Dossier collectif IA00141405 | Réalisé par
Renaud-Morand Bénédicte (Contributeur)
Renaud-Morand Bénédicte

Conservatrice du patrimoine, chercheure de 1994 à 2023 au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel (Clermont-Ferrand).

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  • enquête thématique régionale, Patrimoine des lycées
Lycées publics (1802-1988) en espace urbain
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    lycée, école professionnelle, école d'agriculture
  • Aires d'études
    Auvergne-Rhône-Alpes
  • Adresse
    • Commune : Ambert
      Adresse :
    • Commune : Andrézieux-Bouthéon
    • Commune : Aurillac
    • Commune : Brassac-les-Mines
    • Commune : Brioude
    • Commune : Chamalières
    • Commune : Charlieu
    • Commune : Clermont-Ferrand
    • Commune : Commentry
    • Commune : Cusset
    • Commune : Feurs
    • Commune : Firminy
    • Commune : Gannat
    • Commune : Issoire
    • Commune : Lapalisse
    • Commune : Le Chambon-Feugerolles
    • Commune : Le Coteau
    • Commune : Lempdes
    • Commune : Le Puy-en-Velay
    • Commune : Mauriac
    • Commune : Montbrison
    • Commune : Montluçon
    • Commune : Moulins
    • Commune : Murat
    • Commune : Noirétable
    • Commune : Pontaumur
    • Commune : Pont-du-Château
    • Commune : Riom
    • Commune : Rive-de-Gier
    • Commune : Roanne
    • Commune : Rochefort-Montagne
    • Commune : Romagnat
    • Commune : Saint-Chamond
    • Commune : Sainte-Florine
    • Commune : Saint-Éloy-les-Mines
    • Commune : Saint-Étienne
    • Commune : Saint-Flour
    • Commune : Saint-Gervais-d'Auvergne
    • Commune : Saint-Pourçain-sur-Sioule
    • Commune : Saint-Priest-en-Jarez
    • Commune : Saugues
    • Commune : Thiers
    • Commune : Varennes-sur-Allier
    • Commune : Vichy
    • Commune : Villars
    • Commune : Yssingeaux
    • Commune : Yzeure

Lycées en espace urbain : lycées en "territoire artificialisé"1.

Le principe de distribution des lycées sur le territoire national a connu de nombreuses péripéties, après avoir suivi celui des préfectures, l'objectif a été d'atteindre le chiffre de 100, etc2 mais comme l'écrit Vincent Flauraud : "les lycées sont restés longtemps rares, mais sans refléter forcément la hiérarchie urbaine : c'est en raison d'affinités politiques particulières que Moulins a été la première ville française hors Paris à voir son lycée (de garçons) fonctionner, dès 1803 [...], l'Allier obtenant un second établissement d'État en 1880, à Montluçon"3. De la même façon, au Puy-en-Velay, il n'allait pas de soi qu'on y construise un lycée de filles puisque les conseillers municipaux catholiques les plus radicaux s'y opposaient. La loi Camille Sée ayant été promulguée en 1880, ce n'est qu'en 1893 que le lycée de filles ouvre, grâce à l'intervention du député Charles Dupuy, alors ministre de l'Instruction publique4.

Dans ce dossier ne seront traités les lycées que dans leur relation à l'espace urbain. Le choix de cette problématique, afin de regrouper les lycées par "comportement urbain" (sans les personnifier), exclut des pans entiers de leur morphologie.

Le corpus.

Rappelons les termes du Cahier des clauses scientifiques et techniques de l'étude : en préalable de nos analyses, nous devons constituer un corpus homogène5, c’est-à-dire qu’il est nécessaire de définir précisément l’objet de notre étude, en s’émancipant de la liste des établissements dont la collectivité a la gestion, afin que l’étude corresponde bien à un programme de recherche scientifique tel que l’Inventaire général du patrimoine culturel les envisage.

Des lycées...

1802 constitue la limite chronologique haute du corpus d'oeuvres, date de création des lycées (même si ces derniers ont été implantés dans des édifices réaffectés), et la limite chronologique basse est celle des « 30 ans avant la réalisation de l’enquête », « l’intervalle d’une génération, soit une trentaine d’années avant le présent, appor[tant], dans la majorité des cas, le recul nécessaire pour mieux juger de l’intérêt des productions récentes »6. En l’occurrence 2018 sera l’année à partir de laquelle les 30 ans sont déduits : 1988 sera la limite chronologique basse. C’est ainsi que nous pensions regrouper toute construction d’un établissement d’enseignement secondaire ayant abrité un lycée à un moment de son histoire, située entre 1802 et 1988, dans notre corpus de base. Dans la réalité, l'analyse n'a pas pu être menée de manière exhaustive. On s'est proposé néanmoins d’intégrer les lycées que nous savions avoir été construits comme tels et désaffectés entre temps, ainsi que les lycées construits dans les 30 dernières années, au moins à titre de corpus complémentaire en vue de comparaisons sur des points précis (en évacuant la possibilité d’en faire des monographies). Établir la liste de tous les édifices construits pour être des lycées pourrait constituer un des buts marginaux de l’étude puisqu’a priori cette liste n’existe pas7.

Selon le Thesaurus de la désignation des œuvres architecturales et des espaces aménagés (Inventaire général du patrimoine culturel – MCC, « documents et méthodes », n°7, décembre 2013), la dénomination "lycée" renvoie à : "établissement d’enseignement général ou technique, dispensant l’enseignement du second cycle. » Mais on y trouve aussi : « lycée technique : employer école professionnelle », « école professionnelle : école dont l’enseignement vise à préparer à un métier particulier. Elle abrite en général des salles de cours, des ateliers, etc. adaptés aux matières enseignées. » En notant que dans le cas des lycées technique et professionnel, la fonction et la forme de l’édifice peuvent se révéler sensiblement différentes de celle du lycée général car avec l’introduction d’ateliers dans le programme, l’architecture industrielle pénètre les lieux d’enseignement et les données de son inscription urbaine peuvent s’en trouver modifiées mais nous les retiendrons.

-Selon le TLFi8 :

Lycée.

« 1_Anciennement, établissement d'enseignement secondaire créé par l'État en 1802, destiné à recevoir des élèves masculins payants ou boursiers de l'État, pourvu le plus souvent d'un internat et quelquefois de classes du cycle élémentaire.

Établissement d'enseignement secondaire réservé aux jeunes filles créé en 1880 sur le modèle des lycées de garçons.

2_ Établissement public d'enseignement secondaire, dispensant le plus souvent un enseignement long de la classe de sixième aux classes terminales.

Rem. 1. Depuis 1975, les lycées sont des établissements d'enseignement public, mixtes, comprenant les classes du second cycle du second degré (de la classe de seconde aux classes terminales) et parfois des classes préparatoires aux grandes écoles. Ils font suite à l'enseignement reçu au collège. 2. On donne maintenant le nom de lycées d'enseignement professionnel (LEP) aux anciens collèges d'enseignement technique (CET), qui assurent une formation technique courte, par opposition aux lycées techniques qui assurent une formation longue. »

... en espace urbain.

Par ailleurs, nous avons été également amenée à donner des limites à la notion d’espace urbain, autrement dit à déterminer ce à quoi « lycée en espace urbain » renvoie. Par exemple on aurait pu vérifier que les lycées retenus étaient bien situés dans les « unités urbaines » telles que définies par l’INSEE9, ou bien situés dans les localités répondant aux critères retenus pour l’étude sur les villes d’Auvergne10. Une autre solution consistait à retenir les établissements implantés dans les « territoires artificialisés » tels que déterminés sur les cartes officielles de la région Auvergne-Rhône-Alpes11. C’est ce second parti qui a été adopté, conforté par la définition de l’espace urbain qu’en donnent les Principes d’analyse scientifique du ministère de la Culture : « Continuum physique des agglomérations ; ensemble des espaces construits et libres d’une agglomération, en liaison avec le sol naturel ou artificiel qui les reçoit. […] Il concerne donc les agglomérations tant urbaines que rurales, du fait que leurs constituants sont pour une bonne part les mêmes, et que leur distinction est principalement le fait des fonctions et de l’échelle des aménagements urbains. […] »12.

On peut noter que les cas ayant posé des difficultés par rapport au critère "situation en territoire urbain" sont ceux de Saugues (43), Noirétable (42), Rochefort-Montagne (63), St-Gervais-d'Auvergne (63) et Pontaumur (63). Malgré l'élargissement de la notion "espace urbain" à "territoire artificialisé", ont dû être exclus du corpus les lycées agricoles de Durdat-Larequille (03), Neuvy (03), Fontannes (43), Perreux (42) et Saint-Genest-Malifaux (42), ainsi que le lycée professionnel (hôtelier) de Verrières-en-Forez (42). Par rapport à la liste des lycées actuellement en exercice mais construits postérieurement à 1988, et donc retirés du corpus, on en dénombre dix (les lycées Valery-Larbaud de Cusset, de Haute-Auvergne de Saint-Flour, Léonard-de-Vinci de Monistrol-sur-Loire, René-Descartes de Cournon-d'Auvergne, Pierre-Joël Bonté de Riom, L'Astrée de Boen, Adrien-Testud du Chambon-Feugerolles (nouveau site), des Horizons de Chazelles-sur-Lyon, Pierre-Coton de Néronde, Lucien-Sampaix de Roanne).

48 agglomérations sont touchées dans le cadre de cette étude.

Le "repérage"13.

Suivre la méthode de l'Inventaire général du patrimoine culturel est revenu à se rendre in situ devant chacun des établissements connus et situés sur les anciens départements de l'Auvergne (Allier, Cantal, Haute-Loire et Puy-de-Dôme) auxquels a été ajouté le département de la Loire, afin d'en analyser l'inscription urbaine à l'aide d'une "fiche de repérage". Cette fiche, autrement dit grille de lecture, avait été élaborée à la suite d'un "pré-repérage". Il s'agit de saisir les récurrences et les singularités, d'une agglomération à l'autre, d'un département à l'autre, d'une période à l'autre, de tenter d'analyser des réalités complexes grâce à un outil de comparaison des formes, en l'occurrence de formes architecturales et urbaines.

La fiche a été divisée en trois grands chapitres : l'édifice, ses relations à la structure urbaine, ses relations au paysage urbain14. Les 94 établissements ou "membres de la famille lycées en espace urbain" ont été passés au crible de cette grille, de manière à mettre en évidence leurs points et degrés de similitude entre chacun, les filiations, les variantes, les mutations dominantes.

Les principales difficultés rencontrées sont inhérentes au fait que les lycées sont des équipements publics (donc des édifices importants, contrairement aux maisons, par exemple, qu'à l'Inventaire on a plus coutume de regrouper suivant des typologies), le plus souvent agrandis, ou ayant subi plusieurs campagnes de travaux. Ainsi arrive-t-il que la même oeuvre présente des caractéristiques urbaines variées (par exemple, une partie ancienne alignée sur la rue, tandis que la partie la plus récente est située en coeur d'îlot, sans relation avec la voirie). Dans les détails également, il arrive que des réponses aux questions qui semblaient simples et claires au début de l'étude, deviennent compliquées à trouver : une "entrée principale", telle que définie dans notre fiche au départ, correspond-elle à celle des élèves ou à celle de l'administration ? Mais nous restons convaincue que l'approche collective, en pendant d'une approche monographique, peut être tentée.

D'autre part, des ouvrages à caractère historique et des archives (nationales, départementales, municipales, propres aux lycées) ont été consultées dans la mesure du possible (il reste à ce jour 31 établissements sur les 94 pour lesquels aucune documentation n'a été rassemblée)15. Ceci afin de dater et documenter les édifices et les contextes institutionnels et urbains dans lesquels ils avaient été créés : sur la question du choix des emplacements, par exemple, seule la documentation est susceptible de livrer des éléments précis et éclairants.

I. Éléments de chronologie.

Prendre en compte le contexte dans lequel les lycées ont été construits revient notamment à prendre connaissance des instructions délivrées par les instances nationales (évolutions pédagogiques comprises), des règles urbaines en application sur le territoire national et localement, des évolutions technologiques en matière architecturale, des évolutions des manières de construire (fluctuation générale des formes à succès)...

Sans grande surprise (au regard des périodisations générales établies par les historiens spécialistes de la question scolaire comme Anne-Marie Châtelet, Antoine Prost ou Marc Le Coeur, ou encore par nos collègues de l'Inventaire général du patrimoine culturel des autres régions engagés dans des études sur les lycées de leurs régions), le corpus des 94 établissements se divise en 68 avec noyau principal au moins (sinon l'intégralité) construits au 20e siècle, avant 1988 (dont 41 dans le 3e quart du 20e : il s'agirait des lycées dits "des Trente Glorieuses"), et 19 au 19e siècle (dont 13 durant le 4e quart : il s'agirait des lycées dits "Jules-Ferry"). Il devra être tenu compte de ce ratio à l'annonce des dénombrements successifs afin de les pondérer. Restent sept autres établissements dont les bâtiments ont été construits sous l'Ancien Régime et réaffectés, soit au 19e siècle (pour six d'entre eux), soit au début du 20e (pour l'un).

Dans cette famille de lycées sont en effet mêlés les établissements ayant bénéficié de réaffectation et ceux construits ex-nihilo pour être des édifices d'enseignement (il y en a 79), car nous partons du principe qu'en choisissant ces édifices existants, c'est en même temps une relation à l'espace urbain que l'on choisit (ou en tous les cas qui ne fait pas obstacle au choix, qui peut convenir à la destination de l'édifice).

94 lycées en espace urbain. Par période de construction initiale.94 lycées en espace urbain. Par période de construction initiale.

Les délais entre un voeu exprimé au cours d'un conseil municipal et l'ouverture d'un chantier de construction peuvent être très longs (par exemple, 7 ans pour la mise en route du lycée Emile-Duclaux d'Aurillac, finalement ouvert en 1891, ou, encore à Aurillac, un voeu pour l'ouverture d'une école technique masculine surgit en 1917, pour laquelle le premier plan est établi en 1961). Un temps de prise de décision que l'on peut s'amuser à comparer au temps de la construction : 8 mois, un record, en 1962, pour le lycée Haubtman de Saint-Etienne, à partir d'éléments préfabriqués (en fait une annexe du lycée Etienne-Mimard).

Quant à la répartition des lycées en fonction de leurs statuts ou désignations d'origine16 :

-31 sont nés lycées (plus un établissement né sous l'appellation "lycée et CET"),

-11 étaient des CET (collège d'enseignement technique), auxquels on adjoint un "CET et collège moderne et centre d'apprentissage", un "collège moderne technique" et un "collège technique",

-6 étaient des centres d'apprentissage, auxquels on ajoute un "centre d'apprentissage et CET" et un "centre d'apprentissage et collège classique et moderne de jeunes filles",

-3 étaient des ENP (écoles nationales professionnelles), 3 des "écoles professionnelles", auxquelles on ajoute 2 EPCI (écoles pratiques de commerce et d'industrie), une "école professionnelle et EPCI", 2 "écoles primaires supérieures"17, une "école supérieure et professionnelle" et une "école pratique de filles",

-3 étaient des foyers de progrès agricole, auxquels on ajoute 2 centres de formation professionnelle agricole, une école régionale agricole, une école d'agriculture d'hiver,

-4 étaient des collèges communaux18,

-4 étaient des collèges jésuites,

-3 étaient des couvents.

Parmi les 10 autres cas, sur lesquels nous n'avons pas entamé de recherches de documentation, figurent un hôtel de voyageurs et une école privée.

Du point de vue institutionnel, entre 1802 et 1988, le contexte est bien évidemment très fluctuant aussi lorsqu'il ne s'agirait même que de lycées. Mais puisque les établissements sont nés sous un statut différent pour les deux tiers d'entre eux, les contextes varient dans les mêmes proportions. Cependant, de manière schématique, les instructions et décisions principales (programmes pédagogique et architectural) émanent des ministères, et le choix d'emplacement dans les agglomérations relève des municipalités (avec un retour vers les instances nationales pour validation du choix). Lorsque l'on évoque les ministères (de l'Instruction publique puis de l'éducation nationale, de l'agriculture, de l'enseignement technique, etc), encore faut-il énumérer différents niveaux d'intervention, selon les périodes (commission générale des bâtiments civils, DESUS, etc), auxquels il faut ajouter des cohortes d'échelons intermédiaires (préfet, recteur, inspecteur d'académie, inspecteur de l'enseignement technique, etc), sans parler des commissions départementales des constructions scolaires, des ingénieurs des Ponts-et-Chaussées, etc. Ces avis et autorisations des uns et des autres doivent garantir la bonne qualité du projet. Sur la plus grande partie de notre intervalle d'étude, il incombe aussi aux ministères de désigner les architectes des édifices : architectes du ministère de l'instruction publique, architectes des bâtiments civils et palais nationaux -ABCPN- (premier ou second Grand prix de Rome)19, etc. Ces derniers, souvent parisiens, sont nommés même après que la circulaire concernant l'industrialisation des constructions scolaires a paru (1952). Ce point a de quoi étonner un non-spécialiste de l'architecture du 20e siècle. Du reste, dans ce dernier cas, il arrive que les architectes se déclarent "architecte d'adaptation"20, statut encore différent de celui de l'architecte d'opération (qui est la plupart du temps domicilié à proximité de l'établissement).

À ce sujet, nous versons deux pièces au "dossier sur le fonctionnement entre l'architecte concepteur et l'architecte d'opération" :

-un courrier du 9 novembre 1959 d'Albéric Aubert, l'architecte d'opération, à A-V. Blanc, l'ABCPN nommé par le ministère (lycée Roger-Claustres, Clermont-Ferrand, 1956-1959, puis 1965, puis 1972-1974) : il donne à son "cher Blanc" des informations quant aux finitions (l'établissement est ouvert depuis septembre), aux règlements aux entreprises (et réclame ses propres émoluments), lui demande le plan-masse du bâtiment d'éducation physique et s'il a pu voir à Paris dans quelle mesure le portail pourrait être commander au titre du 1% artistique21,

-un courrier daté du 15/7/1963 d'André Chatelin à Georges Martin (au sujet du lycée Albert Londres de Cusset-Vichy) : "il y a bien longtemps que je n'ai vu de photographies du chantier, la dernière en ma possession date d'avril 1963. Il est très urgent de combler ce vide par une série de photographies : d'ensemble du chantier (vue d'avion si possible en couleur sur papier), de chaque bâtiment"22.

On est en droit de se demander également s'il n'est pas arrivé que de "grandes distinctions" (comme ABCPN) ou de "grands noms" de l'architecture, n'aient pas joué un rôle de prête-noms23. Ou bien que dans l'agence des plus connus, des spécialistes de l'architecture préfabriquée aient été nommés pour traiter des lycées, malgré ce qu'a pu en écrire R. Egger en 1966 dans la revue Techniques et architecture (n°4) : "l'homme de l'art ne peut et ne doit se désintéresser de son chantier sous prétexte qu'il s'agit de la mise en place d'éléments préfabriqués dont il n'est pas l'auteur". Par exemple, Eugène Beaudouin à Issoire (et P. Fournier aurait assuré le travail) ou Joseph Belmont à Saint-Chamond (et D. Cler aurait assuré le suivi auprès des architectes d'opération), ou encore Henry Bernard à Saint-Etienne (et Edouard Hur serait l'auteur des plans du lycée Jean-Monnet, 1957-1961, et du lycée Honoré d'Urfé, 1957-1962, quoique le second soit donné en modèle dans l'ouvrage d'A. Gutton24)... En 1968, H. Bernard critiquait les "lycées-wagons" français : "on réduit l'architecte à un rôle de pâle exécutant de programme, normes et règlements alors que sa fonction est de composer et de diriger"25.

Peu d'urbanistes sont directement impliqués dans ce circuit mais ils sont les auteurs des éventuels plans d'aménagements des villes et donc interviennent antérieurement à la mise en oeuvre du projet de lycée. L'architecte-urbaniste de la Zone d'habitation de Montbrison est néanmoins nommé dans le projet du lycée de Beauregard, en 1969 : "une liaison entre l'architecte d'opération [et J. Marty, l'urbaniste] est absolument indispensable", de façon à ce que la construction "s'harmonise et s'intègre parfaitement dans le plan-masse prévu pour la zone de Beauregard toute entière, car elle se trouvera en début de zone et dans la perspective de la ville ancienne"26. Des architectes-voyers peuvent être sollicités au 19e siècle (la matière "urbanisme" proprement dite n'existant alors pas encore)27. Cependant, il faut composer avec le fait qu'un collège communal est de la compétence prioritairement de la commune, et que la correspondance entre les titres (architecte communal, architecte-voyer, architecte-conseil puis architecte-urbaniste, architecte DPLG, etc) ne peut être établie parfois qu'avec difficulté. À partir de 1962, la maîtrise d'ouvrage des lycées nationalisés revient aux villes mais elles choisissent parfois de la déléguer à l'État28.

Les usagers, comme les directeurs d'établissement (proviseur, intendant, professeurs, etc), ou les parents d'élèves, les habitants, peuvent également être sollicités, voire se manifester, lorsqu'il est par exemple question de la création d'un lycée de jeunes filles (qui n'allait pas de soi, au moment du vote de la loi Camille-Sée, en 188029), ou du déplacement d'un établissement.

Des instructions et circulaires guident les différents acteurs dans les projets (publiées en [1802], 1843, 1861, 1891, 1929, 1952... ), de même que des écrits émanant de différents architectes et théoriciens, sans compter les notices sur l'architecture scolaire que l'on trouve dans différentes encyclopédies (par exemple, L. Raynaud, en 1858, Planat, en 1888-1892, Morancé, entre 1927 et 1939, Guadet, en 1901-1904 (cours de 1896), P. Abraham, en 1946, A. Lurçat, en 1950, C. Rambert, en 1954, A. Gutton, en 1959). Nous ne pouvons pas traiter le sujet sans en avoir pris connaissance30.

En nous en tenant aux considérations en lien avec l'inscription urbaine et les choix d'emplacement, nous relevons :

-en 1843 : "les bâtiments d'un Lycée doivent être vastes, bien aérés, convenablement placés pour la facilité des communications, et éloignés de tout établissement insalubre, dangereux ou bruyant. Ils doivent être situés de telle sorte que les maisons les plus voisines n'aient ni jour, ni vue sur les cours du Lycée".

-en 1858, Léonce Raynaud préconise de "laisser les cours ouvertes d'un côté au moins, le midi de préférence",

-en 1888-1892, pour Planat, construire les lycées "en pleine campagne" est une "heureuse tendance",

-en 1891 : la même injonction à se trouver aussi éloigné que possible des hôpitaux, casernes, cimetières, usines et établissements insalubres est reprise, il y est ajouté que le lycée "doit cependant être assez rapproché du centre de la ville" et "l'isolement des bâtiments à construire est obligatoire"31. Il faut aussi "laisser les cours ouvertes d'un côté au moins, le midi de préférence". "Une cour dite d'honneur est souvent demandée par les municipalités ; cette cour n'est point indispensable [...]. Cette cour d'honneur sera, autant que possible, disposée en jardin pouvant servir l'été d'annexe au parloir. [...] Les bâtiments seront construits avec les matériaux en usage dans le pays, et disposés de telle sorte que l'air et la lumière pénètrent dans tous les locaux ; ils abriteront les cours de vents à redouter."

-en 1901-1904 (dans les Éléments et théorie de l'architecture, de Julien Guadet) : "Que le lycée soit un internat ou un externat, ou qu'il soit mixte, les considérations hygiéniques doivent être prépondérantes. De l'air et du soleil autour des bâtiments, de l'air et de la lumière dans les bâtiments, tel est le mot d'ordre essentiel. L'emplacement est donc chose capitale : il faut -ou il faudrait- un terrain dominant les voisinages, bien sec, avec de larges accès pour l'air et le soleil, abrité cependant des vents froids et humides. Mais il est rare que l'architecte soit consulté sur le choix d'un emplacement, il le reçoit tout fait et ne peut que chercher à en tirer le meilleur parti. Et trop souvent cet emplacement est insuffisant à bien des égards. [...] À Paris et dans presque toutes les grandes villes, les lycées ont été installés tant bien que mal dans d'anciens bâtiments de couvents [...] auxquels nous n'aurons rien à emprunter."

-1929 : rien de nouveau concernant l'implantation des lycées dans ces nouvelles instructions officielles ; il est en particulier spécifié que dans l'idéal les externats seraient mieux "à l'intérieur des villes" tandis que les internats seraient mieux à la campagne.

-1952 : nous reproduisons ici deux paragraphes de normes édictées le 1er septembre 1952, car si elles ont trait à la technique constructive, elles n'en concernent pas moins l'aspect général des lycées : "une trame identique de 1m75 a été choisie pour les deux directions perpendiculaires du plan afin de faciliter la composition des bâtiments en équerre. Les plans se présentent donc comme un assemblage de carrés de 1m75 de côté. [...] La dimension de cette trame élémentaire de 1m75 va être expérimentée d'une façon toute particulière à l'occasion de réalisations importantes de bâtiments scolaires (LYCEE DE CLERMONT-FERRAND...)".

-en 1954 (Charles Rambert) : outre certaines considérations déjà évoquées au siècle précédent (exposition solaire primordiale etc), "la longueur du chemin conduisant à l'école doit être adaptée à l'âge des élèves la fréquentant : c'est donc avant tout une question d'urbanisme. les écoles maternelles seront ainsi au maximum à 200 mètres des groupements d'habitation, les écoles primaires à 1200 mètres, les établissements secondaires à 1500 mètres." Si l'exposition solaire (le sud-est est recommandé) est une préconisation que l'on suit sur les deux siècles, elle peut être d'autant mieux appliquée à partir des années 1950 que l'architecture, d'une manière générale, se désolidarise de la rue, c'est-à-dire que l'implantation des bâtiments sur la parcelle est libre. L'orientation des bâtiments peut prendre le pas sur leur connivence avec le tracé viaire.

Pour en arriver à cette circulaire de 1981, dont le constat préliminaire, dans le cadre de cette étude, se révèle particulièrement éclairant : "Trop souvent , l'équipement scolaire d'une ville ou d'une région a été fait opération par opération." L'objectif de cette circulaire est d'étendre la procédure des "études préalables" aux équipements de l'éducation nationale, auparavant restreinte aux domaines de l'urbanisme et du logement. Ces études replaceront "chaque projet dans le voisinage du quartier et de la ville"32.

Les prospectus de présentation des établissements relaient les préconisations, en les présentant comme les avantages desdits établissements. C'est ainsi que le prospectus du lycée de jeunes filles de Roanne, paru en 1902, vante "les conditions remarquables d'hygiène et salubrité... les locaux vastes et aérés... les cours de récréation très spacieuses"33. De même, dans le prospectus édité en 1934 à l'occasion de l'ouverture de l'école nationale professionnelle de Thiers (devenue lycée), on peut lire, parmi les arguments en sa faveur, qu'elle est "située à 2 km de la ville, près de la route de Vichy [...] magnifiquement exposée, dominant la plaine de la Limagne"34.

Les modèles : certains établissements ont servi de modèle à l'échelle nationale. Du point de vue de leur inscription urbaine, les lycées parisiens Chaptal (1866-1876) et Louis le Grand (ouvert en 1803, mais reconstruit entre 1885 et 1888), pour présenter un plan à cour(s) centrale(s) (c'est-à-dire que les bâtiments peuvent être disposés en grille), tout en respectant une marge d'isolement dans un contexte bâti existant, Lakanal à Sceaux (1882-1885) et Michelet à Vanves (1864-1888), pour la référence à la maison des champs, voire à l'Angleterre, présentant a minima une cour ouverte (le lycée à la campagne, opposé aux couvents et casernes, objets des premières réaffectations)35, l'école de plein-air de Suresnes (par E. Baudoin et M. Lods, 1932-1935), pour la "répartition des bâtiments dans la verdure"... Localement : le lycée de filles de Guéret constitue le modèle proposé pour l'édification du lycée de filles du Puy-en-Velay36, le lycée de Cusset-Vichy (par A. Chatelin, 1961-1965) est une référence à Riom (lycée Marie-Laurencin, par D. Ameil,1987-1990) pour son aspect de parc urbain... En matière de construction industrialisée également, certains établissements servent de modèle : par exemple, les bâtiments du lycée Claude-Fauriel de Saint-Etienne construits suivant le procédé d'industrialisation lourde JCS de l'entreprise STRIBICK est cité en référence en 1969 lors de la construction du lycée Murat à Issoire37.

II. Caractérisation de l'inscription des lycées dans leur environnement construit.

La situation/1 : lycée et structure urbaine.

D'après Joseph Belmont, qui a signé d'une part les plans du lycée hôtelier de Saint-Chamond (1975-1976) et d'autre part l'ouvrage De l'architecture à la ville (1989), "presque tous nos monuments ont été construits en rase campagne et à l'ouest des villes". Il en amène pour preuves les monuments parisiens que sont le palais des Tuileries, les Invalides, la place de la Concorde, l'Arc de Triomphe... Les vents dominants qui chassent vers l'est les fumées et odeurs justifieraient en partie cette orientation. Il continue : "beaucoup plus tard [...] les villes sont venues les rejoindre et les entourer". Certes il s'agit d'une évidence lorsque le foncier nécessaire ne se trouve plus en tissu constitué (la nécessité d'équipements sportifs ne fait qu'augmenter les besoins) mais il faut compter avec des arguments hygiénistes d'autant plus pesants qu'ils concernent des enfants et adolescents.

En fait, dès les origines, des difficultés avaient surgi quant à l'emplacement à donner à ce nouvel équipement public. Dans les projets pour la ville nouvelle napoléonienne de La Roche-sur-Yon (Vendée), le lycée, le premier en France construit ex-nihilo, s'était "promené" : il figurait d’abord sur la grande place où se trouvait l’hôtel de ville et la grande auberge, à côté du tribunal. Puis le directeur des Ponts et Chaussées avait décrété qu’il ne devait pas être dans le centre mais, pour profiter du bon air, "à l’extrémité et au voisinage de la campagne". On lui avait donc trouvé un emplacement au nord de la ville, dans l’axe cependant de la préfecture. Finalement le lycée avait été construit entre 1810 et 1814 sur la grande place avec cette réserve, qui présente un caractère visionnaire (puisque la tendance actuelle est de demander aux architectes des constructions d'emblée promises à des destinations variées)  : « lorsque la ville sera entièrement bâtie, ledit établissement pourra être transporté dans le lieu [désigné précédemment, c’est-à-dire à l’extérieur, au milieu des jardins] et les bâtiments affectés à une autre destination"38.

Sur les 94 lycées d'Auvergne et Loire, 35 étaient situés à la campagne à l'origine, dont 22 sont actuellement en lisière de ville, et 13 sont complètement intégrés dans un tissu urbain, ayant été rattrapés par la ville39.

Par exemple, le lycée Roger-Claustres de Clermont-Ferrand est décrit en 1960 comme étant implanté sur un terrain "naguère une Zone de transition qui s'interposait entre le Secteur aéré de la Zone de construction en ordre discontinu et la Zone rurale. Ce n'est que tout récemment que les bâtiments ont été englobés dans la limite d'agglomération et rattachés au Secteur aéré"40.

Sur ces 35, proportionnellement, les plus nombreux sont ceux du 4e quart du 20e siècle (12 sur 17), viennent ensuite les 16 (sur 41) du 3e quart du 20e siècle, puis les 3 sur 13 du 4e quart du 19e siècle. Aucun lycée antérieur au 4e quart du 19e siècle n'était à la campagne à l'origine. Il semblerait donc que l'échec du gouvernement, à la fin du 19e siècle, "dans sa tentative de transporter à la campagne les établissements d'internes" constaté par Marc Le Coeur (pour les lycées parisiens) n'ait été compensé par ce revirement de la fin du 20e siècle (même si les internats, dans nos cinq départements, ne sont pas distingués des autres établissements).

Les lycées peuvent-ils ainsi être considérés comme de bons marqueurs d'extension urbaine ?

55 d'entre eux, sur les 94, participent clairement d'une extension urbaine. Nous avons discerné parmi ces 55 les extensions que l'on pourrait qualifier de naturelles ou spontanées, différentes des extensions concertées. Le second sens est celui que nous avons adopté lorsque nous avions connaissance de l'existence de la création d'un quartier ou d'une zone (d'habitation, ZAC, ZUP, parc technologique ou autre) dans lequel le lycée s'inscrivait. Ainsi, 21 établissements appartiennent au groupe des extensions spontanées et 20 s'inscrivent dans des aménagements urbains concertés. Pour les 14 restants, nous n'avons pas l'information et rien sur place ne permet de déterminer. Il semblerait donc que pour nos cinq départements les lycées sont en effet de bons marqueurs d'extension urbaine. D'autant plus que sur les 30 qui ne s'inscrivent pas dans une extension urbaine, on retrouve en priorité les 7 édifices antérieurs au 19e siècle (sur 7), 8 autres sont issus des 19 du 19e siècle. Et parmi les édifices du 20e siècle ne pouvant pas être déclarés comme participant d'une extension, on dénombre 3 édifices implantés sur des friches urbaines enclavées (Blaise-Pascal à Clermont-Ferrand, Mme-de-Staël et Albert-Einstein à Montluçon), et deux autres dans des parcs de villas existantes (Claude-Lebois à Saint-Chamond et Honoré-d'Urfé à Saint-Etienne). La situation de lisière, conjuguée à la position sur un axe routier important peut aboutir à un effet lycée en porte de ville (c'est le cas pour le lycée Raymond-Cortat d'Aurillac, pour le lycée La Fayette de Clermont-Ferrand...).

Au demeurant, 60 lycées sont implantés en tissu lâche.

La faible proportion de lycées situés à proximité d'un hôtel de ville (quatre sur 94) confirme que dans nos cinq départements le "lycée de centre-ville" est presque une illusion. Il s'agit du lycée de garçons du Puy-en-Velay (collège jésuite à l'origine, actuellement collège Lafayette), du lycée Jean-Monnet d'Yzeure (pensionnat privé à l'origine, semble-t-il), du lycée municipal de Cusset (collège communal à l'origine, actuellement désaffecté) et du lycée municipal de Montbrison (école primaire supérieure à l'origine, actuellement désaffecté). Sur ces quatre, on remarquera que deux sont aujourd'hui désaffectés : la tendance est donc à l'éloignement des hôtels de ville pour les lycées. Ce qui peut s'expliquer à plusieurs titres : le lycée n'est plus l'équipement de prestige de ses débuts41, il est devenu multiple (il peut s'agir, comme nous l'avons vu, de lycées d'enseignement général, technique, professionnel ou agricole), une même ville peut ainsi disposer de plusieurs lycées (c'est le cas pour 18 villes sur 48). Il a pris le statut "d'équipement d'accompagnement". Il accompagne les quartiers périphériques des villes. Il conforte les nouvelles configurations dites multipolaires, qui, par ailleurs "relativisent la portée d'une analyse opérant une hiérarchie entre centres et périphéries"42.

Avant même que les lycées ne se démultiplient dans les villes qui s'étendent, avant qu'ils ne s'intègrent de manière privilégiée dans des quartiers résidentiels, la question de la desserte apparaissait fondamentale (A. Gutton préconisait en 1959 la multiplication des lignes d'autobus et de tramways, qui dès avant 1914 permettaient aux élèves habitant en banlieue de rejoindre les lycées du centre parisien). Or dans notre corpus seulement 36 entrées de lycées peuvent être déclarées en relation directe avec un axe routier important (et seulement 5 sur les 13 du 4e quart du 19e siècle). Certes, il faut composer alors avec le danger que représente ledit axe routier. Par ailleurs, en tout, 14 "individus" sont situés à des carrefours et 11 à proximité d'une gare. Si, parmi ces derniers, les deux plus emblématiques sont datés de la fin du 19e siècle (le lycée de garçons de Montluçon, désaffecté, et le lycée de filles devenu lycée Jeanne-d'Arc, de Clermont), les autres sont de la seconde moitié du 20e siècle (sauf le lycée Jean-Puy de Roanne, seulement agrandi au 20e).

Dix lycées sont associés à des créations de voirie, dont six cas où le lycée figure comme une pièce maîtresse du projet. Il s'agit du lycée de garçons devenu Claude-Fauriel de Saint-Etienne (1887-1889, agrandi), de l'actuelle cité scolaire Hippolyte-Carnot de Roanne (1903-1905, agrandi), du lycée Paul-Constans de Montluçon (1951-1956), du lycée La Fayette de Brioude (1965-1967). Sinon, pour plusieurs "individus", il a fallu étoffer un réseau secondaire (le lycée de garçons, devenu Emile-Duclaux, et le lycée de filles, désaffecté, d'Aurillac, le lycée de garçons, désaffecté, du Puy-en-Velay, le lycée agricole de Saugues... A plus forte raison lorsque les lycées font partie d'un projet de quartier à créer (par exemple, la zone d'habitation de Montbrison, dans laquelle l'établissement, construit entre 1970 et 1972, est prévu dès l'origine). Indice de leur déplacement vers les extérieurs de la ville, ils peuvent être associés à des créations de boulevards de contournement (lycée Marie-Curie de Clermont ; pour le lycée de Brioude et le lycée Roger-Claustres de Clermont, les boulevards ont finalement suivi un tracé plus éloigné).

Dans le domaine de la structure urbaine, et au vu du cas du lycée de filles du Puy-en-Velay (1888-1892), dont l'implantation en fond de foirail et à proximité d'un ensemble significatif d'équipements publics constitué de la préfecture, du théâtre, du tribunal, du musée et du jardin public, il nous avait semblé intéressant d'en évaluer la singularité. Il en ressort que ce cas est réellement unique sur nos cinq départements. Les lycées les plus comparables de ce cas sont ceux d'Ambert et Claude-Fauriel de Saint-Etienne, le lycée de garçons de Saint-Flour -désaffecté, et enfin celui de Mauriac. Sauf que pour Mauriac et Saint-Flour, les établissements pré-existent, dans le centre anciennement délimité par des remparts, au moment où la sous-préfecture (pour Mauriac), le théâtre (pour Saint-Flour) sont installés. D'ailleurs, à Cusset et à Yzeure, les choses se présentent dans des conditions similaires. Le cas d'Ambert est plus intéressant : le collège communal d'origine est implanté vers 1820 à l'extrémité de la promenade publique de la ville (les "Allées"), dans un secteur presque vierge, et il semblerait que ce ne soit que dans un second temps que le tribunal, la prison, l'école primaire et une halle se regroupent dans ses parages. Même si les responsables (édiles en particulier) ont probablement plus été attirés par la promenade publique que par le collège proprement dit, l'ensemble constitue un pôle (de prestige ou de services) autour duquel la ville s'étend.

À côté de ces lycées proches d'édifices ou d'équipements "de la représentation"43, 40 sont associés, de manière assez attendue, à des équipements sportifs (gymnases, stades, éventuellement mutualisés avec la municipalité44), 32 à des édifices où l'on enseigne, d'une autre nature (école primaire, collège -- au sens récent du terme --, voire faculté...), seulement 9 à des équipements culturels (comme musée ou médiathèque)... On relève encore 6 gendarmeries, 4 hypermarchés (le lycée agricole de Villars, ayant réinvesti un domaine rural avec villa du début du 19e siècle, s'est fait rattraper par la zone commerciale, le lycée Albert-Einstein de Montluçon est constitué principalement d'une usine réaffectée, le lycée La Fayette de Clermont-Ferrand est situé dans un parc technologique limitrophe d'une zone commerciale d'entrée de ville). Le lycée de Brassac-les-Mines, le quatrième à se trouver voisin d'un hypermarché, côtoie en outre un cimetière. Il partage cet aspect de son environnement avec le lycée Marie-Curie de Clermont-Ferrand. Or tous deux sont à peu près contemporains (1951-1956 pour Marie-Curie, 1956-1958 pour François-Rabelais de Brassac) et surtout nés comme centres d'apprentissage féminin : aurait-on été moins difficile dans ces deux derniers cas que, par exemple, pour trouver un nouvel emplacement au lycée d'enseignement général de garçons de Clermont (1954-1959), sur un site de caserne en friche plus central ?

Équilibrer la distribution des équipements à l'échelle de la ville est une donnée bien évidemment prise en compte, de tout temps (par exemple, à Riom, lors de l'édification du lycée Marie-Laurencin, puisqu'on veut remédier à une absence d'équipements, au sens large, à l'ouest de la ville). Il arrive que les municipalités fassent le choix d'une répartition différenciée des établissements, ou au contraire cherchent à les rassembler : à Aurillac, par exemple, le lycée de garçons (Emile Duclaux) est construit en 1887-1891, puis un ancien couvent de clarisses situé à proximité est investi pour le lycée de filles (en 1901-1904). Le projet d'un escalier monumental d'accès à Emile-Duclaux, en magnifiant ce dernier, aurait encore un peu plus rapproché les deux établissements45.Aurillac (Cantal). Extrait du plan exécuté en application de la loi Cornudet (1919), 1922. Le lycée de garçons est en haut du cliché, le lycée de filles en bas. Au centre du cliché, en rose, jaune et bleu figure un projet d'escalier monumental (non réalisé) qui aurait mis en scène l'entrée du lycée tout en le reliant plus significativement à l'avenue menant à la gare.Aurillac (Cantal). Extrait du plan exécuté en application de la loi Cornudet (1919), 1922. Le lycée de garçons est en haut du cliché, le lycée de filles en bas. Au centre du cliché, en rose, jaune et bleu figure un projet d'escalier monumental (non réalisé) qui aurait mis en scène l'entrée du lycée tout en le reliant plus significativement à l'avenue menant à la gare.

À Moulins, c'est le parti inverse : le lycée de filles (1888-1891) est situé à l'opposé du lycée de garçons (1804, reconstruit à partir de 1862). Sur le plan général de la ville qui figure dans le dossier du projet de construction du lycée Marie-Curie de Clermont-Ferrand, sont indiqués, en plus des autres écoles secondaires, les équipements tels que, outre les classiques hôtel de ville, préfecture, théâtre, etc, les rectorat, académie, inspection principale de l'enseignement technique, école normale, ainsi que les principales artères de desserte, les gares ferroviaire et routière. Toutes ces indications figurent comme autant d'arguments en faveur du choix d'un terrain qui par ailleurs, nous l'avons vu, dispose de limites constituées d'un cimetière et d'une voie ferrée46.

La situation/2 : lycée et paysage urbain.

Le plan-masse adopté pour le lycée participe directement de son inscription urbaine. C'est ainsi qu'au 19e siècle le lycée à cour centrale (héritée des cloîtres) repousse les bâtiments aux limites de la parcelle (la composition peut être dite centrifuge), le long de la rue, étant entendu que ce siècle, pour faire court, est celui des plans d'alignements47. La filiation des établissements à cour centrale nous conduit jusqu'au lycée La Fayette de Clermont-Ferrand, dont le projet date de 1987-1988 : guidé par l'organigramme de l'établissement, l'architecte C. Hauvette a établi un plan en ellipse (pour les bâtiments entourant la cour)48 qui a pour effet de désolidariser le lycée du réseau viaire au tracé orthogonal. Dans ce cas, la composition sur la parcelle est centripète49. Dans le même registre des plans-masse, l'image des lycées est dans les premiers temps associée à celle d'une enceinte haute et protectrice. Jusqu'à ce que des modèles comme celui de l'école de plein-air de Suresnes prennent la relève (1932-1935), et ainsi jusqu'à ce qu'un inspecteur écrive en 1948, à l'occasion du projet de construction d'un lycée commun à Vichy et Cusset : "la tendance actuelle au ministère de l'éducation nationale est de répartir les services et les classes dans des pavillons différents et non pas dans d'immenses édifices"50. L'architecte P. Sirvin renchérit en quelque sorte une vingtaine d'années plus tard : l'avantage de la composition architecturale avec pavillons séparés, "reliés entre eux par des constructions basses" permet une "réalisation par étapes, une utilisation partielle, et a le gros avantage d'isoler les bâtiments en cas d'incendie"51. La transition avait été progressive puisque le lycée Jean-Zay, à Thiers, que l'on doit à Paul Guadet, contemporain de l'école de Suresnes, relève du modèle monumental de composition centrifuge. D'autre part, lorsqu'André Lurçat dresse en 1950 un bilan sur l'évolution de l'architecture scolaire et qu'il qualifie les établissements anciens de "massifs, fermés, tristes et monumentaux", qu'il met en pendant des plus modernes qui seraient "légers, aérés, gais d'aspect et familiers", il ne semble pas anticiper l'arrivée des grandes barres que forment certains lycées dans les années 1960 (par exemple, le lycée Montdory de Thiers, 1967-1970, ou son contemporain, le lycée Fourneyron de Saint-Etienne52). En revanche, il prévient qu'à vouloir faire des économies dans ce domaine, le risque qui serait pris serait celui de présenter un "aspect sans rapport avec un édifice public affecté à la diffusion de la culture et de l'éducation nationale"53.

Ajoutons que si l'on peut vérifier à l'échelle de nos cinq départements, et sur notre intervalle chronologique (1802-1988), une évolution du plan-masse des lycées qui irait grosso modo du plan à cour centrale ou en grille, fermé sur la rue, vers une architecture faite de pavillons disjoints, plutôt regroupés au centre de la parcelle (d'une composition centrifuge vers une composition centripète), il arrive que les processus de densification des parcelles (préférés à des déplacements ou à des constructions d'annexes), produisent l'évolution inverse (par exemple, à Ambert, où l'ajout de bâtiments a progressivement avalé les jardins et généré l'effet d'une cour centrale, irrégulière). Le même manque de bâtiments peut avoir pour effet de fermer une cour, pourtant ouverte à l'origine (c'est le cas du lycée de filles de Moulins, construit en 1888-1891 avec une cour ouverte, fermée en 1953 par la construction d'un corps de bâtiment de jonction).

À l'échelle de la rue, puis à celle du paysage (dans le sens où l'on aurait la possibilité d'une vision plus globale du quartier ou de la ville dans son ensemble), comment se présentent les 94 membres de la famille des lycées ? Pour une évaluation au niveau de la rue, plusieurs variables peuvent être croisées. Puisqu'il peut s'agir de repérer les édifices dont le plan-masse, autrement dit la composition des bâtiments sur la parcelle, peut être qualifié de centripète ou centrifuge, indiquant d'emblée si les bâtiments sont proches de la rue ou pas. Ensuite, on dénombrera les édifices dont un ou plusieurs bâtiments sont alignés ou pas sur le tracé viaire, voire s'ils respectent un recul d'alignement. D'autres dispositions permettent de qualifier la relation au réseau viaire : un dégagement, une place-parvis, une axiation, sur une entrée par exemple54, un traitement d'angle... Enfin, des caractères plus directement liés à la morphologie des édifices entrent dans la perception qu'on en a dans la rue ou le paysage : leur gabarit (en hauteur, en longueur, ou les deux), s'ils présentent une rupture en matière d'aspect liée à leur forme, aux matériaux utilisés, au décor, aux inscriptions... Si l'édifice est implanté sur une pente, certes il sera en belvédère et aura une relation visuelle avec la ville, mais il ne sera pas forcément perçu depuis la ville, surtout si la pente a été creusée pour lui. Ces deux cas de figure seront à distinguer.

C'est ainsi que, suivant nos paramètres, se sont dégagés cinq principaux types de "lycées en espace urbain". Les deux extrêmes seraient représentés d'une part par les "lycées en lisière de ville, discrets et dont la répartition des bâtiments sur la parcelle est plutôt centripète" (on obtient alors un regroupement de 6 individus, dits du type A), d'autre part, par les "lycées monumentaux (ou imposants) jusqu'à tenir un rôle de repère à l'échelle de la rue55 et dont l'implantation sur la parcelle est dépendante du tracé viaire" (7 individus, dits du type D). Deux autres groupes seraient ceux des "lycées monumentaux dont l'implantation des bâtiments est centrifuge sur la parcelle, aligné sur la rue et objet d'une axiation" (groupe de 5, du type B) et des "lycées monumentaux dont l'implantation des bâtiments est centrifuge sur la parcelle, et liés à la création d'une voie" (groupe de 5, du type C). Nous ajoutons le groupe E qui répond aux critères de la monumentalité, dont la composition de la parcelle est centripète et qui forment repère dans le paysage : 9 sont concernés.

Montluçon (Allier). Vue du lycée Maurice-Guyot depuis la rue. Ce lycée est représentatif du lycée situé en lisière de ville, discret, et dont l'implantation des bâtiments est centripète sur le fonds.Montluçon (Allier). Vue du lycée Maurice-Guyot depuis la rue. Ce lycée est représentatif du lycée situé en lisière de ville, discret, et dont l'implantation des bâtiments est centripète sur le fonds.

Aurillac (Cantal).16 avenue Henri-Mondor. Lycée de garçons, actuel lycée Emile-Duclaux, par J.J. Gustave Lisch (1887-1891). Lycée monumental, en position dominante, lié à la création d'une rue et dont la tendance d'implantation sur la parcelle est centrifuge.Aurillac (Cantal).16 avenue Henri-Mondor. Lycée de garçons, actuel lycée Emile-Duclaux, par J.J. Gustave Lisch (1887-1891). Lycée monumental, en position dominante, lié à la création d'une rue et dont la tendance d'implantation sur la parcelle est centrifuge.

Afin de sélectionner les lycées qui seront les plus représentatifs de chacun de ces cinq types, des critères secondaires interviennent, comme par exemple le fait d'examiner la façon dont on accède à l'établissement : en y montant ou en y descendant (une manière de se mouvoir qui est susceptible d'avoir pour effet d'accentuer ou d'amoindrir la caractère monumental ou discret de l'édifice). Par ailleurs, des considérations liées à la mesure des transformations subies ou pas depuis sa construction, ainsi que la documentation réunie par nous sur les projets, a contribué à affiner la sélection. Le fait également que certains lycées des groupes constitués possèdent déjà un dossier dans notre base (au titre des dossiers d'urgence pour la plupart, c'est-à-dire au titre d'une transformation importante ou d'une démolition à venir) a pu servir d'argument pour leur préférer des lycées absents de la base.

Du groupe A le lycée Maurice-Guyot de Montluçon a été retenu (par Paul Lagneau, 1975-1978, désaffecté) et à l'opposé, pour le groupe D, se positionne le lycée Emile-Duclaux d'Aurillac (par Jean-Juste Gustave Lisch, 1887-1891). Le groupe B pourrait être représenté par le lycée Théodore-de-Banville de Moulins (couvent du 17e siècle à l'origine mais finalement entièrement remplacé par des bâtiments au cours du 19e siècle, essentiellement par E. Dadole, entre 1862 et 1889) et le groupe C par le lycée Murat d'Issoire (par E. Beaudouin, 1969-1971, récemment restructuré). C'est le lycée Roger-Claustres de Clermont-Ferrand (par A-V. Blanc, 1956-1960, agrandi et transformé en partie) qui représentera le groupe E.

Le lycée Emile-Duclaux fait-il partie des quatre dont la proximité avec l'hôtel de ville est avérée ? Question qui se justifierait au titre d'une opposition à la situation en lisière des lycées du premier groupe. Mais non, il ne figure pas parmi les quatre. En revanche, il est situé dans le quartier de jonction entre centre-ville et gare, où se trouve le tribunal, mais aussi, comme nous l'avons vu, l'hôpital.

Accessoirement, les deux extrêmes (les lycées Maurice-Guyot et Emile-Duclaux) se retrouvent sur un point : l'aspect répétitif des travées, que le plus récent des deux tient de l'adoption d'un procédé constructif industrialisé.

L'amplitude chronologique pour ces cinq groupes ou cinq types n'est pas la même, c'est-à-dire que :

-pour le groupe A, les lycées ont commencé d'être construits entre 1955 et 198156,

-pour le groupe B, entre 1675 (il s'agit d'un collège jésuite réaffecté) et 195457,

-pour le groupe C, entre 1644 (avec une création de voirie datée de 1878) et 196958,

-pour le groupe D, entre 1607 (un collège jésuite réaffecté à nouveau) et 195659,

-enfin, pour le groupe E, entre approximativement 1945 (en effet, nous n'avons pas la date de construction exacte du lycée de Sainte-Florine, désaffecté) et 197660.

Les trois types présents sur une plus longue amplitude chronologique (B, C et D), ont pour point commun de pouvoir être qualifiés de monumentaux (le groupe E partage ce caractère avec eux), et d'entretenir un lien avec le réseau viaire d'une manière ou d'une autre (pour les plus anciens, la voie avec laquelle ils entretiennent une relation privilégiée est conçue comme voie de prestige et contribue à les monumentaliser en retour, tandis que pour les plus récents, la voie créée dont il est question est un boulevard de contournement ou une rue d'accès à un quartier d'extension). Le représentant le plus récent du type B, dont les relations à la voirie sont l'alignement et l'axiation, est construit entre 1954 et 1959 (le lycée Blaise Pascal de Clermont), qui est proche de la date du dernier représentant du groupe D, dont la construction commence en 1956 (le lycée François-Rabelais de Brassac-les-Mines), et date à partir de laquelle se développent les types A et E, dont le plan-masse centripète indique bien des édifices qu'on a détourné de la rue, phénomène connu de l'architecture de l'après seconde Guerre mondiale, vérifié à l'échelle de nos cinq départements à partir de ce milieu des années 1950. Les principales "anomalies" que l'on peut signaler concernent le lycée Charvet de Saint-Etienne dont l'appartenance au groupe des établissements "en lisière, discrets et dont les bâtiments sont disposés plutôt de façon centripète", est liée au fait qu'il occupe une parcelle qui semble avoir été le parc d'une ancienne demeure, aux confins de la ville. Ce qui pourrait être une manière de vérifier que le lycée-parc correspondait à un modèle (l'échec du modèle du lycée à la campagne donné au cours des années Jules Ferry aurait pu ressurgir par ce biais). Le fait que l'on descende vers l'entrée du lycée, à Charvet comme au lycée Desaix de Saint-Eloy-les-Mines ou à Maurice Guyot de Montluçon, met l'accent sur leur caractère discret, mais ils ne sont pas les seuls à avoir abandonné le symbole de "l'élévation vers le savoir" (dont Emile Duclaux d'Aurillac est le plus significatif des représentants), et même d'en avoir adopté le symbole inverse, puisque l'entrée du lycée de Beauregard à Montbrison (1970-1972), dont la longueur de la façade l'établit comme repère, se fait en haut de la pente sur laquelle il est implanté : on y descend donc aussi. Il arrive aussi que des raisons géologiques impose l'implantation d'un édifice dans la partie haute d'un terrain alors qu'on aurait préféré l'établir en partie basse, ce qui oblige les usagers à gravir la pente pour y accéder (c'est le cas du lycée de Saint-Chamond, par J. Belmont, 1976-197861).

"On n'imaginait pas que c'était un lycée " est une exclamation rapportée dans un numéro du Courrier de l'éducation daté de 1978 consacré aux "nouvelles architectures scolaires" : elle dit assez bien l'anti-modèle que l'on se donne dans ces années-là et la discrétion avérée du type A en constitue un des effets. La réaffectation à différents types de bureaux de son spécimen représentatif, le lycée Maurice-Guyot de Montluçon, attesterait de cette capacité à "ne pas faire lycée"62.

Une sorte d'anomalie peut être relevée également en ce qui concerne le lycée Emile-Duclaux d'Aurillac, pourtant déclaré parangon du type D, puisque l'implantation des bâtiments ne peut être qualifiée que de tendance centrifuge, contrairement à ce qui se pratique à l'époque de sa construction. En effet, tant du point de vue des lycées où le plan en grille est roi (correspondant à des cours ceinturées de bâtiments), que du point de vue urbain (allégeance du bâti à la rue), les compositions centrifuges s'imposeraient. On peut cependant trouver l'explication de cette disposition des bâtiments : à rechercher une bonne exposition ensoleillée, il a été choisi un site de pente, mais cette pente était tellement accentuée au nord-ouest qu'une bande de terrain a été laissée vierge, protégée par un mur de soutènement ; de plus, la façade principale orientée au sud-est est précédée d'une cour ouverte et les élévations sud et nord sont séparées des murs de clôture d'une bande de terrain, respectant en cela le principe des marges d'isolement. En 1886, lorsqu'il s'est agi pour le conseil municipal du Puy-en-Velay de choisir un emplacement destiné à accueillir le lycée de filles, à 14 voix contre 10, "l'emplacement spacieux, aéré et autour duquel ne pourront jamais s'élever des constructions nouvelles dont les désavantages seraient de créer des vues sur les bâtiments et les cours du lycée et d'intercepter la lumière" a été préféré à l'emplacement du centre-ville "dominé par des fenêtres voisines"63. C'est ainsi que de simples bandes d'isolement, voire des rues d'isolement (comme au lycée Claude Fauriel de Saint-Etienne, 1887-1889), associées à des plans en grille ou en peigne, on est passé insensiblement au plan libre (appliqué certes dans tous les domaines de l'architecture après guerre) qui, en générant un isolement "naturel" des bâtiments sur leurs parcelles, réalisait l'idéal du lycée-parc, voire du lycée "à la campagne" préconisé par l'Etat depuis les années 1880. Il n'est plus nécessaire de prévoir ni rue ni marge d'isolement... De la même façon, la proposition officielle de 1861 d'une "petite cour ornée de fleurs et d'arbustes"64 à placer au-devant de la façade principale afin de rendre le lycée plus attrayant peut se révéler avantageusement remplacée par cet effet de parc. Les murs de clôture tombent également, remplacés par des grillages transparents et les aménagements paysagers rendus possibles entre bâti et grillage contribuent dans certains cas à envelopper l'établissement. Lorsque ce dernier n'est élevé que de deux étages, de surcroît en contrebas de la rue (c'est le cas de notre premier sélectionné, le lycée Maurice-Guyot de Montluçon), il disparaît du paysage urbain.

L'inscription dans l'espace urbain : fréquences de certains caractères, comme autant de thèmes à évoquer.

On pourrait dresser une liste des caractères les plus représentés (qui, assemblés, aboutiraient à une sorte de portrait-robot assez artificiel du lycée-type des cinq départements).

Toutes périodes confondues, la majorité des lycées sont monumentaux (71 sur 94), et présentent un décor (au sens large d'élément contribuant à un simple effet d'ensemble) (64 sur 94). Dès ces deux caractères avancés, des compléments voire des nuances s'imposent : par exemple, le lycée François-Rabelais de Brassac est considéré comme monumental, et c'est bien le cas pour les bâtiments relevant de la campagne de construction d'origine (1956-1958), qui le constituent en repère paysager, mais c'est dans son dossier, lors de la campagne secondaire d'agrandissement (1981), que l'on trouve cette intention de "faciliter la liaison visuelle avec l'environnement pavillonnaire", entraînant le choix d'un petit gabarit65. Quant à la question du décor, on rapportera que pour le lycée de filles du Puy-en-Velay (1888-1893), si le ministère demande des façades "aussi simples que possibles", la municipalité rappelle que l'établissement doit néanmoins servir "d'encadrement à la nouvelle place du champ de foire"66. Par ailleurs, les effets de modénature ne disparaissent pas avec l'adoption du béton, ni avec celle des éléments préfabriqués67 : à nouveau, le lycée Maurice-Guyot se révèle un bon représentant de ce phénomène, et avec lui, on comprend que le décor n'est pas forcément lié à l'ostentation. D'autres intentions peuvent prévaloir : par exemple, André Chatelin choisit un essentage en bois pour le lycée Albert Londres de Cusset-Vichy construit en béton (sur le principe du mur-rideau), de façon à lui donner "un aspect plus humain que les constructions utilitaires de la région parisienne"68. Pour Pol Abraham (architecte de deux lycées en Auvergne69), la faïence posée au ciment est "un obstacle efficace à la pénétration de l'humidité atmosphérique"70. Il faut également compter, parmi les lycées "non décorés", ceux dont les oeuvres imposées par l'État au titre du 1% artistique à partir de 1951, jointes aux aménagements paysagers, font office d'animation. C'est ainsi que le lycée Murat d'Issoire (1969-1971, par E. Beaudouin, ABCPN, et P. Fournier) bénéficie d'une oeuvre du 1% artistique qui est distribuée sur les pignons de deux bâtiments selon cette idée des architectes, retenue "en accord avec l'entreprise du gros-oeuvre", est-il précisé : "ces pignons seront bien en vue sur le boulevard Pasteur et l'artiste devra marquer dans le dessin de son étude, une recherche de saillies qui feront jouer l'ombre et la lumière et marqueront le caractère assez rude, semblable au climat, à la lumière et à la couleur du paysage. Cette recherche devra être faite dans le domaine de l'abstraction plutôt que dans celui du figuratif pour bien rester dans le caractère des bâtiments industrialisés et répondre au souci de l'entreprise et aux dimensions des panneaux de préfabrication"71. Quoique l'on pense des résultats d'une ambition de cette nature, du point de vue des architectes, l'oeuvre du 1% artistique doit favoriser l'insertion urbaine et paysagère.

Issoire (Puy-de-Dôme). Lycée Murat. Fragment d'un décor d'un pignon (1% artistique), devenu invisible depuis qu'il a été enveloppé d'un revêtement isolant.Issoire (Puy-de-Dôme). Lycée Murat. Fragment d'un décor d'un pignon (1% artistique), devenu invisible depuis qu'il a été enveloppé d'un revêtement isolant.

Quant aux entrées des établissements, articulations importantes entre espace et édifice publics, 67 sur 94 sont situées en retrait par rapport au tracé viaire. Lorsque les bâtiments sont installés au coeur de la parcelle (de façon centripète), cela n'a rien d'étonnant puisque l'implantation génère un espace libre informel, et correspond donc surtout aux établissements du 20e siècle. Il faut de surcroît compter aussi avec la notion de "cour d'honneur", voire de simple "cour d'entrée". En dénombrant les lycées à cour d'entrée (que nous définissons comme des espaces libres antérieurs relativement bien cernés), on trouve 32 individus dessinant une filiation allant du lycée de garçons de Charles Le Coeur (1881-1883) au lycée Albert-Einstein (1984-1987), tous deux situés à Montluçon, en passant par le lycée Jacob-Holtzer de Firminy (1899-1902, pour le noyau initial), le lycée de filles d'Aurillac (installé dans des locaux existants en 1906-1911)... Une variante de ce caractère serait celle des lycées précédés d'une place-parvis, parmi lesquels figurent le lycée Amédée-Gasquet de Clermont-Ferrand (1923-1925) ou le lycée C. et P. Virlogeux de Riom (1958-1962) (43 sur 94 lycées disposent de ce type de dégagement appartenant à l'espace public)72. À Riom, l'emplacement choisi était celui d'une caserne dont François Vitale, en 1958, a conservé la position de l'entrée (comme Georges Noël qui héritait aussi en 1952 de l'emplacement d'une caserne à Clermont-Ferrand pour le lycée Blaise-Pascal et qui en gardait la position de l'entrée). À Riom, l'entrée se trouvait sur la bissectrice de l'angle de deux rues à un carrefour (même faciès que pour le lycée de Charles Le Coeur à Montluçon), que F. Vitale a enrichi d'un portique. On peut noter à ce sujet que Charles Le Coeur avait complètement retourné le parcours d'accès à l'établissement. En effet, le couvent des bernardines de Montluçon avait accueilli le collège municipal en 1811 sur le même emplacement, et son entrée était alors reliée par un petit diverticule au boulevard du tour de ville ; en 1879, quand un premier architecte, Esmonnot, est chargé de la construction du lycée, il prévoit son entrée sur un des longs côtés de l'édifice73 ; enfin, lorsque Charles Le Coeur hérite du projet en 1880, il fixe l'axe de la composition de l'entrée sur la bissectrice, dans l'angle de deux rues, sur un carrefour. Ainsi l'entrée du lycée est perceptible depuis l'avenue de la gare, et une cour d'honneur triangulaire achève la mise en scène.

Montluçon (Allier). 4 rue des Bernardines. Lycée de garçons, actuel collège Jules-Ferry, par Charles Le Coeur, 1881-1883. Entrée de l'établissement dans l'angle d'un carrefour, visible depuis l'avenue de la Gare, avec cour d'honneur.Montluçon (Allier). 4 rue des Bernardines. Lycée de garçons, actuel collège Jules-Ferry, par Charles Le Coeur, 1881-1883. Entrée de l'établissement dans l'angle d'un carrefour, visible depuis l'avenue de la Gare, avec cour d'honneur.

Montluçon (Allier). Lycée Albert-Einstein. Une cour d'entrée du 4e quart du 20e siècle.Montluçon (Allier). Lycée Albert-Einstein. Une cour d'entrée du 4e quart du 20e siècle.

Il arrive par ailleurs que l'expression de "cour d'honneur", sur les plans, correspondent à de simples jardins de façade74 qui respectent un recul d'alignement (par exemple, au lycée Hippolyte-Carnot de Roanne, par l'architecte communal F. Poutignat, 1903-190575).

Ne disposent ni de cour d'entrée ni de place-parvis sont les cinq lycées suivants : les lycées de garçons de Clermont-Ferrand et du Puy-en-Velay, le lycée municipal de Cusset, le lycée technique de la rue Duguesclin du Puy-en-Velay et le lycée des Célestins de Vichy. Il s'agit pour les deux premiers d'anciens collèges jésuites établis intra-muros, pour le dernier d'un ancien hôtel de voyageurs (construit en 1925, réaffecté en lycée en 1945) et pour le lycée technique dit "de la rue Duguesclin" (né École professionnel de commerce et d'industrie en 1902-1903), il a été installé dans un tissu urbain constitué où l'on peut émettre l'hypothèse d'une règlementation qui imposait la constitution d'un front de rue continu. Pour ces cinq, le décor sculpté en façade, voire la porte ordonnancée, compense d'une certaine façon l'absence de recul qui mettrait en scène.

Une autre variante des lycées à cour d'entrée proprement dite correspondrait aux lycées dont l'oeuvre du 1% artistique, s'affichant de manière monumentale au devant de l'établissement, créerait en quelque sorte "un effet cour d'entrée" ou cour d'honneur, sans pour autant que l'espace soit bien cerné. Dans ce cas pourraient être rangés le lycée Jean-Monnet de Saint-Etienne (1957-1961), le lycée Henri Sainte-Claire-Deville d'Issoire (1966-1967), ou encore le lycée Desaix de Saint-Eloy-les-Mines (1981-1983). Ou même, à l'extrême limite, le lycée Germaine-Tillon de Thiers (1976-1977) avec son imposant portail sculpté en acier inoxydable. Le sculpteur Jean Cardot, à Issoire, se proposait, avec son oeuvre "L'envol" de "développer l'imagination des élèves"76, la flamme de bronze du lycée Jean-Monnet devait rappeler aux lycéens "la primauté de l'esprit"77, non sans rappeler l'inscription choisie au lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand "la pensée fait la grandeur de l'homme". Ces sortes de figures inspirantes, quant à elles, ramènent au premier décor de lycée de la région : le porche sculpté du lycée Théodore-de-Banville de Moulins (1804) sur lequel le préfet avait fait représenter les figures de Cicéron, Napoléon et Descartes. On pourrait, à partir de cet ancêtre, suivre de la même manière la descendance des lycées avec colonnes en façade, ou colonnades dites "de jardin", en avant de la façade, qui en seraient la déclinaison contemporaine78.

Les architectes étaient chargés de désigner les artistes du 1% artistique et de leur fournir des indications : un sens architectural, voire urbain, leur était ainsi, éventuellement, donné. La loi qui impose le 1% artistique date de 1951. L'année suivante, une trame d'1,75 m l'était dans la construction des établissements scolaires du second degré. Peut-être faut-il voir dans le 1 % comme une compensation, comme le lieu où, paradoxalement, l'architecte demeurait plus libre de ses choix. Il est arrivé en effet que les architectes investissent la commande du 1% artistique d'un rôle important : Michel Corbière, au Puy-en-Velay, face au lycée (Charles-et-Adrien Dupuy) composé d'une "dispersion de bâtiments, collés au sol", compte sur l'oeuvre du 1% artistique "unique, possédant un caractère d'importance permettant de l'assimiler à un monument, [aurait] le mérite de recréer une unité, un centre à la composition [...]"79.

Enfin, revenons sur ce caractère du lycée en belvédère : 31 sur 94 sont situés sur une pente, un sommet de colline ou de plateau, mais parmi eux 6 ne sont pas considérés comme des repères. Pour ces six, il suffisait, semble-t-il, qu'ils bénéficient de la qualité de l'air (l'impératif hygiéniste) mais aussi, plus inattendu, de la vue. Le panorama sur la ville en particulier, est une qualité qui semble recherchée (article de presse à l'ouverture du lycée Emile-Duclaux, en 1891, prospectus du lycée J-Zay de 1934, l'attestent...)80. Le lycée de filles de Montluçon est décrit en 1936 comme "admirablement situé à 233 m, d'où il bénéficie d'une vue illimitée". Pour le lycée de Brioude, le rapporteur du dossier, en 1960, regrette que "la cour soit ouverte au nord-ouest et non à l'est où se développe un vaste panorama". Les sites de "coteaux bien orientés" sont prisés, comme à Issoire, pour le lycée Murat, ou à Montbrison pour le lycée de Beauregard, tous les deux de la fin des années 1960-début des années 1970. Et si le panorama sur la ville n'est pas recherché ouvertement, on peut constater que cinq des lycées de Saint-Etienne sont situés en belvédère, le lycée Roger-Claustres de Clermont-Ferrand est un autre exemple probant : un projet de boulevard panoramique (le "boulevard des côtes") était d'ailleurs prévu juste en contre-haut de l'établissement81...

Le fil de l'intérêt de la vue donnée aux élèves pourrait être déroulé jusqu'au 5 mai 2022, date à laquelle Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, fait parvenir une lettre aux Clermontois, à l'occasion de l'ouverture du nouveau lycée Gergovie, dans laquelle il justifie son appellation : "hommage à notre fierté auvergnate dont nous pouvons d'ailleurs apercevoir le plateau depuis le lycée".

1Nous ne reviendrons pas sur ce que nous avons déjà livré dans un article sur le même sujet, intitulé "Les lycées dans la fabrique urbaine. Quelques cas de figure choisis en Région Auvergne-Rhône-Alpes avant inventaire (1802-1988).", déposé sur la plateforme HAL, qu'on pourra trouver via ce lien : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02750967. Les trois chapitres de ce point d'étape étaient : le choix d'emplacement, les termes du dialogue avec la rue et balancement entre monumentalité et discrétion.2Nous renvoyons aux auteurs spécialistes de l'enseignement scolaire sur cette question. Par exemple : PROST, Antoine. Reagrds historiques sur l'éducation en France, XIXe-XXe siècle. Paris : Belin, 2007.3Voir Atlas historique Auvergne, Bourbonnais, Velay. Notice sur l'enseignement, par Vincent Flauraud (Université de Clermont-Auvergne, à paraître, en ligne).4Voir Rivet, Auguste, Cubizolle-Olivier, Monique, 1892-1992. Centenaire [...], 1993..5En termes professionnels : nécessité de disposer d'une "famille architecturale". Il s'agit d'une notion dont l'intérêt pour l'histoire de l'architecture (et des espaces urbains) est de faire apparaître la récurrence de caractères historiques et morphologiques. Les analyses quantitatives et spatiales permettent d'établir des comparaisons entre les membres de la famille, de les classer, de mettre en lumière et tenter d'expliquer les caractères originaux des individus qui composent la famille, de la saisir enfin dans son évolution historique (voir "Principes, méthode et conduite de l'Inventaire général du patrimoine culturel, 2007, p. 46-49. http://www2.culture.gouv.fr/culture/dp/inventaire/extranetIGPC/normes/livretPMC/livretPMC_2007.pdf).6PMC, 2007 (2e éd.), p. 12.7De telles listes ont dû être établies successivement par les rectorats mais nous ne les avons pas retrouvées.8Trésor de la langue française informatisé (1994) : http://www.atilf.fr/tlfi 9Unité urbaine 1999 : L'unité urbaine est une commune ou un ensemble de communes qui comporte sur son territoire une zone bâtie d'au moins 2 000 habitants où aucune habitation n'est séparée de la plus proche de plus de 200 mètres. En outre, chaque commune concernée possède plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie. Si l'unité urbaine s'étend sur plusieurs communes, l'ensemble de ces communes forme une agglomération multicommunale ou agglomération urbaine. Si l'unité urbaine s'étend sur une seule commune, elle est dénommée ville isolée. Remarque : ces seuils, 200 mètres pour la continuité de l'habitat et 2 000 habitants pour la population, résultent de recommandations adoptées au niveau international.10Voir : ttps://patrimoine.auvergnerhonealpes.fr/dossier/presentation-de-l-operation-villes-d-auvergne/65143d66-e576-4fdc-b067-57ff138fbd7611Sources : © Open Street Map contributors12GAUTHIEZ, Bernard. Espace urbain. Vocabulaire et morphologie. Paris : Centre des monuments nationaux/Monum, Éditions du patrimoine, [coll. « Principes d’analyse scientifique »], 2003, p. 110.13Nous n'avons pas donné la liste des établissements pour chacun de nos dénombrements, sauf quand il ne s'agissait que d'un petit nombre d'"individus" mais le tableau de repérage de l'étude, en tant que pièce justificative, figure dans les Annexes de ce dossier.14La fiche de repérage est reproduite en annexe du présent dossier.15A minima cependant, le site de l'IGN "Remonter le temps" a été interrogé.16Sur la question des différentes réformes qui ont abouti à ce que ces différents types d'établissements finissent par devenir des lycées, nous renvoyons principalement aux auteurs spécialistes, cités précédemment.17Les écoles primaires supérieures sont considérées comme de potentielles concurrentes des lycées, dans les Statistiques destinées aux députés, datées de 1899.18D'après Antoine Prost, l'essentiel du maillage de l'enseignement secondaire, sur le territoire national, était rperésenté par les collèges communaux, avec des lycées qui "donnaient le ton" (la norme éducative). Sur la différence précise, au 19e siècle, entre lycée et collège communal, voir notamment la bibliographie de Solenn Huitric. D'après deux exemples tirés de notre corpus -Saint-Flour et Thiers-, ce n'est pas la dénomination "lycée" accordée à un "collège communal" qui commande une reconstruction, puisque dans les deux cas, les collèges deviennent d'abord "lycée municipal" ; mais c'est lorsqu'ils deviennent "lycée nationalisé" (1967 pour l'un, 1962 pour l'autre) que la reconstruction s'impose.19Les ABCPN ayant construit des lycées dans les cinq départements : Pol Abraham, Eugène Beaudouin, Henry Bernard, André-Vital Blanc, Philippe Canac, André Chatelin, Clipet, Paul Guadet, Georges Noël, François Vitale. Jean Dubuisson semblerait avoir été grand prix de Rome mais pas ABCPN. 20Pierre Sirvin, pour le lycée de Saint-Eloy-les-Mines (63), en 1981-1983.21AD Puy-de-Dôme. 141 J 43. Fonds Blanc.22CAAC. 049 ifa 108. Fonds André Chatelin.23Sinon comment expliquer que dans la présentation de l'oeuvre de son père (Henry Bernard, ABCPN), le fils ne mentionne que dans une liste "Saint-Etienne : lycée", sans même en donner le nom précis, ni indiquer que deux lycées sont signés de H. Bernard. Et cela alors que les "principales réalisations" sont décrites sur 38 pages. "Henry Bernard. Architecte urbaniste. 1912-1994". Chez Gilles Bernard, Boulogne-Billancourt.24GUTTON, André. Conversation sur l'architecture. III, B. Paris : éd. Fréal, 1959, p. 182-183.25BERNARD, Henry. Les conditions d'une architecture, [Paris : imp. P. Dupont, 1968], non paginé.26AD Loire. 1214 W 391. Fonds des affaires communales. Cité scolaire de Montbrison. Extrait du regsitre des délibérations du conseil municipal. 19 juin 1969.27Par exemple, J.-M. Dalgabio et E. Boisson, architectes-voyers de Saint-Etienne (42), pour le collège communal de garçons, en 1848-1852 (réaffectation d'un couvent, et actuellement collège).28C'est le cas d'Ambert, en 1963. Accessoirement, on notera que le conseil municipal de Ceyrat, en 1966, pour son collège, décide de se passer du financement de l'État, afin de ne pas se voir imposer une construction industrialisée.29Voir notamment l'historique du lycée de jeunes filles du Puy-en-Velay établi à l'occasion de son centenaire en 1992 : RIVET, Auguste, CUBIZOLLE-OLIVIER, Monique. "1892-1992. Centenaire. Lycée de jeunes filles. Le Puy-en-Velay". Publié par le Conseil général, avril 1993. Un exemplaire conservé aux AC de la ville, non coté.30Sur ce point, deux articles sont à consulter particulièrement : LE COEUR, Marc. "Les lycées dans la ville : l'exemple parisien (1802-1914)". Dans Histoire de l'éducation.90/2001, p. 131-167 [en ligne], et PROST, Antoine. "Jalons pour une histoire de la construction des lycées et collèges de 1960 à 1985". Dans CASPARD, Pierre, LUC Jean-Noël, SAVOIE, Philippe (dir). Lycées, lycéens, lycéennes, deux siècles d'histoire. Paris : Institut national de recherche pédagogique, 2005, p. 459-478 [en ligne].31Si on relève six lycées dont la proximité avec un hôpital est avérée, celle qui concerne le lycée Emile-Duclaux d'Aurillac (1887-1891) reste la plus frappante : 50 mètres, à peine, sépare les deux équipements. On peut également se faire la réflexion, au vu de la proximité du sanatorium Sabourin, à Clermont-Ferrand, et du lycée Ambroise-Brugière, qu'on investit les deux programmes de la même recherche hygiéniste d'air et d'ensoleillement.32Circulaire n°81-410 du 22 octobre 1981.33AD Loire. 1 J 449. Ce lycée est actuellement, en partie détruit, en partie désaffecté.34AD Puy-de-Dôme. T 1635.35Ils sont notamment cités dans les Statistiques sur l'enseignement secondaire destinées aux députés, de 1899.36AD Puy-de-Dôme. T 3084.37AC Issoire. Lycée Murat, carton 7.38FOUCART, Bruno, « Art et science, les projets architecturaux pour les installations scolaires et scientifiques sous le Consulat et l’Empire. Rêves et réalité », dans Napoléon et les lycées : enseignement et société en Europe au début du XIXe siècle. Actes du colloque des 15 et 16 novembre 2002, dir. Jacques-Olivier Boudon. [sans lieu] : Nouveau monde éd. Fondation Napoléon, [2004], p. 115-128.39L'INSEE distingue 5 types de ruralité, du rural proche des villes au rural le plus éloigné. Nous n'avons pas mené nos analyses avec autant de finesse.40AC Clermont-Ferrand. 1857 W 48. Lettre du directeur des impôts au préfet pour une estimation de terrain en vue d'agrandir l'établissement, alors CET.41Voir, en références documentaires, les ouvrages de Solenn Huitric.42Argument du séminaire "Histoire critique de l'architecture", organisé à l'EHESS, par P. Dubourg et J. Bazin sur l'année scolaire 2018-2019.43Nous empruntons à Marcel Roncayolo ce qualificatif, qui évite d'utiliser la notion de "prestige", et qui renvoie à la représentation, à l'image que la ville veut donner d'elle-même.44Dans un "programme d'économie générale des installations sportives de la ville", deux gymnases sont construits à proximité du lycée de Beauregard, à Montbrison, en 1970. AD Loire. 1214 W 391.45Voir le plan d'aménagement d'Aurillac, daté de 1922. AC 1/O/2/5.46Cette pratique, qui semble bien témoigner d'une volonté de structurer le territoire communal, semble hérité de la pratique datée de l'année 1860, dont l'Atlas [national] des lycées conservé aux AN, en série F17, est la démonstration.47En commençant par la promulgation de la loi du 16 septembre 1807 qui oblige les municipalités à se doter d'un plan d'alignement.48AR Auvergne. 118 WR 13. Copie d'un article paru dans Le Moniteur, 1er mars 1991.49Entre temps, des bâtiments ont été ajoutés à l'angle de la parcelle.50AC Vichy. 13 W 4.51P. Sirvin est l'architecte du lycée Desaix de Saint-Eloy-les-Mines (1981-1983). Il s'exprime ici au sujet d'un centre de formation construit avant 1977 en Seine-et-Marne. CAAC. 133 ifa 1030/5.52Architectes : Pierre Dufau, parisien, Lucien Seignol et Albert Ferraz, stéphanois.53LURCAT, André. "L'évolution de l'architecture scolaire depuis 50 ans", dans L'éducation nationale, mai 1950, n°5, p. 5-8..54Dans le programme du concours pour la construction du lycée Etienne-Mimard [alors école professionnelle de garçons], qui date de 1883, on peut lire, en p. 7 : "L'entrée principale se trouvera dans l'axe de la rue de la Santé [actuelle rue Claude-Lebois]" (AC Saint-Etienne. 9 M 33). Lorsque le lycée a été reconstruit dans les années 1930, l'axiation a été conservée.55Deux caractères non redondants puisque, par exemple, le lycée Mme de Staël de Montluçon est d'une architecture monumentale mais à cause de sa situation (au sommet d'une butte) et de la végétation qui l'entoure, il n'est quasiment pas perceptible de la rue.56Il s'agit, dans l'ordre chronologique, du lycée Charvet de Saint-Etienne (entre 1955 et 1960), le lycée C. et A. Dupuy du Puy-en-Velay (1971-1975, restructuré), le lycée Maurice-Guyot de Montluçon (1975-1978), le lycée du Forez de Feurs (1978-1980), le lycée Desaix de Saint-Eloy-les-Mines (1981-1983), et le lycée G. Eiffel de Gannat (1981-1989). 57Outre son spécimen sélectionné, le lycée Théodore de Banville de Moulins (reconstruit progressivement au 19e siècle à l'emplacement d'un couvent d'Ancien régime), le groupe est constitué des deux collèges jésuites de Clermont et de Roanne, devenus respectivement lycée Blaise Pascal et lycée Jean Puy, du lycée E. Mimard de St-Etienne et du "nouveau" lycée Blaise Pascal de Clermont.58Du lycée de garçons du Puy-en-Velay, actuellement désaffecté, au lycée Murat d'Issoire, 1969-1971 (sélectionné comme représentatif du groupe), en passant par le lycée Claude-Fauriel de Saint-Etienne (1887-1889), le lycée Hippolyte-Carnot de Roanne (1901-1903) et le lycée Marie-Curie de Clermont-Ferrand (1951-1956).59Lycée Marmomtel de Mauriac, ex-collège jésuite (1588 ; 1607; 1762-1765 ; modifié et agrandi au cours du 19e siècle jusque vers les années 1925), lycée de garçons de Clermont (ex-collège jésuite construit au début du 17e siècle, avec des reprises jusqu'au début du 20e siècle, désaffecté actuellement), lycée de garçons devenu Emile-Duclaux d'Aurillac (1887-1891, sélectionné), lycée de filles de Moulins (1888-1891), lycée Jean-Zay de Thiers (1931-1933), lycée Jean-Monnet/Jean-Mermoz d'Aurillac (1949-1953 ; 1960-1962 ; restructuré). Lycée François-Rabelais de Brassac-les-Mines (1956-1958 ; 1981).60Lycée de Sainte-Florine (1945 ?, désaffecté), lycée Roger-Claustres de Clermont-Ferrand (1956-1959 ; 1965 ; 1972-1974 ; sélectionné comme représentatif du type), lycée Jean-Monnet de Saint-Etienne (1957-1961), lycée Mme de Staël de Montluçon (1960-1963), lycée de Rochefort-Montagne (début de la première campagne de construction en 1963 ; début de la deuxième campagne en 1989), lycée Georges-Brassens de Rive-de-Gier (1965-1967, restructuré), lycée Joseph-Constant de Murat (1967-1968), lycée René-Cassin de Rive-de-Gier (1973), lycée polyvalent de Mauriac (1976-1979, désaffecté).61Archives du lycée. Construction et aménagement d'un CET, 1974-2001.62Le lycée a été désaffecté en 2011. Dès 2016 la mairie se félicitait d'avoir vendu la quasi-totalité des bâtiments à différentes entreprises et associations (article de La Montagne du 19 janvier 2016).63AD Puy-de-Dôme. T 3084. Le Puy-en-Velay. Lycée de filles. Extrait du registre des délibérations du conseil municipal, 30 mars 1886.64Cité par Marc Le Coeur.65AC Brassac-les-Mines. 6 W 110. Avant-projet n°3 (retenu), par Michel Bertherat et Richard Van Le, architectes DESA, 31/7/1981.66CUBIZOLLE-OLIVIER, Monique, RIVET, Auguste, 1993, p. 32.67Si l'on s'en réfère à l'usuel Principes d'analyse scientifique. Architecture. Méthode et vocabulaire (Paris : imp. nationale, 1972), la modénature, incluse dans le chapitre sur le décor d'architecture, est définie comme "un effet obtenu par le choix tant des profils que des proportions de la mouluration", qui elle-même est définie comme "l'ensemble des profils d'un corps de moulures", qui elles-mêmes correspondent aux lignes "de composition que le relief de la moulure a pour fonction d'exprimer".68AC Vichy. 33 W 1. Lycée de Presles (1951-1997). Il a perdu son "aspect boisé" depuis sa récente restructuration.69Le lycée Paul-Constans de Montluçon (à l'origine École nationale professionnelle, 1951-1956) et le lycée François-Rabelais de Brassac-les-Mines (à l'origine centre d'apprentissage, 1956-1958).70ABRAHAM, Pol, 1946, p. 35.71AC Issoire. Lycée Murat, carton 7. Notice datée du 12 décembre 1968. Les pignons ont été entièrement recouverts lors des travaux d'isolation par l'extérieur des bâtiments mais il semblerait que l'oeuvre existe encore sous l'isolation. 72C'est l'endroit, avec ou sans bancs, où les élèves se rassemblent. Comme au lycée Geneviève-Vincent de Commentry, au lycée Camille-Claudel de Clermont-Ferrand...73AC Montluçon. 4 M 6/3.74Voir la définition de "jardin de façade" dans "Espace urbain. Vocabulaire et morphologie" (2003, p. 450) : "Jardin de devant. Dans un édifice, jardin séparant un corps de bâtiment de l'alignement. Terme voisin : jardin de façade".75AC Roanne. 1 M 55-1. Le plan qui porte la mention "cour d'honneur" pour ce jardin de façade est non daté, non signé, mais semble avoir été annexé à un questionnaire ministériel daté de 1899.76AC Issoire. Non coté. CETG, carton 3.77AC Saint-Etienne. 9 M 20. Article du Dauphiné libéré du 17 avril 1965.78Qui mènerait jusqu'au lycée de Lapalisse (1958-1960 ; 1967-1968, désaffecté), au lycée François-Mauriac d'Andrézieux-Bouthéon (1985-1990) et au lycée Marie-Laurencin de Riom (1987-1990).79Lycée Charles-et-Adrien-Dupuy. AN 19910237/11. Notice datée du 7 juin 1979.80Ajoutons le cas d'une université, et située en Normandie, mais l'architecte qui en est l'auteur a oeuvré pour deux lycées à Saint-Etienne : Henry Bernard explique pour l'université de Caen qu'il a maintenu la relation visuelle à la ville en ménageant une vue sur tous ses clochers. Voir sa biographie "Henry Bernard. Architecte-urbaniste. 1912-1994", chez Gilles Bernard, Boulogne-Billancourt, p. 12. par son fils81AC Clermont-Ferrand. 896 W 1. Il s'agit d'une modification du PUD (plan d'urbanisme directeur) datée de 1971. Mais ce boulevard panoramique n'a pas été réalisé. Le tracé en contre-bas du lycée lui a été préféré.

Le gros du corpus (68 sur 94) est daté du 20e siècle. Dix-neuf autres sont du 19e siècle. Restent sept "individus" dont les bâtiments ont été construits sous l'Ancien régime mais ont été réaffectés en lycée (ou l'équivalent) au 19e siècle (six) et le dernier au 20e.

  • Période(s)
    • Principale : 20e siècle , daté par source, daté par travaux historiques
    • Secondaire : 19e siècle , daté par source, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Tourteau L.
      Tourteau L.

      Membre de la commission d'architecture de Moulins.

      Notamment :

      Auteur du projet du lycée de jeunes filles de Moulins (1888) (voir Centenaire du lycée de jeunes filles de Moulins, 1984).

      À Charmeil, travaux pour l'installation du presbytère (26/4/1890, AD 03. 2 O 723) et projet d'appropriation pour une école (1889, AD 03. 2 O 720).

      À Cognat-Lyonne, examen du projet d'agrandissement de l'école (17/11/1889, AD 03. 2 O 951).

      À Hauterive, rapport concernant les murs de clôture de l'école (2/10/1890, AD 03. 2 O 1637).

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      architecte départemental attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Bonnet Gilbert
      Bonnet Gilbert

      Notamment :

      architecte de l'hôtel de voyageurs, en 1925, devenu lycée des célestins, à Vichy.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Dadole E.
      Dadole E.

      Architecte.

      Notamment :

      auteur de travaux d'agrandissement au lycée Théodore de Banville, à Moulins (03), entre 1862 et 1889.

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Dubuisson Jean
      Dubuisson Jean

      Architecte, Premier grand prix de Rome en 1945, architecte en chef des Bâtiments civils et palais nationaux.

      Notamment : auteur, en 1960-1963, du lycée Mme de Staël de Montluçon (03).

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      architecte attribution par travaux historiques, attribution par source
    • Auteur :
      Brault M.
      Brault M.

      Architecte de la ville de Montluçon.

      Notamment :

      a participé entre 1960 et 1963 au chantier du lycée Mme de Staël de Montluçon (03), dont Jean Dubuisson est l'auteur principal.

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      architecte communal attribution par source
    • Auteur :
      Lescure G.
      Lescure G.

      Architecte de la ville de Montluçon.

      Notamment :

      a participé entre 1960 et 1963 au chantier du lycée Mme de Staël de Montluçon (03), dont Jean Dubuisson est l'auteur principal.

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      architecte communal
    • Auteur :
      Abraham Le Breton Hippolyte Pierre , dit(e) Pol Abraham
      Abraham Le Breton Hippolyte Pierre

      Architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux à partir de 1953, auteur d'un grand nombre d'établissements scolaires (architecte du Ministère de l'Education nationale à partir de la fin des années 1940).

      Auteur notamment de : Architecture préfabriquée, Paris : Dunod (coll. "Études de synthèse et de documentation, l'actualité technique"), 1946.

      Dans le domaine des lycées, auteur des plans du Centre d'apprentissage féminin de Brassac-les-Mines, devenu lycée professionnel François-Rabelais. Plans (et devis descriptif) datés du 31 mai 1956, conservés aux Archives communales de Brassac-les-Mines sous la cote 6 W 109.

      En 1951-1956, auteur également de l'Ecole nationale professionnelle (devenue lycée Paul-Constans), de Montluçon (03), prenant la suite d'André Ventre (1874-1951), ACBCPN également, dont les premiers plans pour l'ENP datent de 1937 (reproduits dans : De l'école pratique au lycée Paul-Constans [...] 1953-2003, p. 37-38).

      Biographie complète : <https://fr.wikipedia.org/wiki/Pol_Abraham>.

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      architecte des Bâtiments civils attribution par travaux historiques, attribution par source
    • Auteur :
      Cabinet At.rA
      Cabinet At.rA

      Notamment :

      auteur, en 1984-1987, de la réaffectation en lycée (lycée Albert-Einstein) d'une usine à Montluçon (03).

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      agence d'architecture attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Le Coeur Charles
      Le Coeur Charles

      Notamment : architecte du ministère de l'Instruction publique, et à ce titre, auteur, en particulier, des plans du lycée de garçons de Montluçon (03), construit en 1881-1883, actuellement collège Jules-Ferry. Également auteur de plans pour le collège communal de Cusset (03)(AC Cusset : 4 M 2-3, plans signés et datés 23/3/1881).

      Connu pour la construction de lycées parisiens et du lycée de Tulle (région Nouvelle-Aquitaine). Et avait été pressenti en 1880 pour la construction du lycée de garçons d'Aurillac (mais c'est J.J.G. Lisch qui a été finalement retenu).

      En Auvergne, connu aussi pour les thermes, le casino et le théâtre de Vichy.

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      architecte attribution par source, attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Denier L. ou Jules
      Denier L. ou Jules

      Notamment : architecte d'opération pour le lycée de garçons de Montluçon (03), dont l'auteur des plans est Charles Le Coeur, au titre d'architecte du ministère de l'Instruction publique.

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      architecte communal attribution par source, attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Lagneau Paul
      Lagneau Paul

      Architecte DPLG (1941), urbaniste (diplômé de l'Institut d'urbanisme de l'université de Paris, 1944). Domicilié à Paris (132 blvd Saint-Germain) en 1975. Son cabinet correspond à la reprise de celui de son père, Léon Lagneau (mort en 1954). Architecte en chef de la ville de Villeneuve-sur-Lot. (Source : dossier CAAC, 133 ifa 156/5.)

      Auteur d'une ZUP à Montauban, ainsi que du plan d'extension de la ville (1961).

      Deux lycées à Villeneuve-sur-Lot : voir les dossiers (Lycée professionnel Louis-Couffignal - Inventaire Général du Patrimoine Culturel (nouvelle-aquitaine.fr)).

      Cité par André Gutton pour son CET (devenu lycée professionnel) de Villeneuve-sur-Lot, dans Conversation sur l'architecture, p. 143 (1959).

      Notamment : désigné comme "architecte d'adaptation" [du procédé industrialisé de l'entrepreneur GERIF Foulquier] pour la construction du lycée Maurice-Guyot (désaffecté) à Montluçon (1975-1978). Les plans sont au nom du "cabinet Lagneau" (un courrier conservé aux AC de Montluçon porte un en-tête où le nom de Paul Lagneau est accompagné de celui de Jean-François et Olivier Lagneau, tous deux architectes DPLG). L'architecte Kergrohenn, domicilié à Montluçon, en est l'architecte d'opération (AC Montluçon. 4 M 53).

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Lefort
      Lefort

      Architecte domicilié à Vichy.

      Notamment : travaux pour le CET de Varennes-sur-Allier, qui devient LEP à son ouverture (actuel lycée professionnel du Val-d'Allier), en 1975-1978.

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Chatelin André
      Chatelin André

      Architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux, premier grand prix de Rome en 1943, 30 avenue Marceau à Paris 8e, actif dans la 2e moitié du 20e siècle.

      Notamment : architecte désigné en 1954 du Centre d'enseignement de Vichy-Cusset (ou lycée de Presles), actuel lycée Albert-Londres dit de Vichy mais situé sur la commune de Cusset (1961-1965). Jean Frottier, architecte parisien DPLG, directeur des études au sein probablement de l'agence de Chatelin semble avoir été chargé d'une partie des travaux. Jacques Brière, Georges Martin, Gilbert Bonnet (pour les bâtiments pris en charge par l'État) et Georges Martin (pour les bâtiments gérés par la municipalité) sont également associés à ce chantier. Sources : CAAC 049 ifa 108 et AC Vichy. 13 W 4 à 6.

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      architecte des Bâtiments civils attribution par source
    • Auteur :
      Roze-Beauvais Hugues
      Roze-Beauvais Hugues

      Architecte.

      Notamment : plans pour le collège communal de Cusset (03), 1838-1842 (mais l'ex-collège porte la date de 1835) ; repris par l'architecte Esmonnot.

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Esmonnot Louis-Gabriel
      Esmonnot Louis-Gabriel

      En 1823, il entre à l'école des Beaux-Arts, où il est élève de Huyot. Il se fixe à Moulins en 1836 et succède à Agnéty comme architecte départemental de l'Allier. Construit l'établissement thermal de Néris-les-Bains, l'asile départemental d'aliénés, les écoles normales, la chapelle de l'hôpital, la chapelle des Carmélites ; construit avec Lassus le Sacré-Coeur de Moulins. Est nommé architecte diocésain de Moulins en collaboration avec Lassus (source : Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle, http://elec.enc.sorbonne.fr/architectes/203).

      En 1879, un crédit est alloué à Esmonnot par la municipalité de Montluçon pour un avant-projet de reconstruction du collège communal. En parallèle, elle fait une demande d'érection du collège en lycée (il semblerait que ce soit suite à ce changement de statut que Charles Le Coeur obtient la maîtrise d'oeuvre).

      Il semblerait que l'on puisse lui attribuer la construction initiale du collège communal de Cusset (avec reprise des plans de Hugues Roze-Beauvais), qui porte la date de 1835 mais aurait été édifié entre 1838 et 1842 (source : historique élaboré par l'archiviste de Cusset).

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      architecte diocésain attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Clipet Jacques
      Clipet Jacques

      Architecte en chef des bâtiments civiles et palais nationaux.

      Notamment : architecte au début des années 1960 du lycée d'Yzeure (03).

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      architecte des Bâtiments civils attribution par source
    • Auteur :
      Danis Benoît
      Danis Benoît

      Architecte.

      Notamment : au lycée Blaise-de-Vigenère de Saint-Pourçain-sur-Sioule (03), en 1957-1962.

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      architecte
    • Auteur :
      Levordashky Stéphane
      Levordashky Stéphane

      Architecte, 18 rue Pierre Sémard, 75009 Paris (en 1975) ; agence d'architecture 23 rue François Gérard, 75016 Paris (2016).

      Notamment : architecte du lycée Gustave-Eiffel de Gannat (03), en 1981-1989.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Croizet Casimir ?
      Croizet Casimir ?

      Architecte. Travaillant à l'Union urbaniste.

      Notamment :

      -auteur des travaux d'aménagement et d'agrandissement du couvent des clarisses pour devenir le lycée de jeunes filles d'Aurillac (1906-1911).

      -auteur, en collaboration, du PAEE (plan d'aménagement, d'extension et d'embellissement) d'Aurillac, 1922.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Canac Philippe
      Canac Philippe

      Architecte des bâtiments civils et palais nationaux.

      Notamment : auteur du lycée agricole d'Aurillac en 1964-1969.

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      architecte des Bâtiments civils attribution par source
    • Auteur :
      Lisch Jean Juste Gustave
      Lisch Jean Juste Gustave

      Voir : https://agorha.inha.fr/

      Notamment :

      architecte du lycée Emile-Duclaux d'Aurillac (1887-1891), où il collabore avec l'architecte Chieze (Source : AD Cantal. E DEP 1500/1475 à 1478). Mais aussi, à Aurillac, de l'école normale au château Saint-Etienne (plans de 1882) et de l'asile d'aliénés et hospice (Source : Juste Lisch (39910) | Musée d'Orsay (musee-orsay.fr)).

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      architecte
    • Auteur :
      Lanquette Paul
      Lanquette Paul

      Architecte clermontois DPLG, Paul Lanquette est à l'hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand le coauteur de l'extension de la maternité (1955-1959), avec Antoine Espinasse.

      Probablement l'auteur d'une partie du lycée J. Monnet/J. Mermoz d'Aurillac (1949-1953).

      Paul Lanquette (Beaumont, Puy-de-Dôme, 17 avril 1920 - idem, 14 décembre 1997), fils de l’architecte Marius Lanquette, père de l’architecte Jean-Paul Lanquette.

      Paul Lanquette se forma à l’architecture auprès de son père. Il fut également étudiant dans l’Atelier Papillard de l’École des beaux-arts de Clermont-Ferrand et dans l’Atelier Beaudouin de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts. Il obtint son diplôme le 27 février 1945 (DPLG) et s’inscrivit comme architecte à Clermont-Ferrand. Il fut nommé en 1947 architecte délégué à la Reconstruction pour le département du Cantal. En 1952, à la suite du décès de son père, il prit sa succession.

      Paul Lanquette fut architecte d’opération de la cité universitaire du Clos-Saint-Jacques (Clermont-Ferrand), œuvre d’Eugène Beaudouin. Avec Antoine Espinasse, il fut également architecte d’opération du campus des Cézeaux (Aubière, architectes Daniel Badani et Pierre Roux-Dorlut). Seul ou en association (notamment avec Antoine Espinasse et Jean-Louis Douat), Paul Lanquette conçut des immeubles HLM (Saint-Jacques sud à Clermont-Ferrand, ensemble Montjoly à Chamalières), la Caisse d’allocations familiales d’Aurillac, le Centre départemental de l’Enfance à Chamalières, le collège de Ceyrat, etc.

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      architecte (incertitude), attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Porcher Jacques
      Porcher Jacques

      Jacques Porcher (Nesle, Somme, 12 juillet 1909 - Aurillac, 23 mars 1981), architecte diplômé de l’École spéciale des Travaux publics en juin 1933 (Études spéciales de béton armé), du Conservatoire national des Arts et métiers en mai 1935 et de l’Institut d’urbanisme de l’université de Paris en décembre 1936, patenté à partir de 1932, inscrit à l’Ordre des architectes le 12 juin 1943.

      Jacques Porcher travailla de 1932 à 1938 à Beaumont-sur-Oise, en association avec l’architecte David, puis il s’installa à Villefranche-de-Rouergue. Fait prisonnier de guerre en 1940, il resta plusieurs années en captivité. À partir de 1946, il exerça dans le Cantal. Le 8 avril 1946, il fut nommé architecte de la ville d’Aurillac. À ce titre, il dessina le plan d’urbanisme et le plan des maisons « type HLR » de la cité des Camisières, mais aussi les plans du groupe scolaire voisin (Maison-Neuve). En collaboration avec Pierre Terrisse et Pierre Croizet, il conçut les immeubles HLM de la rue de Marmiesse (détruits en 2020-2021) et de La Remonte (cité de Limagne). Jacques Porcher fut également architecte départemental du Cantal. Son agence se trouvait n° 32 avenue Jean-Baptiste-Veyre à Aurillac.

      Auteur des plans du CET féminin (actuellement intégré dans le lycée J. Monnet/J. Mermoz, d'Aurillac).

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      architecte communal, architecte départemental attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Terrisse Pierre
      Terrisse Pierre

      Pierre Terrisse (Saint-Cernin, Cantal, 26 mai 1910 - Vitrac, 17 août 1961), ingénieur architecte diplômé de l’École spéciale des Travaux publics (Études spéciales de béton armé) et de l’Institut d’urbanisme de l’université de Paris, patenté à partir de 1934, inscrit à l’Ordre des architectes en novembre 1941.

      Pierre Terrisse œuvra essentiellement dans le Cantal, en étant notamment l’architecte d’une quinzaine de communes. Il travailla également comme Chargé d’études du Génie rural pour les départements du Cantal, de la Haute-Loire et de l’Aveyron. Parmi ses œuvres se trouvent de nombreux groupes scolaires (Arpajon-sur-Cère, Chaudes-Aigues, Maurs, Mauriac, Montsalvy, Riom-ès-Montagnes, Saint-Étienne-Cantalès, Ydes, etc.) et des ensembles de logements HLM (par exemple à Aurillac les cités de Limagnes et de Clairvivre, en collaboration avec Jacques Porcher et Pierre Croizet). À Aurillac, il exerça au n° 15 rue des Carmes puis au n° 11 rue Alexandre-Pinard. Son fils Charles Terrisse a repris l’agence en 1965.

      Probablement l'auteur également du CET masculin d'Aurillac (1959) intégré actuellement dans l'ensemble formé par les lycées J. Mermoz/J. Monnet d'Aurillac.

      Militant socialiste, engagé dans la Résistance, Pierre Terrisse fut président du Comité départemental de la Libération du Cantal. Il fut conseiller municipal d’Aurillac de 1944 à 1953 et conseiller général de 1945 à 1951.

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Martellange frère Etienne
      Martellange frère Etienne

      Architecte de la Compagnie de Jésus

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Saule Léon Paulin
      Saule Léon Paulin

      Architecte résidant à Tulle, actif dans le premier tiers du 20e siècle. Auteur du groupe scolaire d'Egletons et du monument aux morts de Tulle en collaboration avec Merpillat, architecte.

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Merpillat
      Merpillat

      Architecte actif en Corrèze, premier tiers du 20e siècle

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Sogorb André
      Sogorb André

      Architecte domicilié à Paris.

      Notamment,

      -en Auvergne-Rhône-Alpes : auteur des plans du lycée polyvalent de Mauriac (Cantal), 1976-1977. Avec Greiner, architecte d'opération. (Sources : AC Mauriac, Registre des délibérations du CM).

      -en Franche-Comté : auteur de l'EREA le Moraine de Crotenay, 1953 (Les lycées comtois, un patrimoine, par Ph. Mairot, [2014], p. 8).

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Greiner
      Greiner

      Architecte domicilié à Mauriac.

      Notamment, architecte d'opération du CET de Mauriac (en relai d'André Sogrob, auteur des plans, domicilié à Paris), 1976-1977.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Jouven Georges
      Jouven Georges

      Architecte 229 rue Tolbiac à Paris, actif dans la 2e moitié du 20e siècle.

      Ancien élève de l'Institut d'urbanisme. ACMH. Conseiller technique et coordonnateur du ministère de l'éducation nationale en 1955 et à ce titre auteur de nombreux ouvrages pour le MEN (etc), en association avec Paul Phelouzat (collège de Sainte-Afrique, lycée de Bagnols, etc). Source : JOUVEN - La compagnie des Architectes en Chef des Monuments Historiques (compagnie-acmh.fr) [en ligne].

      Notamment : auteur des plans du lycée Joseph Constant de Murat (1963-1967 et 1971-1974) (Cantal), avec Paul Phelouzat. Sources : AN 19780522/128.

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      architecte des Monuments historiques attribution par source
    • Auteur : architecte voyer attribution par travaux historiques
    • Auteur : architecte voyer attribution par travaux historiques
    • Auteur : architecte communal attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Denfer Jules
      Denfer Jules

      Travaille en binôme avec l'architecte Paul Emile Friesé entre 1880 et 1891. Ingénieur civil et architecte, il réside 9 rue de la Santé à Paris (Arch. mun. Roanne. Série M : 1M51/6).

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Friesé Paul Emile
      Friesé Paul Emile

      Travaille en binôme avec l'ingénieur Jules Denfer entre 1880 et 1891. Élève de Coquart, promotion de l'école des beaux-arts en 1871. Architecte ingénieur. Expert-conseil près la préfecture de la Seine et des tribunaux. Arbitre rapporteur près le tribunal de commerce de la Seine. Professeur à l’école centrale. Médaillé aux Salons de 1904, 1905, de la Société centrale des architectes (architecture privée) en 1904. Officier de la Légion d’honneur (1906).

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Bernard Henry
      Bernard Henry

      Architecte en chef des bâtiments civils et des palais nationaux, premier grand prix de Rome, domicilié au 5 avenue de l'Opéra à Paris, actif au milieu du 20e siècle.

      Auteur notamment de la reconstruction de l'université de Caen en 1944 (où une relation visuelle est maintenue avec la ville, puisque depuis les terrasses du bâtiment on a vue sur tous les clochers de la ville, et où le grand axe de composition prend naissance dans l'ancien donjon ; voir "Henry Bernard. architecte urbaniste 1912-1994", par son fils Gilles Bernard, CIAP 720.92 BERN he), de la Maison de la Radio à Paris (remporte le concours en 1952, la réalise entre 1953 et 1963) et du Siège de l'Europe à Strasbourg (construit entre 1972 et 1977). A fait oeuvre d'urbaniste à Grenoble (chargé du PUD en novembre 1962), à Paris où il est l'urbaniste en chef de l'Atelier d'urbanisme (APUR) à sa création (1967-1969).

      Au sujet de l'université de Caen, il écrit notamment : "Ce qui différencie l'homme civilisé du sauvage, c'est d'abord la mémoire. Le plan de l'Université de Caen souligne cette filiation majeure : le grand axe de la composition prend naissance au coeur même du donjon d'où sont sortis tout armés les Rois d'Angleterre." Et plus loin : "Si tout est prévu pour permettre le recueillement nécessaire à l'étude et à la recherche, son plan est cependant très largement ouvert sur les courants d'idées et sur la vie ; il exprime plus un carrefour de pensées qu'une tour d'ivoire [...] ; il est bon que l'Université s'intègre dans la Ville, [...] ". En outre, "son parc [...] constituera un poumon de verdure au coeur d'un quartier de petites maisons." Commentaire transcrit par son fils Gilles Bernard, qu'on serait tenté de rapprocher de ses projets de lycées pour Saint-Etienne (lycée Jean-Monnet, 1957-1961, lycée Honoré-d'Urfé, associé à Edouard Hur,1957-1962).

      Auteur de plusieurs textes, en particulier dans La Nation française, sous le pseudonyme d'Eupalinos.

      Dans le numéro de La Nation française daté du 17 décembre 1958, sous le titre "L'art monumental dans la cité", il donne quatre grandes questions auxquelles sont confrontés les architectes [à Paris] : "voisinage d'édifices d'époques différentes, construction des monuments nouveaux rejetés à la périphérie des villes, crise de la commande, intervention de l'opinion et de la critique".

      En 1959 (dans La Nation française, 21 janvier 1959), il écrit : "Savez-vous par exemple que ce sont les pompiers qui dessinent les escaliers en France ?"

      En 1968, il critique les "lycées-wagons" français. Il écrit que dans ce domaine on réduit l'architecte à un rôle de pâle exécutant de programme, normes et règlements alors que sa fonction est de composer et de diriger (dans Les conditions d'une architecture, non paginé, [imp. Paul Dupont, Paris]).

      Dans Architecture et société (1971, texte reproduit en annexe de sa biographie par son fils), il cite Jean Giraudoux : "Dans une civilisation où la politesse n'est plus innée ni enseignée, le seul éducateur reste la courtoisie des belles places, l'aménité des routes, le bon ton des monuments, et la vie dans l'agglomération urbaine doit elle-même faire naître chez ses habitants ce respect d'autrui et de soi-même qui s'appelle d'ailleurs, à juste titre, l'urbanité ...".

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      architecte des Bâtiments civils attribution par source, attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Hur Edouard
      Hur Edouard

      En 1948 : collaborateur des services techniques de la ville de Saint-Etienne pour l'étude du plan d'urbanisme (cf. AC Saint-Etienne. 9 M 143 : édifices à usage d'établissements d'enseignement, propositions. E. Hur parmi les personnalités désignées pour constituer la commission consultative).

      Associé avec Henry Bernard, ABCPN, pour la construction des lycées Jean-Monnet (1957-1961) et Honoré-d'Urfé (1957-1962) de Saint-Etienne.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Dufau Pierre
      Dufau Pierre

      Architecte DPLG. premier Second grand prix de Rome en 1938 (source : Archiwebture). Domicilié 91 rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris VIIIe, actif dans la 2e moitié du 20e siècle.

      Notamment : architecte du lycée Benoît-Fourneyron de Saint-Etienne, avec Lucien Seignol et Albert Ferraz, en architectes d'opération (1965-1968).

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Seignol Lucien
      Seignol Lucien

      Actif à Saint-Étienne au 20e siècle, travaille avec Alfred Ferraz.

      Notamment, associés pour les travaux des lycées Claude-Lebois de Saint-Chamond (1959-1961) et Beauregard de Montbrison (1970-1972), ainsi qu'en tant qu'architectes d'opération (pour Pierre Dufau) du lycée Benoît-Fourneyron de Saint-Etienne (1967-1968).

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      architecte attribution par travaux historiques, attribution par source
    • Auteur :
      Ferraz Albert
      Ferraz Albert

      Actif à Saint-Étienne au 20e siècle, travaille avec Lucien Seignol.

      Notamment, associés pour les travaux des lycées Claude-Lebois de Saint-Chamond (1959-1961) et Beauregard de Montbrison (1970-1972), ainsi qu'en tant qu'architectes d'opération (pour Pierre Dufau) du lycée Benoît-Fourneyron de Saint-Etienne (1967-1968).

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      architecte attribution par travaux historiques, attribution par source
    • Auteur :
      Lombard Pierre
      Lombard Pierre

      Architecte domicilié à Paris, 48 rue Ducouedie (Du Couëdic) 14e, actif dans la 2e moitié du 20e siècle.

      Notamment : architecte du lycée du Forez à Feurs (1978-1980), avec Didier Guichard comme architecte d'opération (architecte-conseil de Feurs, domicilié à Saint-Etienne). (Source : AC Feurs, Registre délibérations conseil municipal).

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Guichard Didier
      Guichard Didier

      Architecte dans le département de la Loire.

      Architecte-conseil de Feurs (42), domicilié à Saint-Etienne.

      Notamment : architecte d'opération du lycée du Forez de Feurs (avec Pierre Lombard, architecte parisien, comme auteur des plans). Source : AC Feurs (registre des délibérations du conseil municipal).

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      architecte communal attribution par source
    • Auteur :
      Lefèvre Didier
      Lefèvre Didier

      Architecte DPLG et de la préfecture de Police, 3bis rue Jean Ferrandi à Paris 6e, actif dans la 2e moitié du 20e siècle. A travaillé avec Jacques Fourgeroux.

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Ferraz Mario
      Ferraz Mario

      Architecte DPLG, rue des Teinturiers à Saint-Étienne, actif dans la 2e moitié du 20e siècle.

      Notamment : plans, datés de mai 1979, pour le lycée Simone-Weil de Saint-Priest-en-Jarez (voir PC, service de l'urbanisme de Saint-Priest-en-Jarez). Et plan d'un bâtiment d'ateliers pour le lycée de Beauregard de Montbrison, 1980 (AD 42. 1535 W 13).

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Mas Pierre
      Mas Pierre

      Auteur, avec Francisque Martin, de la perspective du projet de reconstruction de l'école nationale professionnelle de Saint-Etienne (actuel lycée Etienne-Mimard), 1932. D'après LAMBERT, Guy. « L’architecture des écoles nationales professionnelles dans l’entre-deux-guerres : le pragmatisme d’une politique centralisée », dans Histoire de l’éducation, 147 | 2017, 147-176, ill. 2. [En ligne]

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Martin Francisque
      Martin Francisque

      Auteur, avec Pierre Mas, de la perspective du projet de reconstruction de l'école nationale professionnelle de Saint-Etienne (actuel lycée Etienne-Mimard), 1932. D'après LAMBERT, Guy. « L’architecture des écoles nationales professionnelles dans l’entre-deux-guerres : le pragmatisme d’une politique centralisée », dans Histoire de l’éducation, 147 | 2017, 147-176, ill. 2. [En ligne]

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Poutignat Francisque
      Poutignat Francisque

      Architecte roannais, actif durant la première moitié du 20e siècle.

      Notamment : auteur des plans de l'école pratique de commerce et d'industrie de Roanne (devenu le lycée Hippolyte-Carnot), datés de 1903 (AC Roanne. M 55/2 et 4000 W 90).

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Gouyon Henri
      Gouyon Henri

      Architecte et urbaniste domicilié à Saint-Etienne, place de l'Hôtel-de-ville.

      Notamment :

      -auteur, associé à Yves Gouyon et Jean-Pierre Clément, des plans du gymnase du lycée H-Carnot de Roanne (162-1966).

      -auteur, associé à Yves Gouyon et Jean-Pierre Clément, pour le projet du CET, devenu lycée professionnel hôtelier de Saint-Chamond, en 1975.

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      architecte urbaniste attribution par source
    • Auteur :
      Roche Fernand
      Roche Fernand

      Architecte DPLG. Domicilié à Charlieu puis à Villeurbanne.

      Notamment : serait l'auteur des plans du collège technique de filles devenu lycée Albert-Thomas de Roanne.

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      architecte (incertitude), attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Belmont Joseph
      Belmont Joseph

      Domicilié à Paris.

      Architecte DPLG en 1952, BCPN en 1956, architecte en chef des résidences présidentielles en 1958 [...], premier directeur de l'Architecture (1978-1981), président de la Mission interministérielle pour la qualité des constructions publiques de 1988 à 1994 (Source : fiche descriptive de la Cité de l'architecture et du patrimoine, en ligne : Archiwebture — Objet BELJO-A-1. Documents biographiques (citedelarchitecture.fr)).

      "Pour ses premiers projets, il élabore, à partir de prototypes, des séries d'édifices mettant en oeuvre des éléments industrialisés, notamment l'église de Bonnecousse, à Mazamet, avec Jean Prouvé (1959) [...], et des prototypes d'établissements scolaires industrialisés à étages." (Source : fiche descriptive de la CIAP, en ligne).

      Auteur d'un ouvrage, et d'un article notamment, qui témoignent de l'intérêt qu'il portait aux relations entre architecture et espace urbain :

      - BELMONT, Joseph. De l'architecture à la ville, Paris : éditions du Moniteur, 1989.

      - BELMONT, Joseph. "La ville éclatée", dans Technique et architecture, n°307, 1976, p. 108-109.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Farat Jean
      Farat Jean

      Architecte DPLG, professeur à l'école des Beaux-Arts de Saint-Etienne (au 20/1/1932, cf. AC du Chambon-Feugerolles, 1 T 1/3).

      Notamment auteur de l'avant-projet, avec Hubert Tardy, de l'avant-projet du collège d'enseignement technique du Chambon-Feugerolles (avril 1952).

      Dans le fonds des dossiers d'oeuvres de la direction de l'architecture et de l'urbanisme (voir, en ligne, le site Archiwebture), Jean Farat fait l'objet, avec Jean Bressiant, de deux cotes (133 ifa 47/2 et 133 ifa 502/15, non consultées). De même, la correspondance de Jean Farat avec les frères Perret au sujet des transformations du musée de Saint-Etienne, entre 1944 et 1946, est signalée dans le dossier 535 AP 445/3. Ainsi que des plans datés de 1961 pour un aménagement au palais de justice de Saint-Etienne, cosignés avec un certain Paradis (en 152 ifa).

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Boulin Stéphane
      Boulin Stéphane

      Notamment : son nom est porté sur la façade de l'école primaire supérieure de Montbrison (1881-1882), devenue lycée municipal et CET. Ce dernier ayant été transféré au quartier de Beauregard, l'édifice a été réaffecté. Actuellement, seule la façade subsiste d'un incendie. Une reconstruction abrite le siège de la communauté de communes.

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      architecte départemental signature
    • Auteur :
      Marty J.
      Marty J.

      Notamment : auteur du plan d'aménagement de la zone d'habitation de Beauregard, à Montbrison (1969).

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      architecte urbaniste attribution par travaux historiques
    • Auteur : architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Roux Marcel
      Roux Marcel

      Architecte domicilié à Paris.

      Notamment auteur des plans des années 1960 pour le lycée Jacob-Holtzer de Firminy, de même que pour le lycée Albert-Camus (ces informations devraient être vérifiées).

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Blanc André-Vital
      Blanc André-Vital

      Architecte DPLG, qualifié d'"ancien auditeur au conseil général des Bâtiments de France" le 20 février 1957 dans l'arrêté ministériel qui le désigne comme l'architecte de la construction du collège mixte d'Ambert et le coordinateur de l'aménagement des bâtiments existants. Qualifié d'architecte des Bâtiments civils et palais nationaux sur les plans de l'agrandissement du collège d'enseignement technique devenu lycée Roger-Claustres (1971-1972). Domicilié à Paris (au 110 rue Michel-Ange en 1954 ; au 26 rue Claude-Lorrain en 1971).

      En matière de lycées : auteur des plans du lycée municipal mixte, devenu lycée Blaise-Pascal d'Ambert, 1958-1965 (63), du centre d'apprentissage masculin devenu lycée professionnel Roger-Claustres de Clermont-Ferrand, 1954-1956 (en association avec Albéric Aubert) puis 1971-1972, et du lycée Jean-Monnet du Puy-en-Velay, 1960-1963.

      Un fonds de l'agence d'architecture Blanc a été déposé aux AD du Puy-de-Dôme. La famille Blanc serait-elle originaire de ce département ?

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Martin Antoine
      Martin Antoine

      Architecte de la Ville du Puy de 1863 à 1895. Né au Puy, il étudie à l'école des Beaux Arts et a pour professeur l'architecte Constant-Dufeux. Il agrandit le musée Crozatier, réalise le théâtre, la maison d'arrêt, la malterie d'Ernest Rogue Distillerie Maurin-Vey qui deviendra la distillerie Maurin-Vey, la banque de France, certains immeubles du Puy.

      Auteur également des plans du lycée de filles du Puy (1888-1892). (Source : plaquette du centenaire par A. Rivet et Monique Cubizolle).

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      architecte communal attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Grand E.
      Grand E.

      Architecte DPLG domicilié au Puy-en-Velay.

      Notamment : travaux au lycée de garçons (ex-collège jésuite), actuellement collège Jules-Ferry. (Source : AC le Puy-en-Velay. 474 W 216. Avant-projet d'aménagement, 17 mars 1958).

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Proy Achille
      Proy Achille

      Architecte de la ville du Puy-en-Velay.

      Notamment :

      -auteur de modifications apportées au plan d'alignement de 1843-1848,

      -auteur des plans pour l'école pratique de commerce et d'industrie (devenu lycée technique de la rue Duguesclin) au Puy-en-Velay, 1902-1903 (voir inscription dans le vestibule d'origine de l'établissement),

      -et auteur du premier projet de PAEE (Plan d'aménagement, d'extension et d'embellissement, en application de la loi Cornudet de 1919) pour le Puy-en-Velay, en 1922.

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      architecte communal signature
    • Auteur :
      Noël Georges Marie
      Noël Georges Marie

      D'après l'ouvrage : Georges G. Noël. Georges Noël.Georges G. Noël, Paris/Chiasso (Suisse) : éd. Score S.A., s.d.

      Né le 1er juillet 1907 à Fécamp

      Élève de M. Laloux et de M. Lemaresquier à l'ENSBA de Paris

      Diplômé par le gouvernement en 1934

      1er Second Grand prix de Rome en 1936

      1er Grand prix de Rome en 1937

      Pensionnaire de l'Académie de France à Rome en 1938

      Architecte en chef des Bâtiments civils et des Palais nationaux

      Architecte des Postes et télécommunications

      Mort le 31 mai 1970

      En termes de lycées, auteur :

      du lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand (1953-1959), et gymnases (1965-1969),

      de l'extension du lycée de jeunes filles Jeanne-d'Arc de Clermont-Ferrand (1960-1970 ; architecte adjoint : M. Depailler),

      du lycée de jeunes filles du Puy-en-Velay, devenu lycée Simone-Weil (1961-1963 ; architecte adjoint : M. Bachelier), ainsi que du "nouveau lycée de jeunes filles" (un externat), réaffecté en collège avant même sa première mise en service (1965-1968),

      du lycée Ambroise-Brugière de Clermont-Ferrand (1961-1964), et gymnases (1967-1969 ; architecte associé : André Verdier),

      du lycée La Fayette de Brioude (1965-1967), et gymnases (1965-1967 ; architecte associé Jean-Louis Douat),

      du CET de jeunes filles Sidoine-Apollinaire (1967-1971), devenu lycée Sidoine-Apollinaire (avec le CES, par son fils), de Clermont-Ferrand.

      Contact ayant été pris avec sa veuve en mars 2022, il est avéré qu'aucun document de l'agence n'a été conservé concernant les projets auvergnats de Georges Noël.

      Apparaît comme maître d'oeuvre sur un fascicule réalisé par "Architecture et Construction", édité en décembre 1976, présentant "202 logements HLM locatifs réalisés avec modèles tridimensionnels industrialisés en béton de procédé VARIEL, à Nogent-sur-Oise" (un de ces fascicules est conservé au Centre des archives de l'architecture contemporaine, sous la cote 133 ifa 198/7.

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      architecte des Bâtiments civils attribution par source
    • Auteur :
      Noël Georges Gilbert
      Noël Georges Gilbert

      Fils de Georges Marie Noël

      Né le 20 septembre 1935 à Fécamp.

      Élève de M. Dengler à l'ENSBA de Paris

      Diplômé du gouvernement en 1965

      Séminaire d'urbanisme de Tony Garnier en 1966

      Urbaniste de la SFU en 1970

      Agréé par le Ministère de la santé publique et de la sécurité sociale

      Décédé en 2010 (information communiquée par sa femme le 6/4/2022)

      Notamment :

      a pris la suite du travail de son père Georges-Marie Noël sur le chantier du lycée Ambroise-Brugière.

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    • Auteur :
      Allirand
      Allirand

      Architecte DPLG

      Notamment :

      agrandissement en 1980 du lycée d'Espaly (43)

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Fargette
      Fargette

      Architecte DPLG

      Notamment :

      agrandissement du lycée d'Espaly (43), avec Allirand

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Duprat Pierre
      Duprat Pierre

      Architecte DPLG et urbaniste

      Notamment :

      plans du lycée Charles et Adrien Dupuy, au Puy-en-Velay, avec (A ? et) Michel Corbière, en 1971-1975

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      architecte
    • Auteur :
      Corbière Michel
      Corbière Michel

      Architecte DPLG. Agence 25 rue de Bourgogne, Paris 7e, dans les années 1980.

      Notamment :

      a collaboré avec Pierre Duprat pour le lycée Charles-et-Adrien-Dupuy au Puy-den-Velay, 1971-1975 (a signé la note destinée au sculpteur chargé de l'oeuvre du 1% artistique du lycée)

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Chemel Jean
      Chemel Jean

      Architecte domicilié à La Voûte-Chilhac (43). Associé à André W. Dunin pour former l'Atelier d'architecture du Haut-Allier.

      Ont notamment réalisé :

      - à Saugues : 1970 : le gymnase et la piscine couverte ; 1971 : le CFPA (Centre de formation professionnelle agricole) ; 1972 : le dispensaire de Saugues. (Sources : CAAC. 133 ifa 61/9.)

      Source (mairie de Saugues) : permis de construire n°19.358 du 27 août 1969 ; plans définitifs du 12 février 1970.

      Source (site de l'EPLEFPA de Brioude) : en 1962, création d'un FPA (Foyer de progrès agricole) à Saugues, puis un CFPA lui est rattaché en 1969 (ils sont reliés par une galerie couverte ; les façades présentent de la "pierre de pays").

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Pincot Ernest
      Pincot Ernest

      Architecte DPLG en 1921. Élève de Léon Jaussely à l'école des Beaux-Arts de Paris. Architecte de la Ville de Clermont-Ferrand de 1921 à 1930. Architecte en chef du département du Puy-de-Dôme en 1931.

      Notamment :

      Architecte du lycée Amédée-Gasquet de Clermont-Ferrand (à l'origine École pratique de commerce et d'industrie et École primaire supérieure de garçons), 1923-1925. En 1924, il signe les plans du sobre immeuble du 10 boulevard Fleury. Puis, en 1925, il est l'auteur des plans de l'immeuble du 11 boulevard Fleury (attribution d'après la signature, faite par Christophe Laurent). Il reprend le même parti architectural pour l'immeuble du n°18 rue Raynaud en 1926. En 1932, il lance le projet de l'immeuble en copropriété du 11 et 11 bis boulevard Duclaux, pour lequel il est à la fois commanditaire (propriétaire) et architecte (rôle de promoteur).

      Architecte secondaire au petit noviciat des frères des écoles chrétiennes (122 avenue de la République à Clermont-Ferrand), entre 1933 et 1937 (devis de sa main conservés aux Archives lassaliennes).

      En tant qu'architecte de la ville, a donné un plan en 1930 pour l'établissement du lycée Blaise-Pascal sur le site de la caserne Gribeauval.

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      architecte communal attribution par source
    • Auteur :
      Chenuau Pierre frère
      Chenuau Pierre frère

      Architecte jésuite, actif dans la 2e moitié du 17e siècle (église du collège du Puy-en-Velay, collège de Clermont-Ferrand)

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Cournon Jean Gilbert Charles
      Cournon Jean Gilbert Charles

      Né le 8 février 1765, décédé le 4 mai 1825, ingénieur en chef des Ponts et chaussées du Puy-de-Dôme au début du 19e siècle. Assure la maîtrise d'œuvre des travaux d'appropriation du lycée de Clermont-Ferrand en 1805.

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Imbert Hugues
      Imbert Hugues

      Hugues Imbert, architecte des hospices et de la ville de Clermont-Ferrand, fut le maître-d'oeuvre des quatrième et cinquième campagnes de travaux de l’édifice de l’hôtel-Dieu. Intervient également au lycée de garçons, puis lycée Blaise-Pascal (agrandissement et porte d'entrée du lycée, 1858).

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Hauvette Christian
      Hauvette Christian

      Architecte.

      Notamment : auteur des plans pour le lycée La Fayette de Clermont-Ferrand, construit entre 1989 et 1991 (Archives régionales, dont article sur le lycée paru dans Le Moniteur du 1er mars 1991).

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Verdier André
      Verdier André

      Architecte DPLG, domicilié à Clermont-Ferrand, 6, rue des Prés-Bas (en 1951).

      Né à Chamalières en 1906, mort à Clermont-Ferrand en 1971. Etudes d’architecte à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, diplômé en novembre 1934. Il est l'auteur d'un maison d'habitation au 74 boulevard Lavoisier vers 1935, détruite vers 2007 pour laisser place à une résidence. En 1953, il s'associe à Antoine Fustier pour l'édification de la barre d'immeuble du 1-7 avenue d'Italie.

      Notamment :

      Auteur, en 1944, d'un plan d'aménagement de la place de Jaude de Clermont-Ferrand impliquant un déplacement de l'hôtel de ville. Voir l'article en ligne : "Un projet d'aménagement urbain méconnu (Clermont-Ferrand, 1944)". www.auvergne-inventaire.fr/Les-inventaires/Villes-en-Auvergne

      Le Plan d'aménagement du Mont-Dore (63) de 1947 est présenté au conseil municipal de la station le 20 juin de cette année-là, par "M. Verdier, architecte".

      Auteur, entre 1951 et 1956, des plans pour le "Centre d'apprentissage féminin de Montferrand", devenu lycée professionnel Marie-Curie (Clermont-Ferrand, 63).

      Auteur, avec les sculpteurs Raymond Coulon et Marius Petit, du monument à la gloire des combattants et des victimes de la Guerre, à Clermont-Ferrand : voir délibération du conseil municipal du 1er février 1952 (par laquelle la municipalité fixe à 10°% du prix des cartes postales dudit monument par la Librairie Hachette, éditrice, les droits que la ville percevra, ces droits lui ayant été cédés par les artistes).

      Il est associé, comme architecte d'opération, à Georges Noël, pour la construction du lycée Ambroise-Brugière de Clermont-Ferrand, 1962-1964, puis 1967-1969 (le prénom Jean qui lui est donné dans le rapport justificatif des dispositions proposées du ministère de l'Education nationale serait une erreur). Associé à l'architecte J. Pérol pour le projet d'agrandissement du lycée de Saint-Flour en 1967.

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    • Auteur :
      Cabinet d'architecture Christine et François Descoeur
      Cabinet d'architecture Christine et François Descoeur

      Couple d'architectes : en août 1996,notamment, à l'origine des plans d'un bâtiment supplémentaire de logements de fonction du lycée professionnel Marie-Curie de Clermont-Ferrand (63). Voir AC Clermont-Ferrand, 1887 W 28 (PC du 17/9/1996).

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    • Auteur :
      Teillard Jean
      Teillard Jean

      Jean Teillard est à l’hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand l’architecte de la maternité (1889-1892) et de l’école de sages femmes (1891-1896), bâtiments implantés le long de l’avenue Vercingétorix. En mars 1895, il dessina également les plans de la courte aile ajoutée à l’est du corps de bâtiment sud du Refuge. Toujours pour les hospices de Clermont-Ferrand, il construisit l’hôpital thermal Lacoste de La Bourboule (1898-1900).

      Jean Teillard (Rive-de-Gier, 1er octobre 1854, Clermont-Ferrand, 29 mars 1915) fut à l’école nationale supérieure des Beaux-arts de Paris l’élève d’Ernest Coquart et de Gustave Adolphe Gerhardt. Diplômé en 1885, il fut nommé le 1er août 1885 architecte de la ville de Clermont-Ferrand et, le 18 septembre de la même année, architecte des hospices de Clermont-Ferrand. Au début de 1901, il démissionna de son premier poste mais conserva le second, sans doute jusqu’en 1911.

      Il est l’auteur de plusieurs bâtiments et monuments publics clermontois, notamment le théâtre-opéra (boulevard Desaix, 1892-1894), le lycée Jeanne-d’Arc (avenue Carnot, 1894-1899), la salle Gaillard (rue Saint-Pierre, 1894-1895), l’agrandissement de l’église Saint-Pierre-des-Minimes (place de Jaude, 1895-1897), le monument aux croisades (place de la Victoire, 1895-1898).

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      architecte communal attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Lanquette Jean-Paul
      Lanquette Jean-Paul

      Auteur, en 1996, de croquis pour le gymnase du lycée professionnel Marie-Curie à Clermont-Ferrand (63). Non réalisé. Voir AC Clermont-Ferrand, 1887 W 28.

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    • Auteur :
      Aubert Albéric
      Aubert Albéric

      Albéric Aubert devint architecte des Hospices de Clermont-Ferrand le 1er février 1930. Il occupa ce poste jusqu’au début des années 1950. Albéric Aubert est également l’architecte de l’hôpital-sanatorium Sabourin (1931-1934).

      Il est l’auteur de nombreux bâtiments publics et privés dans le Puy-de-Dôme.

      Il est l'architecte d'opération du lycée Roger-Claustres de Clermont-Ferrand, pour André-Vital Blanc, architecte domicilié à Paris.

      NB : de manière inattendue, car il n'est pas connu pour avoir fait oeuvre d'urbaniste, il est également l'auteur en 1936 d'un "Rapport sur les types de construction à adopter dans le plan d’embellissement de la ville de Royat". Ce court rapport est reproduit in extenso p. 164 de l'ouvrage Les villes en Auvergne [...], coll. "Cahiers du patrimoine", n°109.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Le Breton Pierre Adolphe
      Le Breton Pierre Adolphe

      Architecte DPLG (en 1945). Domicilié à Paris à partir de 1964 (54, avenue Mathurin-Moreau, 19e arr., en 1971).

      D'après un courrier conservé au Centre des archives de l'architecture contemporaine (133 ifa 164/3), il aurait été installé en Algérie entre 1958 et 1964 (comme architecte des bâtiments civils d'Algérie) et aurait eu de "grandes difficultés à exercer sa profession" à son retour sur le sol français. Il avait notamment construit "des collèges en éléments standardisés" et, pour l'Education nationale encore, le lycée d'Oran.

      Auteur, notamment, des plans de la cité scolaire (CET et CES) La Charme, devenu en partie lycée professionnel Camille Claudel, à Clermont-Ferrand (1971-1972), du CET de Pont-du-Château devenu lycée Pierre Boulanger (1974) et du lycée professionnel Germaine Tillion de Thiers (1976-1977 ; voir tableau AN/MCC sur les oeuvres du 1% artistique).

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Vitale François
      Vitale François

      Diplôme d'architecte obtenu en 1927 à l'Ecole des beaux-arts de Paris.

      Voir sa biographie en ligne : https://expositions-virtuelles.citedelarchitecture.fr/portraits_architectes/vitfr.php

      Notamment :

      plans pour la réaffectation d'une caserne de Riom en collège de jeunes filles (devenu lycée Claude-et-Pierre-Virlogeux), 1958-1962 ; associé à Jacques Fichot (source : CAAC. 186 ifa 502/3).

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      architecte des Bâtiments civils attribution par source
    • Auteur :
      Ameil Denis
      Ameil Denis

      L'architecte auvergnat Denis Ameil a été l'auteur, en 1991-1993, des transformations intérieures et de la surélévation de la faculté de chirurgie dentaire (UFR d'otonlogie, ex-faculté mixte de médecine et de pharmacie de Clermont-ferrand).

      En matière de lycées, il est l'un des deux architectes d'opération pour le lycée Desaix de Saint-Eloy-les-Mines en 1981 (architecte principal : Pierre Sirvin, ACBCPN), il semble être l'architecte principal du lycée Marie-Laurencin de Riom (1987), de même que l'architecte associé au mandataire CHM architectes, pour la restructuration de la cité scolaire Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand, en 2018.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Fonvieille Pierre
      Fonvieille Pierre

      Architecte de l'agence Sycomore (4 rue de Royat, à Chamalières), chargé de l'extension du Lycée professionnel agricole de Rochefort-Montagne, en 1987.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Guadet Paul
      Guadet Paul

      Architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux.

      Notamment :

      auteur des plans pour l'école nationale professionnelle de Thiers (actuel lycée Jean-Zay), 1931-1933. Associé à Jean Amadon.

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      architecte des Bâtiments civils attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Galinat Georges
      Galinat Georges

      Georges Galinat (Combronde, 22 mai 1904, Riom, 14 mai 1976), architecte patenté à partir de 1928, inscrit à l’Ordre des architectes (Auvergne) le 13 mai 1943. Établi à Riom, 7 avenue de Châtel-Guyon.

      Le père de Georges Galinat, Pierre-Isidore Galinat (1866-1940) était ingénieur et architecte-voyer (notamment à Châtel-Guyon). Georges Galinat suivit des études secondaires mais il ne passa pas le baccalauréat. Il paya à partir du 1er janvier 1928 (à l’âge de 24 ans) la patente en tant qu’architecte. Il exerça toute sa vie à Riom. Il occupa un premier cabinet situé place de la Fédération, puis, à partir de 1935 environ, il s’installa au n° 7 avenue de Châtel-Guyon. Il remporta rapidement un franc succès à Riom et à proximité. Il devint en 1937 architecte de la ville de Riom, poste qu’il occupa jusqu’à sa retraite prise le 1er janvier 1973. Il fut aussi l’architecte de 23 communes de l’arrondissement de Riom. Il fut admis par l’Ordre des architectes le 13 mai 1943.

      Les œuvres de Georges Galinat sont très nombreuses. Un sondage effectué dans les permis de construire riomois des années 1945 à 1963 a mis au jour une forte proportion de projets conçus par Georges Galinat. Les projets de maisons individuelles dominèrent la première partie de sa carrière, beaucoup d’entre eux se conformant au style « régionaliste » assez courant à cette époque. Parmi d’autres, citons la maison située à Riom, n° 3 ter avenue du Champ d’Ojardias (vers 1932). Dans un style proche du Classicisme moderne, citons par exemple les maisons n° 27 route de Marsat (1951) et n° 14 rue du Général Chapsal (1954).

      Georges Galinat fut également l’architecte d’immeubles d’habitation (par exemple à Clermont-Ferrand le n° 13 rue Georges-Onslow, vers 1950), de bâtiments publics (mairie de Saint-Hippolyte, 1956-1957, mairie de Saint-Georges de Mons, 1962-1967, piscine La Riomoise à Riom, 1956, etc.), de bâtiments scolaires (école d’Effiat, vers 1930, collège de Manzat, vers 1960, etc.), et autres édifices d'enseignement tel que le centre de formation professionnelle agricole de Pontaumur dont l'avant-projet est daté du 2 octobre 1967 (associé à F. Jaffeux ; archives communales de Pontaumur).

      À Riom, dans le domaine du logement social, Georges Galinat dessina seul ou en collaboration les lotissements de Macuolles et de Millieras (urbanisme et plans des maisons-types construites en série). Outre les bâtiments de la cité HLM de la route de Marsat, il conçut avec Jean Gourgouillon les immeubles HLM du n° 18 rue Amiral Gourbeyre (1962) et, avec l’architecte Georges Lescher, la cité HLM « La Beaumette » rue Gabriel-Labrousse et route de Marsat (1965-1967).

      En matière d'urbanisme, il était certes architecte voyer de la ville de Riom mais aussi l'auteur, avec Sarrou, ingénieur-géomètre, du Plan d'aménagement et d'extension de Châtel-Guyon, daté de 1929 (plan élaboré en application de la loi dite Cornudet de 1919, complétée et modifiée en 1924).

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      architecte communal attribution par source
    • Auteur :
      Schoebel
      Schoebel

      Architecte.

      Notamment, auteur des plans pour le lycée d'enseignement général et hôtelier de Chamalières, 1977-1980.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Chauveau Pierre-André
      Chauveau Pierre-André

      Agence à Paris 60 Bd Sébastopol en 1973. Maître d'oeuvre du CET de Pont-du-Château, 1974 (63).

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Brun Marcel
      Brun Marcel

      Architecte DPLG. Agence à Paris, 31 avenue de l'Opéra dans les années 1960.

      Notamment, construit le lycée Henri Sainte-Claire Deville à Issoire (63) en 1966-1967 (source : AC Issoire).

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Beaudouin Eugène
      Beaudouin Eugène

      Architecte en chef des Bâtiments civils et palais nationaux. Premier Grand prix de Rome.

      (À noter, du point de vue de l'étude du service sur les lycées en Aura : auteur, avec Marcel Lods, de l'école de plein air de Suresnes. Ainsi que de l'école nationale des impôts et de la faculté de droit de Clermont-Ferrand. Auteur également de plusieurs plans d'aménagement urbain en France et à l'étranger.)

      Notamment : associé à P. Fournier, architecte DPLG, tous deux domiciliés à Paris (38 rue de l'Yvette, Paris 16e), auteurs des plans du lycée Murat d'Issoire datés du 10 décembre 1968. De même, le marché du 30 mai 1969 est signé des deux architectes, et Beaudouin y est mentionné comme ABCPN. Dans le dossier du marché (1er février 1970), il y est mentionné comme "architecte en chef du gouvernement". Sources : AC Issoire. Lycée Murat, cartons 7 et 8.

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      architecte des Bâtiments civils attribution par source
    • Auteur :
      Sirvin Pierre
      Sirvin Pierre

      Un "P. Sirvin, architecte en chef des Bâtiments civils et palais nationaux", est l'auteur, en Auvergne, en tant qu'"architecte d'adaptation", du lycée de Saint-Eloy-les-Mines (1981), et du lycée de Romagnat, en 1979, associé à Chavarot, architecte d'opération domicilié à Billom (d'après le procès-verbal de mise à disposition de l'établissement lors de la décentralisation). Paul Sirvin (1891-1977), également architecte en chef des Bâtiments civils et palais nationaux, père du premier, étant mort en 1977, il s'agirait donc de Pierre.

      Pierre a fait ses études à l'école d'architecture de Clermont-Ferrand puis à Paris (élève de Roger Expert). Ses travaux s'échelonnent entre le début des années 1950 et la fin des années 1990. Père et fils ont collaboré sur plusieurs chantiers et Pierre a pris la suite de Paul.

      Grâce à leur même titre "d'architecte des Bâtiments civils et palais nationaux" (obtenu en 1962 pour Pierre), l'un et l'autre ont accédé de manière privilégiée à la commande publique.

      Pierre est nommé membre de la Commission nationale du 1% artistique à la fin des années 1970.

      D'après l'auteur de son éloge funèbre à l'Académie d'architecture, "le site avant tout" constitue une de ses devises.

      En matière de lycées, il est également l'auteur du lycée de Dax, et, avec son père, du lycée d'Aire-sur-l'Adour (1967). Sans que les lycées évoqués ici ne constituent une liste exhaustive.

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      architecte des Bâtiments civils attribution par source
  • Typologies
    lycée monumental, repère à l'échelle de la rue et dont l'implantation des bâtiments est dépendante du tracé viaire ; lycée monumental, repère à l'échelle du paysage et dont l'implantation des bâtiments sur le fonds est centripète ; lycée monumental dont l'implantation des bâtiments sur le fonds est centrifuge, aligné et objet d'une axiation ; lycée monumental dont l'implantation des bâtiments sur le fonds est centrifuge et lié à la création d'une voie ; lycée situé en lisière de ville, discret et dont la répartition des bâtiments sur le fonds est centripète
  • Toits
  • Murs
  • Décompte des œuvres
    • repérées 94
    • nombre d'oeuvres étudiées 18

Documents d'archives

  • CUBIZOLLE-OLIVIER, Monique, RIVET, Auguste. 1892-1992. Centenaire. Lycée de jeunes filles. Le Puy-en-Velay. Quelques aspects de l'histoire du Lycée de Jeunes Filles du Puy-en-Velay. Conseil général (Centre culturel départemental), avril 1993.

    AC Le Puy-en-Velay : Non coté
  • QUESADA, Thierry. "Choumouroux. 50 ans d'enseignement agricole." [Histoire du LEPA George Sand d'Yssingeaux] IPNS : document réservé à un usage interne. 2013 (1ère éd. 1999).

    A Lycée agricole d'Yssingeaux
  • A Lycée professionnel Val d'Allier (Varennes-sur-Allier). "Histoire du LP Val d'Allier. De 1956 à 2009". Dossier réalisé par la classe du baccalauréat professionnel option "secrétariat", promotion 2009, 38 pages.

    A Lycée professionnel Val d'Allier

Bibliographie

  • Architecture scolaire et aménagement de l'espace. [Paris] : La documentation française, (coll. "Notes et études documentaires, n°4), 1974.

    Notamment : contribution de Guy LE MEUR "Les constructions scolaires du second degré et le recours à l'industrialisation", de Jean BALLADUR "De l'architecture de contrainte à l'espace de vie".

  • Architectures et lycées en Ile-de-France, par le service communication de la Région, 1988.

    La double-page sur "Le lycée dans la ville" est un condensé illustré particulièrement efficace.

    p. 60-61
  • CABUT, Lucile, GARLEFF, Jörn, « Beauregard. Histoire d’un quartier », dans Vivre à Montbrison et Moingt, n°18, octobre 2012, cahier spécial ; cat. exp. 1963-2013 : un demi-siècle d’habitat à  Beauregard, mairie de Montbrison, 2012

    AC Montbrison : 317 W 6
  • "Prête-moi ta plume à Montluçon", TAMENE, Mahdi. 50 ans. LEM Madame de Staël, Montluçon : 2013.

    A Région Auvergne-Rhône-Alpes site de Clermont-Ferrand : non coté
  • ENSA de Grenoble. EA 12/93/1074. DENIS, Paul. Le lycée et la ville. TPFE, 1993. GROS, Serge, dir. de thèse.

    Ecole nationale supérieure d'architecture de Grenoble : EA 12/93/1074
  • Enquêtes sur l'enseignement secondaire. III. Statistiques et rapports des recteurs et inspecteurs d'Académie [...]. IV. Réponses aux questionnaires [...]. V. Avis des chambres de commerce et des conseils généraux. France : Chambre des députés, Motteroz,1899.

  • Flauraud, Vincent. Notice "enseignement", dans Atlas historique Auvergne, Bourbonnais, Velay [en ligne : https://atlas-historique-auvergne.msh.uca.fr]. À paraître.

  • GUTTON, André. Conversation sur l'architecture. III B. Paris : édition V. Fréal, 1959.

    [postface de l'auteur datée de 1952-1958]

    Ecole nationale supérieure d'Architecture de Clermont-Ferrand : CF 725
  • HUITRIC Solenn. Transformer les collèges communaux en lycées. La coproduction d’une action publique (1830-1880). Thèse de doctorat de 3e cycle, Université de Lyon : 2016, 2 vol. [en ligne]. Accès internet : URL <https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01446974>

  • HUITRIC, Solenn. "La cour de récréation des lycées du XIXe siècle : entre vitrine d'établissements d'excellence et contraintes urbaines", dans BARRERA, Caroline, dir. La cour de récréation. Portet-sur-Garonne : éditions Midi-Pyrénéennes, 2016. Accès internet : URL <https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01481389>2016.

    p. 16-23
  • MAIROT, Philippe. Les lycées comtois, un patrimoine. [Besançon : Région Franche-Comté, DCJSVA, 2014]

    Ce type de document favorise efficacement la comparaison des situations entre régions.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont : Bureau BRM
  • Renaud-Morand, Bénédicte. "Les lycées dans la fabrique urbaine. Quelques cas de figure choisis en Région Auvergne-Rhône-Alpes avant inventaire (1802-1988)", dans Archive ouverte HAL [https://hal.science/hal_02750967]

  • [Exposition. Moulins, lycée Théodore de Banville, 2018]. Si Banville m'était conté... Réd. Emilie Mailhot, Lionel Roy. Éd. par "la MDL du lycée Banville de Moulins", [imprimé en février] 2020.

    Reproduction de plans (1770, période révolutionnaire, 1862-1868,1883, de clichés des années 1920, 1950, 1990..., de vues aériennes (1987, 2009).

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Clermont : 03.290

Périodiques

  • HUITRIC, Solenn. "Installer un lycée dans sa ville (1830-1880). Politique scolaire et réseau urbain", dans Histoire urbaine, n°45, avril 2016.

    p. 87-106
  • LURÇAT, André. "L'évolution de l'architecture scolaire depuis 50 ans", dans L'éducation nationale, n° 5 (n° spécial Architecture, mobilier et décoration scolaires), mai 1950, p. 5-8.

    L'exemplaire en ligne porte la cote manuscrite "Fol. F529".

    BnF : en ligne (Gallica)
    p.5-8
  • Renaud-Morand, Bénédicte. "Les lycées dans la fabrique urbaine. Quelques cas de figure choisis en Région Auvergne-Rhône-Alpes avant inventaire (1802-1988)", dans Les carnets de l'Inventaire : études sur le patrimoine – Région Auvergne-Rhône-Alpes [en ligne], 05 juin 2020. [Consulté le 06 juin 2020] URL : https//inventaire-rra.hypotheses.org/6754

    Il s'agit de l'introduction de l'article portant le même titre, en accès libre sur la plateforme HAL.

Annexes

  • Fiche de repérage
  • Tableau de repérage_lycées publics en espaces urbains_Auvergne+Loire_1802-1988
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2023
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Renaud-Morand Bénédicte
Renaud-Morand Bénédicte

Conservatrice du patrimoine, chercheure de 1994 à 2023 au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel (Clermont-Ferrand).

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