sur l’architecture scolaire au 19e siècle. Les trois collèges sont finalement conservés, celui d'Aurillac se voyant confirmé par lettres patentes du roi le 3 mars 1764, lesquelles autorisent la création d'un pensionnat47 (celui-ci sera effectivement ouvert en 1773). L'administration est confiée à un bureau du collège institué par l'édit de 1763, et l'enseignement est confié à des prêtres séculiers, hormis la classe de philosophie, confiée aux cordeliers48.

A partir de 1775, d'importants travaux sont réalisés par les maîtres maçons Jean et Jean-Jacques Bonnal, pour un montant de 4000 livres et selon devis estimatif établi par le géomètre Jacques Lasmoles49. Les derniers vestiges du vieux collège sont démolis pour laisser place à un nouveau corps de bâtiment doté d'une porte piétonne ouvrant sur la rue du Collège et joignant l'église au " bâtiment neuf ". Quatre classes de 16 pieds chacune sont créées au rez-de-chaussée, percées côté cour d'une porte surmontée d'une imposte vitrée et de deux fenêtres identiques à celles du grand corps de bâtiment, ainsi que la chambre du portier ; dans le vestibule, une porte ouvre sur cette même chambre, l'autre sur l'escalier. Aux étages, les chambres sont distribuées le long d'un couloir que l'on fait communiquer à son extrémité nord avec celui du grand corps de bâtiment, et à l'autre extrémité avec la tribune de l'église au premier étage, avec son clocher au second. En façade sur rue, l'architecte recommande expressément de créer des croisées identiques à celles existantes sur le " bâtiment neuf ". La porte cochère faisant office d'entrée principale du collège est créée en remployant et retaillant les pierres de taille des arcades des chapelles de la Vierge et de Saint-François-Régis de l'église du collège, lesquelles arcades sont remplacées par un simple mur cintré, sur le modèle de ceux existant dans la chapelle des soeurs de Notre-Dame50. Le bâtiment n'est pas achevé avant 1784, date à laquelle est dépêché un expert, Jean-Baptiste Trainar, afin d'estimer le coût des travaux de second oeuvre51. Dans le même temps, des réparations sont faites et des améliorations apportées au corps de logis principal, dont les chambres des premier et deuxième étages sont dotées de cheminées ; jusqu'alors, seuls le bureau du recteur et le chauffoir en étaient pourvus52. Les travaux sont réalisés par le maçon Pierre Estanel, Pierre Roques menuisier, Antoine Alasy vitrier et Pierre Gand serrurier, tous habitant Aurillac. Un plan datant de 1791 consigne l'état du collège après ces derniers travaux d'extension.

Plan d'Aurillac en 1791 : détail sur la parcelle du collège (AC Aurillac, 1 S 2) : un étroit passage clos de murs relie le corps de bâtiment principal au chevet de l'église et sépare la cour du collège de son jardinPlan d'Aurillac en 1791 : détail sur la parcelle du collège (AC Aurillac, 1 S 2) : un étroit passage clos de murs relie le corps de bâtiment principal au chevet de l'église et sépare la cour du collège de son jardin

Cet agrandissement, outre qu'il remédie à l'état d'extrême vétusté du bâtiment originel, est à mettre en relation avec l'installation d'un pensionnat, dont la création était envisagée par le conseil de ville depuis 176353, effectivement créé en 1773 selon Delattre54, 1774 selon Compère et Julia55, ce qui rend nécessaire son réaménagement, notamment pour y loger les professeurs, désormais tenus d'y résider. Un nouveau principal nommé Piganiol, laïc, est recruté pour diriger collège et pensionnat, secondé par un prêtre, et de nouveaux enseignements sont mis en place : sciences exactes, histoire, géographie et histoire naturelle56.

En 1786, un arrêt du conseil du roi confirme la municipalité dans ses droits de propriété du collège, en tant que fondatrice de ce dernier57. A la fin des années 1780 sont réalisés des travaux sur le dôme, la réfection des couvertures en ardoise, et celle du " fer de la méridienne ", induisant la présence d'un cadran solaire sur le corps de bâtiment principal58.

4. Du collège au lycée : une difficile et lente transformation (1792-1882)

Le collège subit assez rapidement les troubles de la Révolution : en 1792, les classes et l'église servent de lieu de réunion à la société populaire du collège, puis au cercle constitutionnel, mais l'enseignement continue d'être assuré à une trentaine d'élèves. En 1793, sa fermeture n'entraîne pas l'arrêt de l'activité pédagogique, même si une partie des locaux est transformée en caserne59 : les classes élémentaires y sont accueillies, et ouvertes aux anciens élèves des frères des écoles chrétienne. Les professeurs du collège sont quant à eux promus instituteurs de cette nouvelle école60, dans laquelle des réparations sont effectuées pour les y loger61.

Au début de l'an VI, une école primaire est installée au premier étage ; le citoyen Adam est autorisé le 25 thermidor an VI / 12 août 1798, à ouvrir pensionnat pour l'enseignement secondaire, avec cours de latin, de français, de rhétorique, d'histoire et géographe, logique, morale, physique et mathématiques62. En l'an X on dénombre trois écoles établies dans les bâtiments de l'ancien collège, tenues respectivement par François Serieys, François Astier et François Salarnier. Le premier a cinq écoliers, le second trente, le troisième quarante six. Il apparaît cependant nécessaire que l'enseignement secondaire soit rétabli à Aurillac : le 10 prairial an X, le conseil général du département du Cantal demande au gouvernement la concession des bâtiments de l'ancien collège pour y établir une école secondaire et que, ceux-ci ayant été transformés en caserne63, le montant des réparations soit pris sur les caisses des domaines et enregistrement64. Le 3 thermidor an X / 22 juillet 1802 le préfet Riou accompagné de l'ingénieur départemental en chef Lallié65 effectuent en compagnie du maire Abadie une visite des bâtiments, cours et jardin afin de dresser " les inconvénients et avantages dudit établissement "66. Lallier en lève les plans et établit un devis estimatif des travaux de réparation et appropriation pour une école secondaire avec pensionnat. Le Prospectus de l'école secondaire est approuvé par Fourcroy le 12 brumaire an XI / 3 novembre 1802. En 1806, l'école accueille 150 externe et cinq professeurs ; le pensionnat n'est pas encore ouvert et les réparations tardent à être réalisées, si ce n'est les planchers du " nouveau bâtiment " (à savoir le corps de bâtiment érigé en 1775)67. Le 6 novembre 1810, l'Université impériale prend possession des bâtiments et dépendances de l'ancien collège68, et les réparations les plus urgentes sont engagées : en 1811, la distribution des prix a lieu dans la " nouvelle salle du collège "69.

1. A la recherche d'un nouveau souffle (1812-1854)

1. Première demande d'érection en lycée (1812)

Depuis 1811, c'est aux villes qui souhaitent voir transformer leur collège en lycée d'en faire la requête au gouvernement. Les conseils municipaux doivent s'engager à mettre les bâtiments en conformité avec les exigences requises, à savoir : pouvoir recevoir un minimum de 150 pensionnaires, fournir les plans et les devis et être en mesure de financer le coût des travaux. C'est à l'Université que revient la décision d'approuver ou non l'érection du collège en lycée.

En 1812, Aurillac se porte donc candidate pour l'érection de son collège en lycée70, et envoie le 12 mars au préfet du département les plans et élévations et le devis estimatif des travaux, établis en décembre 1811 par l'architecte Pierre Jean et approuvés par le conseil municipal le 20 février 181271. La demande est cependant ajournée en 181372, la commune n'étant pas en mesure de financer les travaux d'appropriation, ni même de régler à l'architecte ses honoraires, qu'elle lui verse avec retard, en 181473. C'est l'Etat qui va y pourvoir en 1816, sur des crédits engagés par le préfet et complétés par une souscription lancée par la commune, sans avoir cependant reçu l'aval du ministère. Le devis estimatif74 de l'architecte voyer Garsaud a pour objet principal le confortement du corps de bâtiment principal dont la stabilité est défaillante et l'établissement du pensionnat. De grands cintres (ills. ci-dessous) sont mis en place pour soutenir les planchers du vieux bâtiment, dont certains murs qui portaient à faux sur des voûtes et les entrainaient par leur poids sont démolis et repris avec des tirants de fer. Des cloisons sont également renforcées par des pans de bois, des cheminées créées et les planchers du bâtiment récemment construit refaits. Malgré cela, les aménagements pour le rendre habitable tant pour les pensionnaires et que les professeurs ont été négligés : les classes sont malsaines, les murs extérieurs, dégradés, doivent être crépis, il faut refaire un pignon et consolider le dôme75. La suite de ces travaux est gérée au niveau de la préfecture ; un document atteste en 1826 que l'internat a bien été ouvert, mais qu'il est peu fréquenté76.

Elévation des cintres pour le corps de bâtiment principal par Garsaud (architecte voyer), 1816 (AD Cantal, 1 T 163)Elévation des cintres pour le corps de bâtiment principal par Garsaud (architecte voyer), 1816 (AD Cantal, 1 T 163)Bâtiment C, salle de classe au 2e étage : cintre mis en place en 1816Bâtiment C, salle de classe au 2e étage : cintre mis en place en 1816

Après 1830, l'école est dirigée par des laïcs et semble jouir d'une médiocre réputation, si l'on en croit un rapport d'inspection de 1834 : « le collège se soutient dans une médiocrité dont cependant tout le monde paraît satisfait, autorités municipales, familles, principal et régents, ce qui ne donne pas lieu d’espérer beaucoup de progrès »77.

2. Deuxième demande : érection en collège royal (1845)

Est-ce pour redorer son lustre que la commune envisage à nouveau, sous la Monarchie de juillet, l'érection de l'école secondaire en collège royal ? Le projet est débattu en conseil municipal au cours de la séance du 25 mai 184578. De son côté le principal du collège se dit également prêt à requérir pour Aurillac une dérogation identique à celle accordée au collège de Saint-Omer en 1845, devenu collège royal avec un effectif inférieur à celui de 150 pensionnaires imposés par les règlements. La mairie soumet au recteur de l'académie de Clermont, sur la base des prescriptions du Conseil royal de l'instruction publique édictées dans son arrêté du 30 mai 1843 (dont une copie est conservée dans le fonds des archives du collège) un projet accompagné de plans dressés par l'architecte Théodore Carriat79. Le Conseil royal s'y montre favorable sous la réserve d'une modification des plans dont il expose les lignes directrices80. Il s'agit d'une part d'aérer et de rendre salubre l'établissement en en augmentant les espaces au soleil et la superficie des cours de récréation, d'autre part de l'isoler davantage en empêchant que les maisons voisines aient vue sur l'intérieur du collège. Il faut enfin prévoir des logements pour le proviseur, le censeur, l'économe et l'aumônier. De fait, c'est un véritable programme de travaux qu'édicte dans sa réponse le Conseil royal de l'instruction publique : le collège devra disposer de trois cours de récréation pour chacune des sections d'élèves (petits, moyens et grands), de deux cours pour le service et l'approvisionnement, dont l'une avec porte cochère ouvrant sur la rue située derrière le bâtiment qui doit être construit à la suite de la cuisine existante, l'autre au nord, en face et à la suite des caves. Les classes devront être au nombre de dix, chauffées par des calorifères et aménagées avec des gradins sur lesquels des tables individuelles seront supportées par des tiges métalliques, et les salles d'étude, au nombre de quatre, suffisamment vastes pour servir également de salles de récréation dont le collège ne dispose pas. Le parloir et le logement du portier devront être placés du côté de l'entrée principale, et avoir une ouverture sur la rue (seule la loge et la chambre du portier avaient été prévues dans le plan de 1775). Il est également préconisé de construire un nouveau bâtiment à la suite de la cuisine, de deux étages et assez long pour contenir un deuxième réfectoire de 100 m², une crédence, une salle de bains de pieds, et deux pièces de réserve pour le cordonnier et le tailleur. L'appartement du proviseur doit être placé au premier étage et desservi par un escalier indépendant à ménager dans l'actuelle loge du portier, et ceux du censeur et de l'aumônier au deuxième étage. Ce nouveau bâtiment devrait en outre être raccordé à l'aile desservie par le grand escalier (actuel bâtiment C). Mais faute de moyens financiers, le projet est de nouveau ajourné.

3. Troisième demande : érection en lycée, projet de 1854

De nouveaux plans sont dressés en 1854 par l'architecte voyer Léopold Szumlanski, après délibération du conseil municipal le 9 juin de la même année en vue de l'érection du collège en lycée81.

Collège d'Aurillac : plan masse, 1854 (AD Cantal, E DEP 1500/1487)Collège d'Aurillac : plan masse, 1854 (AD Cantal, E DEP 1500/1487)

Le plan masse daté du 5 août permet de constater le manque de commodité des dépendances du collège et l'insuffisance des espaces dévolus au fonctionnement du pensionnat. A cette date, la cuisine et les autres dépendances sont toujours établies dans de petites maisons. De plus la cuisine est éloignée des caves où sont stockées une partie des provisions. Or le collège ne peut prétendre changer de statut qu'en répondant aux normes édictées par le Ministère de l'Instruction publique. A savoir, en transformant notablement la distribution des bâtiments existant, en leur adjoignant une extension sous forme d'un grand corps de bâtiment de deux étages à l'ouest, après acquisition des terrains nécessaires au sud et à l'ouest, et en agrandissant les surfaces des cours afin d'en créer deux nouvelles pour les petits et les moyens, ainsi que deux cours pour le service et l'approvisionnement créées à l'ouest de la parcelle. Le projet de 1854 s'inscrit en quelque sorte dans la continuité de celui de 1621 : les nouveaux bâtiments à construire sont en partie disposés à l'emplacement de ceux initialement prévus pour séparer cour des classes et cour des religieux. Il vise en outre à étendre les espaces exposés au soleil et à les isoler davantage en empêchant les vues depuis le voisinage, deux choses que la configuration existante des bâtiments ne permettait pas.

Projet de transformation de 1854, plan du rez-de-chaussée (AD Cantal, E DEP 1500/1487)Projet de transformation de 1854, plan du rez-de-chaussée (AD Cantal, E DEP 1500/1487)

4. Création du lycée (1881-1891)

Ce nouveau projet est cependant également ajourné. Il faut attendre la IIIe République pour la ville soit dotée d'un lycée de garçons, créé par décret du 11 janvier 188282. Le lycée est dans un premier temps établi dans les mêmes locaux avant que ne soit construit par l'architecte Gustave Lisch un nouvel établissement sur l'enclos Falvelly, à proximité de l'hospice (voir dossier IA15000477). Il apparaît en effet plus opportun de construire sur un terrain vierge, ce qui laisse toute latitude à l'architecte pour l'adapter parfaitement à sa destination, plutôt que d'être soumis aux contraintes liées à la transformation du vieux collège. Le nouveau lycée est inauguré le 6 juin 1891 ; il prendra en 1904 le nom du scientifique natif d'Aurillac Emile Duclaux83.

Les bâtiments de l'ancien collège devenu lycée n'en continuent pas moins à faire l'objet de travaux : en 1881 sont décidés l'aménagement d'un nouveau dortoir, financé pour moitié par une subvention de l'Etat, dans les greniers de l'aile droite du corps de bâtiment principal, et la création d'un préau couvert destiné entre autres à la pratique de la gymnastique84 ; les travaux, réalisés sous maîtrise d'œuvre de l'architecte voyer Lucien Courbaize, sont achevés en 1882 pour le dortoir, 1888 pour le hall de gymnastique85 (ill. IVR84_20231500075NUCA). Par ailleurs, l'augmentation des effectifs nécessite la construction d'un bâtiment annexe destiné à accueillir les quatre classes d'enseignement spécial et une salle d'étude. Il doit être édifié dans la cour des petits, à proximité de la chapelle. Le devis estimatif et les plans dressés par Courbaize sont approuvés en séance du conseil municipal le 25 août 1881, et un budget de 20 000 frs affecté à la construction86 ; il est alors demandé à l'architecte de revoir son projet en surélevant d'un étage le bâtiment initialement prévu à rez-de-chaussée afin d'y loger la salle d'étude et des locaux susceptibles d'absorber une nouvelle augmentation d'effectifs. Il ne semble pas qu'une suite ait été donnée à ce projet, soumis le 1er octobre 1881 à l' " administration supérieure "87, avant le transfert du lycée sur son nouveau site ; à cet emplacement sera alors construite une école primaire également dotée de quatre classes (voir ci-dessous, § 2.2.).

2. Devenir du collège après l'ouverture du nouveau lycée de garçons (1891 à nos jours)

1. Une greffe insolite : le musée de peinture

Institué par arrêté municipal du 5 février 1853, le musée de peinture est installé provisoirement dans l’une des salles de l’Hôtel de Ville, mais le rapide accroissement de ses collections impose de trouver un nouveau local. Faisant suite à une pétition citoyenne88, proposition est faite en séance du conseil municipal du 4 janvier 1861 de l'établir dans la salle du collège connue sous le nom de " salle électorale ", située dans une partie du corps de bâtiment sur rue construit en 1775 ; un crédit de 2500 frs est alloué aux travaux d'appropriation89. Ces travaux en modifient en partie la distribution : un nouvel escalier est crée dans la dernière travée jouxtant la chapelle, permettant d'accéder aux premier et deuxième étages occupés par le musée (ill. IVR84_20201500214NUCA). Ce dernier sera par la suite transféré dans l'ancienne chapelle du collège (voir ici) après des travaux d'aménagement réalisés entre 1895 et 1897, et l'espace ainsi libéré affecté à la bibliothèque municipale dans les étages et à une école municipale de dessin au rez-de-chaussée90 (projet dressé le 11 avril 1894 par Courbaize ; ill. ci-dessous). La bibliothèque occupera par la suite la totalité de cette partie du bâtiment, transformée en salles de classe en 1938 par l'architecte municipal Jean Brunot91.

Projet pour une bibliothèque et une école municipale de dessin dans l'ancien collège par L. Courbaize, 1894 (AD Cantal, E DEP 1500/1509)Projet pour une bibliothèque et une école municipale de dessin dans l'ancien collège par L. Courbaize, 1894 (AD Cantal, E DEP 1500/1509)

2. L’École primaire supérieure de jeunes filles et l'école primaire

Une fois vidé de leurs occupants, les locaux sont affectés en 1893 à une école primaire supérieure de jeunes filles (EPS), à laquelle va être adjointe une école primaire.

Ecole primaire supérieure de jeunes filles : plan du rez-de-chaussée par L. Courbaize, 1893 (AD Cantal, E DEP 1500/1487)Ecole primaire supérieure de jeunes filles : plan du rez-de-chaussée par L. Courbaize, 1893 (AD Cantal, E DEP 1500/1487)

Le projet de création de cette école remonte à septembre 188792. Il n'existe pas alors à Aurillac, en dehors des écoles congréganistes, d'établissement d'instruction pour jeunes filles allant au-delà de l'école primaire. Il est dans un premier temps envisagé de l'installer dans le local dit Saint-Géraud, situé entre la rue des Dames et la rue des Ecoles ; le plan en est dressé par Lucien Courbaize le 6 septembre 188793. Mais la libération des locaux du collège communal en 1891 réoriente le projet vers une installation de l'EPS dans ces derniers, effective en 1893 après réaménagements.

Une école primaire de quatre classes (dite école primaire de filles du canton nord) est également construite dans l'enceinte de l'établissement, dans le prolongement de l'ancienne église devenue musée (ill. ci-dessous). Le projet implique de diviser la cour de récréation en trois parties séparées par un mur de clôture percé d'une porte cochère, et affectées à chacune des écoles maternelle, primaire et supérieure. Chaque école se voit par ailleurs dotée de sa propre entrée : rue Nouvelle près de la place Saint-Géraud pour l'EPS, ancienne porte du collège pour l'école primaire, et rue du Monastère pour l'école enfantine, la salle de gymnastique conservant son entrée indépendante. Les travaux sont réalisés par l'entreprise Moussie Frères et le menuisier Costes sous maîtrise d’œuvre de l'architecte Louis Grandin, dont le projet LABOR a été retenu à l'issue d'un concours le 8 mai 1894, et définitivement réceptionnés le 27 décembre 189894. Une classe primaire élémentaire est créée l'année suivante afin de préparer aux classes primaires supérieures les jeunes filles qui à l'issue de leur premier cycle d'étude n'ont pas acquis les compétences nécessaires pour intégrer l'EPS95.

Plan masse de l'EPS en 1922 (détail du plan d'Aurillac par Ch. Terrisse et la Cie aérienne française) sur lequel figurent l'école primaire (en bas à gauche) et le préau couvert faisant office de salle de gymnastique (AC Aurillac, 2 S 80)Plan masse de l'EPS en 1922 (détail du plan d'Aurillac par Ch. Terrisse et la Cie aérienne française) sur lequel figurent l'école primaire (en bas à gauche) et le préau couvert faisant office de salle de gymnastique (AC Aurillac, 2 S 80)

Une inspection académique cette même année 1899 relève cependant l'absence d'un certain nombre de locaux indispensables dans une EPS, à savoir une salle de dessin, un cabinet de physique et un laboratoire de chimie, un cabinet pour les collections d'histoire naturelle et des ateliers. L'école est également dépourvue de l'essentiel en terme de matériel d'enseignement et de mobilier, et d'une infirmerie dotée d'une salle d'isolement. Mais la municipalité ne semble pas être en mesure de pourvoir à ses obligations d'entretien des locaux et de renouvellement du matériel96. Elle ne s'engage qu'en 1903, à la suite d'une nouvelle inspection qui constate les mêmes manques ainsi que l'insalubrité des classes et l'insuffisance des dortoirs et des dépendances, à réaliser ces aménagements dès lors que le transfert de l'école primaire serait effectif. Seule est réalisées, en 1900, la transformation du logement des professeurs au 2e étage du corps de bâtiment principal en salle de classe et de réunion et en infirmerie avec salle d'isolement et latrines97. Ces travaux entrainent la démolition du mur séparant les appartements du corridor et de certaines cloisons dans les appartements. En 1903, deux nouvelles salles de classes sont créées, l'une pour 40 élèves par transformation de l'un des réfectoires avec pose d'un plancher bois, l'autre pour 10 élèves à l'emplacement du parloir ; les travaux sont réalisés entre le 25 octobre et le 2 novembre98. L'eau courante est enfin installée dans le cabinet de toilette du dortoir des jeunes filles en 190899, mais ce n'est qu'en 1924 que seront installées douches et bains de pieds100.

Dans cette première décennie du 20e siècle sont également institués un cours de cuisine, en 1902, en raison de " l'importance de cet enseignement pour les jeunes filles qui fréquentent l'école "101, puis en 1911 un cours d'enseignement agricole et ménager qui vise à compenser la baisse régulière des effectifs constatée depuis le début du siècle. Cet enseignement occupe à partir de 1913 deux salles de classe en rez-de-chaussée dans " une dépendance de l'école ", venant s'ajouter aux cinq classes existantes102. Enfin est créée en 1919 au sein même de l'EPS une section ménagère et commerciale ; pour installer cette dernière, des travaux d'urgence sont projetés dans un bâtiment communal (l'ancienne mense épiscopale103) afin d'y transférer les quatre classes de l'école primaire de filles, les locaux libérés pouvant ainsi être affectés à l'EPS104.

Ces travaux d'aménagement dans l'ancienne école primaire ne sont pas réalisés avant la deuxième moitié des années 1920 : ce n'est qu'en 1925 que le conseil municipal approuve le financement d'un projet global de travaux pour l'ensemble des bâtiments se trouvant dans l'enceinte du collège, dont le montant est estimé à 220 000 frs, sous réserve d'un cofinancement par l'Etat et d'un emprunt auprès du Crédit foncier de France remboursable en trente annuités. Le devis a été établi par l'architecte et ingénieur municipal Charles Terrisse105, qui a également fourni des dessins pour le mobilier, exécutés par le menuisier Coste (ill. IVR84_20241500013NUCA). Il est prévu d'agrandir la cour de récréation en démolissant les murs séparatifs devenus inutiles (ill. ci-dessous), de construire une petite laiterie pour les cours d’enseignement ménager, ainsi que diverses modifications intérieures et redistribution de locaux, la construction d’un escalier extérieur pour desservir l'appartement de la directrice, et une réfection des toitures et des enduits de façades. Le projet et les plans sont approuvés par le ministère de l'Instruction publique le 7 décembre 1925. Les travaux sont réalisés entre 1927 et 1929. En 1930, c'est au tour des locaux de l'ancienne école municipale de dessin, située dans le corps de bâtiment sur rue, d'être transformés en salles de classe affectées à l'EPS.

Projet d'aménagement des locaux par Ch. Terrisse, 1924 : plan du rez-de-chaussée (AD Cantal, E DEP 1500/1487)Projet d'aménagement des locaux par Ch. Terrisse, 1924 : plan du rez-de-chaussée (AD Cantal, E DEP 1500/1487)

En 1933 enfin, les voûtes des paliers du grand escalier, qui menacent de s'effondrer, sont remplacées par des dalles en ciment armé destinées à réaliser un chaînage efficace entre les murs et les noyaux de l'escalier. Afin de conserver cependant à l'escalier son caractère architectural, les plafonds voûtés des paliers des deux derniers étages à démolir sont reconstitués au moyen de simples briques de plafond hourdées au plâtre106.

3. Modernisation de l'établissement et transformation de l'EPS en collège moderne et technique (1934-1958)

En 1933, soulignant une nouvelle fois l'exiguïté des locaux, la directrice de l'EPS adresse à la ville un projet d'agrandissement permettant la création de 8 nouvelles salles : 4 salles de classe, une salle de réunion et un vestiaire pour les professeurs et une salle commune pour les surveillantes d'internat. Ne pouvant restreindre davantage les surfaces des cours de récréation, elle suggère que soit annexé à l'école les locaux occupés dans le bâtiment sur rue par la bibliothèque municipale. Sa demande est repoussée, mais l'idée va faire son chemin. A tout le moins le conseil municipal approuve-t-il la construction urgente d'une nouvelle classe dans le jardinet de l'école maternelle, située entre le musée et le préau et réutilisant trois murs existant (ill. IVR84_20241500018NUCA). Rapidement menés puisqu'un seul mur était à construire, le tout couvert en sheds, les travaux, adjugés en août 1933 à l'entreprise Lafargue, sont achevés pour la rentrée de septembre (plans de Charles Terrisse).

En 1936, la cour de récréation est dotée d'un trottoir cimenté couvert d'une marquise en appentis à toiture vitrée le long du bâtiment principal afin que les élèves puissent circuler à l'abri des intempéries. Dessinée par Charles Terrisse107 (ill. IVR84_20241500074NUCA et IVR84_20241500075NUCA) et visible sur les photographies anciennes, la marquise est démolie en 2006, lors des travaux de réhabilitation et restructuration du collège. Le confort des internes est également amélioré par l'installation de lavabos avec eau froide et eau chaude dans le corridor contigu au réfectoire, et ce dernier est rénové : le plancher bois est remplacé par un sol en béton carrelé de grès cérame, les enduits des murs sont piqués et refaits à neuf et le plafond en plâtre remplacé par un plafond en lambris. En 1937, c'est au tour des lavabos des dortoirs d'être rénovés et reliés à un chauffe-eau électrique dont le réservoir est placé dans le comble du grand escalier108, où il se trouve toujours.

En mars 1937, un projet d'agrandissement est élaboré par Jean Brunot, qui a remplacé Charles Terrisse en tant qu'architecte de la commune109. Il envisage de doubler en partie le corps de bâtiment de l'ancienne chapelle afin de construire un préau couvert et d'y installer de nouvelles salles de classes. Projet sans doute trop coûteux car en 1938, le conseil municipal approuve un projet d'agrandissement en partie modifié : il n'est plus question de doubler le corps de bâtiment de l'ancienne chapelle mais d'installer les nouvelles salles de classe, au nombre de six, dans le corps de bâtiment longeant la rue du Collège, en transférant la bibliothèque municipale qui en occupe les étages dans l'ancienne caserne Delzons110. La décision à été imposée à la commune par le ministère de l'Education nationale, afin d'ouvrir aux garçons les classes préparatoires au brevet supérieur dès la rentrée d'octobre 1938. Ainsi était introduite à l'EPS une forme de mixité, entrainant par ailleurs une augmentation d'effectifs qui ne permettait plus de retarder les travaux111. Reprenant en partie le plan dessiné en mars 1937, le nouveau projet de Brunot permet de créer au rez-de-chaussée un amphithéâtre des sciences et une salle de manipulations (ill. ci-dessous), des salles de classe à l'étage, et de dégager des pièces dans le bâtiment principal pour aménager un nouveau dortoir. Les plans sont dressés le 25 mai 1938 (ill. IVR84_20231500063NUCA à IVR84_20231500065NUCA et IVR84_20231500078NUCA à IVR84_20231500080NUCA) et 260 000 frs sont affectés au financement des travaux112. Ces derniers sont réalisés par l'entreprise Moussie Frères pour la maçonnerie, Bonis pour la menuiserie, Bruel et Pedroni pour la plâterie, la peinture et la vitrerie113. Les maçonneries sont prévues en béton armé selon le procédé Hennebique. Les travaux entrainent la démolition des planchers et solives en bois et d'une partie  des maçonneries et cloisons en brique existantes. Dans les étages, les classes sont éclairées en second jour par des panneaux vitrés (ill. ci-dessous). L'élévation sur rue est également modifiée : la porte piétonne qui donnait accès au bâtiment (voir élévation de 1854, ill. IVR84_20201500195NUCA) est remplacée par une baie et trois autres baies sont percées au niveau du rez-de-chaussée, permettant d'éclairer les classes sur un second côté et d'en assurer une meilleure ventilation. Les travaux sont réceptionnés le 18 mai 1940114.

Coupe des nouvelles salles de sciences et salles de classe par J. Brunot, mars 1938 (AD Cantal, 2 O 14/13-16)Coupe des nouvelles salles de sciences et salles de classe par J. Brunot, mars 1938 (AD Cantal, 2 O 14/13-16)

Vue en élévation de la salle des manipulations par J. Brunot, 1940 (AD Cantal, E DEP 1500/1489)Vue en élévation de la salle des manipulations par J. Brunot, 1940 (AD Cantal, E DEP 1500/1489)

En 1941, alors que l'EPS est devenue collège moderne et technique115, la commune projette de transformer le musée de peinture installé dans l'ancienne chapelle du collège en gymnase et salle de réunion, avec vestiaires et douches en sous-sol116. Il est prévu que le musée rejoigne la bibliothèque à la casern Delzons (son transfert a été approuvé lors de la réunion du conseil municipal du 3 décembre 1940). Ce nouvel aménagement, qui doit compléter et finaliser la modernisation de l'établissement entamée en 1936, n'aboutit cependant pas faute de matériaux disponibles pour le mener à bien. Les seuls travaux réalisés sont la démolition de vieux bâtiments qui se trouvaient au centre de la cour de récréation, pour agrandir cette dernière, et l'ouverture d'un accès à l'école maternelle établi dans l'impasse des Fargues117 (voir ill. ci-dessous). Programmée dès 1935118 (acquisition en 1937 d'une parcelle avec hangar en ruine à démolir, propriété de Mme Vve Godemel et d'un immeuble en ruine en 1944, propriété de Laroussinie, Malvezin, Grammont et consorts ; ill. IVR84_20241500022NUCA à IVR84_20241500022NUCA), elle doit remplacer l'entrée côté rue du Monastère, passage étroit et malcommode. Le projet, commencé par Charles Terrisse, est finalisé en 1945 par Jean Brunot.

Après guerre, fin 1946, le conseil municipal approuve le traité constitutif du collège et s'engage à maintenir l'établissement et son pensionnat jusqu'au 31 décembre 1955. Ce traité consacre la destination d'enseignement général et technique du collège et l'orientation commerciale de ce dernier119, qui dispose alors d'un atelier faisant office de salle d'enseignement ménager et d'une salle de machines à écrire. Mais seuls des travaux d'entretien courant sont exécutés (toiture refaite en 1950). Les locaux sont également réaménagés en raison d'une forte augmentation des effectifs : entre 1948 et 1950 le collège passe de 292 à 330 élèves. Trois nouvelles salles de classe sont ainsi créées dans le bâtiment A et le parloir est transformé en salle de permanence120. Il manque toutefois des salles dédiées à l'enseignement du dessin et de la musique et la création d'un nouveau gymnase reste à l'état de projet. La transformation de l'ancien musée de peinture est finalement actée en 1951 ; elle permet d'installer une salle de classe à l'étage, une salle de dessin éclairée d'une verrière au niveau de l'ancien comble de l'église, et une salle de conférence au rez-de-chaussée. Les travaux, confiés à l'entreprise de maçonnerie Delfour et au menuisier Fau et Rixain, sont réceptionnés en juin 1954121. Enfin le collège ne dispose toujours pas, en 1951, d'un système de chauffage central : les classes, dortoirs et logements sont toujours équipés de poêles122. Le collège ne sera doté d'un gymnase, finalement installé dans le second préau de la cour, qu'en 1965123.

4. Après la nationalisation (1958-2010)

Le collège est nationalisé le 1er janvier 1958124 et dédié à partir de 1962 à l'enseignement général, les enseignements techniques étant transférés au nouveau collège construit dans le quartier du Cap Blanc (actuel lycée Monnet-Mermoz). Il perd sa place prépondérante dans le paysage scolaire aurillacois à la fin des années 1960 pour devenir une annexe du CES de la Jordanne, construit en 1969125, mais redevient un CES autonome en 1973126. Il devient propriété du département en 1986 (1ère loi de décentralisation). Un grand chantier de réhabilitation et restructuration des bâtiments est mené à bien entre 2006 et 2009 par l'Atelier d'architecture Jean-François Laurent. L'extension des bâtiments existant entraîne une forte densification du bâti sur la parcelle et modifie assez fortement la perception du corps de bâtiment sur rue, en partie masqué côté cour par l'adjonction de volumes comprenant espaces de circulation couverts et diverses salles, et de l'ancienne chapelle, élargie de moitié et dotée d'un mur rideau. A l'intérieur, les principales parties subsistant de l'ancien collège jésuite, régulièrement modifié depuis le début du 19e siècle, sont les salles voûtées en rez-de-chaussée du corps de bâtiment principal (bâtiment C), les couloirs des étages et le grand escalier à quatre noyaux.

1AD Cantal, E DEP 1500/219.2AD Cantal, E DEP 1500/240.3LE COEUR, 2005, p. 367.4AD Cantal, E DEP 1500/219 ; M. Compère et Ph. Julia doutent cependant que ce contrat ait jamais été honoré (1984, p. 85).5ROLLAND D'ERCEVILLE, 1783, p. 378.6AD Cantal, E DEP 1500/220.7AD Cantal, E DEP 1500/36, 19 juillet 1638 et E DEP 1500/224.8AD Cantal, 449 F 1.9Ibid.10Mentionné dans l'acte d'achat de la maison d'Anne Le Blanc : AD Cantal, D 2, 23 novembre 1647.11AD Cantal, 366 F 9 ; DEJOUX, 1899, p. 224.12AD Cantal, E DEP 1500/222.13AD Cantal, E DEP 1500/36. Pour cette raison, les consuls font fermer à chacune de ses extrémités la rue Tras las Sales qui passe derrière le collège et aboutit dans la rue du Monastère " où les enfants vont décharger leur ventre ".14AD Cantal, E DEP 1500/236 : Acquisitions pour le collège.15AN, M//245, pièce 12 : Procès-verbal de visite du collège d'Aurillac, 23 avril 1762.16AD Cantal, E DEP 1500/225.17Ibid.18Toutefois, l'inventaire de l'église réalisé le 12 novembre 1762, mentionne une chapelle des Messiurs, mais pas une des artisans (AD Cantal, E DEP 1500/277) ; sans doute les deux congrégations se confondaient-elles à cette date.191824, éd. 1852, p. 159.20AD Cantal, E DEP 1500/252.21AD Cantal, E DEP 1500/37, 2 novembre 1645 ; en 1645, le chanoine Léon Godefroy, séjournant à Aurillac, notait à ce propos : " les jésuites y sont établis depuis peu et y ont leur collège où ils enseignent la philosophie fondée par un jeune homme. Mais je les regrette de ce qu'ils n'y sont pas mieux logés et accomodés (sic) qu'ils sont. " (RdHA, 1901, p. 105).22AD Cantal, E DEP 1500/37.23AD Cantal, E DEP 1500/221.24AD Cantal, D 2.25AD Cantal, E DEP 1500/225 ; l'hôtel de Lascombes est situé au n° 25 de la rue du Collège.26AD Cantal, E DEP 1500/277.27AN, M//245 pièce 12.28AD Cantal, E DEP 1500/221 : Remontrances pour la vérification du collège. Document numérisé : https://bibliotheque-numerique.aurillac.fr/idurl/1/11075.29AD Cantal, E DEP 1500/221.30AD Cantal, E DEP 1500/222 : arrêt du Conseil d'Etat du 29 juillet 1668.31COMPERE, M.-M., JULIA, D., 1984, p. 86.32AD Cantal, E DEP 1500/222.33ROLLAND D'ERCEVILLE, 1783, p. 379.34COMPERE, M.-M., JULIA, D., 1984, p. 86.35AD Cantal, E DEP 1500/223.36AD Cantal, E DEP 1500/225.37AD Cantal, E DEP 1500/236 : Délibération municipale par laquelle la rue de Tras las Sales est donnée au Collège pour la comprendre dans son enclos,21 février 1662..38AD Cantal, E DEP 1500/277 : réparée en 1776 ; devis des experts feudistes Alexis Devèze et Jacques Lasmoles.39LEFEVRE D'ORMESSON, Mémoire concernant la province d'Auvergne, cité par DELATTRE, 1949, vol. 1 col. 407.40AN, M//245 pièce 12.41AD Cantal, 1 T 163.42AD Cantal, E DEP 1500/277.43AN, M//245, pièce 12.44AD Cantal, E DEP 1500/277.45M//245, pièce 12/2.46AD Cantal, D 1, pièce 8 : Mémoire sur les trois collèges de la haute Auvergne ; copie : E DEP 1500/275, registre.47AD Cantal, E DEP 1500/278.48COMPERE, M.-M., JULIA, D., 1984, p. 87 ; AD Cantal, E DEP 1500/51.49AD Cantal, E DEP 1500/277 : prix-fait du 29 janvier 1775 (copie dans le registre conservé sous la cote E DEP 1500/243) ; paiements en 1779 pour travaux au collège au maître maçon Nouailles et contrat avec Verdier pour démolitions.50Celle-ci est situé de l'autre côté de la rue, presque en vis à vis du collège.51AD Cantal, E DEP 1500/277.52AD Cantal, E DEP 1500/277 : prix-fait, 26 avril 1779.53ROLLAND D'ERVILLE, 1783, p. 380.541949, vol. 1, col. 413.551984, p. 87.56COMPERE, M.-M., JULIA, D., 1984, p. 87.57AD Cantal, E DEP 1500/278.58AD Cantal, E DEP 1500/277.59AD Cantal, 1 Q 578, an X.60COMPERE, M.-M., JULIA, D., 1984, p. 88.61AN F/13/1688 ; AD Cantal, E DEP 1500/278.62DELATTRE, P., 1949, t. 1, col. 414.63Outre le logement des soldats, ils ont servi de fabrique de salpêtre, d'ateliers et de magasins militaires et subi des dégradations considérables.64AD Cantal, 1 Q 578 : Etat de l'école d'Aurillac qui peut être considérée comme école secondaire, vendémiaire an XI.65Très probablement l'ingénieur des Ponts et Chaussées Jean-Marie Lallier.66AD Cantal, 1 T 163.67AC Aurillac, 1 D 1/ : Registre des délibérations du conseil municipal, an 11 - 1813, fol. 42 v°.68AD Cantal, 1 T 163.69AD Cantal, fonds Delmas, cahier ms, 27 J 172.70AN, F13/1541.71AD Cantal, 1 T 163.72Voir HUITRIC, S., 2016, p. 80.73Ibid.74AD Cantal, 1 T 163 : Devis estimatif des réparations les plus urgentes à faire aux bâtiments du collège, et principalement à la partie dont la façade prend jour sur le jardin, 24 février 1816.75 AD Cantal, 1 T 163 : Rapport de M. Taulhac, 1er adjoint du préfet, 8 décembre 1816.76AD Cantal, 27 J 172.77Ibid.78AC Aurillac, 1 D 1/12 : Registre des délibérations du conseil municipal, 1840-1846, fol. 148 v° et svts.79Architecte du département du Cantal de 1850 à 1863 ; voir LENIAUD, J.-M. Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle 80AD Cantal, E DEP 1500/1487 : Dispositions à prendre pour le collège de la ville d'Aurillac.81AC Aurillac, 1 D 1/14 : Registre des délibérations du conseil municipal, 9 juin 1854, fol. 23 et svts.82AD Cantal, 1 T 759 ; la décision de demander l'érection du collège en lycée est prise par le conseil municipal en séance du 3 juin 1878 ; elle est définitivement adoptée le 6 janvier 1880 (AC Aurillac, Registre des délibérations, 1 D 1/16, fol. 115 et fol. 175).83AD Cantal, 1 T 163.84AC Aurillac, 1 D 1/17 : Registre des délibérations du conseil municipal, 1881-1885, fol. 42 v°, fol. 145 v°, fol.169.85AD Cantal, E DEP 1500/1509.86AC Aurillac, Registre des délibérations, 1 D 1/16, fol. 42 v°.87AD Cantal, E DEP 1500/1487 : plans, coupes et élévation revues et devis estimatif.88AC Aurillac, 1 D 1/14, fol. 154.89Ibid., fol. 98.90Décision votée en séance du conseil municipal du 11 novembre 1893 (AC Aurillac, 1 D 1/20, fol. 131).91AD Cantal, 2 O 14/13-17 à 13-19.92AD Cantal, 1 T 142.93Ibid.94AD Cantal, E DEP 1500/1487 : devis descriptif, procès-verbal d'adjudication (mai 1895) et procès-verbal de réception des travaux ; AD Cantal, E DEP 1500/1509 : décompte général des travaux. Les plans n'ont pas été retrouvés.95AD Cantal, 2 O 14/12 : Extrait du Registre des délibérations du conseil municipal, 12 déc. 1899 ; AC Aurillac, 1 D 1/21, p. 548-550.96Ibid. : Lettre du directeur de l'enseignement primaire au ministère de l'Instruction publique au préfet du Cantal, 97Devis de L. Courbaize approuvé par le conseil municipal en séance du 15 mars 1900 (AC Aurillac, 1 D 1/21 : Registre des délibérations du conseil municipal, p. 159-161 et AD Cantal, E DEP 1500/1487).98AC Aurillac, 1 D 1/22, p. 517.99AC Aurillac, 1 D 1/23, p. 565.100AD Cantal, E DEP 1500/1487.101AC Aurillac, 1 D 1/22 : Registre des délibérations du conseil municipal, 16 février 1902, p.227.102AD Cantal, 2 O 14/12 et AC Aurillac, 1 D 1/25, p. 462.103AD Cantal, E DEP 1500/1502 ; l'école devient école maternelle en 1957.104AC Aurillac, 1 D1/25 : Registre des délibérations du conseil municipal, 1913-1920, p. 269.105AD Cantal, E DEP 1500/1487, 8 décembre 1924.106Rapport de Ch. Terrisse sur les désordres structurels de l'escalier, 4 septembre 1933 ; AD Cantal, E DEP 1500/1487107AC Aurillac, 1 D 1/28, p. 404-405 et AD Cantal, 2 O 14/13.108AC Aurillac, 1 D 1/29, p. 211-212.109AD Cantal, 2 0 14/7 et plans : AD Cantal, 2 0 14/13-7 à 13-14110AC Aurillac, 1 D 1/29, p. 211-212 : séance du 10 juin 1938.111AD Cantal, E DFEP 1500/1487 : extrait du registre des délibérations du conseil municipal, 8 juillet 1938.112AD Cantal, E DEP 1500/1489.113AD Cantal, 2 O 14/7 : procès-verbal d'adjudication, 12 sept. 1938.114AC Aurillac, 1 D 1/29, p. 426-427.115La décision prise par le gouvernement de Vichy en 1941 de fondre les EPS dans l'enseignement secondaire acte la transformation de celles-ci en « collèges modernes ». Cette mesure ne sera pas remise en cause après-guerre. Les cursus des collèges modernes avaient été réorganisés en 1943, adoptant les programmes de l’enseignement secondaire moderne et les appellations de ses classes. Dans les années qui suivent immédiatement leur transformation, ces collèges n’offrent souvent pas de classe au delà de la 3e ou de la seconde (voir CHAPOULIE J.-M., L’école d’Etat conquiert la France. Deux siècles de politique scolaire, Rennes, 2010, p. 399)116AC Aurillac, 1 D 1/29, p. 428 et AD Cantal, 2 O 14/7 : projet (devis, cahier des charge) par J. Brunot, 23 août 1942).117AD Cantal, E DEP 1500/1489.118AD Cantal, E DEP 1500/1506 : extrait du registre des délibérations du conseil municipal, séance du 9 mars 1935.119AC Aurillac, 1 D 1/30, séance du 28 décembre 1946, p. 296-298.120AC Aurillac, 1 D 1/31, p. 356.121AC Aurillac, 1 D 1/32, p. 280-281.122AC Aurillac, 1 D 1 31, p. 357.123AC Aurillac, 1 D 1/34 : séance du conseil municipal du 29 oct. 1965, p. 241 et svtes, 124AC Aurillac 1 D 1/33, p. 93.125AC Aurillac 1 D 1/37 p. 24.126AC Aurillac 1 D 1/40 p. 198.

Les jésuites s'installent en 1621 dans les bâtiments du collège créé à Aurillac en 1560. La construction du nouveau collège est entreprise en 1690 par l'architecte Jean Roche, probablement d'après les plans dressés en 1621 par le père Christoph Grienberger. Un premier corps de bâtiment est construit entre 1686 et 1696 (actuel bâtiment C). Le second (actuel bâtiment A) n'est édifié qu'en 1775 d'après les plans du géomètre aurillacois Lasmoles ; les travaux sont achevés en 1784.

En 1898, un petit bâtiment (démoli) est construit dans le prolongement de l'ancienne église du collège par l'architecte Louis Grandin ; il est destiné à accueillir une école primaire de quatre classes (travaux réceptionnés le 18 décembre 1898).

Le collège est réhabilité, restructuré et agrandi entre 2006 et 2009 sous maîtrise d'oeuvre de l'Atelier d'architecture Jean-François Laurent.

Le bâtiment A comprend dix travées et 3 niveaux d'élévation, avec porte cochère dans la travée d'axe et porte piétonne latérale à l'extrémité sud. Dans cette dernière travée prend place un escalier tournant à retour avec jour en maçonnerie. Il est couvert en lauzes, sauf à l'aplomb de la dernière travée nord, couverte en tuiles mécaniques.

Le bâtiment B correspond à l'ancienne chapelle du collège jésuite. C'est un corps de bâtiment de trois niveaux d'élévation et deux étages de comble, avec toit à longs pans brisés et croupes, couvert en zinc et en ardoises sur le brisis, percé de fenêtres de toit de type Velux. Un escalier droit en maçonnerie implanté le long du mur rideau vitré côté cour, dessert les étages.

Le bâtiment C est composé de deux corps de bâtiments de sept travées, comprenant sous-sol, deux étages carrés et étage de comble éclairé côté cour par des lucarnes à ailerons et fronton cintré en pierre de taille. Ces deux corps de bâtiment sont réunis par une tour d'escalier de deux travées et sept niveaux d'élévation, couverte à l'impériale et surmontée d'un lanternon lui-même couvert à l'impériale. S'y déploie un escalier monumental en pierre de taille à quatre noyaux et trois volées qui dessert l'ensemble des étages. Il est soutenu par des arc en pierre de taille et les paliers sont portés par des voûtes d'arête en moellons enduits. Le garde-corps n'est pas d'origine : il est constitué de trois poutrelles en bois parallèles au limon. Toit à longs pans brisés et croupe couvert en tuiles mécaniques et tuiles plates en écaille sur le brisis.

Le bâtiment D est composé de deux petits corps de bâtiment, l'un s'élevant sur trois niveaux comprenant une pièce par étage et doté d'un escalier de distribution extérieur rampe sur rampe en maçonnerie faisant office d'escalier de sécurité, accolé à un petit corps de bâtiment d'un niveau d'élévation avec toit à deux pans couvert en lauzes. Devant le bâtiment D, préau à toit terrasse supporté par six colonnes en béton moulé.

  • Toits
    tuile en écaille, tuile mécanique, schiste en couverture
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, 1 étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • toit à longs pans brisés croupe
    • toit à l'impériale
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • État de conservation
    bon état, remanié
  • Techniques
    • sculpture
  • Statut de la propriété
    propriété du département
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    porte
  • Protections
    inscrit MH partiellement
  • Précisions sur la protection

    inscription partielle le 11/10/1930 : porte de l'ancienne chapelle, puis musée (actuellement salle polyvalente)

  • Référence MH

Documents d'archives

  • M//245. Collège d'Aurillac. Procès-verbal de transport de MM. les officiers du bailliage d’Aurillac en la maison du collège des soi-disants jésuites, 23 avril 1762

    AN : M//245
    pièce 12
  • AN F/13/1541. Bâtiments civils, travaux des départements (1792-1812) : érection du collège en lycée, 1812.

    AN : F13/1541
  • AN F/13/1688 Cantal. An IV-1816. Ecoles. Devis de réparations à l'ancien collège d'Aurillac pour le logement des instituteurs primaires, an IV.

    AN : F13/1688
  • AD Cantal : D 1. Instruction publique, sciences et arts. Collège d’Aurillac, 1762-1765.

    AD Cantal : D 1
  • AD Cantal : D 2. Instruction publique, sciences et arts. Collège d’Aurillac, 1567-1670

    AD Cantal : D 2
  • AD Cantal : E DEP 1500/37. Archives communales d'Aurillac. Délibérations des conseils de ville, 1641-1654 ; ancienne cote : BB 15

    AD Cantal : E DEP 1500/37
  • AD Cantal : E DEP 1500/51. Archives communales d'Aurillac. Registre, 1761-1763 ; ancienne cote : BB 23

    AD Cantal : E DEP 1500/51
  • AD Cantal : E DEP 1500/219. Archives communales d'Aurillac, 1544-1612 ; ancienne cote : GG 29

    Contient notamment : Donation de Jeanne de la Treihle pour la fondation d'un collège en la ville d'Aurillac, 31 janvier 1548

    AD Cantal : E DEP 1500/219
  • AD Cantal : E DEP 1500/220. Archives communales d'Aurillac. Contrat passé avec les jésuites pour l'établissement du collège, 1619 ; ancienne cote : GG 30

    AD Cantal : E DEP 1500/220
  • AD Cantal: E DEP 1500/221. Archives communales d'Aurillac. Collège des jésuites - revenus et travaux, 1633-1662 ; ancienne cote : GG 31

    AD Cantal : E DEP 1500/221
  • AD Cantal: E DEP 1500/222. Archives communales d'Aurillac. Collège des jésuites - revenus et travaux, 1662-1715

    AD Cantal : E DEP 1500/222
  • AD Cantal : E DEP 1500/223. Archives communales d'Aurillac - Collège des jésuites : délibérations communales, lettres patentes du roi et arrêt du Parlement de Paris, 1685-1691 ; ancienne cote : GG 33

    AD Cantal : E DEP 1500/223
  • AD Cantal : E DEP 1500/224. Archives communales d'Aurillac. Divers contrats entre la ville et les jésuites, portant création de classes au collège, 1619-1638 ; ancienne cote : GG 34

    AD Cantal : E DEP 1500/224
  • AD Cantal : E DEP 1500/225. Archives communales d'Aurillac. Travaux faits au collège. Comptes et quittances, 1632-1696

    AD Cantal : E DEP 1500/225
  • AD Cantal : E DEP 1500/252. Archives communales d'Aurillac. Procès du collège contre les consuls d'Aurillac, 1646-1648 ; ancienne cote : GG 58/1

    AD Cantal : E DEP 1500/252
  • AD Cantal : E DEP 1500/277. Archives communales d'Aurillac. Biens des jésuites, compte des revenus et dépenses du collège d'Aurillac, 1762-1791 ; ancienne cote : GG 78

    AD Cantal : AD Cantal : E DEP 1500/277
  • AD Cantal : E DEP 1500/243. Archives communales d'Aurillac. Registre, 1762-1790 ; ancienne cote : GG 49

    AD Cantal : E DEP 1500/243
  • AD Cantal : E DEP 1500/1487. Archives communales d'Aurillac. Dispositions à prendre dans l'emplacement occupé par le collège communal d'Aurillac pour l'affecter à un collège royal de 3e classe, [1854]

    NB : Le terme de collège royal ayant disparu à la fin de la Monarchie de Juillet, il serait plus approprié ici d'utiliser celui de lycée.

    AD Cantal : E DEP 1500/1487
  • AD Cantal : E DEP 1500/1489. Archives communales d'Aurillac. Transformation du musée en salle de gymnastique, école maternelle, amphithéâtre des sciences, 1940-1942

    AD Cantal : E DEP 1500/1489
  • AD Cantal : E DEP 1500/1506. Archives communales d'Aurillac. Ecoles maternelles de la rue du Monastère, école de la rue Jean-Baptiste Veyre et travaux de construction des écoles, restauration de l'hôtel de ville, du musée et de la bibliothèque en 1895, 1895-1953

    AD Cantal : E DEP 1500/1506
  • AD Cantal : 366 F 9. Pièces concernant Mauriac et provenant en partie des archives municipales : collège de Mauriac, 1774-1844

    AD Cantal : 366 F 9
  • AD Cantal : 1 Q 578. Biens nationaux. Communautés, dont : estimation, affiches et ventes des biens appartenant au collège d'Aurillac, 1791-an III

    AD Cantal : 1 Q 578
  • AD Cantal : 2 O 14/7. Aurillac. Ecoles, collèges et EPS de la rue du Collège, 1800-1945

    AD Cantal : 2 O 14/7
  • AD Cantal : 2 O 14/12. Aurillac. Ecoles et lycée de garçons, 1800-1945

    AD Cantal : 2 O 14/12
  • AD Cantal : 2 O 14/13. Aurillac. Ecoles de filles (lycée, collège, école primaire supérieure), 1800-1945

    AD Cantal : 2 O 14/13
  • AD Cantal : 3 P 470/1. Propriétés bâties et non bâties, vol. 1 à 5, Matrices Aurillac, cadastre napoléonien, 1812-1821

    AD Cantal : 3 P 470/1
  • AD Cantal : 27 J 172. Fonds Delmas - Collège d'Aurillac. Carnets, notes manuscrites, dont copie du prix-fait de l'église, 19e siècle.

    AD Cantal : 27 J 172
  • AD Cantal : 1 T 163. École secondaire, puis collège et lycée d'Aurillac, an XI-1864 et 1893

    AD Cantal : 1 T 163
  • AD Cantal : 1 T 242. EPS de garçons de Saint-Flour : projet de création (1836), quelques renseignements (1845, 1851), 1836-1851.

    Contient quelques documents relatifs à l'EPS de jeunes filles d'Aurillac

    AD Cantal : 1 T 242
  • AD Cantal : 1 T 759. Collège, puis lycée de garçons d'Aurillac. Situation générale (rapports, correspondance), 1865-1890

    AD Cantal : 1 T 759
  • AC Aurillac, 1 D 1/6 : Registre des délibérations du conseil municipal, 6 germinal an V - 19 vendémiaire an VII

    AC Aurillac : 1 D 1/6
  • AC Aurillac : 1 D 1/8. Registre des délibérations du conseil municipal, an XI-1813

    AC Aurillac : 1 D 1/8
    fol. 42 v°
  • AC Aurillac : 1 D 1/12. Registre des délibérations du conseil municipal, 1840-1846

    AC Aurillac : 1 D 1/12
  • AC Aurillac : 1 D 1/14. Registre des délibérations du conseil municipal, 1853-1866

    AC Aurillac : 1 D 1/14
    fol. 23-24 ; fol. 98 ; fol. 154
  • AC Aurillac : 1 D 1/16. Registre des délibérations du conseil municipal, 1874-1881

    AC Aurillac : 1 D 1/16
    fol. 115-116 ; fol. 175
  • AC Aurillac : 1 D 1/17. Registre des délibérations du conseil municipal, 1881-1885

    AC Aurillac : 1 D 1/17
    fol. 42 v° ; fol. 145 v° ; fol.169
  • AC Aurillac : 1 D 1/19. Registre des délibérations du conseil municipal, 1889-1892

    AC Aurillac : 1 D 1/19
  • AC Aurillac : 1 D 1/20. Registre des délibérations du conseil municipal, 1893-1895

    AC Aurillac : 1 D 1/20
    fol. 131
  • AC Aurillac : 1 D 1/21. Registre des délibérations du conseil municipal, 1896-1900

    AC Aurillac : 1 D 1/21
    p. 159-161 ; p. 548-550
  • AC Aurillac : 1 D 1/22. Registre des délibérations du conseil municipal, 1900-1904

    AC Aurillac : 1 D 1/22
    p. 227
  • AC Aurillac : 1 D 1/23 Registre des délibérations du conseil municipal, 1904-1908

    AC Aurillac : 1 D 1/23
    p. 565
  • AC Aurillac : 1 D 1/25. Registre des délibérations du conseil municipal, 1913-1920

    AC Aurillac : 1 D 1/25
    p. 269 ; p. 462
  • AC Aurillac : 1 D 1/26. Registre des délibérations du conseil municipal, 1920-1926

    AC Aurillac : 1 D 1/26
    p. 232
  • AC Aurillac : 1 D 1/28. Registre des délibérations du conseil municipal, 1931-1936

    AC Aurillac : 1 D 1/28
    p. 404-405 ; p. 685
  • AC Aurillac : 1 D 1/29. Registre des délibérations du conseil municipal, 1936-1944

    AC Aurillac : 1 D 1/29
    p. 48, 211-212, 426-427, 428, 506-507
  • AC Aurillac : 1 D 1/30. Registre des délibérations du conseil municipal, 1944-1948

    AC Aurillac : 1 D 1/30
    p. 296-298
  • AC Aurillac : 1 D 1/31. Registre des délibérations du conseil municipal, 1949-1952

    AC Aurillac : 1 D 1/31
    p. 356
  • AC Aurillac : 1 D 1/32. Registre des délibérations du conseil municipal, 1953-1958

    AC Aurillac : 1 D 1/32
    p. 280-281
  • AC Aurillac : 1 D 1/33. Registre des délibérations du conseil municipal, 1958-1964

    AC Aurillac : 1 D 1/33
    p. 93
  • AC Aurillac : 1 D 1/37. Registre des délibérations du conseil municipal, 1971-1972

    AC Aurillac : 1 D 1/37
    p. 24

Bibliographie

  • DAINVILLE, François de. Documents inédits sur les projets d'établissements jésuites en Auvergne, in L'Education des jésuites, XVIe-XVIIIe siècles. Paris : éd. de Minuit, 1991

    p. 63-68
  • COMPERE Marie-Madeleine, JULIA Dominique. Les collèges français, 16e-18e siècles. Répertoire 1 - France du Midi. Paris : I.n.r.p., 1984. (Bibliothèque de l'Histoire de l'Education, 10). [en ligne] URL : <www.persee.fr/doc/inrp_0000-0000_1984_ant_10_1_7003>

    p. 84-89
  • DEJOUX, Etienne. Monographie du collège de Mauriac. Revue de la Haute-Auvergne, 1899.

    BnF : 8-LC19-173
    p. 224
  • DELATTRE, Pierre. Les établissements des Jésuites en France depuis quatre siècles ; répertoire topo-bibliographique publié à l’occasion du 4e centenaire de la compagnie de Jésus, 1540-1940. Enghien : Institut supérieur de théologie, 1949

    vol. 1 col. 403-417
  • DERIBIER DU CHATELET, Jean-Baptiste. Dictionnaire statistique du département du Cantal. Aurillac : impr. Vve Picut, 1824

    vol. 1, p. 158-161
  • HUITRIC Solenn. Transformer les collèges communaux en lycées. La coproduction d’une action publique (1830-1880). Thèse de doctorat de 3e cycle, Université de Lyon : 2016, 2 vol. [en ligne]. Accès internet : URL <https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01446974>

    p. 80
  • JOUBERT Edouard. Le collège d'Aurillac de 1762 à 1807. Revue de la Haute-Auvergne, 1983, p. 25-43

  • LE COEUR, Marc. L'architecture et l'installation matérielle des lycées. La réglementation et sa mise en œuvre (1802-1940). In Lycées, lycéens, lycéennes, deux siècles d'histoire. Lyon : INRP, 2005, n°28, p. 363-380

  • Les Musées d'Aurillac/Histoire des musées. [en ligne], consulté le 20 juillet 2023. Accès internet : URL <http://musees.aurillac.fr/index.php/les-musees/>

  • ROLLAND D'ERCEVILLE, Gabriel-Barthélémy. Recueil de Plusieurs des Ouvrages de Monsieur le Président Rolland, imprimé en exécution des Délibérations du Bureau d'Administration du College de Louis-Le-Grand, des 17 Janvier & 18 Avril 178. Paris : P. G. Simon et N. H. Nyon, 1783

    BnF
    p. 378-386
  • VERNIERE A. Lettre de Léon Godefroy à son père Théodore Godefroy l'historiographe (du 11 septembre 1645). In Revue de la Haute-Auvergne, 1901, t. 3, p. 98-112.

    p. 105 ; p. 110-112

Documents figurés

  • [Collège d'Aurillac, France : projet d'ensemble non approuvé comprenant aussi l'église - plan de rez-de-chaussée] / 1621. 1 Dess. : plume et encre brune, papier beige ; 38 x 23,2 cm (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (9)) ; Vallery-Radot n° 705

    BnF, Est. : FOL-HD-4 (9)
  • [Collège d'Aurillac, France : projet d'ensemble non approuvé comprenant aussi l'église - plan du premier étage] / 1621. 1 Dess. : plume et encre brune ; 39 x 23 cm (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (9)); Vallery-Radot, n°706

    BnF, Est. : FOL-HD-4 (9)
  • [Collège d'Aurillac : projet approuvé - plan du rez-de-chaussée (avec volet)] / Grienberger, P. Christoph, 1621. 1 Dess. : plume, encre brune et lavis d'encre ; annotations en latin ; 39 x 22 cm (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (9)) ; Vallery-Radot, n°707

    BnF, Est. : FOL-HD-4 (9)
  • [Collège d'Aurillac : projet approuvé - plan du premier étage] / Grienberger, P. Christoph (1561-1636), 1621. 1 dess. : plume, encre brune et lavis d'encre, annoté en latin ; 39 x 23 cm (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (9)) ; Vallery-Radot, n° 708

    BnF, Est. : FOL-HD-4 (9)
  • [Thèse soutenue au collège d'Aurillac] / Ganière Jean (graveur, imprimeur), Viallanes Léopold (imprimeur), 1640. 1 Est. : burin, papier beige (AD Cantal, 449 F 1).

    La gravure, signée Ganière (Jean Ganière, graveur et imprimeur à Paris, décédé en 1666) a été commandée à ce dernier par les jésuites du collège d'Aurillac en 1640, et payée 450 livres (AD Cantal, E DEP 1500/36). Le texte est imprimé postérieurement, en 1714 (date portée)

    Un second exemplaire de cette estampe, découpé et réassemblé, est conservé au Musée d'art et d'archéologie d'Aurillac (Ni.1644.Affiche.01) : https://bibliotheque-numerique.aurillac.fr/notices/item/2161-affiche-these-de-philosophie?offset=1

    Pour une analyse iconographique de la gravure, voir VERNIERE A. Lettre de Léon Godefroy à son père Théodore Godefroy l'historiographe (du 11 septembre 1645). In Revue de la Haute-Auvergne, 1901, t. 3, p. 110-112.

    AD Cantal : 449 F 1
  • Reproduction d'un plan de la ville d'Aurillac en 1736 /1736. 1 photographie positive, n. et b. (tirage) ; 30 × 40 cm (AD Cantal, 1 Fi 17)

    AD Cantal : 1 Fi 17
  • Plan du collège de la ville d'Aurillac / 6 décembre 1762. 1 dess. : papier, encre de chine, encre dorée, coul. 30 x 23,2 cm (AN, M//245, pièce 12/2)

    Annotations à l'encre de chine :

    En marge, à gauche : Le corps de logis est de 35 toises de longueur sur 5 de largeur. Le jardin contient 388 toises carées, la toise à raison de 6 pieds 1/2. Corps de logis donnant sur la rue de 22 toises de longueur.

    Dans le dessin : cour du collège contenant en superficie 144 toises carrées ; en-dessous : emplacement de l'église de longueur de 102 toises hors oeuvre sur 32 pieds de largeur.

    AN : M//245, pièce 12/2
  • Plan topographique de la ville d’Aurillac / Daudé (géomètre), 1791. 1 plan : papier, aquarelle ; 300 x 200 cm ( AC Aurillac, 1 S 2)

    AC Aurillac : 1 S 2
  • Plans. Aurillac. Cadastre napoléonien : section H dite du Nord / 1812, 1 flle. (AD Cantal, 3 NUM 1105/19)

    AD Cantal : 3 NUM 1105/19
  • Plan topographique de la ville et des environs d'Aurillac / [1er quart 19e s.] 1 flle : ms. ; 88 x 56 cm (B.n.F., Cartes et plans, GED-2090)

    BnF, Cartes et plans : GED-2090
  • Elévation des ceintres [sic] / Garsaud (architecte voyer), 24 février 1816. 1 dess. : papier, encre de chine, lavis gris, coul. (AD Cantal, 1 T 163)

    AD Cantal : 1 T 163
  • Plan géométrique de la Ville d'Aurillac / Constans de Soligné (géomètre), [1830-1837]. 1 plan : papier, aquarelle ; 84 x 56 cm. Ech. 1:2000 (AC Aurillac, 2 S 149)

    AC Aurillac : 2 S 149
  • Département du Cantal - Plan général du collège d'Aurillac et de ses dépendances / 5 août 1854. 1 Dess., plume, encre, lavis. Ech. 1:2000 (AD Cantal, E DEP 1500/1487)

    AD Cantal : E DEP 1500/1487
  • Plan général de la Ville d'Aurillac / Bétancourt (ingénieur-géomètre), 1887. 1 plan : papier, aquarelle ; 550x260 cm. Ech. 1:2000 (AC Aurillac, 1 S 1)

    AC Aurillac : 1 S 1
  • Plan d'Aurillac : bourg primitif, XIIIe siècle, 1832 et au début du XXe siècle / [ca 1900]. Ech. 1:5000 (AD Cantal, 1 Fi 15)

    AD Cantal : 1 Fi 15
  • [Ensemble de plans, coupes et élévations dressés par l'architecte communal en vue de la transformation du collège de la Ville d'Aurillac] / Szumlanski Léopold (ingénieur voyer, 1814-?), 5 août et 10 octobre 1854. 12 Dess., plume, encre, lavis et aquarelle (AD Cantal, E DEP 1500/1487)

    AD Cantal : E DEP 1500/1487
  • Projet d'une annexe au collège. Création de 4 classes pouvant contenir 80 élèves pour cours spécial avec études au-dessus : plan d'ensemble, plans, élévation et coupes du projet à exécuter / Courbaize, Lucien (architecte municipal), 1er octobre 1881. 1 dess. : encre, lavis gris, coul. Ech. 1:8000 [éch. du plan masse] (AD Cantal, E DEP 1500/1487)

    AD Cantal : E DEP 1500/1487
  • Plans de l'ancien collège situé rue du Collège et rue du Monastère : rez-de-chaussée, 1er et 2e étages / Courbaize, Lucien (architecte municipal), 16 avril 1893. 2 Dess., plume, encre, lavis gris ; 50 x 65 cm (AD Cantal, E DEP 1500/1487)

    Autre exemplaire conservé aux AC Aurillac, 2 S 75.

    AD Cantal : E DEP 1500/1487
  • Ecole Primaire Supérieure de Jeunes Filles - Aurillac. Cour intérieure : Façade Sud / [vers 1900] / 1 impr. photoméc. (carte postale) : n. et b. ; 9 x 14 cm. (AD Cantal, fonds Euzet, 41 Fi 266)

    AD Cantal : 41 Fi 266
  • L'AUVERGNE. 602. AURILLAC - Ecole primaire supérieure de Jeunes Filles. Initiales de Maurice Tesson Imprimeur Limoges (Sigle : un trèfle avec les initiales M.T.I.L.) / Tesson Maurice (éditeur), [vers 1910]. 1 impr. photoméc. (carte postale) : n. et b. ; 9 x 14 cm. (AD Cantal, fonds Euzet, 41 Fi 268)

    AD Cantal : 41 Fi 268
  • Ecole primaire supérieure de jeunes filles d'Aurillac. Cour intérieure : côté ouest / v. 1910. 1 impr. photoméc. n. et b. (carte postale) (AD Cantal, fonds Euzet, 41 Fi 269)

    AD Cantal : 41 Fi 269
  • [Portrait de groupe en extérieur. Ecole primaire supérieure de jeunes filles d'Aurillac] / Parry Léger (photographe), entre 1885 et 1920. 1 photogr. : n. et b. ; 13x18 cm (Aurillac, Musée d'art et d'archéologie, fonds Parry, 989.20.554)

    Musée d'art et d'archéologie Aurillac : fonds Parry, 989.20.554
  • Ecole primaire supérieure de jeunes filles : schéma des pièces de cet immeuble affectées 1. à l'enseignement ; 2. au logement de la directrice ; 3. à l'internat / Bastide (architecte-voyer) 1921. 1 dess. : encre noire, lavis, coul., papier calque (AD Cantal, E DEP 1500/1487)

    AD Cantal : E DEP 1500/1487
  • Ecole primaire supérieure de jeunes filles. Bassin-lavoir en ciment armé. Plan, coupe / Terrisse Charles (architecte municipal), 7 décembre 1921. 1 dess. : crayon, encre, papier. Ech. 1:20 (AD Cantal, E DEP 1500/1487)

    AD Cantal : E DEP 1500/1487
  • Plan de la Ville d'Aurillac dressé photographies aériennes par la Compagnie aérienne française / Terrisse Charles (ingénieur, dessinateur), Compagnie aérienne française (photographe), 1922. 1 plan : papier, coul. ; 80 x 36 cm. Ech. 1:5000 (AC Aurillac, 2 S 80)

    AC Aurillac : 2 S 80
  • Ecole primaire supérieure de jeunes filles. Aménagement de nouveaux locaux et grosses réparations. Plans des aménagements aux divers étages / Terrisse Charles (architecte municipal), 8 décembre 1924. 4 plans : encres noire et rouge, coul. (AD Cantal, E DEP 1500/1487)

    AD Cantal : E DEP 1500/1487
  • Aménagement de la salle de dessin de l'E.P.S. de jeunes filles [plan de la salle ; mobilier] / Terrisse Charles (architecte municipal), 8 décembre 1924. 2 dess. : crayon, encre bleue, papier (AD Cantal, E DEP 1500/1487)

    AD Cantal : E DEP 1500/1487
  • Ecole primaire supérieure de jeunes filles. Enseignement ménager : appentis pour la laiterie / Terrisse Charles (architecte municipal), 8 décembre 1924. 1 dess. : encre, papier (AD Cantal, E DEP 1500/1487)

    AD Cantal : E DEP 1500/1487
  • Aménagement de nouvelles salles à l'E.P.S. de jeunes filles. Tables d'écolières à deux places. Petite table pour la classe de dessin / Terrisse Charles (architecte municipal), [1924]. 1 dess. : crayon, encre, papier. Ech. 1:20 (AD Cantal, E DEP 1500/1487)

    AD Cantal : E DEP 1500/1487
  • Ecole primaire supérieure de jeunes filles. Vues des bâtiments en élévation / Terrisse Charles (architecte municipal), 8 décembre 1924. 2 dess. : encre, coul., papier. Ech. 1:200 (AD Cantal, E DEP 1500/1487)

    AD Cantal : E DEP 1500/1487
  • Ecole primaire supérieure de jeunes filles. Construction et aménagement d'une nouvelle salle de classe dans le jardinet de l'école maternelle. Plans et profils / Terrisse Charles (ingénieur municipal), 6 août 1933. 1 plan, tirage ozalyd. Ech. 1:50 (AD Cantal, E DEP 1500/1487)

    AD Cantal : E DEP 1500/1487
  • Dalle en ciment armé pour les paliers du grand escalier pour remplacer les voûtes en maçonnerie ruinées / Terrisse Charles (ingénieur municipal), 4 septembre 1933. 1 dess. : encre, papier. (AD Cantal, E DEP 1500/1487)

    AD Cantal : E DEP 1500/1487
  • Aurillac. Ecole primaire supérieure de jeunes filles. Construction d'un trottoir avec couverture vitrée. Plan indiquant le tracé du trottoir et de la marquise. Dessins des ouvrages / Terrisse Charles (architecte), 25 août 1934. 2 flles. (plan, dess.) : papier, encre. Ech. 1:100 (plan) et 1:10 (dessin) (AD Cantal, 2 O 14/13-1 ; 2 O 14/13-2)

    AD Cantal : 2 O 14/13-1 ; 2 O 14/13-2
  • Ecole primaire supérieure de jeunes filles, rue du Collège. Etat actuel. Plan du rez-de-chaussée ; Plan du premier étage / Brunot Jean (architecte municipal), février 1937. 2 plans : tirage ozalyd, coul. ; 71,5 x 104,5 cm et 73 x 107,5 cm. (AD Cantal, 2 O 14/13-5 et 2 O 14/13-6)

    AD Cantal : 2 O 14/13-5 ; 2 O 14/13-6
  • Ecole primaire supérieure de jeunes filles, rue du Collège. Projet de transformations et d'agrandissement. Rez-de-chaussée / Brunot Jean (architecte municipal), mars 1937. 1 plan : tirage ozalyd, coul. ; 57 x 102 cm (AD Cantal, 2 O 14/13-7)

    AD Cantal : 2 O 14/13-7
  • Ecole primaire supérieure de jeunes filles. Aménagement de la bibliothèque en salles de classe. Façade sur rue. Coupes / Brunot Jean (architecte municipal), 25 mai 1938. 2 dess. : tirages ozalyd, coul. ; 43 x 68 cm et 43 x 70 cm (AD Cantal, 2 O 14/13-15 et 2 O 14/13-16)

    AD Cantal : 2 O 14/13-15 ; 2 O 14/13-16
  • Ecole primaire supérieure de jeunes filles. Aménagement de la bibliothèque en salles de classe : rez-de-chaussée, 1er et 2e étages / Brunot Jean (architecte communal), 25 mai 1938. 3 plans : tirages ozalid. Ech. : 1:50 (AD Cantal, 2 0 14/13-17, 2 0 14/13-18, 2 0 14/13-19)

    AD Cantal : 2 0 14/13-17, 2 0 14/13-18, 2 0 14/13-19
  • Ecole primaire supérieure de jeunes filles. Amphithéâtre de sciences. Face côté professeur / Brunot Jean (architecte municipal), 1940. 1 plan : encre, papier. Ech. : 1:50 (AD Cantal, E DEP 1500/1489)

    AD Cantal : E DEP 1500/1489
  • Ville d'Aurillac. Acquisition d'un immeuble situé impasse des Fargues. Plan des lieux / Brunot Jean (architecte communal), 17 février 1944. 1 plan : tirage ozalyd, coul. Ech. 1:200 (AD Cantal, E DEP 1500/1506)

    AD Cantal : E DEP 1500/1506
  • Ville d'Aurillac. Ecole maternelle du canton Nord. Ouverture d'un accès vers l'impasse des Fargues. Plan des lieux / Terrisse Charles (architecte communal), 8 mars 1937. 1 plan : papier, encre de chine, coul. ; 25 x 17,5 cm. Ech. 1:200 (AD Cantal, E DEP 1500/1506)

    autre exemplaire conservé sous la cote 2 0 14/14-17

    AD Cantal : E DEP 1500/1506
  • Ville d'Aurillac. Ecole maternelle du canton Nord. Projet d'aménagement d'une entrée rue des Fargues / Brunot Jean (architecte communal), avril 1945. 3 plans : tirage ozalid, coul. ; 41 x 54 cm. Ech. 1:200 et 1:50 (AD Cantal, E DEP 1500/1506)

    Autres exemplaires conservés sous la cote 2 O 14/14-19, 2 O 14/14-20

    AD Cantal : E DEP 1500/1506
  • Ecole maternelle du canton Nord, rue du Monastère. Projet d'aménagement d'une entrée rue des Fargues [coupes et élévations] / Brunot Jean (architecte communal), 22 avril 1945. 1 dess. : tirage ozalid ; 37 x 67,5 cm (AD Cantal, 2 0 14/14-21)

    AD Cantal : 2 O 14/14-21
  • Ville d'Aurillac. Plan révisé du cadastre / 1973. 1 plan : papier ; 100 x 71 cm (AC Aurillac, 2 S 43_4)

    AC Aurillac : 2 S 43_4
  • Façade du collège Jeanne-de-la-Treilhe, vue de la cour intérieure / Maneau Jean-Claude (photographe), v. 1980-1990. 1 photogr. n. et b. : tirage argentique (AD Cantal, fonds Maneau, 42 Fi 266)

    AD Cantal : 42 Fi 266
  • [Collège Jeanne de la Treihle. Etat des lieux avant restructuration : vues des élévations sur cour] / Atelier d'architecture J.-F. Laurent v. 2000-2005. 3 photogr. : coul. (AP Collège Jeanne de la Treihle Aurillac)

    AP Collège Jeanne de la Treihle Aurillac
  • [Collège Jeanne de la Treihle. Projet de restructuration : plans et élévations] / Atelier d'architecture J.-F. Laurent v. 2000-2005. 6 photogr. : coul. (AP Collège Jeanne de la Treihle Aurillac)

    AP Collège Jeanne de la Treihle Aurillac
  • [Collège Jeanne de la Treihle. Travaux de restructuration : photographies du chantier] / Atelier d'architecture J.-F. Laurent v. 2006. 3 photogr. : coul. (AP Collège Jeanne de la Treihle Aurillac)

    AP Collège Jeanne de la Treihle Aurillac
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020, 2023
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Guégan Catherine
Guégan Catherine

Chercheuse au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel d'Auvergne-Rhône-Alpes (2006-...)

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