Conservatrice du patrimoine. Responsable de l'unité Ressources du Service Patrimoines et Inventaire général de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Dossier d’œuvre architecture IA63002837
| Réalisé par
- inventaire topographique, La ceinture des boulevards de Clermont-Ferrand
maison, actuellement immeuble de bureaux (direction des relations internationales et service communication de l'université Clermont-Auvergne)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
Localisation
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Aire d'étude et canton
Clermont-Auvergne-Métropole
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Hydrographies
Tiretaine (la)
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Commune
Clermont-Ferrand
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Adresse
36 bis boulevard Cote-Blatin
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Cadastre
2022
HS
110
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Dénominationsmaison
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Destinationsuniversité, immeuble de bureaux
Les parcelles situées dans la continuité de la rue des Prés-Bas, portant les n°32 à 36 du boulevard Cote-Blatin, sont édifiées avant l'ouverture du boulevard. L'extrait du plan cadastral montre clairement le débord des parcelles du bâti préexistant au boulevard sur le débouché de la rue des Prés-Bas. La construction de la cité universitaire au n°28 du boulevard crée une rupture d'échelle et une cassure de rythme très perceptibles. Le plan de cette cité dressé par l'architecte Jean Bosser illustre, par une sorte d'inversion de la réalité dans laquelle le bâti projeté est figuré en volume quand les éléments réellement existants sont réduits à un contour au trait, le rejet de prise en compte du tissu urbain existant. L'ensemble de ce secteur est caractérisé par un alignement irrégulier, provenant du parti d'occupation de la vaste parcelle sans référence à la voirie pour la cité universitaire et de l'ancienneté de l'occupation pour les maisons. Le numéro 36 bis se conforme au retrait d'alignement adopté par la série de mitoyens à sa droite. Cependant, à sa gauche, l'allée de desserte de la cour de l'immeuble voisin, vestige du projet d'ouverture d'une voie qui ne sera pas réalisé (figurée en rose entre le boulevard Lafayette et l'extrémité de la rue des Prés-Bas sur l'état de réalisation du plan Cornudet), le place en discontinuité d'alignement.
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L'ouverture du boulevard n'affecte pas les parcelles situées dans la continuité de la rue des Prés-Bas. L'édification du n°34 précède de peu celle du n°32 en 1908. Le n°36 est figuré tant sur le plan de cession parcellaire de 1922 que sur le plan parcellaire d'ouverture du boulevard en 1926, ce qui permet d'inférer une date de construction dans les années 1910. Enfin, dernier de cette série, le n°36 bis est construit à la fin des années 1940. Le dossier de permis de construire de la résidence universitaire de jeune fille comporte la clause d'achat de ces parcelles. Elles sont d'ailleurs figurées en réservation foncière sur le plan de masse. Cependant, seules les n°36 et 36 bis sont devenues propriété de l'université dans la seconde moitié des années 1960, signant ainsi leur fusion par ouverture, au rez-de-chaussée et à l'étage, du mur pignon les séparant, et leur transformation en bureaux (direction des relations internationales et service communication de l'université Clermont-Auvergne). Le docteur chirurgien Lecoq, pour qui Albéric Aubert construit cette maison, n'aura profité de son bien qu'une quinzaine d'années.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source
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Dates
- 1947, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Aubert Albéricarchitecte attribution par sourceAubert AlbéricCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Albéric Aubert devint architecte des Hospices de Clermont-Ferrand le 1er février 1930. Il occupa ce poste jusqu’au début des années 1950. Albéric Aubert est également l’architecte de l’hôpital-sanatorium Sabourin (1931-1934).
Il est l’auteur de nombreux bâtiments publics et privés dans le Puy-de-Dôme. En 1933, il est l'auteur de la villa édifiée au N°7 du boulevard Jean-Jaurès. Cette réalisation, qui n'est pas sans rappeler le courant néo-régionaliste basque, est détruite au début des années 1980 pour céder la place à une résidence. En 1947, il édifie pour le chirurgien Lecoq la villa sis au 36 bis boulevard Cote-Blatin qui sera rattachée à la cité universitaire (direction des relations internationales et service communication) ce qui entraine, en 2010, l'ajout d'un dispositif d'accès pour les personnes à mobilité réduite malheureusement implanté en façade.
Il est l'architecte d'opération du lycée Roger-Claustres de Clermont-Ferrand, pour André-Vital Blanc, architecte domicilié à Paris.
NB : de manière inattendue, car il n'est pas connu pour avoir fait oeuvre d'urbaniste, il est également l'auteur en 1936 d'un "Rapport sur les types de construction à adopter dans le plan d’embellissement de la ville de Royat". Ce court rapport est reproduit in extenso p. 164 de l'ouvrage Les villes en Auvergne [...], coll. "Cahiers du patrimoine", n°109.
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Auteur :
En 1947, la parcelle HS 110 se prolongeait au nord-ouest, jusqu'au cour de la Tiretaine (actuellement enterrée sous la rue Philippe-Lebon). Cette morphologie est encore perceptible par le corps de bâtiment arrière, orienté perpendiculairement au bâtiment principal donnant sur la rue (conformation visible tant en coupe que par le plan des toitures), et par l'allée ménagée en bord de cité universitaire qui lui fait suite. Albéric Aubert dote la façade d'une stricte symétrie s'articulant autour de la travée centrale en légère saillie. Le rappel intercalé des baies arquées, de part et d'autre de l'entrée en rez-de-chaussée surélevé et en travée centrale à l'étage, créé un effet pyramidal sans que soit usé d'étagement des volumes, effet de verticalité que renforce l'entrée scindée en deux baies surmontées d'un balcon. Ce dispositif est à peine contrebalancé par les décors en table ponctuant les travées, composés de rinceaux en volutes et contre-volutes, de fleurs et de palmettes, motifs que l'on retrouve en rouleaux sur le garde-corps du balcon (également présent, à l'intérieur, sur la rampe d'appui de l'escalier). Le parti de symétrie et de traitement des lignes horizontales et verticales a été malheureusement affecté par l'édification d'un accès pour les personnes à mobilité réduite, dispositif installé en façade au début des années 2010, dont seul l'emplacement, et non la pertinence, est ici remis en cause. La toiture à pans et à croupes semble en curieux décalage avec cette architecture à la géométrie épurée pour laquelle on attendrait un toit-terrasse, comme en use Valentin Vigneron, une quinzaine d'années plus tôt, pour les maisons des 38 (dossier IA63002798), 38bis (dossier IA63002832) et 40 (dossier IA63002833) boulevard Cote-Blatin. Ce choix est pris dès la phase des plans, contrairement à ce qui intervient huit ans plus tard pour le n°31 boulevard Cote-Blatin où les plans figurent l'immeuble avec un toit plat qui sera finalement réalisé en charpente à pans (Valentin Vigneron architecte, dossier IA63002826). Ceci nous laisse entrevoir la complexité de l'adoption de la couverture plate, qui s'avère n'être pas systématiquement associée à la modernité des techniques et des formes. Dans le cas qui nous occupe, faut-il y voir une demande du propriétaire, soucieux de conserver un élément traditionnel, potentiellement perçu comme rassurant, dans une architecture certes moderne mais également destinée à abriter son activité professionnelle ?
Le rez-de-chaussée de l'édifice loge à l'origine le cabinet de consultation du chirurgien propriétaire de la demeure qui, de ce fait, est équipée d'une entrée latérale menant à la salle d'attente, au bureau de consultation et à la salle d'examen attenante. L'entrée en façade est réservée aux habitants de la maison et donne sur un vestibule desservant la cuisine à l'arrière, le salon et la salle à manger en travée latérale droite, ainsi que l'escalier menant à l'étage comportant en sus des chambres et de la salle de bain, un studio donnant sur une terrasse arrière. La circulation de la domesticité se fait à l'arrière, par une porte donnant sur la cuisine, une chambre de bonne étant aménagée au-dessus de cette pièce. Nous retrouvons là les ingrédients d'une maison-mixte (vocabulaire employé par Y. Esquieu, pp. 110 à 114) de profession libérale qui, plus encore que le n°20 du boulevard Fleury (voir dossier IA63002790), conserve, malgré la partition des espaces de rez-de-chaussée, un caractère bourgeois par la distribution double en profondeur permettant de positionner un salon sur l'avant complété d'une salle-à-manger sur l'arrière.
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Murs
- trachy-andésite moellon crépi
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Toitstuile mécanique
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Étagesrez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
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Couvrements
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
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TypologiesEdification linéaire ; discontinuité ; Composition indépendante ; Elévation à plan vertical avec travées en saillie ; Traitement des angles: jeu d'association ; Baies non ornées ; Rez-de-chaussée à baies indépendant ; Animation de l'élévation par décor ; Animation de l'élévation par symétrie ; Distribution intérieure double en profondeur
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Techniques
- sculpture rupestre
- ferronnerie
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Représentations
- fleur, volute
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Statut de la propriétépropriété d'un établissement public de l'Etat
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Intérêt de l'œuvreà signaler
- © Ministère des finances et des comptes publics, www.cadastre.gouv.fr
- © Région Auvergne - Inventaire général du Patrimoine culturel, ADAGP
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Archives communales de Clermont-Ferrand
- © Archives communales de Clermont-Ferrand
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- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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Documents d'archives
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AC Clermont-Ferrand : O216 902 13A
AC Clermont-Ferrand, série O216, n°902 13A, demande de construction, maison, 32 boulevard Cote-Blatin, 1908
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AC Clermont-Ferrand : O216 232 27A
AC Clermont-Ferrand, série O216, n°232 27A, demande de construction, maison, 36 bis boulevard Cote-Blatin, 1947
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AC Clermont-Ferrand : PC 6541
AC Clermont-Ferrand, série O216, PC 6541, permis de construire, résidence universitaire, 24 boulevard Cote-Blatin, 1965
Bibliographie
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ESQUIEU Y., Une histoire de l’architecture. Programme, techniques, styles. Ref.²C éditions, 2018
Documents figurés
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AC Clermont-Ferrand : 1 O 478
AC Clermont-Ferrand, série 1 O 471 à 1O 500, dossier n°1 O 478, Acquisitions, expropriations, dossiers individuels, 1906-1930. Acquisition Dubreuil, Mosmier, chemin vicinal ordinaire n°108, bd Cote-Batin. Plan annexé à l'extrait de délibération du conseil municipal du 29/12/1922. Tirage sur papier, échelle 0.002 p/m.
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AC Clermont-Ferrand : 1 O 224
AC Clermont-Ferrand, boîte 1 O 222 à 1 O 225, dossier n°1 O 224, 1916-1928, boulevard sud (partie comprise entre le Pont de Naud et le boulevard Duclaux, expropriation des immeubles ou parties d'immeuble, droits de toutes natures et servitudes diverses), plan du calcul des surfaces. Crayons et impression papier, échelle 0.002 pm, mars 1926
Date(s) d'enquête :
2024;
Date(s) de rédaction :
2024
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Fougère Félicie
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Fougère Félicie
Conservatrice du patrimoine. Responsable de l'unité Ressources du Service Patrimoines et Inventaire général de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Articulation des dossiers
Fait partie de
Conservatrice du patrimoine. Responsable de l'unité Ressources du Service Patrimoines et Inventaire général de la région Auvergne-Rhône-Alpes.