La campagne de terrain du bassin-versant du Rhône a mis en évidence des utilisations anciennes de la force motrice de l´eau majoritairement pour des activités artisanales avec 28 bâtiments sur les 30 identifiés, les deux autres ayant été exploités pour la production d´électricité. Les trente sites sont implantés sur un réseau hydrographique restreint, au total quatre cours d´eau sur la vingtaine que compte le bassin-versant. Les reliefs, pentus avec la chaîne de l´Epine et doux en direction des berges du Rhône, ont favorisé des concentrations en présence de ruptures de pentes et lorsque le débit des cours d´eau était suffisant. Ainsi les ruisseaux Biez-Blanc dit de Crémon, du Flon, de Malacôte et de la Méline concentrent les moulins, les scieries, les forges, les martinets et les unités de production hydroélectrique. La majorité des prises d´eau (90 %) ont été implantées avant le XXe siècle, quatorze ont été aménagées entre le XVIIe siècle et le XVIIIe siècle, treize au cours du XIXe siècle. Ces aménagements correspondent à des activités ayant un rayonnement local et sont reliés aux activités agricoles et aux domaines forestiers environnants. Ce bassin-versant est étroitement lié au bassin-versant du Guiers, situé au Sud. Les mutations des activités hydrauliques sont comparables avec une part importante des sites artisanaux. Une distinction, au delà des facteurs hydrauliques, est constatée avec un nombre réduit de sites industriels