Le tracé du boulevard traverse la parcelle n°224 - 225 section L (1ière feuille) du cadastre de 1831. Sur ce terrain se trouvait un immeuble d'habitation décrit comme suit : "en maçonnerie, couverture en tuiles mécaniques, sans cave ni grenier". Il était pourvu de deux pièces par niveau (rez-de-chaussée et étage) indiquées sur un plan schématique comme étant une cuisine et une chambre. La propriétaire, une veuve qui pouvait tirer une modeste rente en louant un niveau de son immeuble (voir dossier du boulevard Jean-Jaurès IA63002805), négocie avec la Ville lors de la procédure d'expropriation en 1929. L'édification de la partie nord de l'ancienne parcelle est ensuite rapide et menée de façon continue en progressant d'est en ouest. L'immeuble formant angle avec l'avenue Marx-Dormoy, dont la demande date de 1933, le n°40 boulevard Jean-Jaurès de 1934 et le n°42 de 1935 occupent l'espace jusqu'à la maison préexistante au boulevard au n°44 (voir dossier IA63002868). L'édification de la partie sud se fait dans le même mouvement, en 1933 et 1934 (voir dossier du n°41, IA63002867).
L'immeuble du n°40 se distingue par son appartenance à un type d'édifices urbains des années 1930 dont la façade est animée par des bow-windows et des balcons. Au sein de ce courant, Marius Lanquette (voir dossiers IA63002841, IA63002802, IA63002804), Ernest Pincot (voir dossier IA63002835) et Valentin Vigneron (voir dossier IA63002863) investissent l'angle des carrefours tandis que Jean Guillot concentre son geste sur la façade (voir dossier IA63002811, IA63002819 et IA63002885).
Conservatrice du patrimoine. Responsable de l'unité Ressources du Service Patrimoines et Inventaire général de la région Auvergne-Rhône-Alpes.