Dossier d’œuvre architecture IA26000184 | Réalisé par
  • inventaire topographique
église paroissiale Saint-Pantaléon
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Saint-Pantaléon-les-Vignes
  • Adresse le Village
  • Cadastre 1835 A 361  ; 1983 A 177

A l'origine de Saint-Pantaléon est une "cella", prieuré fondé par trois moines clunisiens et mentionné dans le cartulaire de Cluny en 989. Puis les moines construisirent un château fort et, en 1383, firent fortifier le lieu ; malgré cela, les troupes de Raymond de Turenne détruisirent le village, le château et l'église. Dans l'élévation gauche de l'église actuelle, subsistent cependant une porte latérale murée et quelques assises de pierre en petit appareil, qui semblent dater du XIIe siècle, et dans l'élévation droite, une étroite fenêtre romane (fin XIIe siècle). Sans doute ces éléments ont-ils été réintégrés dans la reconstruction de l'église vers 1480, époque du retour des habitants, réfugiés jusque-là à Rousset. La nouvelle église est consacrée en 1509, puis érigée en chapellenie en 1549. Elle est à nouveau saccagée en 1562, au cours des guerres de Religion. En 1589, l'église "qui s'en va tomber" est consolidée ; elle est encore réparée en 1684. De toute la période allant de la fin du XVe à la fin du XVIIe siècle, il ne paraît subsister que les murs de la nef. En 1726, les voûtes sont exhaussées, probablement par les maçons Jacques Michel et Etienne Anduze de Valréas ; en 1733, un décret du vice-légat du pape ordonne des réparations, qui tarderont à être exécutées, mais c'est sans doute alors qu'est aménagé le choeur à cinq pans (semblable à ceux du Pègue et de Rousset, construits dans le 1er tiers du XVIIIe siècle). Au début du XIXe siècle, l'édifice est en très mauvais état ; on envisage une reconstruction partielle et l'adjonction de deux chapelles, qui ne seront pas effectuées : sur le plan cadastral de 1835, l'église est de plan allongé, dépourvue de chapelles. En 1844-1845, selon le plan et devis dressé par Buix, géomètre à Mirabel, le maçon Jean-Joseph Richaud réalise d'importants travaux. Puis, en 1850 est projetée la construction d'un clocher ; Pierre-Louis-Casimir Chaix, agent voyer de Grignan, dresse le plan et devis. L'emplacement prévu pour ce clocher ayant changé, celui-ci, avec la construction d'un perron pour accéder à l'église, ne sera édifié qu'en 1862 par Marie-François Gaud, maître maçon de Valréas. Cette même année, une paroissienne fait un legs pour la construction d'une chapelle dédiée à la Vierge, contigue à l'église, qui sera édifiée à droite du choeur ; à gauche lui fait face la chapelle Saint-Joseph, ajoutée à la fin du XIXe siècle. La flèche du clocher, de construction défectueuse, fut rebâtie en pierre de Saint-Restitut en 1879, par Casimir Michel, maçon de Grignan. Le sol du choeur en mosaïque porte la date 1886, ainsi que l'inscription L. URDY DONATEUR. L. CHABAL. CURE. Une dernière restauration de l'église a eu lieu vers 1990.

L'église, orientée et à chevet plat, est accolée à l'ouest au presbytère ; de plan en croix latine irrégulier, elle comporte deux chapelles latérales de dimensions différentes, l'une au nord, l'autre au sud. Contre son élévation sud sont accolés de petits corps de bâtiment dont la sacristie, et, à l'extrémité orientale, un clocher-porche à flèche carrée couverte en calcaire ; l'église est bâtie en moellons de calcaire partiellement enduits, avec quelques assises en moellons équarris dans l'élévation sud et à la base de l'élévation nord, et flanquée de contreforts en pierre de taille. On remarque dans l'élévation nord une porte latérale murée, couverte d'un arc en plein cintre, à traverse d'imposte et à tympan nu, taille des pierres layée, ou à chevrons et chevrons croisés, et dans l'élévation sud, une baie étroite en plein cintre, à doube ébrasement, avec un petit tympan sculpté d'une palmette. Le toit principal est à longs pans, avec croupe au dessus du chevet, celui de la chapelle droite est à deux pans, ceux de la chapelle gauche et de la sacristie, en appentis ; couverture en tuile creuse, bordée d'une génoîse sur les murs gouttereaux. Le porche latéral, à porte en plein cintre, est voûté d'arêtes. L'intérieur de l'église est constitué d'une nef de trois travées couverte d'un berceau surbaissé et d'une abside polygonale de même hauteur, couverte d'une voussure en plein cintre et de trois quartiers ; des piliers séparent les travées de la nef dont les murs latéraux sont garnis d'arcs formerets en anse de panier. La travée près du choeur, plus étroite que les autres, est percée d'arcs brisés en vis-à-vis sous formerets, qui ouvrent sur les chapelles latérales voûtées d'arêtes, celle de la Vierge à droite, de plan carré, celle de Saint-Joseph, rectangulaire et plus petite, à gauche.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit partiel
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse, calcaire en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte en berceau en anse-de-panier
    • voûte d'arêtes
    • voûte à cantons
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à deux pans
    • appentis
    • flèche carrée
    • croupe
  • Typologies
    Clocher-porche latéral, flèche en maçonnerie
  • Techniques
    • peinture
    • vitrail
    • mosaïque
  • Représentations
    • Vierge
    • saint
    • ornement géométrique
  • Précision représentations

    Vierge ; saint ; ornement géométrique § Les baies des chapelles sont fermées d'une verrière représentant l'Immaculée Conception dans la chapelle droite, et saint Joseph et l'Enfant Jésus dans la chapelle gauche. La mosaïque du choeur est ornée de motifs géométriques.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Éléments remarquables
    baie

Comme la plupart des églises du canton, l'édifice a été doté au 19e siècle d'un clocher-porche couronné d'une flèche. Bien que l'église Saint-Pantaléon n'ait pas une architecture homogène par suite des modifications et ajouts successifs, quelques éléments (porte latérale nord, base des murs de la nef en partie, petite fenêtre latérale sud) attestent l'ancienneté de la construction d'origine. Le décor peint dans l'abside au 19e siècle, même s'il n'est pas très original, ne manque pas d'intérêt ; une étude de ce type de décor dans les églises du département serait à envisager.

  • Elévation sud, vue partielle. Elévation sud, vue partielle..

Date(s) d'enquête : 1998; Date(s) de rédaction : 2002
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel