Conservatrice du patrimoine. Responsable de l'unité Ressources du Service Patrimoines et Inventaire général de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
- inventaire topographique, La ceinture des boulevards de Clermont-Ferrand
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Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Clermont-Auvergne-Métropole
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Commune
Clermont-Ferrand
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Adresse
56-58 boulevard Cote Blatin
,
62 boulevard Cote Blatin
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Cadastre
2022
HS
131
;
2022
HS
317
-
Dénominationsimmeuble
La délibération du conseil municipal du 26 mai 1919 affirme la nécessité de prolonger le cours Sablon jusqu'au boulevard sud1 et d'en dresser le plan d'alignement (cf. délibération en annexe). L'arrêt du préfet validant la démarche et ouvrant aux cessions ou expropriations de terrains est daté du 6 septembre 1919. Ce tracé est présent sur le plan d'aménagement de 1926, dit plan Cornudet. Il s'arrête au boulevard et laisse au cheminement sinueux de la rue de la Rotonde le soin de gravir le flan du plateau Saint-Jacques. Le plan Cornudet illustre également le prolongement vers l'est de la rue Reynaud, qui traverse l'extension du cours Sablon et termine de donner à l'îlot sa morphologie triangulaire. Cependant, si l'emprise du boulevard est concrétisée dans les années 1920, l'acte notarié de cession des terrains nécessaires à l'assiette des deux autres voies n'intervient qu'en 1938. Dans la foulée, le 8 avril 1938, le conseil municipal avalise la demande de lotissement de l'îlot ainsi délimité déposée par le propriétaire, M. Pradet. Le programme du lotissement, visé par le préfet en février 1939, précise que les lots prévus disposent tous d'un accès sur la voierie municipales, à savoir le boulevard Cote-Blatin, le cours Sablon prolongé et la rue Raynaud également prolongée. Cependant, les acheteurs devront attendre que la Ville ouvre et viabilise ces deux dernières voies (voir programme du lotissement Pradet en annexe). C'est sans aucun doute ce qui contrariera les plans du propriétaire. En 1947, une photographie aérienne de l'IGN nous montre qu'aucune construction n'est encore édifiée sur le lotissement et que le prolongement des voies n'est pas non plus effectué. L'état de la voierie est encore le même (travaux de prolongement toujours en attente, comme le montre la photographie aérienne de 1964) après que les terrains aient changé de mains et que les immeubles des n°56 et 58 aient été construit. C'est en 1965 que le projet d'ouverture des voies est enfin entamé, selon la trame donnée sur le plan d'aménagement de 1926 transformé dès 1967 en assise au viaduc menant en droit ligne au rebord du plateau Saint-Jacques (voir dossier IA63002572). Finalement, la morphologie parcellaire n'a plus rien de commun avec le découpage prévisionnel des lots de 1938. S'il l'on excepte l'irrégularité du lot n°10 en bordure de la rue Raynaud, il se présentait selon le schéma habituel des îlots triangulaires dit haussmanniens : parcelles perpendiculaires à la voierie, la ligne de partage en bissectrice de l’angle des rues, parcelle traversante à la pointe du triangle. La réalité est bien plus irrégulière : une grande parcelle en pelle occupe la plus grande part de l'espace et loge sur ses flancs trois parcelles rectangulaires. L'îlot offre un aspect urbain sur le boulevard qui va s'atténuant sur le cours Raymond-Poincaré et disparait par l'ouverture que créé l'implantation des garages sur la rue Raynaud. Cette morphologie d'îlot ouvert possédant un arrière peu investi rappelle celle de l'îlot situé de l'autre côté du cours Raymond-Poincaré (voir les n°31 (dossier IA63002802) et 33 (dossier IA63002803) rue Charles-Fabre ).
L'édification de l'îlot est tributaire de la lente mise en place de la voierie. Les immeubles des n°56 et 58, conçu en 1953, offrent leur façade au boulevard Cote-Blatin. Les atermoiements d'ouverture des deux autres voies longeant l'îlot créé une situation d'attente durant laquelle les terrains sont laissés en friche. Pourtant, dès 1953, le plan de situation des n°56 et 58, prévoient un bâtiment d'angle en arc de cercle d'un étage et un bâtiment de 30 mètres de haut sur le cours Raymond-Poincaré. Il faut attendre 1974, pour qu'un premier projet de construction à cet emplacement soit déposé par le propriétaire Pierre Vigneron (architecte urbaniste possédant des locaux à Paris, Boulogne, Clermont-Ferrand et Nice, domicilié à Neuilly-sur-Seine), avec pour architecte Michel Vigneron. Il s'agit alors d'édifier une résidence, baptisée "Alexandra" comprenant deux appartements et des bureaux. La propriété, par la SCI Sablon du n°58 boulevard Cote-Blatin, de l'angle et du front d'ilot sur le cours Raymond-Poincaré détermine la morphologie parcellaire, en pelle, qui perdure de nos jours. L'accès à la cour de l'immeuble, en A sur le plan du géomètre, devant s'opérer par une allée de desserte ouvrant rue Raynaud entre la parcelle des HLM du Puy-de-Dôme (n°56 boulevard Cote-Blatin) et la parcelle Verdier à l'angle de la rue Raynaud et du cour Raymond-Poincaré (ce qui occasionne par ailleurs des échanges de terrains entre ces deux propriétaires). En 1978, le maire envoie un courrier à l'architecte lui indiquant que l'abandon de la construction projetée alors que les fondations avaient été creusées crée "une mare nauséabonde et dangereuse dont se plaignent, à juste titre, les habitants de ce quartier" (voir annexe échange de courriers entre le maire et les architectes Vigneron, 1978). En 1979, le terrain passe aux mains du ministère de l'économie qui projette d'y établir les bureaux de la direction régionale de la concurrence et de la consommation du Puy-de-Dôme. L'architecte est toujours Michel Vigneron, ce qui permet de conserver un esprit commun à l'ensemble des bâtiments garnissant l'îlot. Les deux premiers édifices, les immeubles donnant sur le boulevard Cote-Blatin, sont combinés au point qu'on ne les distingue pas l'un de l'autre, la troisième construction les complète sans déparer, malgré son usage et son enveloppe différents. Tous s'établissent en devant de parcelles, garantissant ainsi un alignement sur la voierie, et participent d'une progression des construction s'étalant sur presque trente ans, ce qui rend assez exceptionnel leur communauté d'esprit.
Le boulevard sud emporte la frange sud-est de la parcelle n°1292, section K (3ième feuille) du cadastre de 1831, appartenant à M. Lavigne. Les pourparlers de cession sont mentionnés dans un tableau de 1923. La décision de prolonger le cours Sablon date de 1919. Elle est intégrée au plan d'aménagement de 1926 (dit plan Cornudet), au même titre que le prolongement de la rue Raynaud. Cependant, l'acte notarié de cession des terrains nécessaires à l'assiette de ces deux voies n'intervient qu'en 1938, bientôt suivi par le projet d'un lotissement de l'îlot qui ne verra pas le jour faute de disposer des voies viabilisées prévues depuis une vingtaine d'années. La demande d'alignement sur le boulevard Cote-Blatin du n°56 est déposée le 6 juillet 1953 par l'architecte Valentin Vigneron qui le déclare achevé en 1955. Celle du n°58, situé dans la continuité du précédent, date du 18 novembre 1953 et le certificat d'achèvement de la construction est délivré le 15 décembre 1955. Les voies délimitant l'îlot à l'est (cours Raymond-Pointcarré) et au nord (rue Raynaud) ne sont ébauchées qu'en 1965. Le viaduc Saint-Jacques surmontant le cours Raymond-Poincaré est construit en 1967. La construction faisant l'angle du boulevard et du cours fait l'objet d'un projet en 1974 (Michel Vigneron, architecte) qui s'interrompt jusqu'en 1982, date à laquelle le nouveau propriétaire, le ministère de l'économie, demande au même architecte de présenter un nouveau projet.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 20e siècle , daté par source
- Secondaire : 4e quart 20e siècle , daté par source
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Dates
- 1953, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Vigneron Valentinarchitecte attribution par sourceVigneron Valentin
Architecte, né le 17 février 1908, mort le 04 novembre 1973. Adresses: 22 bis place de Jaude dans les années 1930 ; 3 rue Colbert dans les années 1940 et 1950. Les plans sont formellement dessinés selon la même disposition: filets d'encadrement comprenant l'identité du propriétaire et la localisation en marge supérieure et identification de l'architecte, lieu et date en marge inférieure.
En décembre 1933, Valentin Vigneron livre les plans non signés de la maison que l'ingénieur Chabran fait construire au n°38 du boulevard Cote-Blatin (la mention, M. Vigneron, 22 bis place de Jaude, se trouve sur la lettre de demande de construction). Les plans s'avèrent plus frustes que la maison elle-même, déjà très caractéristique des réalisations de cet architecte. Les plans de la maison du n°40 boulevard Cote-Blatin datent de juin 1933 et ne sont pas signés. Aucune signature n'est reportée dans le dossier de permis de construire. Le style est moins ouvertement moderne que le n°38 bis (décor du tympan et touche classique du bossage de la porte d'entrée). Cependant, on note une communauté d'esprit dans la distribution intérieure du n°38 bis daté de 1935 et dûment signé par Valentin Vigneron. Enfin, le projet d'agrandissement arrière du n°40, au milieu des années 1950, est élaboré par Valentin Vigneron (son adresse est alors au n°3 rue Colbert à Clermont-Ferrand). Si l'on admet que le n°40 est de la main de Vigneron, comme l'atteste par ailleurs la publication d'Agnès Pranal et Christophe Laurent (Valentin Vigneron, architecte clermontois du XXe siècle, Itinéraire du Patrimoine), on peut avancer que son style mue au cours de l'année 1933 pour adopter la pate qui sera la sienne dans la seconde moitié des années 1930. L'immeuble du n°29 boulevard Cote-Blatin, dont le projet date de 1937, en est un exemple éclatant, ce qui n'empêche l'adoption d'une écriture plus classique, en 1936, pour l'immeuble du n°22 boulevard Jean-Jaurès. Mitoyen du n°29 boulevard Cote-Blatin, le n°31 poursuit l'illustration de l'évolution du style de Valentin Vigneron (en association avec Jean Bosser) au milieu des années 1950 (façade à plan vertical marqué par le quadrillage de l'ossature des planchers et murs de refend en béton). Ce secteur est compris dans le lotissement "Rouganne" dont le périmètre s'étend jusqu'à la voie ferrée. Dans la rue Philippe-Glangeaud qui dessert ce lotissement, Valentin Vigneron signe trois immeubles et une maison. Les immeubles des n°38 et 18, édifiés en 1941, sans mitoyen, en rupture de style et d'échelle avec les maisons voisines, sont d'une écriture très épurée, voire simple, ne sacrifiant au décor que par la présence d'un fronton cintré à base interrompue en courronement d'une travée. Une dizaine d'année plus tard (premis de construire en 1952), Valentin Vigneron édifie sur la parcelle mitoyenne au n°16, un immeuble représentatif de son inspiration au marquage des lignes géométriques, niveaux limités et liaison des travées formant un quadrillage de façade (n°16, rue Philippe-Glangeaud). Toujours sur le boulevard Cote-Blatin les immeubles jumeaux des n° 56 et 58, édifié pour le compte de l'office HLM du Puy-de-Dôme (permis de construire en 1953) offre une sobre écriture horizontale structurée par la limitation des niveaux. Seule concession à l'esthétique: les sculptures en ronde-bosse de Raymond Coulon couronnant les porches d'entrée.
En 1955, lors du réaménagement de la villa Bergougnan (148 boulevard Lavoisier) pour la transformer en immeuble de bureaux de la chambre du commerce, Valentin Vigneron respecte l'intégrité du bâtiment et conserve les éléments intérieurs (décors, placards de l'étage, cheminées). Il ajoute une colonnade extérieure délimitant la cour et le jardin latéral. En 1958, il s'associe à Antoine Espinasse pour construire une salle de congrès dans l'enceinte de la Chambre de commerce sise au 148 boulevard Lavoisier. Ce bâtiment est situé derrière l'ancienne villa Bergougnan, le long de la rue de Nohanent. En 1968, il dessine les plans de l'immeuble d'angle du 15-15 bis avenue d'Italie.
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Auteur :
Coulon Raymondsculpteur attribution par travaux historiquesCoulon Raymond
Sculpteur. Domicilié à Paris, 189 rue Ordener (16e) en 1957.
Auteur notamment du bas-relief de la façade du lycée professionnel Marie-Curie de Clermont-Ferrand (1956). Agnès Pranal et Christophe Laurent attribuent à Raymond Coulon les statues en ronde-bosse placées sur les porches d'entrée des 56 et 58 boulevard Cote-Blatin.
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Auteur :
Vigneron Michelarchitecte attribution par sourceVigneron Michel
Architecte DPLG. Fils de Valentin Vigneron? Assez originale est la solution qu'il donne, en 1982, à la prolongation sur le carrefour avec le cours Raymond-Poincarré de l'immeuble jumeaux des n°56 et 58 boulevard Cote Blatin édifié dans les années 1950 par Valentin Vigneron. Le volume bas de l'immeuble de bureau formant pan coupé au carrefour s'ancre sur les niveaux de l'immeuble mitoyen, formant appendice couronnée d'un toit terrasse, tout en affirmant une verticalité par les pans de béton brut à cannelure à listel. Dans une veine plus banale, il signe, en 1969, l'immeuble à trois corps de bâtiments (résidence Fabienne) au n°25 du boulevard Cote-Blatin. Son adresse est alors Neuilly-sur-Seine.
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Auteur :
Le 6 juillet 1953, la société HLM du Puy-de-Dôme dépose un permis de construire un immeuble dont la conception est confiée à Valentin Vigneron. Le 18 novembre 1953, la société immobilière "Sablon" dont Valentin Vigneron est le président, lui emboîte le pas. Les deux immeubles sont implantés sur un îlot frappé d'alignement par le prolongement du cours Sablon et de la rue Raynaud, voies prévues depuis 1919 mais toujours sans effet autre que de perturber l'urbanisation de ce secteur. Ainsi, les immeubles des n°56 et 58 boulevard Cote-Blatin inaugurent l'édification de cet îlot en s'alignant sur la seule voie alors ouverte à l'époque, le boulevard Cote-Blatin. La photographie aérienne de 1953 nous montre l'îlot encore mal délimité et accueillant une friche, celle de 1960 illustre l'implantation des immeubles en bordure du boulevard Cote-Blatin et le début de délimitation de l'îlot par le prolongement au nord de la rue Raynaud, celle de 1978 ajoute l'aménagement sur la bordure ouest de l'îlot du viaduc Saint-Jean (construit en 1967), enfin la vue aérienne de 1985 représente l'îlot tel qu'il se présente de nos jours avec un immeuble d'angle s'étendant le long du cours Raymond-Poincaré.
La différence de statut entre le n°56, un immeuble HLM géré par l'office départemental, et le n°58, une copropriété ouverte à l'acquisition individuelle, n'empêche que les plans soient strictement similaires. Le rythme de chacun des deux immeubles est formé par l'ordonnance des travées faisant alterner une baie jumelée et deux baies simples (dessin de façade n°56, et dessin n°58), ordonnance qui ne se complète qu'à prendre les deux façades en considération. Les deux immeubles se lisent par conséquent ensemble, chacun déportant sur le côté sa porte d'entrée ce qui empêche une stricte symétrie des bâtiments pris individuellement mais permet qu'elle se rétablisse lorsqu'on les considère conjointement. Ce principe est, cela dit, légèrement perturbé par les deux ouvertures positionnées à l'extrémité gauche du n°58. Elles reflètent une contrainte, celle de l'accueil prévu dès la conception des n°56 et 58 d'un bâtiment d'un étage épousant l'angle de la parcelle (visible sur le plan de situation, mais qui ne verra le jour que dans les années 1980). Ainsi, l'ouverture des chambres positionnées en travée d'extrémité gauche du rez-de-chaussée et du premier étage ne peut se faire, comme c'est le cas à droite, par l'implantation de baies latérales, ce qui oblige à les percer en façade. L'adoption de deux travées en élévations latérales des immeubles permet, par ailleurs, d'éviter l'apparition d'un mur aveugle sur le carrefour de la rue Raynaud et d'un mur d'héberge à l'angle du cours Raymond-Poincaré. Cette stratégie est déjà celle qu'utilise Valentin Vigneron pour le n°16 rue Philippe-Glangeaud en 1952 (voir dossier IA63002846). La comparaison avec l'immeuble du n°16 s'étend à l'écriture de la façade : on y retrouve les larges trumeaux d'angle encadrant les travées ordonnancées de même manière et traitées en bloc à l'horizontalité cependant plus marquée pour les immeubles du boulevard Cote-Blatin par l'épaisse liaison des niveaux et l'effacement de l'ossature béton verticale, enfin le traitement des portes d'entrée par un auvent en béton brut est également de même facture, si ce n'est la mise à profit de l'imposte pour installer les sculptures en ronde bosse de Raymond Coulon. Le jeu chromatique, également présent au n°16 rue Philippe-Glangeaud, semble avoir été de mise à l'origine, si l'on fie à ce que nous laisse deviner la carte postale sans doute réalisée peu après la construction, bien qu'il n'ait pas résisté à une reprise des enduits de façade. En revanche, l'élévation postérieure est davantage structurée que celle du n°16 rue Philippe-Glangeaud. Il faut peut-être y voir la prise en considération par l'architecte du contexte urbain : rue Philippe-Glangeaud cette élévation n'est visible que depuis l'espace privatif d'une cour d'immeubles, alors qu'au 56-58 boulevard Cote-Blatin elle se déploie dans l'espace urbain lorsque l'on se trouve dans la rue Raynaud. Les deux travées encadrant celle de la cage d'escalier, cette dernière élégamment traitée en bandeau vertical reposant sur un pieu de béton en T, forment une ébauche de façade épaisse à effet biais, permettant de loger un balcon ouvrant sur les cuisines (la fermeture de ces balcons permet une transformation en office ou arrière-cuisine). Cependant, cet aménagement ne vise pas à privilégier l'ouverture vers l'extérieur des pièces communes échappant ainsi au trafic de la rue : le séjour reste en façade, discernable de l'extérieur par le privilège des baies jumelées. L'implantation du vestibule d'entrée permettant de gagner la cage d'escalier située à l'arrière empêche la similitude des deux appartements du rez-de-chaussée, tandis que l'exacte symétrie se rétablit à l'étage. Les appartements sont distribués selon le mode double avec couloir.
Le n°62 boulevard Cote-Blatin a été édifié une trentaine d'années plus tard alors que son implantation était prévue dès l'origine. L'établissement de la voierie, dont on sait qu'elle avait tardé à se concrétiser, ne peut suffire à expliquer que le premier permis n'ait été déposé qu'en 1974, cependant rien ne nous permet de préciser les raisons de ce délai. Le plan de 1974 prévoyait une implantation adoucissant la pointe de la parcelle triangulaire par la façade en courbe d'un bâtiment d'un étage se développant principalement sur le cours Raymond-Poincaré. A la fin des années 1970, après l'achat du terrain par le ministère de l'économie afin de loger les bureaux de la direction régionale de la concurrence et de la consommation du Puy-de-Dôme, les travaux n'avaient consisté qu'en une ébauche de fondation créant une dépression insalubre qui provoquait les plaintes des habitants (voir annexe échange de courriers entre le maire et les architectes Vigneron, 1978). En 1981, le nouveau propriétaire reprend le même projet d'implantation, incluant toutefois un renfoncement à l'angle du cours Raymond-Poincaré, aménagement permettant la construction d'un porche d'entrée ouvrant sur le devant de parcelle végétalisé. L'enveloppe du bâtiment reste la même. La façade prévue en 1981 est modifiée en 1982, le permis ayant fait l'objet d'une prolongation, par l'ajout d'encadrement d'ouvertures en pointe de diamant, qui ne seront pas réalisées, ainsi que par le traitement des angles en béton brut cannelé et le percement d'ouverture en losange au-dessus du porche d'entrée, ce qui correspond au bâtiment effectif. La façade d'angle est ainsi constituée d'un mélange d'éléments du projet de 1981 et de 1982. Si furent préservée la cohérence avec les deux immeubles du boulevard, la pérennité de l'enveloppe prévue dès l'origine et le lien avec un esprit architectural pensant en terme de travées et de matériaux, c'est sans doute que l'architecte chargé du projet durant ces presque trente années est resté le même, Michel Vigneron, dont on imagine la filiation avec celui des n°56 et 58, Valentin Vigneron. Deux éléments concourent au caractère de cet édifice : la reprise du traitement par béton brut cannelé des jardinières de devant de parcelle et la rambarde en métal courant au sommet des élévations.
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Murs
- béton enduit
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Toitsbéton en couverture
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Étages4 étages carrés
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Couvrements
- dalle de béton
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- terrasse
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour suspendu
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- sujet profane
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Précision représentations
Au n°56 : une jeune femme enlaçant un oiseau, perte de la polychromie d'origine (?)
Au n°58 : une jeune femme tenant un oiseau par le cou, polychromie
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Statut de la propriétépropriété d'un établissement public départemental
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Intérêt de l'œuvreà signaler
Immeuble inscrit sur la liste des éléments identifiés au titre de patrimoine du PLUI Clermont-Auvergne-Métropole, juin 2024
- © Ministère des finances et des comptes publics, www.cadastre.gouv.fr
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Documents d'archives
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AC Clermont-Ferrand, 1 O 70, Alignements : quartiers de Rabanesse et de Coubertin,1909-1929, dossier "Cour Sablon : prolongement jsuqu'au boulevard Sud projeté" délibération du conseil municipal, 26 mai 1919
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AC Clermont-Ferrand, boîte 1 O 222 à 1 O 225, dossier n°1 O 224, 1916-1928, Partie comprise entre le Pont de Naud et le boulevard Duclaux : enquête parcellaire, déclaration d'utilité publique, état estimatif des terrains à acquérir, jugement d'expropriation, notifications, devis estimatif des travaux (plan d'alignement, plan parcellaire, plan du calcul des surfaces, plan des lieux après exécution des travaux : 1926)
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AC Clermont-Ferrand, 2074 W 266, lotissement Pradet, bd Cote-Blatin, cours Sablon et rue de la Rotonde, 1939
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AC Clermont-Ferrand, série O216, PC 876, permis de construire, immeuble, 56 boulevard Cote-Blatin, 1953
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AC Clermont-Ferrand, série O216, PC 1053 , permis de construire, immeuble, 58 boulevard Cote-Blatin, 1953
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AC Clermont-Ferrand, série O216, PC 10338 , permis de construire, immeuble résidence Alexandra, 62 boulevard Cote-Blatin, 1974
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AC Clermont-Ferrand, série O216, PC 12123, permis de construire, immeuble de bureaux, 62 boulevard Cote-Blatin, 1981
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AC Clermont-Ferrand, série O216, PC 13229, permis de construire, immeuble de bureaux, 62 boulevard Cote-Blatin, 1982
Documents figurés
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AC Clermont-Ferrand, boîte 1 O 798 à 1 O 825, dossier n°1 O 805, Monsieur Pradet cède un terrain quartier Saint Eloy et les terrains nécessaires à l'assiette du Cours Sablon et des rues Raynaud et Thévenot Thibaud. En échange la Ville lui cède un terrain quartier Saint Eloy et un autre en bordure de la Place des Bughes et de la rue Thévenot Thibaud. Impression papier, 1937
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AC Clermont-Ferrand,1 O 83, Alignement, dossier n°1-71, 1863-1953, chemise n°64 "Cours Sablon, prolongement jusqu'au boulevard sud, raccordement des rues nouvelles du quartier de Rabanesse", 1919. Crayon et encre sur calque.
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AC Clermont-Ferrand, 1 O 71, Alignements, quartiers de Rabanesse et de Coubertin, rue Audigier, 1925
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AC Clermont-Ferrand, boîte 1 O 222 à 1 O 225, dossier n°1 O 224, 1916-1928, boulevard sud (partie comprise entre le Pont de Naud et le boulevard Duclaux, expropriation des immeubles ou parties d'immeuble, droits de toutes natures et servitudes diverses), plan du calcul des surfaces. Crayons et impression papier, échelle 0.002 pm, mars 1926
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boulevard Cote-Blatin, carrefour rue Kessler, Rabanesse, extrait d'une vue aérienne IGN, photographie noir et blanc, échelle 1/7196, mission n°46, réf. C2531-0251_1947_CDP2345_0046 du 01/10/1947
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Prolongement du cours Sablon (cours Raymond-Poincaré), extrait d'une vue aérienne IGN, photographie noir et blanc, échelle 1/4844, mission n° 389, réf. C2531-0381_1953_CDP3726_0389 du 19/05/1953.
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Ilôts compris entre le croisement de la rue de la Rotonde et de la rue Ledru avec le boulevard Cote-Blatin, extrait vue aérienne IGN 1960, photographie couleur, échelle 1/17622, mission n°52, réf. C2531-0102_1960_FR240_0052 du 25/08/1960.
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Boulevard Cote-Blatin, du carrefour avenue Léon Blum au quartier Rabanesse, extrait IGN 1964, extrait d'une vue aérienne IGN, photographie noir et blanc, échelle 1/8579, mission n°5676, réf. C2531-0211_1964_CDP4038_5676 du 05/07/1964.
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Prolongement du cours Sablon jusqu'au boulevard Cote-Blatin, extrait d'une vue aérienne IGN, photographie noir et blanc, échelle 1/24914, mission n°2531-0091, n°121, réf. C2531-0091_1965_F2431-2531_0121 du 23/09/1965.
Annexes
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Extrait de la délibération du conseil municipal du 26 mai 1919
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Programme du lotissement Pradet - 1938
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Echange de courriers entre la Ville et les architectes Vigneron, insalubrité, 1978
Conservatrice du patrimoine. Responsable de l'unité Ressources du Service Patrimoines et Inventaire général de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Conservatrice du patrimoine. Responsable de l'unité Ressources du Service Patrimoines et Inventaire général de la région Auvergne-Rhône-Alpes.